Rien que le fait de naître chez nous est un exploit en soi. Mais il n’est pas rare de voir la déception des parents quand l’enfant se révèle incapable de maîtriser le kenkai du clan. Pas vraiment de choix que de prouver sa valeur autrement. Il me semble que le sujet n’est pas non plus très apprécié, mais ils comptent un peu trop sur leur capacité pour régner en sachant que leurs petits Miwaku sont plutôt doués dans la maîtrise du vent. Un pouvoir volatile contre du vent, ça ne fait pas bon ménage, ils faudrait les dompter correctement ou bien, les faire disparaître. Ne garder qu’une poignée capable de se transformer pour en faire des espions dignes de Kumo et se rendre utile. Mais dans tous les cas, on a plus en commun avec cette fille qu’il n’y parait.
« Je vois… Ça nous fait un point commun en plus de la désertion… Une déception familiale, ma poche de poison semble vides depuis le début. J’ai dû prouver ma valeur par d’autres moyens pour ne pas finir aux ordures. »
Si ce n’était pas pour mes capacités martiales ou mes idéaux proches de celui de mon père, je pense très honnêtement que ma vie n’aurait pas été aussi sympathique. Il était bien moins sévère avec moi que mon frère, il n’est pas mauvais, mais il n’est pas motivé et ne bouge pas suffisamment. Il manque cruellement d’ambition et se contente de ce qu’on lui donne. C’est bien dommage que père l’est délaissé, je suis certaine qu’on aurait pu en faire un homme convenable. Cette idée, de le laisser à la charge des serviteurs de la maison n’était pas une bonne idée, des Hattori de bas rang et des Miwaku, forcément qu’ils allaient lui mettre des idioties plein la tête et le rendre aussi mou qu’il est aujourd’hui… Qu’est-ce qu’elle me raconte encore celle-là ? Non, décidemment elle m’agace avec son petit air suffisant et son envie de toujours vouloir me mettre de mauvaises humeur. Cela dit, elle y arrive très bien.
Non, décidemment elle m’agace avec son petit air suffisant et son envie de toujours vouloir me mettre de mauvaises humeurs. Mais je ne tiens pas non plus à voir tout ce travail détruit par l’inaction d’un empereur passif. Ce surnom, me donne mal au crâne… Je ne sais pas vraiment ce qui me prend sur le coup, mais je me retrouve à poser ma main sur son épaule et la pousser violemment pour qu’elle tombe sans pour autant bouger.
« Désolé, mon corps a bougé tout seul… Et je ne pense pas. Ma famille fait partie de la haute noblesse, mon père était la main de l’empereur, son bras en somme. Mais il y a de la famille étendue, des cousins, des neveux… Je n’aurais pas ce titre pompeux et méprisable.
»
Je ne me voilais pas la face et je savais que Yuhei traînait avec des Miwaku, son plus proche ami et sa gouvernante en étaient, c’était peine perdue.
« Elle risque de mal prendre le fait d’avoir tenté de décimer ses amis tout de même. Je doute vu sa description qu’elle n’ait que des amis dans votre clan. »
Je secoue la tête, je suis clairement dubitative pour le coup.
« Ça m’étonnerait qu’il envoie le Miwaku en dehors des murs de Kumo. De plus, si je le tue, je pense perdre mon frère par la même occasion… Il tient beaucoup trop à lui pour des raisons qui m’échappent. À chaque fois qu’on touche à ce petit rat, il perd complètement la raison et manque de se tuer au passage. Je l’apprécie suffisamment pour ne pas lui vouloir de mal même s’il n’est pas dans mon camp. Il faudrait le résonner avant, ensuite je pourrais m’occuper du Miwaku. »