« Encore des jeux politiques… C’est d’un ennui. Et vos Miwaku se laissent faire sans rien dire depuis des années ? Il n’y a eu aucune tentative de rébellion ? De désertion ? À l’exception de cet homme qui fréquente ton frère, j’imagine que les autres n’ont pas tous cette chance. »
Parfois je me demandais si la manière de faire des Kaguya n’était pas la meilleure des trois finalement. Au moins les discussions n’avaient pas lieu d’être, ils se tuaient entre eux avant de festoyer. Une méthode bien barbare mais au moins les leurs étaient moins rebelles. Cela n’aura pas payé lorsque l’on voit ce qu’ils sont devenus… Un clan pourtant si fier réduit à se sacrifier années après années, une triste évolution. S’ils avaient tous l’ambition de la gamine que j’ai croisé il y a quelques temps de cela… le monde serait bien différent.
« À Konoha dans le pire des cas… ils étaient constamment discriminés par les véritables Uzumaki ou Chikara. À mon grand regret malheureusement…
Comme tu l’as dis, j’aurais peut-être pu vivre ma meilleure vie en allant à Kumo. Mais quand on connaît les tensions entre les deux nations… J’ai préféré m’abstenir d’approcher vos frontières. Enfin je finirais bien par le faire un jour ou l’autre. »
Ils traitaient aussi leurs bâtards différemment, visiblement les Hattori n’appréciaient pas l’impureté. Je ne pouvais leur jeter la pierre, je n’étais pas bien différente. Nos valeurs et nos traditions se perdent, tout ça à cause de personnes mettant l’importance de leur clan derrière eux. Je n’avais plus envie de me battre pour ce genre de chose, au final la majorité était contre moi de toute façon. Elle avait sans doute raison en disant que ma vie à Kumo aurait été meilleure, je n’y avais jamais songé en vérité.
Je me mis alors à rire, j’étais désormais en compagnie d’une vraie Kumojin désormais, une Hattori qui plus est… Je ne cessais de me dire que cette situation n’était vraiment pas banale.
« En plus, maintenant que j’ai mon amie Hattori antipathique froide et déserteuse de surcroît, je suis certaine qu’ils m’ouvriront les portes en grand ! »
Yue semblait persuadée de la supériorité totale des Kumojins sur le continent, du moins elle estimait qu’ils étaient capables de continuer leur conquête. Je me demandais pourquoi cette dernière s’était arrêtée en premier lieu. Peut-être le Raikage savait-il quelque chose que la Hattori ignorait ?
« Et tu ne te dis pas qu’en voulant continuer à conquérir, tu mènerais ton cher Empire à sa perte ? Je veux dire, ne crains-tu pas que les autres nations, y compris les villes civiles, ne finissent par s’allier ? À moins que ton Empire ne soit dirigé par un Dieu, il est lui aussi sensible à l’usure… au manigances… Ce genre de chose. Ne vaudrait-il pas mieux garder les choses comme elles sont ? Vous avez de l’argent, des esclaves… »