Nasana, es-tu à Konoha ?

La femme à la chevelure de paille prit la parole t'expliquant vaguement que les écrits à ton effigie n'était que peu flatteur. Ainsi, l'histoire se montrait manipuler par des écrivains, ne détaillant probablement qu'une vision en adéquation avec la république Konohajin... Faiblesse, voilà ce que tu pensais. Obligé de modifier la vérité afin de contrôler son peuple... Konoha ne méritait pas d'exister, où tout du moins, d'avoir des droits de dirigeant sur les terres du Yuukan. Mais qu'importait, aujourd'hui, tu n'étais nullement ici pour faire couler le sang, conscient que cela finira par arriver en temps et en heure. Non, tu cherchais Nasana, ta dernière piste avant d'abandonner... Et visiblement, la femme se montrait plutôt claire à ce sujet : tu ne pénétrerais en aucun cas dans l'enceinte du village... Cependant, la femme à la peau métisse semblait plus encline à coopérer, t'indiquant que Nasana n'avait jamais été vu au sein de Konoha, pour autant, pouvais-tu la croire sur parole ? Un village tel que Konoha devait très probablement avoir eu des milliers de visiteurs et commerçants franchissant leurs portes durant les six derniers mois, pouvait-elle seulement se rappeler avec exactitude qui avait été de passage ?



Tu prenais un risque en proposant une telle solution. Effectivement, rien ne les empêchait de revenir avec davantage d'homme et de te contraindre de les suivre, puis enfin, mener un interrogatoire sur Kumo. Cependant, tu estimais que Nasana valait la peine t'essayer...



Tu marquais une courte pause. Une idée t'était venu...



Toi qui d'ordinaire n'aimais nullement la conversation, tu avais toujours su dépasser cela afin de parvenir à tes besoins lorsque cela se faisait ressentir.

Elle effectuait quelques mudras.


Une doublure lui ressemblant parfaitement apparaissait à côté de la blonde.




Reona n'était pas certaine que son clone l'écoutait jusqu'au bout, ce dernier se mettait à courir en direction du village. La Chikara ne bougeait pas d'un poil pour le moment, à voir comment la Dono des Kirishitan allait elle-même réagir face à ce geste saugrenue face à un nukenin de l'Empire.


Fallait faire passer le temps quand même, elle ne pouvait tout de même pas se permettre de le lâcher du regard en continuant à lire les aventures d'Ino et Kei...

Tu doutais que ta proposition se voie aboutir et durant quelques instants tu pensais même en avoir la confirmation. La femme à la chevelure de paille avait commencé par t'expliquer qui lui semblait inconcevable pour les deux Konohajin de se séparer. Mais rapidement, elle enchaîna, affirmant avoir de quoi remédier à la problématique tout en effectuant divers mudra. Ton rythme cardiaque s'accéléra alors. Tu hésitais sur la marche à suivre. Était-ce un piège et allait tu recevoir une quelconque technique de plein fouet ou bien, cherchait elle réellement une solution. Tu commençais à prendre appui et contracté tes muscles afin de réagir avec vitesse en cas de mouvement suspect. Finalement, un simple clone de la femme venait de faire son apparition. Ainsi, elle allait pouvoir chercher l'information tout en restant auprès de toi avec sa camarade.

Alors que la copie conforme disparue dans les branchages, l'original continua la conversation. Elle te demandait sans gêne ce qui était advenu de la mère de Nasana. Tu posais alors ton regard sur elle, puisque la femme à la peau d'ébène restait statique et silencieuse...



Tu donnais ce qui te semblait être le strict minimum de l'histoire. Désireux de ne pas fournir d'information essentielle, telle que des dates ou bien des lieux. Information qui pourrait dans l'avenir se retourner contre toi. Alors, tu décidas de changer tout simplement de sujet et remplir la part de ton marché.



Tu restais debout, au milieu de la route commercial, statique, ton visage vide d'émotion, comme à ton habitude.

Les histoires de l'individu semblait bien plus lugubre que Reona le pensait... Mais peut-être qu'à écouter ses récits, elle pourrait un minimum se divertir de son ennui profond, celui de surveiller la même personne qui lui parlait.

En revanche, une autre information lui titillait les oreilles. Alors posant sa main sur le menton toujours accroupie dans son arbre elle réfléchissait à voix haute.


La Chikara n'était pas certaine qu'il s'agissait de c'te drôle de bonne femme à la chevelure. Au fond, ce n'était pas une grande perte, mais cela la blonde le gardait pour elle.


Ouais, totalement, elle s'en battait vraiment les [parties intimes féminins], ça ne lui faisait ni chaud, ni froid. Passant sa majeur du temps à l'extérieur le sort des autres l'intéressait que très peu...

En parallèle, son clone continuait à parcourir la forêt, toujours en quête de savoir s'il y avait bel et bien une jeune fille du nom de Nasana qui était entrée au village il y a peu de temps de cela.

Fumika ne souhaitait pas se séparer de son acolyte, enfin, elle serait capable de battre pas mal de monde en 1 contre 1, mais l'affinité de la lumière lui était encore trop inconnu pour risquer quoi que ce soit. Reona prit alors l'intelligent choix d'envoyer un clone vérifier les registres de la ville. Une fois que son clone était partie, Fumika ne se sentait pas plus sereine qu'avant, elle se sentait pas bien. Elle avait l'impression qu'à tout moment quelque chose pouvait arriver de n'importe où, pourtant elle connaissait la foret par cœur et si elle n'était pas si parano elle s'avouerait qu'il n'y avait rien, mais elle ne savait pas pourquoi elle s'obligeait à être méfiante, elle montait sur une branche afin d'avoir un plus gros champ de vision.

Elle n'écoutait que qu'une oreille la discussion entre les deux, ils parlaient de la mère de Nasana ainsi que de la fille du Cafard. Rien de bien intéressant, en revanche en ce qui concernait Chikara Nagisa elle s'en fichait un peu moins. Elle s'était pas mal informé sur les Nukenins de Konoha et Chikara Nagisa était vraiment dangereuse de ce qui était marqué sur le rapport, c'était donc une sacrée épine qui se faisait retirée des pieds de Konoha.



Peut-être n'avait-il rien, peut-être avait il quelque chose, elle ne savait pas, mais c'était probable qui n'avait vraiment discuté qu'avec Nagisa. Mais c'est vrai que la Chikara soulevait une bonne question, comment une personne jugé dangereuse par les services de Konoha se serait fait tué, par des Kaguya ? Elle ne pensait même pas, quel enfer cette histoire.

Vint l'instant des questions, bien que tu avais souhaité éviter le sujet, il était évident qu'elles n'accepteraient l'information sans plus de détail. La blonde souhaitait connaître les conditions de la mort de la nukenin, qui visiblement, n'était pas une mince affaire alors que la métisse était davantage axée sur la quantité d'information que tu possédais sur les différents déserteurs de leurs villages. Tu regardais alors à tour de rôle, les deux femmes qui se trouvaient désormais perchées dans les branchages alors que toi, tu te trouvais tout simplement debout, sur la route commerciale.



Que s'imaginait donc la Kirishitan ? Que tu étais un annuaire des déserteurs de Konoha ? Quand bien même tu disposais d'éventuel information, tu ne les aurais aucunement partagé avec eux. Tu te permettais de parler de Nagisa pour la simple raison qu'elle était morte et que désormais, celle-ci se montrait d'une inutilité la plus total.



Ta fierté parlait davantage que ta raison. Tu ne pouvais laisser penser qu'un autre individu que toi avait tué cette femme. Chaque meurtre que tu commettais t'appartenait pleinement. Car pour toi, c'était une fierté que d'être capable d'ôter la vie à une personne considérée comme puissante. Est-ce que Nagisa était la représentation même de la puissance ? À tes yeux nullement, mais puisqu'il semblait l'être pour cette femme-là, tu comptais bien t’octroyer le mérite. Tu étais égocentrique, cela ne faisait aucun doute.



Tu ne mentais pas réellement en disant cela. Effectivement, elle avait cessé de s'inquiéter de la sécurité de Nasana en refusant d'agir contre les bardes, qui auraient pour conséquence d'attirer les troupes Kumojin jusqu'à ta fille adoptive... Pour cela, était une menace... Puis, n'avait telle pas prodigué des menaces de mort à Hideaki ? Bien que mérité, cela n'en restait pas moins un acte d'agression... Comme bien souvent, tu détournais la vérité afin que celle-ci te soit utile...

Oh bordel qu'est-ce qu'elle se faisait chier perchée là-haut. Elle voyait d'ailleurs que la Dono en faisait de même. D'ailleurs... Reona avait-elle réellement prit ce type de décision devant l'une des Dono du village ? Sans l'avoir concerté ? Était-elle sincèrement d'accord avec ses agissements ou cachait-elle un double jeu ? Pourquoi n'avait-elle pas pu y penser avant ? Ah oui, c'est vrai ! Parce que celle-ci relevait plus d'une personnalité effacé, elle omettait ce détail. Fumika semblait intéresser par le fait que l'homme aux tatouages connaissaient une Nukenin s'imaginant probablement qu'il en connaissait d'autres. C'était peut-être le cas, mais la même chanson qu'à son habitude: Rien à faire.


Ah ! Enfin une histoire qui pouvait paraître un peu plus satisfaisante à entendre.




S'il y avait bien l'une des forestières sur laquelle il ne fallait pas tomber, c'était bien elle !

Pendant ce temps...

Le clone se voyait distraite par un caillou possédant de drôle de couleurs, mais son enthousiasme fut de courte durée en voyant que ce n'était que les rayons du soleil à travers les arbres qui lui donnait cette drôle apparence. Elle continuait son chemin et ne devait plus être très loin de portes.

Comme elle s'en doutait, il n'avait pas d'autres informations. Elle l'imaginait plus comme un solitaire que quelqu'un qui trainait en meute. Elle aurait bien aimé qu'il enlève d'autres épines de leur pied mais ce n'était pas avec cet homme... Peu bavard qu'ils allaient avancer sur la traque des déserteur. Elle avait essayé de faire des missions pour les traquer, particulièrement les déserteurs Kirishitan, mais avec les forestiers d'un côté, la médecine au sein du clan de l'autre tout en remplissant les tonnes de papier administratifs par jour, elle avait du mal à joindre les deux bouts.

En ce qui concernait Nagisa Chikara, voilà une réponse... Pas inattendue, mais pas attendue non plus disons... C'était le Cafard qui l'avait tué... Eh bah... Elle ne savait pas vraiment quoi en pensait, elle avait plus de facilités à le percevoir comme un meurtrier que comme un héros si elle regardait uniquement son style et ses affinités. Mais si il était un père de famille elle aurait bien du mal à se dire que ce n'était pas un héros quelque part. Cependant elle regardait les alentours attentivement, malaxant du chakra encore et encore pour être prête à une attaque de n'importe où.

Mais elle écoutait aussi en parallèle ce que disait Reona, c'était un peu se qu'elle se disait finalement, enfin dans la forme. C'était la sorte de dilemme intellectuel de Fumika, était-ce un héros ou un meurtrier ? Peut-être ne le saurait-elle jamais après tout.

La Chikara te demandait une confirmation sur le fait que tu étais l'auteur de ce crime. Peut-être qu'après-avoir acquiessé, celle-ci tenterait de t'arrêter pour un meurtre commis sur une Konohajin, bien que nukenin. Cependant, tu n'étais nullement inquiété par une telle possibilité. Tu avais bien trop confiance en tes capacités, peut-être à tort, pour te sentir en insécurité face à ces deux shinobis.



Et alors, tu ne t'attendais pas à la question suivante. Combien de gens avais-tu tué jusque-là ? Pouvais-tu seulement les comptés, des milliers, de cela, tu en étais certain puisqu'il n'y avait pas plus tard que l'année d'avant, tu avais tué sans la moindre émotion une légion entière de Kenketsu. Alors, étais-tu finalement l'antagoniste dont parlait cette femme ? Un monstre sanguinaire ? Était-ce ainsi que nous devions décrire ceux qui éliminait sans vergogne les suceurs de sang de ce bas monde ? Tu avais un doute à ce sujet...



Tu restais stoïque en annonçant cela. Pour toi, avoir sur les mains le sang de millier d'individus ne te faisait ni chaud ni froid. Alors, ta voix et ton visage restaient sans la moindre émotion. Finalement... Peut-être étais-tu un monstre...



Tu t'efforçais de faire la conversation. Répondant avec une certaine honnêteté aux questions que l'on te posait. Si les livres commençaient à parler de toi, tu préférais tout autant que les versions des faits soient récitées par toi-même, évitant ainsi de conter une histoire inventée de toute pièce. Mais, si tu acceptais de raconter cela, ce n'était pas uniquement par égocentrisme. Tu avais annoncé appartenir anciennement à Kumo. Et tu savais que parler d'un homme ayant tué des milliers de personnes sans sourciller, augmenterai la crainte vis-à-vis de ton empire. Prouvant ainsi que ton village natal possédait la capacité de créer de véritables combattants...

De quoi ? Un potentiel ennemi ? Cela dépendait du regard que l'on avait après tout. Reona baissait volontairement sa garde et discutait depuis tout à l'heure avec le Kumojin comme s'ils étaient deux bons vieux potes sortant de missions.




Elle mettait ses mains en arrière s'adossant à l'arbre toujours les yeux rivés sur l'individu. Un objet auquel elle tenait s'apprêtait à tomber de sa poche, il s'agissait tout simplement d'un collier avec l'une de ses pierres précieuses dessus, une Nacre plus précisément.

Dans un coin de la forêt non loin des portes du village...


Le clone continuait à courir pour pouvoir bientôt atteindre les portes du village. Elle n'avait pas besoin de déblatérer trop de détails au gardien, le stricte minimum suffirait tout simplement.

La femme venait visiblement de comprendre que tu n'étais pas un grand bavard. Tu avais toujours été ainsi, et pour dire vrai, en ce moment même, tu te montrais plus sociable que d'habitude. Alors, tu l'observais d'adosser à un arbre, les mains passées derrière le crâne. Tu te montrais étonné du comportement des Konohajins, te demandant si à Kumo, ce genre de situation aurait pu avoir lieu de manière si... détendu.



Ta réponse se montrait particulièrement claire. Tu n'allais pas chercher à faire la conversation avec elles. Les seules questions qui t'intéressaient concernaient directement Konoha, et tu savais pertinemment qu'aucune des deux femmes ne te fournirait la moindre information concernant leur village. Après tout, tu étais un Kumojin et un déserteur venant d'avouer avoir déjà tué plus d'un millier d'individus...

Un silence s'installait alors. Et malgré la posture décontractée de la Chikara, tu ne t'autorisais pas un tel laissé aller. Tu étais en territoire ennemi, entouré de deux Konohajin. Et bien que tu avais confiance aveuglement en tes capacités de combattant, même dans un deux contre un, tu ne ferais nullement l'erreur de te montrer distrait et négligent...

Ce n'était peut-être pas le moment d'essayer de blaguer avec un homme dont la dangerosité n'avait de nom après toutes les informations que la blonde récoltait avec Fumika. Il ne paraissait pas vraiment menaçant, malgré son style qui faisait de lui un exclu en plus de ses tatouages noirs. Engagé un combat était plus qu'inutile en soit et au vu du nombre de personnes mourantes de ses mains, la discussion était une chose qu'il n'aimait pas et par dessus tout il se montrait un peu trop impatient.

D'un côté la Chikara pouvait comprendre, mais d'un autre elle n'était pas obligée de "coopérer" avec l'homme pour l'aider à retrouver sa fille. Elle espérait simplement que son clone effectuait bel et bien la mission qu'elle lui avait confié, car en ce connaissant elle-même, elle savait de quoi serait capable sa doublure... Soupirante, elle sentait que quelque chose glissait de sa poche le rattrapant de justesse.




L'un de ses trésors allaient se faire la male sans son consentement, qu'elle honte ! Pour tenter de se calmer les nerfs face à cet affront, elle reprenait alors sa lecture entre Kei et Ino, une histoire d'amour passionnante et extrêmement dramatique entre les deux hommes. Reona laissait clairement la Dono faire son job de surveillante déjà qu'elle même ne parlait que très peu ou ne donnait aucune indication de quoi faire. A se demander si elle était vraiment sa supérieur par moment ?

Quasiment arrivée aux portes du village après des heures et des heures de course à pied...


Elle avançait à un rythme plus cool vers les portes, bientôt, le groupe allaient connaître la vérité de si cette Nasana était déjà venue ou non ici !