Un territoire inconnu

Une déserteuse, une traître, c’est ainsi que les gens te voyaient désormais. Mais tu ne comprenais pas, pourquoi n’avais-tu pas le droit de faire tes choix par toi même ? N’avais-tu pas le droit de vivre l’existence que tu désirais ? Par colère, tu serrais tes poings petits à petits, c’était injuste à tes yeux.



Tu marquais une pause, tu trouvais la jeune femme légèrement hypocrite sur ce point. Ses cheveux ne t’y tromperais pas, elle était probablement de Konoha elle aussi. De plus, elle semblait les craindre, ou les détester, peu importait, elle n’était pas bien différente de toi. Tu hésitas un instant, mais finalement tu préféras garder le silence, tu relâchas tes épaules et poussa un léger soupir. Finalement, la rouquine accepta de t’emmener voir le « beau gosse » comme elle l’appelait, chose qui ne pouvait que te ravir.

Il ne fallait pas qu'elle se fourvoie, je ne la voyais pas comme une criminelle bien au contraire, j'avais quitté Konoha pour la liberté et parceque j'avais plus ou moins, enfin plus que moins... Tué Bok et un villageois simplement par envie, une époque où Nagisa me manipulait, une époque révolue.



La dénoncer quelle idée, ne pas parler ainsi à une jeune femme qu'on vient de rencontrer et qui survie dans un environnementaliste tellement hostile qu'il a faillit lui coûter la vie.



Mon nom était sans doute peu connu, mais j'étais accusé de meurtre donc tout était possible.

Une nouvelle fois, tu tentais de rester impassible devant ses menaces. Les gens à l’extérieur étaient visiblement peu accueillants et très méfiant, quand bien même elle t’avait sauvée la vie. Tu te demandais si c’était ce qui causait cette « fracture » entre les villages et le reste du monde, ou si c’était à l’inverse, le comportement des villages qui était problématique. Mais il n’était pas l’heure de lancer un tel débat, tu te contentas de te taire, jusqu’à ce qu’elle ne vienne à se présenter. Sayuri, un nom que tu n’avais jamais entendu jusqu’ici. Il faut dire que les déserteurs étaient le cadet de tes soucis auparavant, du moment qu’ils ne causaient pas de tort au village.



Pour autant, tu n’avais pas de haine particulière à leur égard. À l’exception de ceux impliqués dans la mort de Wattan. Même si tu étais responsable de la situation, tu les jugeais comme étant ceux l’ayant tué. Mamoru et cette Kirishitan dont tu avais oublié le nom… Tu ne pouvais pas imaginer leur pardonner. Tandis que tu étais encore pensive, la Uzumaki t’expliqua que tu allais rester ici, elle préférait ramener le Rihatsu à toi plutôt que l’inverse. Tu haussas légèrement les épaules avant de répondre.



Tu imaginais déjà son petit sourire satisfait et arrogant. Tu ne portais pas cet homme dans ton cœur, mais pour autant, tu avais du mal à le considérer comme un ennemi. Il y avait tant de choses qui te restait inconnues, un tas de questions sans réponses.

J'écoutais tout ce que la jeune femme pouvait avoir à me dire, je ne répondais pas, ce n'était pas une conversation qui attendait des réponses, mais plutôt des questions qu'elle semblait se poser à elle-même, je ne prêtais juste pas attention à tout cela, et je m'apprêtais à partir quand elle me demandait s'il n'y avait pas d'autre danger... Je ne pu retenir un petit rire, les jeunes de Konoha... Habitué à vivre dans la tranquillité d'un foyer.



Je commençais alors à énumérer, je ne le faisais pas pour être condescendante, mais pour qu'elle comprenne qu'elle ne serait plus jamais à l'abri.



J'avançais vers la porte et en remettant mon foulard autour de mes cheveux et de mon visage ne laissant voir que mes yeux, je voulais me protéger du sable et cacher la couleur de mes cheveux, j'ouvrais la porte et je dis.



Puis je sortais refermant la porte derrière moi. Je marchais dans le sable en direction de la planque des Rihatsu, j'étais accepter parmis eux, surtout depuis les informations que j'avais donné permettant de mettre plus facilement en place le blocus.

La journée s’annonçait calme, le Rihatsu était en pleine préparation pour les prochaines ventes qu’il était sur le point d’organiser maintenant que la marchandise était suffisante. Elle s’accumulait lentement depuis l’attaque organisée sur Konoha. Il essayait d’amasser de l’argent en une quantité plus qu’outrageante pour finalement mettre à bien son projet de construction d’une cité pour les mafieux du désert. La vie de nomade n’était pas désagréable, mais l’impact n’était pas le même qu’un peuple vivant dans un lieu définis. Il savait très bien que les Konohajin n’étaient pas aussi faibles qu’ils avaient pu l’être la dernière fois et l’effet de surprise avait eut son impact, il ne fallait pas se mentir. La prise d’otage avait en plus été une sécurité supplémentaire, mais avec la tension actuelle, mieux valait être sur la défensive dans le cas où ils enverraient traîner de leurs petits soldats dans les dunes.

Il donnait les ordres quand une silhouette se dessine dans son champ de vision et reconnaît la Uzumaki. Attendant qu’elle arrive, il finit d’organiser le paquet prêt à partir pour la vente et quand elle finit par se présenter à lui avant de simplement lui dire de venir avec elle. Il n’était pas rare qu’elle lui demande un accompagnement dans ses petites ballades de vérification, mais il ne se sentait pas motivé sur l’instant et le fait comprendre par un soupir. Malgré tout, il avancera pour la suivre et commencera à la suivre sans trop en demander la raison. Il y avait peu de chance qu’elle tente quoi que ce soit de toute manière. Ils avançaient entre les dunes jusqu’à ce qu’il puisse voir au loin un coin de repos, probablement le siens, mais ce qui l’intriguait restait tout de même la personne qui s’y trouvait. Il ne discernait là qu’une forme lointaine et lance un regard interrogatif vers Sayuri. Il avait compris une partie de l’idée qui l’amenait et se décide enfin à parler.

Ce Rihatsu était vraiment imbu de sa personne, tellement qu'il ne posa aucune question le long du trajet, je n'allais pas lui en donner non plus, et on allait simplement se contenter de marcher dans un silence pesant, enfin surtout pour moi, je ne me sentais pas vraiment à l'aise à côté de lui. Un mélange de reconnaissance, de peur et d'attraction que je peinais à gérer.



Nous continuons d'avancer jusqu'à ce qu'il puisse distinguer plus convenablement la jeune femme, et qu'il commence à comprendre la raison de sa venu.



Je le laissais rentrer et passait derrière lui venant me poser contre le mur retirant mon foulard et croisant mes bras sur ma poitrine.

Pour une raison qui lui était inconnue, la Uzumaki prend la mouche bien rapidement et cela amuse le je Sunajin qui hésitait presque à en faire plus pour qu’elle s’agace d’avantage, cependant, il est interrompu dans son envie par les propos qu’elle tien. Il ne voyait pas de qui elle parlait et s’efforce de regarder au loin pour mieux discerner la jeune fille sans succès à cause de la chaleur rendant flou l’horizon.


Les gens passaient et défilaient devant lui sans pour autant qu’il prenne la peine de retenir leur nom et prénoms. Les clients tout au plus et ses proies quand il est d’humeur, mais il reste rare pour le Rihatsu de retenir le visage des gens qu’il ne croise pas régulièrement. Il haussera les épaules avec dédain sur la dernière remarque de Sayuri avant de voir finalement voir la jeune Kitto. Un sourire s’affichera ensuite sur le visage de ce dernier comprenant que son petit plan de semer le doute dans l’esprit de Kyoko avait finalement atteint son objectif.



Il se doutait des raisons de son départ et se fichait grandement de savoir si Sayuri allait dormir sur une roche ou son hamac. Il approche de la Kitto d’un pas lent et les mains dans les poches, ses chaînettes d’argent cliquetant à chaque pas. Il se penche ensuite pour se mettre à la hauteur de son visage.

Le temps passait, et tu restais seule au milieu de cette « maison » du désert. Tu étais bien loin de tout le confort auquel tu étais habituée. Mais tu devais te faire une raison, Konoha n’était plus ton foyer désormais. Ce genre de vie était désormais la tienne, il n’était pas possible de faire machine arrière. Puis, c’était un peu ta seule manière d’honorer la mémoire de Wattan, en continuant ton chemin. Au bout d’un long moment, alors que tu observais l’immensité vide du désert, tu vis deux silhouette apparaître. Petit à petit, tu commençais alors à mieux les discerner. Il y avait de grande chance que ce soit eux. Ton visage affichait un air inquiet, peut-être n’allais-tu jamais repartir en vie d’ici, peut-être que quitter Konoha fut ta plus mauvaise idée. Mais il n’était plus l’heure de s’inquiéter. Tu partis te rasseoir, attendant « tranquillement » leur arrivée. Une vingtaine de minute plus tard, les voilà enfin. Pour la 3e fois, tu rencontres ce Rihatsu. Il était grandement responsable de ta désertion, trop de doutes dans un esprit indécis. Comme d’habitude, il affiche son sourire satisfait, il pouvait l’être après tout. Tu n’entres pas dans son jeu, pas cette fois, tu n’étais pas là pour ça.



Tu pousses un léger soupir. Il y a quelques années, tu n’aurais jamais imaginée te retrouver dans une situation pareille. Encore moins prononcer les mots suivants, tu restais toutefois extrêmement sérieuse, ne laissant pas planer le moindre doute sur tes intentions.

J'observais la scène qui se jouait devant moi, je ne pu m'empêcher de lever les yeux au ciel en entendant Tsuyoshi lui demander son prénom, elle avait déserté pour un homme qui le se souvenait qu'à peine d'elle. Et c'était parti pour un échange mielleux, les deux se renvoyaient la balle, elle était là pour avoir une preuve du mensonge qu'était Konoha. Je soupirais en marmonnant.



La jeune femme avait quitté sa terre, ses amis, sa famille, pour qu'un inconnu du désert lui montre sa "vérité". J'étais convaincue que c'était le cas, que Konoha était mensonge et désillusion, mais je m'étais fait mon propre avis. Si jamais ce qu'il montrait ne convenait pas à la jeune Kyoko... Alors quoi ? Elle serait dehors seule ? Chasser par Konoha ?

Il ne se retient pas de rire à l’écoute de paroles aussi naïves, une chose que Sayuri nota elle aussi dans son murmure qui n’échappe pas au jeune homme. Il se souvient bien avoir eu son âge, mais il ne se souvient pas avoir faire preuve d’autant de bêtise et se confirme intérieurement qu’il ne devrait pas trop être difficile de modeler la Kitto en s’y prenant correctement. La jeunesse des villages ne semblait pas très maligne et ce ne serait qu’un avantage de plus pour lui. Il se redresse avant de tourner brièvement la tête vers la Uzumaki tentant de la raisonner.



Qu’elle y trouve son compte ou non, ce n’était pas son problème. Il allait se contenter de la prendre son aile pendant un temps et faire en sorte qu’elle puisse être utile. Son pouvoir d’annulation de Kenkai pourrait s’avérer utile à l’avenir. Si Sayuri connaissait le Konoha du passé, elle en savait déjà plus sur celui du présent, une autre carte à ne pas mettre de côté. Mais avant toute chose, il fallait lui apprendre la dureté du désert et ses lois. Il n’y a rien de plus combatif qu’un soldat déçu de sa patrie, il en avait déjà la preuve avec la rouquine, il suffisait de laisser la magie opérer pour la jeune déserteuse.

Il se redresse avant d’enfiler son foulard autour de sa tête et lui fait un signe de tête pour lui faire comprendre qu’elle devait le suivre. En avançant vers Sayuri, il lui tapote l’épaule en riant de son petit air hautain et malicieux comme il sait si bien le faire.



Il commence sa marche vers le quartier général avant de laisser échapper dans un soupir une remarque.



Un regard furtif en arrière et il interpelle Kyoko.

Naïve ? Tu l’étais, mais ce n’était pas ce trait de caractère qui t’avait faite te retrouver là. Peu importait, ce n’était pas le moment de commencer à avoir des remords. Tu avais fais un long chemin depuis Konoha pour parvenir jusqu’ici, et tu avais même dur faire face à la violente chaleur du désert. Tu n’avais pas fais tout ce chemin pour rien, et maintenant que le Rihatsu était là, il n’y avait plus possibilité de faire machine arrière. Tu choisis de rester silencieuse alors que les deux « discutent ». Écoutant ensuite Tsuyoshi, tu te contentes de lui répondre avec de simples signes de tête. Ce n’est que lorsqu’il évoque un autre Konohajin que tu sors finalement de ton silence avec quelques mots à voix basse.



Tu hausses les épaules, et tandis que le Rihatsu te demande de le suivre, tu t’adresses alors à la Uzumaki et t’incline très légèrement devant elle.



Elle pouvait se rendre compte que tu n’avais pas menti. Tu n’étais pas attendu, mais ta présence était loin de déranger le Rihatsu. Logique après tout, tu faisais normalement partie du camp ennemi. Tu pouvais être très précieuse pour eux. Il restait seulement à savoir ce que tu découvrirais dans le futur. Tout un tas de questions n’allaient pas tarder à obtenir des réponses. Alors que le Rihatsu entamait la marche, tu te mis ainsi à suivre ses pas à travers le désert.