Une allure de gamin des rues

Voilà déjà plusieurs semaines que je travaille désormais pour cette Rihatsu nommée Miwa. Je dois dire que je m’entends plutôt bien avec elle, en tout cas nous arrivons aisément à trouver terrain d’entente lorsque nous négocions du prix de mes services, mais elle payait toujours extrêmement bien, ce qui, je dois le dire, m’incitais énormément à rester dans ce trou perdu qu’était Koya. Oh oui, vous êtes libres ici, mais que dire de l’ambiance ? Vous pouviez vous faire voler, voir tuer à chaque coin de rue. J’étais de nature prudente, mais ici, j’en redoublais. Au moins certains savaient que j’étais affiliée aux Rihatsu, cela les dissuader de me chercher des ennuis, car oui, mes cheveux flamboyant ne passaient pas inaperçu. Enfin bref, une nouvelle fois je me retrouvais en plein centre de Koya à effectuer une mission pour ma Rihatsu préférée. Un simple mauvais payeur, cela ne devrait pas me poser de problème à première vue.

J’errais donc dans les rues à la recherche de la demeure de cet homme. C’était supposée être une bicoque délabrée située dans l’un des quartiers les plus pauvres du village, là où tout les laissés pour compte se retrouvaient. Autant dire que ce n’était pas le genre d’endroit dans lequel j’appréciais mettre les pieds, mais allons bon, je ferais beaucoup de choses pour de l’argent. Après une trentaine de minutes de recherche, je commence à désespérer à l’idée de trouver cette fichue baraque. Mon regard se posa alors sur un jeune homme qui passait par là. Je me mis alors subitement sur son chemin avant de lui demander aussitôt :



J’avais rapidement pris les devants, j’estimais que s’il traînait dans le coin c’est qu’il ne devait pas crouler sous l’argent. Je l’avais pris pour un nécessiteux, en effet. Libre à lui d’accepter l’opportunité ou de la laisser filer…

Un matin de plus dans cet endroit pourri et je suis totalement libre à moi-même depuis de nombreuses années. En fait, je n’ai pas de souvenir d’une autre vie que de celle-ci. Il y a toujours pire que soi. Malgré la situation des plus précaire, je suis relativement en bonne santé, même si j’ai souvent des rhumes et autres allergies problématiques liée à mes conditions de vie.

Il était temps pour moi de partir en chasse, il fallait bien que je mange et joue aussi un petit coup. Tenter aussi de trouver un endroit pour me rafraîchir, l’ennui, je dois souvent changer de zone pour le faire oublier partiellement. Je marche rapidement et là in espèce de roux très moche m’interpelle en me proposant directement de l’argent pour montrer la demeure d’un type. Ce nom, il ne me disait rien du tout. Mais je voyais en lui un bon pigeon et ainsi éviter trop de dur labeur aujourd’hui. Je lui fais alors mon plus beau sourire.



Je le scrutes de bas en haut et de gauche à droite.



Je lui souriais.



Si c’était que pour quelques pièces, ça n’était pas la peine de perdre du précieux temps pour si peu, surtout que je comptais le mener en bateau un petit moment. Il faut que je reste sur mes gardes, un étranger qui se ramène ici sans se méfier, il doit pas être clean.

J’avais visiblement vu juste dans la manière d’aborder le jeune homme. En revanche, je pus vite m’apercevoir que ce n’était pas la première fois qu’il concluait un marché de ce genre. Très vite, il tente de prendre la situation à son avantage. Je ris intérieurement, ce petit avait la tête sur les épaules et je le soupçonnais fortement de se moquer de moi. Les gens d’ici était à peu près tous les même, les enfants étaient les pires.



Je posais mon épaule contre le mur juste à côté, je le regardais de haut en bas en croisant les bras. Il voulait négocier, voyons à quel point il avait besoin d’argent.



J’affichais alors un sourire narquois, puis je haussais les épaules avant de me décoller du mur. Je pouvais trouver aisément quelqu’un d’autre que lui, alors je décidais de le faire courir un peu…

Sa chevelure, son allure, sa manière de parler, sa peau assez blanche et d’autres mimiques de type corporel qui font que l’on voit directement qu’elle n’est pas de Koya.



La voilà qu’elle me propose 5% de ce qu’elle va gagner. La somme devait être conséquente pour pouvoir vivre 1 mois avec cela. En y réfléchissant, je pourrais réellement l’aider. La journée allait être bonne , c’est sûr.
Elle savait trouver les mots justes. On était plusieurs crèvent la faim et je ne pouvais pas laisser une occasion en or pareil. Puis, si je suis efficace, elle me demandera peut être des services dans le futur.



Je souriais.



Je m’approche d’elle pour la mater de plus près.



Je tournes des talons pour me mettre en route.

Il faut dire qu’il n’avait pas tout à fait tort sur l’odeur que dégageais les gens d’ici. Moi qui étais la première à apprécier m’amuser… Ce lieu m’en coupait toute envie. Enfin bref, plus important, la négociation. Première règle lorsque l’on négocie : toujours proposer moins que ce l’on est prêt à accepter. En augmentant ensuite les tarifs, le « client » pense ainsi avoir fait une affaire et se prendra pour le roi de la négociation



Léger lapsus ? Peut-être. Je n’appréciais pas trop partager mon argent, m’enfin, je n’étais pas non plus dénuée d’honneur, encore moins avec un simple gosse. Il m’expliqua alors que l’homme que je cherchait était propriétaire d’un restaurant, ce qui expliquait sans doute ses dettes. Visiblement déterminé à m’aider, je me met à suivre le jeune homme.



Quelques dizaines de mètres plus loin, je m’interroge quelque peu au sujet de l’homme que je dois retrouver, s’il connaissait le lieu où il vivait, il en savait peut-être un peu plus.

Je continuais ma route en l’écoutant à moitié. Elle était d’accord pour les 10%. Ça me suffisait amplement car il y avait beaucoup à voler chez cet homme et je ne comptais pas me gêner à me servir. Elle ne dira rien de toute façon vu qu’elle a l’air d’avoir des comptes à régler avec ce type.

Je ne lui faisais pas confiance, je n’avais confiance en personne en réalité. J’allais devoir donc me trouver un plan B pour ne pas retourner bredouille, d’où le vol que je vais faire. Une dernière interrogation sur les gardes, je l’attendais celle là, il était temps qu’elle me la pose.



Il restait encore une bonne dizaine de minutes avant d’y arriver.



On arrivait enfin devant la demeure. Pas mal, en soi celle là.

Ce n’était pas dans mes habitudes d’en demander plus à un gamin que simples informations, mais celui-ci semblait avoir une certaine volonté à agir. Que pouvais-je trouver à y redire ? Du moment qu’il était conscient de la chose dans laquelle il s’embarquait… à lui de voir après tout, je n’allais pas commencer à faire l’éducation des gosses de Koya. Une dizaine de minute passa et nous nous retrouvèrent devant l’enseigne dont il m’avait parlé. Sa demeure se situait donc juste au dessus ? Une bonne chose que je sois une kunoïchi formée, ce n’allait être qu’une formalité d’y grimper. Pour le gamin en revanche, il allait devoir se débrouiller. Je regardais autour de moi, il y avait beaucoup de monde dans cette rue, il allait être compliqué d’agir sans faire de témoins. Il me vint alors une idée, le jeune homme voulait participer ? Soit, j’allais lui donner sa propre mission.



Allait-il accepter de prendre le risque ? Après tout, ce n’était pas tout les jours qu’on lui offrait de cambrioler ce genre de demeure. Quant au fait qu’il se fasse prendre… Boarf, il fallait bien qu’il apprenne après tout.

Oh, il est sympa, je lui laisse le coffre volontiers mais ça se voit un peu qu’elle n’est pas du coin.



En voilà une bien bonne, une nouvelle négociation. Vrai que ce n’est pas discret, passer pr l’avant c’est alerter les gardes directement. Autant se retrouver à l’intérieur avant pour y faire un carnage. Ça sera plus facile pour tout dévaster et voler. Je regarde la fenêtre de la ruelle. Assez facile d’aller lui ouvrir ça. Je m’éloigne alors un peu de la demeure.



De la ruelle, je bondis sur un autre bâtiment juste à côté pour ensuite atterrir sur le toit de la cible. De la, je m’approche de la fenêtre et j’injecte du chakra dans une fine partie de mes cheveux afin de les rendre à la fois dur et flexible pour déverrouiller la fenêtre de l’extérieur. Ce qui ne me prenait que quelques secondes. J’avais trop l’habitude d’aller voler aux domiciles des autres.



Je siffle en direction de la donzelle.



J’entre par la fenêtre, la pièce semblait vide… enfin, elle ressemble à une sorte de débarras. Je vais vers la porte et je tente d’écouter si il y a une présence.

Enfin bref, ce n’étais pas le moment de me justifier. Je n’en étais pas à mon premier vol, et village de criminels ou non, je prenais les mêmes précautions qu’ailleurs. Combien de fois m’étais-je fais prendre à Konoha étant enfant ? Une chance que ces « talents » pour le vol m’eut été utile par la suite, autrement je ne serais probablement jamais devenue une kunoïchi et je ne serais jamais arrivée là non plus. Le gamin acceptant ma proposition, j’enfilais alors ma capuche avant d’aller me placer dans la ruelle, à l’abri des regards indiscrets. Le gosse n’avait pas compris la manière dont je souhaitais qu’il s’y prenne, mais le travail était fait, d’une manière plutôt étonnante je devais bien l’admettre. Je n’ajouterais pas de commentaires sur la manière dont il m’interpella, je préférais me contentais de grimper là-haut sans plus attendre.



Dis-je enjouée en enjambant la fenêtre. Le plus dur restait à faire, je devais encore localiser le coffre sans alerter la garde ni le propriétaire de cet endroit. Loin de moi l’idée de me froisser avec les riches personnes de ce village, dans l’idéal je pourrais même travailler pour lui par la suite. Je m’approchais de la porte pour écouter à mon tour, pas un bruit à cet étage, un luxe. Je poses alors ma main sur la poignée de porte tout en m’adressant au gamin.



Libre à lui de prendre ce qu’il lui chantait au passage, du moment qu’il restait discret. Je n’étais pas d’humeur à jouer des poings et des pieds pour sortir d’ici, je n’hésiterais probablement à le laisser seul, au risque qu’il ne donne mon nom et ma description aux gens vivants ici. N’attendant pas son approbation, je commence à me diriger doucement vers l’escalier pour descendre à l’étage du dessous. J’espérais ne pas avoir fait une erreur en engageant ce sale garnement…

Elle te rejoint assez rapidement. Elle aurait pu le faire elle même. Elle allait alors s’occuper du bas et moi du haut. Ma foi, c’était pas plus mal, il devait y avoir les chambres, donc de l’argent, des bijoux et autres objets de valeurs que je vais prendre sans aucun remord. Je devais rester prudent, je m’en fous totalement. Si il y a de la baston, c’est mieux et si ç était le cas…



Je ne savais pas me retenir d’être grossier, ça sortait tout seul pfff.



Je passe la porte.



Je pars alors directement vers une porte se situant à quelques mètres sur la droite. J’y pose mon oreille, il n’y avait pas un bruit. Je pénètre alors dans ce qui ressemble à une chambre… avec des drôles d’objets d’amusement sexuel… eh ben, on se fait os chier ici. Je fais le tour en tâchant de ne rien toucher, on ne sait pas le genre de maladie qui pourrait y avoir ici. En tout cas, je ne cacherais rien de valeur dans un endroit de débauche pareil, trop de trafic et de gens bizarre.

Je sors de cette pièce, la donzelle était déjà en bas. Je me faufile vers la porte suivante et la, je tombe sur une grande pièce avec tout un tas d’armes. Intéressant, plus qu’intéressant! Il y avait des kunai et shuriken en or, des pièces, et d’autres choses beaucoup trop grande pour que je puisse les emmener. Je prenais le plus d’objet dans un de mes sacs. L’appel de l’or m’enivrait totalement et sans m’en rendre compte, je faisais tomber une armure qui faisait un lourd fracas au sol. J’allais alors me cacher dans une armoire. En espérant ne pas avoir alarmé les gardes.

Si tout les gosses se trouvent être comme lui, une chose est certaine, je ne ferais plus jamais appel à l’un d’entre eux. Ils coûtaient moins cher certes, mais entre son langage et son manque de discrétion certain, je me demandais si je n’aurais pas eu meilleur compte de me débrouiller seule. Je me retenais de l’assommer pour le laisser dans un coin mais… arf, tant pis pour moi. Je me contentais de descendre l’étage pour effectuer mes recherches de mon côté. Je ne tardas pas à apercevoir deux gardes, ils étaient dos à moi. Je me faufilais discrètement derrière eux, pour arriver dans un couloir orné d’un bon nombre de porte. Une à une, je les entrouvrais discrètement pour vérifier à l’intérieur. La première n’était tout bonnement que la cuisine du restaurant, la seconde un salon, la troisième un placard à balais… Ce n’est qu’en pénétrant dans la dernière pièce que je trouve finalement ce que je cherchais. Un bureau, remplis de bibliothèque et de bibelots sans intérêt. Je fis le tour de la pièce avec mes yeux, pas le moindre signe d’un coffre quelconque. Je m’installas sur la chaise à côté d’un vieux bureau en bois avant de commencer à fouiller ce dernier. Des tas et des tas de paperasses inutiles mais rien qui ne valait le coup d’œil. Jusqu’à ce que je mette la main sur une petite boîte en acier, bien cachée au fond d’un tiroir. Elle nécessitait un genre de combinaison pour être ouverte, je n’eus pas le temps de m’y intéresser plus que ça car un vacarme assourdissant se fit entendre depuis l’étage.



Chuchotais-je alors, exaspérée. J’avais pourtant été clair sur ce point, être DISCRET. Mais que pouvais-je attendre d’un gosse venant d’un coin aussi pourri ? Je m’empresse alors de prendre cette boîte dans ma poche avant de me relever pour aller observer le couloir, très vite j’aperçois les deux gardes de tout à l’heure qui montent à l’étage. Je ne tardes pas à les suivre discrètement jusqu’à l’une des pièces située tout en haut du bâtiment. Le gamin, piégé dans sa pièce fait alors face aux deux hommes armés, à quelques pas de là, j’écoute leur conversation sans me montrer.



Le second lui demanda ensuite :



Lui qui semblait vouloir de l’action, il allait en avoir. Je restais en retrait, je l’avais prévenu, je ne prendrais aucun risque inutile. J'avais toutefois hâte de voir comment il allait gérer la situation.

J’avais espérer ne pas me faire découvrir. Je ne disais plus un mot alors que des hommes entraient dans la pièce afin de l’examiner. Ils étaient au nombre de deux. Ça va, j’aurai pensé a pire. Mais je suis découvert et il me demandait ce que je faisais là… ils étaient vraiment agressifs mais je n’avais pas à paniquer pour si peu.



Je me frotte la tête d’un air désolé.



Les gardes commencent sérieusement à s’énerver.



Alors que je finis ma phrase les gardes se ruent sur moi. Pauvres merdes dégénérées! Je les laisse m’approcher de tout près alors que j’effectue une série de mudra rapidement…



Les cheveux deviennent très dur et ils vont transpercer directement les deux hommes qui tombent au sol. Je prends alors le casque de l’armure et je les achèves en leurs broyants le crânes a coup de ce casque de métal. Je le dépose ensuite et je sors, le visage en sang et je vois la bombasse qui n’étais pas bien loin.



Je comptais continuer mon inspection.



Je pars alors vers la pièce suivante qui est fermée mais que je defonce d’un coup de pied.