La violence que venais d’employer le gamin était étonnante pour quelqu’un de son âge. Il en fallait certes plus pour m’impressionner, mais force est de constater que les enfants d’ici étaient bien différents de ceux de Konoha. Ils n’avaient pas peur de se salir les mains en tout cas. Quoique, à l’instant présent j’aurais peut-être préféré que ce soit le cas. Alors qu’il repasse devant moi tout fier de son massacre je ne peux m’empêcher de lui lâcher une nouvelle réflexion :
« Je reconnais bien là la manière de faire d’un homme. Aucune finesse, aucune discrétion. Je cherche à mettre la main sur des biens qui n’ont plus aucune valeur si le propriétaire est mort, alors tâche de calmer tes coups de sang. »
Bon, ce n’était que deux gardes. Peu important, mais il allait falloir que je me dépêche de récupérer ce que je venais chercher avant que la situation ne dégénère complètement. Je m’apprêtais à descendre à nouveau les escaliers en laissant le Rihatsu vaquer à ses occupations lorsque le bruit sourd de la porte qu’il enfonce ne manque pas de me faire bondir. Il commençait vraiment à me taper sur les nerfs ce gosse, pour peu j’allais commencer à me demander si le laisser attacher dans un coin ne serait pas la meilleure option.
« Mais ! Tu es complètement idiot ou tu le fais exprès ? Préviens tout le quartier qu’on est là pendant que tu y es. »
Je soupire longuement, il ne fallait pas que je perdes patience. J’avais beaucoup de vices, mais tuer les gosses ne faisait pas encore parti de mes services. Celui-ci risquait toutefois d’être une première dans le domaine. Je retourne donc vaquer à mes occupations en espérant qu’il ne fasse pas pire. Après avoir fouillé le bureau de fond en comble durant une dizaine de minute j’avais enfin réussi à mettre la main sur le coffre et les documents qu’il contenait. Laissant deux cadavres méconnaissables derrière moi, je fais signe au Rihatsu de m’emboîter le bas. Nous partons nous cacher à quelques kilomètres de là, loin de moi l’idée d’emmener ce garnement directement jusqu’à Miwa.
« Bon, ce n’était pas parfait mais j’ai obtenu ce que je souhaitais. Maintenant tu m’attends gentiment ici, je viens te donner ton argent et je ne veux plus jamais entendre parler de toi, c’est clair ? Oh, tiens, prends ça en gage de mon retour. »
Dis-je en décrochant l’une de mes boucles d’oreilles.
« Elle à beaucoup de valeur pour moi, tu as intérêt d’être ici à mon retour. »
Bon, en vérité cette boucle n’avait pas la moindre valeur, si ce n’est peut-être sentimental, mais ce n’était pas mon genre de faire dans les sentiments. Peu importe, ce gamin n’avait probablement pas l’œil d’un joaillier pour reconnaître une vraie d’une fausse pierre. Je le laissais alors ici, dans l’attente de mon retour.