Sous la lune

La forêt, cet endroit magique, idyllique, bucolique, cet endroit où je me sens bien, où je me sens chez moi, totalement animal, totalement moi-même, cet endroit où les hommes se font rare, où la nature est reine et où je n'ai pas à me cacher. Ici je suis totalement moi-même, je laisse se réveiller le cerf qui est en moi, je le laisse prendre possession de moi, et je vie comme lui. Je suis là dans la forêt, nue dans la forêt, penchez au dessus d'un ruisseau, les genoux et les bras au sol, la tête en bas je lape l'eau avec ma langue, elle est fraîche et revigorante, je me sens bien.

Je mange également des plantes au sol, ce n'est pas la meilleur saison pour manger, le printemps et l'été des fruits par milliers jonche les arbres, en hiver je dois faire preuve de créativité pour trouver de quoi me nourrir. Je suis moi-même, mais je ne garde pas ma forme animal trop longtemps, j'oscille entre elle et ma forme hybride. Étrangement je me sens mieux dans cet état à mi-chemin entre la femme et la biche, dans cette forme, j'ai toujours mes magnifique bois mes sabots, ma fourrure sur les tibia, les mollets, les mains et les avant-bras, mais ma peau est aussi lisse que celle d'un bébé humer sur le reste de mon corps, et mon visage. Mon visage est tellement beau, tellement merveilleux sous sa forme humaine, je ne peux me passer d'une telle vision de bonheur quand je me penche au-dessus de l'eau.

Bien sûr, je me change rapidement en cerf, faisant de mon visage une vrai beauté également mais dans un autre style, ainsi je profite de tout mes sens pour me protéger des prédateurs, toute la journée, je passe d'un stade à l'autre, une gymnastique que je maîtrise à la perfection maintenant.

J'habite depuis longtemps dans cette forêt, et je la connais à la perfection, ce coin est très pej fréquenté par les hommes, je suis tranquille la plupart du temps, il arrive que je vois passer quelques Konohajin mais ils sont tellement nul en pistage, je me cache et ils ne me voient jamais.

Ce jour cependant, quelqu'un était venu aussi loin, aussi profond dans la forêt, j'avais entendu les branches craquer, et j'avais reconnu le pied de l'homme, en tout cas de l'humanoïde. Il y avait quelqu'un proche de moi, je restais entre les arbres dans ma forme hybride, j'attendais de voir de qui il pouvait sagir pour agir...

Une belle journée, j’avais très bien mangé la veille. Il ne manquait de rien dans cette forêt. Je sors rarement de mon bout de territoire. Loin des hommes, loin de tout dans des lieux vierge de toutes explorations humaines. Il faut dire que la forêt recèle d’énorme danger, même moi je devais me méfier même si je savais rester à ma place et respecter les autres résidents de cette immensité verte, véritable sanctuaire et poumon du Yukaan.

Il était temps pour moi d’aller me dégourdir et de parcourir la forêt afin de trouver des spots de chasse pour mon prochain repas. Mais j’avais la flemme! Parfois, j’aimerai avoir un assistant pour aller chasser à ma place, me connaissant, je risque de le manger, il ne faut mieux pas.

Je continue ma route, très très silencieux comme toujours. Une odeur particulière attise ta curiosité, il y avait quelqu’un dans les parage. Je ne sens pas le danger ni la peur, seulement quelqu’un de serein. Inutile alors de continuer à être discret. Je me dirige instinctivement vers une proie potentiel mais j’ai fais une erreur en croquant une branche tout en marchant.

Elle était là, face à moi une hybride ressemblant plus à un être humain mais elle n’en était pas une pour autant m. Je décide alors de me montrer à elle. Très jolie, vraiment, elle me plaisait bien. Grand, beau et fort que je suis, je me diriger vers elle fièrement sans montrer la moindre agressivité.



Je commence une parade séductrice, je ne peux m’en empêcher.

Oh non ! Non non non non ! C'était un prédateur, je pouvais facilement le reconnaître avec ses canines et son pelage plein de rayure, il m'avait trouvé avec une telle facilité, il avait sans doute déjà du s'imprégner de mon odeur... Sa voix, son physique, son regard... Il devait pouvoir le sentir, j'étais terrifiée maintenant.

Il fallait dire que j'étais totalement nue face à un prédateur, mais je ne me cachait pas pour autant, j'avais été abandonné dans la forêt, jamais je n'avais porté de vetements, et je ne comprenais même pas le principe, quand j'avais froid je passais en mode animal pour que ma fourrure me réchauffe. Mais lui, avec son regard de prédateur, ses manie de Tigre lubrique, il devait se faire un malin plaisir à m'observer ainsi. Il me parlait, mais je ne comprenais pas bien ce qu'il disait, je ne connaissais pas la langue des hommes, enfin que très peu... Juste des choses que j'écoutais le long des chemins. Sa première tirade je ne compris absolument rien, puis la deuxième, je ne compris qu'une chose.



J'avais la voix tremblante, et je n'allais pas tarder à uriner le long de mes cuisses si il restait devant moi dans cette posture d'attaque. Plein de chose pouvait m'arriver à cet instant, des choses mauvaise, je le lisais dans son regard, je ne savais pas s'il avait envie de me manger ou d'abuser de moi, mais je commençais à trembler, j'étais sur la défensive et s'il se montrait trop brusque j'allais attaquer, les animaux terrifiés sont souvent les plus dangereux...

Frêle, douce, introverti… quelques mots qui me semblent bien qualifier cette femme face à moi. Au final, elle n’était pas trop à ton goût, trop hésitante, pas sur d’elle. J’aimais les femmes avec du caractere et qui savent ce qu’elles veulent. Ce n’était pas son cas, elle m’intéressait tout de même, il est assez rare de croiser quelqu’un de mon espèce même si nous sommes différents, mais l’appartenance doit être la même.



Je la regarde d’un peu plus près sans pour autant être invasif.



Mon apparence et ma manière d’être pouvaient laisser croire le contraire, j’étais simplement naturel… manipulateur un peu sans doute aussi. Avoir une compagnie peut toujours être très utile surtout que nous sommes proches d’un village ninja.



Je l’invites à me suivre.



Je m’avance, à voir si elle allait me suivre ou rester là.

S'indignait la blonde "surveillant" les alentours du village.


Elle parcourait la forêt de branche en branche sans réellement de ce soucier ce qui se trouvait dans les alentours. La Chikara avait le don pour faire de drôle de rencontre ces derniers temps. Passons.


Elle se positionnait sur son arbre en regardant dans les alentours. Tout était plutôt calme ces temps-ci et ca faisait un bien fou. En revanche, Reona pestait souvent au poste de ne pouvoir partir à la découverte de ruines et de trésors ! Les pauvres n'en pouvaient plus de l'écouter se lamenter et l'envoyait sans arrêt en forêt. Ce n'était absolument pas pour lui déplaire, bien au contraire ! Elle surkiffait être aussi libre qu'elle l'était !!!

Pour le moment, rien d'anormal. Elle usait de sa longue vision pour contempler les alentours et ne remarquait rien de suspect. La Chikara utilisait uniquement cette technique pour le coeur de la forêt, réputé pour être le plus terrifiant selon les Kirishitan.

Ce Tigre, il était trop pressant, trop stressant, il voulait que je l'accompagne, mais on m'avait toujours mise en garde contre les tigres. Toujours, toute ma vie on m'avait dit "les tigres sont des charmeurs" "ils t'attirent pour te dévorer, ou profiter de ton innocence" toute ma vie j'avais entendu de ne pas faire confiance aux prédateurs, et aujourd'hui il y en avait un qui sortait de nul part et qui voulait que je l'accompagne.



Je me mettais un peu plus sur la défensive, et il pouvait le remarquer, une autre chose que je savais sur les tigres c'est qu'il devenait violent si on se refusait à eux.

Je restais à ma place, je savais que la colère risquait de le gagner, et que je risquais ma vie ou mon intimité, peut-être même les deux... Mais je n'allais pas le suivre.

Olalala, mais sérieux elle va rester là comme une bichette qu’elle est car elle a peur de moi? Comment je peux faire pour la rassurer. Je n’ai pas envie que l’on tombe sur elle et que le second choix soit pire que de me suivre. Je voulais simplement l’aider, elle était l’une de mes semblables après tout.



Je soupire un grand coup.



Instinctivement, je le sentais observer tout à coup. Comme si quelqu’un nous épiait mais je ne vois personne. Une étrange sensation qui ne me donne pas envie de rester là trop longtemps.



Je m’enerve un peu de la situation, il fallait vraiment que tu la fasse bouger de la.



Autant parler comme elle!



Je regardes autour de moi, à l’affût, je ne me sentais pas à l’aise du tout.



Je lui tends ma main dans un dernier espoir de coopération.

Elle se redressait du haut de sa branche avant de continuer à faire sa pitre dans les arbres. Reona s'amusait un peu trop pour sa mission de surveillance, comme à son habitude de toute façon... La Chikara ne prenait pas vraiment tout au sérieux et ne voyait la réalité des choses uniquement après que celle-ci ne lui tombe dessus.

La Konohajin n'avait rien vu du côté du coeur de la forêt et décidait de changer d'angle pour voir un peu plus loin. Elle s'imaginait déjà découvrir de nombreuses pierres précieuses à l'autre bout du sentier. Du moins, elle jouait de son imagination pour tuer le temps en ce lieu qui lui était tellement familier. Non pas qu'elle n'aimait pas ses balades solitaire, mais elle ne pouvait pas partager sa passion la plus profonde avec quelqu'un.


Se disait la blonde avant de rester une nouvelle fois statique sur une autre branche, elle recommençait le même procédait qu'avant pour voir si du mouvement il y a au centre de la forêt.

Agressif, comme un Tigre... Comme la description qu'on m'avait toujours fais des tigres, mais il ne semblait pas vouloir me faire de mal, et puis j'étais tellement stressée, j'entendais des craquements de branches partout autour de moi, et j'espérais que ce ne soit pas d'autres prédateurs ou pire... Des humains...

Il semblait se moquer de mes difficultés d'élocution, je n'avais pas tellement envie de passer du temps avec un homme... Enfin avec un monstre comme ce prédateur, alors qu'il me tendait la main, je m'étais directement et sans hésiter une claque sur la paume de celle-ci, puis je commençais à marcher à reculons doucement, les tigres attaquent quand on a le dis tourné, je ne veux pas qu'il m'attaque.



J'étais sérieuse, je pourrais l'attaquer avec toute ma force s'il ne me laissait pas, je ne me rendais pas compte qu'en me comportant comme ça, j'allais sans doute un peu plus l'intéresser, finalement je lui montrais mon caractère...

Elle était peut être jolie mais au niveau de la intelligence, la création avait oublié de lui en donner. Nous sommes déjà mal vu alors si en plus notre espèce est bête, ça ne va rien arranger à notre situation. Elle me tape dans la main et se met à reculer en me menaçant de m’attaquer. Je suis totalement exaspéré. Je veux l’aider et elle le refuse sous prétexte que je suis un tigre mangeur d’homme. Une image toute faite et voir discriminatoire.



Tes sens s’éveiller aux craquement de branche et une drôle d’odeur d’homme. Il n’y avait rien de bon à tout ça et il fallait agir en conséquence m. Si elle voulait rester la seule et sans défense, je n’allais pas mettre ma vie en danger pour elle et je vais retourner au cœur de la forêt.



J’étais sérieux, je l’abandonnerai là. Au moins, je ne suis pas menaçant de l’attaquer et je recule même de qu’élues pas en arrière.

Tigre ou homme, tigre ou homme... La question tournée en boucle dans ma tête, mais la réponse était simple, le prédateur avait raison, il était préférable que je tente ma chance avec lui plutôt qu'avec les hommes, il avait gagné j'allais l'accompagner. Je m'arrêtais alors de reculer, et je m'approchais alors, en disant.



Peut-être que s'il n'était pas méchant j'allais pouvoir passer un peu de temps avec quelqu'un, peut-être qu'il pourrait m'apprendre à mieux parler également...

Peut-être qu'il allait me bouffer ou me violer, ou faire les deux en même temps... J'allais prendre le risque, ce serait toujours moins que ce que les hommes me ferais s'ils me trouvaient.

Elle n'était pas certaine, mais elle voyait deux ombres bouger. En zooman de sa technique, elle distinguait d'abord les magnifiques bois d'une femme...


Elle continuait son inspection et avait bien vu ce qu'elle avait vu. Là donzelle s'était mise à suivre un tigre... ?


Serait-ce des créatures mystiques comme dans les livres ?! La blonde ne voyait aucune autre solution. Elle s'elancait alors dans leur direction en passant par les arbres. Beaucoup plus rapide et moins dangereux que le sol.


Disait-elle prête à effectuer des mudras si nécessaire.