La médecin aux cheveux roses.

Voilà quelques minutes que Nami et toi marchiez à travers les rues de Konoha en direction de l’hôpital. Tu étais censée l’aider à trouver sa voie. Comment ? Tu n’en avais aucune idée, mais après un bon morceau de discussion, vous en étiez venues à la conclusion qu’un avenir au sein de l’hôpital pourrait être parfait pour elle. Tu décidas alors de l’emmener avec toi jusque là-bas, qu’elle puisse voir d’elle même à quoi s’attendre. Qui plus est, tu avais bien l’attention de lui faire rencontrer l’un des médecins de l’hôpital. Enfin arrivée, tu ne perds pas de temps pour te rendre directement devant l’une des secrétaires.



Elle prit alors quelques instants pour vérifier sa disponibilité. Court laps de temps durant lequel tu te contentas de faire un sourire à la jeune Nami.





C’était dommage d’être venues la pour rien toutes les deux, tu étais quelque peu déçue. C’est alors que du coin de l’œil, tu aperçus une couleur que tu reconnaîtrais au milieu de toutes les autres. Tu tournes alors la tête avant d’interpeller une jeune femme situé à quelques pas de vous, aussi discrètement qu’à ton habitude…



T’écrias-tu avant de courir dans sa direction tout en attrapant Nami par le bras pour l’emmener avec toi.



Tu espérais qu’elle n’ait pas mal prit ta dernière « fuite » de l’hôpital. Elle devait être pertinemment au courant que tu ne tenais pas en place mais tout de même… Puis c’était Tetsuko qui t’y avait incité ! Bon, tu n’évoquerais pas ce dernier point, on ne te croirait sûrement pas.

Tsubomi arriva à l'accueil, fredonnant distraitement tout en déposant ses dossiers. Elle avait encore du travail, mais le plus gros était fait. Enfin, peut-être aura-t-elle le temps d'aller grignoter quelque chose...
Elle papillonnait dans le hall, d'un patient à l'autre, et voir si elle pouvait se rendre utile. La Chikara entendit une voix l'interpeller. Elle se retourna et aperçut Kyoko, accompagnée d'une jeune fille qu'elle n'avait jamais vu.



Elle s'approcha un peu plus près et lui dit à voix basse, afin que seules elle et sa comparse l'entendent :



Tsubomi se redressa, et reprit son naturel souriant. Quand on y pense, c'était une drôle de famille... Hegi l'autoritaire, Kyoko la fille rebelle et Eiko la timide. Quelque chose lui disait qu'elle n'avait pas fini d'en entendre parler.



La jeune femme se tourna vers celle qui l'accompagnait. C'était une jeune fille, peut-être un peu plus jeune que Kyoko, brune, avec de grands yeux bleus.

Entraînée et motivée à l'idée de voir quelqu'un qui saurait m'aiguiller dans le métier de la médecine, j'avais suivi, sans broncher, Kyoko à travers les rues de Konoha. Ensuite, arrivée une fois à l'hôpital, ma conseillère n'avait alors pas perdu de temps pour s'empresser de demander Takumi-dôno auprès de la secrétaire. Je connaissais vaguement de nom le médecin aux cheveux bleus. Chef du clan Chikara et médecin aux doigts de fée, il aurait été un parfait enseignant pour une fille aussi débutante que moi ! Mais cela fut sans compter ma malchance puisqu'il sembla être absent pour toute la journée.

Malgré ma déception, j'esquissais un petit sourire de remerciement auprès de celle qui n'avait voulu que m'aider.



Tout de même déçu, je fis un pas en arrière prête à repartir d'où nous étions venues. Du moins c'est ce qui aurait du se passer si Kyoko ne m'avait pas attrapé par le bras pour me mettre nez à nez avec une femme aux cheveux roses ! Et bien... On n'en voit de toute les couleurs dans cet hôpital pensais je avec un petit sourire amusé !

S'ensuit alors d'une conversation plutôt familière entre les deux auxquelles je ne fus que la spectatrice. De ce naturel curieux et sociable, j'avais mille questions qui bouillonnaient dans ma tête notamment : qui était cette femme ?

Finalement, ce fut elle-même qui me répondit en se présentant comme Chikara Tsubomi, médecin à l'hôpital de Konoha. Mes yeux se remplirent d'une lueur d'espoir et je ne me fis pas prier pour alors me présenter.



Bien que je savais pertinemment que nous étions ici pour trouver un médecin qui accepterait de me prendre sous son aile, je ne pus m'empêcher de poser une question en direction de Tsubomi-san :

Tu gères ? Tu ne gérais rien du tout oui. Tu agissais comme une gamine, et ce jour là Tetsuko n’avait pas manquée de te faire continuer dans cette voie là. Il aurait pu arriver n’importe quoi avec ta blessure, tu aurais eu l’air fine si celle-ci s’ouvrait à nouveau chez toi. Enfin bref, autant essayer de convaincre une mule.



Tu reculas alors de quelques pas, laissant Nami se présenter. L’avantage avec elle, c’est que tu n’avais pas à parler à sa place. Non, elle était suffisamment extravertie pour se débrouiller d’elle même. Malgré tout, tu ne manquas pas d’exprimer ton point de vue.



Puis alors que tu pensais qu’elle allait directement aller dans le vif du sujet, elle questionna la médecin au sujet de ses cheveux… Oh Nami… Un tel naturel finira par lui causer des ennuis. Mais tu ne gênas pas pour ajouter ton grain de sel. Pauvre Tsubomi, vous supporter toutes les deux en même temps n’allait pas être tâche aisée.



À sa place tu serais plus qu’honorée, tu étais déjà très fière d’être sa disciple, mais être de la famille de la Hokage devait être encore autre chose !

Tsubomi pensa immédiatement à la jeune sœur de Kyoko, Eiko, à qui elle avait fait une petite présentation de l'hôpital et une sorte de mini formation. Mais la jeune fille recula, et elle comprit qu'elle parlait de celle qui l'accompagnait. Celle-ci se présenta.



Tsubomi accueillit la question de la jeune Kitto avec un petit gloussement. Quelle adorable jeune fille !



Elle n'avait aucune honte, au contraire, à parler des origines de ses parents. Elle était la fille d'un croisement entre deux clans, et alors ? Ses parents l'avaient autant voire plus aimés que n'importe qui. De plus, sa sœur était devenue une sorte de symbole de l'unité entre les deux clans, donc elles en étaient toutes les deux fières. Kyoko finit de lui expliquer et d'éclaircir sa situation familiale.



Tout en parlant, elle avait pris une de ses longues tresses et l'avait tendu à Nami dans sa main, pour qu'elle puisse voir par elle-même.

Je posai alors cette fameuse question concernant les cheveux roses de la femme répondant au nom de Tsubomi. Une question certes déplacée n'ayant rien avoir avec le sujet de notre visite, mais qui méritait d'être élucidé.

J'appris alors de la bouche de Kyoko que Tsubomi était la petite sœur de notre Hokage actuelle puis de la bouche de cette dernière l'origine de ses deux parents. Surprise, je ne peux lâcher qu'un :



d'admiration. La tresse rose dans la main, je la contemple un instant, les yeux écarquillés et remplie d'étoiles. Cela dure encore quelques secondes avant que je ne me reprenne et sorte de cette contemplation.



Je la montre alors avec mes paumes de mains avant de continuer un peu gênée :



Je marque alors une pause, retint ma respiration et débite très rapidement :



Je marque une deuxième pause avant d'expirer dans un murmure :

Tsubomi regarda Kyoko avec bienveillance. Elle avait toujours su que cette jeune fille était très serviable. Malgré son caractère parfois difficile, au fond, c'était une gentille.
Nami cherchait donc quelqu'un pour l'aider à trouver sa voie. Takumi-dôno était terriblement occupé, et il avait déjà un élève, en plus. Qui d'autre pourrait l'aider ? Elle ? La Chikara n'avait jamais pensé à prendre une élève. On ne peut pas dire qu'elle avait un profil de prof. Et elle n'était que Chûnin.



Elle se laissa un temps pour réfléchir.





Elle prit un petit sourire gêné.

Je n'en croyais pas mes yeux ! Cela s'était fait si vite : une requête, une réponse et hop, me voilà sautant dans les bras de la médecin aux cheveux roses.



Redescendant de ses bras, je m'écriais en sautant pied joint :



J'ajoute un sourire amusé :



Je ne lui avais guère laissé de choix. Sitôt la proposition sortie de sa bouche, je m'étais rué dessus et l'avais saisi en plein vol : à demi-chemin entre sa bouche et mes oreilles. Dans ma tête, c'était clair : je serais son élève ! C'était acté et signé (enfin non). Alors autant qu'elle se prépare à m'avoir dans ses pattes !



Oui je suis tout excitée, mais en même temps, j'ai mes raisons !

Tu regardais Tsubomi avec un visage qui disait clairement « désolée pour ça ! » La jeune Nami ne manquait pas d’énergie, et elle était plutôt du genre tactile avec les autres, même dans des situations ou cela n’aurait pas du arriver… Enfin, connaissant un peu Tsubomi, cette dernière serait plus gênée que dérangée. Toi, ça te fait juste rire.



Mais bon, il était toujours appréciable d’avoir des éléments comme elle dans le personnel pas vrai ? Elle allait sûrement donner du baume aux coeur à tout ces pauvres malheureux enfermés ici. La joie de vivre, ce n’est pas vraiment ce qui court les couloirs d’un lieu pareil…



Ou alors, c’était pour émettre des critiques en usant de mots que tu ne préférais pas réutiliser ici. Quoiqu’il en soit, tu avais toute confiance envers Tsubomi. Avec Nami, elles formeraient sûrement un super duo à l’avenir ! Le sourire aux lèvres, tu te tournes alors vers Nami :

Nami s'écria de joie avant de se jeter dans les bras. Tsubomi gloussa doucement et tapota maladroitement la tête de sa future élève. Cette jeune fille était en effet très motivée, mais c'était tout ce dont un futur médecin avait besoin.



La Chikara écouta Kyoko tenter de la rassurer. Tiens ? Cette vieille Hegi parlait d'elle ? La connaissant, ce ne devait pas être toujours qu'en bien. Malgré son caractère acide, la médecin savait la Kitto de bonne foi. Elle n'eut pas le temps d'en dire plus à ce sujet et se contenta de hausser un sourcil moqueur. Nami débordait de questions.



Elle regarda en l'air un instant pour réfléchir à ses autres interrogations.



Tsubomi baissa les yeux sur son uniforme. Elle n'allait pas démentir, quand elle avait acheté son tout premier, elle était aux anges. C'est vrai qu'ils donnaient un clair classe...



Puis, à Kyoko :

Je pris le temps de réfléchir puis esquissai une grimace :



Je tapais rageusement mon petit poing dans la paume de ma main, l'idée de demander l'annulation de cette piètre mission me passe à l'esprit mais je connais déjà la réponse : NON.

Reprenant ainsi d'un sourire, j'en avertis la jeune Chûnin :



J'écoutais alors les réponses de cette dernière à mes multiples questions et approuvant de plusieurs hochements de tête, j'approuvai le pouce en l'air.



Oh que non !