« N’avez-vous jamais appris que le mensonge est un vilain maux ? Mais peu importe, le pass je vous prie, ne me forcez pas à me répéter une troisième fois. »
Le marchand ne tarda pas à s’exécuter. Il n’était pas stupide et il devait d’ores et déjà comprendre qu’il avait une petite chance de s’en sortir avec moi. Son laisser passer dans ma main, je le fais flamber immédiatement à l’aide de mon Katon puis je relève ma tête vers lui qui attend de savoir la suite des évènements.
« Maintenant, vous quittez ces terres et vous n’y remettez plus jamais les pieds. »
« Shina-san, cet homme est-il réellement un Kirijin ? Si c’est le cas nous avons pour ordre de l’arrêter et de le conduire à Kumo. Vous ne pouvez pas juste le laisser partir. »
Je tournais alors le dos au marchand pour retourner près de mon garde, mon cher Itsuke. Le sourire que je portais jusqu’à maintenant disparu, il devait comprendre que j’étais toute à fait sérieuse dans mes propos.
« L’arrêter ? Quel intérêt ? Nous avons déjà un bon nombre des leurs dans nos geôles, de plus celui-ci semble plutôt calme contrairement à ses congénères. La guerre est une chose, le génocide d’un clan en est une autre, et ça, je n’y participe pas. »
« Pardonnez-moi, mais je me vois dans l’obligation de m’opposer à votre décision ! Nous ne pouvons pas laisser un sauvage se balader librement sans rien dire, et dire que les gardes du fort ne se sont rendus compte de rien ! »
« Je n’ai jamais demandé ton avis, c’est un ordre Itsuke. Je n’ai plus 15 ans, et si tu veux réellement t’opposer à moi, tu sais ce qu’il te reste à faire. »
Mon regard ne laissait planer aucun doute, et dans son esprit le choix fut rapide. Je sais qu’il m’aimait bien trop pour s’en prendre à moi. Il s’occupait de moi depuis tellement longtemps il faut dire. Il resta alors silencieux malgré son regard noir en direction du marchand. Je fis d’ailleurs un signe de la main à ce dernier, et je me retournais une dernière fois avant de me remettre en route vers Kumo.
« L’encre est utilisée pour écrire, pas pour les soins capillaires. Adieu, Kirijin. »