Désert déprimant

Peu à peu, sans que tu ne t’en rendes vraiment compte, la Uzumaki collait son papier. Mouvoir ta jambe devenait de plus en plus compliqué. Ce faisant, elle bloqua sans mal ton coup qui avait grandement perdu en puissance et en profitant pour enchaîner avec une frappe qui te fit presque te mordre la langue. Son papier progressait petit à petit sur ton corps, tu avais maintenant la partie gauche de ton corps presque totalement enveloppée.



Aucune idée de comment te sortir d’une telle situation, l’affinité dont elle faisait usage était toute nouvelle pour toi. Tu avais bien une idée, en admettant que ce papier avait les mêmes propriétés qu’un papier normal. Te servant de ton bras toujours libre, tu te mets alors à composer quelques mudras, un cercle de feu apparaît subitement autour de toi. Tu as espoir que la chaleur qu’il émet te permettra de te sortir de son jutsu, quelques papiers prennent feu, mais cela sera t’il suffisant ? Une fois que l’anneau arrive au niveau de ton visage, il se met soudainement à la verticale avant de partir en direction de l’Uzumaki. Un énième jutsu que tu utilisais, tu allais devoir te montrer de plus en plus prudente avec ta consommation de chakra…

Bon, le combat devait s'arrêter maintenant, car les choses commençaient à devenir un peu trop délicate à mettre en œuvre. Trop de jutsu, trop de chakra trop de risque. Mes feuilles furent brûlées, et heureusement pour moi que j'avais anticipé en me déplaçant, car juste mon bras fut touché par l'attaque. Je la regardais alors et fit un léger sourire en lui disant.



Kyoko devait savoir pourquoi également, les deux commençait à se faire un peu plus mal depuis quelques minutes, et si l'escalade continuait la blessure allait arriver, et la qualité des soins n'étaient pas la principale qualité des Sunajin.



Sans un mot, j'allais jusque dans ma maison, ma laissant seule ici, je savais que c'était une épéiste, simplement elle n'avait jamais sorti d'épée, elle ne devait plus en avoir. J'avais un vieux Katana dont je ne me servais pas mais qui était en très bon état. Je le pris, et vint le planter dans le sable au pied de la jeune femme.



Sans le vouloir, j'étais de loin se qui s'approchait le plus d'une sorte de grande sœur pour la jeune femme, en un sens peut-être que je me revoyais en elle.

C’était au moins ça… Autrement, tu n’aurais sûrement pas fais long feu en décidant d’aller te trimballer dans le Yuukan. Le peu de feuilles restantes finirent par se détacher de ton corps, signalant par la même occasion la fin du combat.



Elle partit alors quelques instants sans un mot avant de revenir avec un katana dans la main, puis elle planta ce dernier dans le sol. Tu le regardas quelques secondes avant de saisir le sabre par sa garde pour le déterrer avant de faire quelques moulinets avec la lame. Plutôt bien équilibré, un métal d’une qualité basique, restait à voir son efficacité… Mais ce serait pour un autre jour.



Tu relevas alors ton regard vers la Uzumaki. Quelques temps auparavant elle aurait été prête à te tuer au beau milieu du désert, désormais elle semblait étonnamment confiante. Tu n’allais pas être contre un minimum de compagnie, mais pouvais-tu vraiment te fier à elle ?

Elle me demandait pour le papier, voulant savoir si tous les Uzumaki faisait ça.



Je n'avais encore rencontré personne usant du kamiton, mais cela devait bien exister quelque part.

Après avoir accepté le Katana, la jeune femme me questionna, pourquoi est-ce que j'étais si gentille etc. Je ne savais pas réellement moi-même, mais sans doute y avait il comme un effet miroir entre la jeune femme et moi.



Ce n'était pas péjoratif mais Kyoko le prendrait sans doute autrement, ce que je voulais dire, c'était simplement qu'elle n'était pas vieille, encore un peu naïve, et vulnérable, et qu'une lame, rien que par sa vision éloigne les danger basiques...

Peut-être jugeais tu mal la Uzumaki. Peut-être était-ce à cause du comportement habituel des gens vivant dans les environs. Mais tu avais du mal à croire qu’elle ne faisait cela que par pure bonté de cœur, par pitié. Lorsqu’elle apprit que tu étais une Konohajin, elle n’allait pas hésiter à te trancher la gorge au premier signe suspect, et voilà maintenant qu’elle t’offre une arme car tu es une « enfant perdu ». Était-ce sa manière à elle de signifier sa confiance ? Quoiqu’il en soit, tu n’étais pas en position de faire la fine bouche.



Tu regardas à nouveau le sabre quelques instants. Tu te demandais d’ailleurs ce qu’il était advenu du tien. Il n’était plus en possession de Tsuyoshi, soit ce dernier mentait, soit il l’avait revendu tu ne sais où.

Légèrement ingrate ? Oui c'est ce que Kyoko laissait paraître en demandant un service après que je lui ai fait un cadeau, surtout un service du genre... Mais bref je savais ce que c'était que d'être perdu et seule dans le désert, et la valeur que certain objet pouvait avoir.



Trahir le beau gosse Rihatsu était compliqué et dangereux, de plus il était compliqué d'apprendre quelque chose sur lui, ou de pénétrer chez lui. Mais les femmes avaient toujours des atouts sur les hommes que ces derniers ne soupçonnaient pas avant d'être prit au piège, c'est Nagisa qui m'avait appris ça...

Sur ces mots, tu rangeas alors le sabre qu’elle t’avait offert autour de ta taille. Là au moins tu avais l’allure d’une épéiste. Tu commenças alors à te tourner en direction de Koya, puis tu ajoutas quelques mots.



Pour l’heure il valait mieux que tu continues à montrer patte blanche. Même si tu étais en compagnie de la Uzumaki, il était préférable de ne pas éveiller leur méfiance plus que nécessaire. Ainsi tu ne tardas pas à reprendre la marche en direction de Koya, seule ou avec la Uzumaki si elle était décidée à t’accompagner là-bas.

Elle était mignonne de s'inquiétait de mon bien-être comme ça, mais il n'y avait aucune chance pour qu'elle parvienne à récupérer quoi que ce soit vers Tsuyoshi, il était trop méfiant pour cela.



Je croyais savoir comment faire pour l'occuper pendant que la jeune femme pourrait se faufiler et récupérer son épée.



Le chemin se fit dans le silence, les deux marchèrent alors jusqu'à la ville de Koya sans aucun bruit. Elle arriva alors vers les gardes et "donna" la jeune femme.