C’était inconvenant, vraiment. Elle était supposée être une Hattori, pas une… je ne sais quoi. Ces méthodes extrêmes, qui semblaient presque barbares pour moi, tout ça pour quoi ? Elle essayait d’oublier sa propre vie ? Je la comprenais sur cette envie, mais se comporter d’une telle manière était-ce le bon moyen d’y parvenir ? Aucune idée, tout ce petit monde était encore trop obscur pour moi. Le juste milieu dont elle parlait… j’avais peur que la ligne soit bien fine et qu’il était très facile de basculer d’un côté comme de l’autre, surtout du sien.
« L’alcool ce n’est déjà pas mal, n-non ? »
Visiblement non, puisqu’elle s’agite subitement en me faisant une proposition. Des choses que je n’avais pas le droit de faire, il y en avait des tas ! Rien qu’être ici m’était interdit. En fait, il m’était interdit de vivre tout bonnement. Je pris un instant pour réfléchir, que choisir ? Il aurait été plus facile de lui dire ce que j’avais le droit de faire, ça ne m’aurait pris qu’une seconde pour y penser.
« Eh bien… Je n’ai pas le droit de boire… de fumer, de fréquenter des hommes ou des femmes pouvant « m’influencer ». Je n’ai pas non plus le droit de sortir sans être accompagnée, je dois constamment faire attention à tout ce que je mange, quoi d’autre… Ah ! Je dois me méfier des Miwaku aussi. »
Je marquais une pause, j’allais pouvoir continuer longtemps comme ça… la liste était encore looooongue comme mon bras.
« J’ai déjà brisé 3 de ces règles ce soir, c’est un bon début non ? Que pourrais-je faire d’autre pour risquer de me faire bannir par mon père ? Hmm… Oh ! Il paraît que c’est interdit de monter sur le toit du bâtiment du Raikage. Mais il paraît aussi que c’est au dessus des nuages ! Je ne sais pas si c’est vrai, mais la vue sur les étoiles doit être géniale ! Emmène-moi ! »
Ce n’était peut-être pas ce à quoi elle s’attendait, mais je n’allais pas la laisser sans l’un de seuls habituels compagnons. Je saisis alors la bouteille de saké dans ma main puis j’ajoutais :
« Oh, et on l’emmène elle aussi ! »