Une agréable sensation de liberté

Cela m'inquiète de ne pas le trouver. Je continues ma marche en solitaire, sans rien pour me défendre. De toute façon les terres sont sécurisées ici, me disais-je. Aucun risque qu'il puisse m'arriver quoi que ce soit à l'instant même. Je joins une nouvelle fois en appelant ce petite galopin qui décide encore de jouer à cache-cache...


Ca ne me rassure que très peu, mais j'ai foi en lui. Il sait déjà bien se défendre pour son jeune âge et puis, le chien de berger ne le quitte pas un instant. Je m'approche alors lentement de voix masculines ne les voyant pas immédiatement. Surprise, je ne m'attends pas à ce que je vois ! Je fais d'abord un pas en arrière avant de prendre mon courage à deux mains. Pour le bien de mon petit frère.


Me permettais-je de les interrompre. Je mets mes mains contre ma poitrine en gardant un air doux et assuré. Au fond de moi même, j'ai peur, car je ne les connais pas. Mais je ne m'arrête pas au premier jugement et m'approche d'avantage du groupe.


J'essaye de montrer au mieux la taille que Noaki a actuellement, ce qui n'est pas toujours évident... Il grandi si vite ces derniers temps.

Ichigoya secoua d’abord la tête à la question du Kaguya. Il avait croisé beaucoup de monde mais pas de Kaguya. Du moins hors des geôles.



Répond t’il confirmant ainsi les dires de Gin.



Explique t’il avant de voir apparaître une jeune fille qu’il fixa un moment froidement. Finalement il répondit avec toute la chaleur qu’il était capable de mettre dans sa voix. C’est à dire à peu près autant qu’un bloc de glace.

Notre clan n’était peut-être pas le plus bienveillant de tout le Yuukan, il va sans dire, mais nous ne méritions pas non plus de vivre enfermé. Pourtant, lorsque j’étais à Kiri, j’aurais souhaité de tout coeur qu’il arrive quelque chose à ce village de malheur. Malgré tout, alors que mon vœu était aujourd’hui exaucé, je n’avais nul part où aller. Je n’avais plus de but, ni de foyer. Je tournais ensuite mon regard vers la gamine que j’avais entendu un peu plus tôt. Elle approcha de nous, sans crainte, demandant si nous avions vu ce qui devait être son frère ou son fils… non, peut-être était-elle un peu trop jeune pour ce dernier point… qu’importe, je m’en fiche en vérité.



Je regardais alors les deux Kaguya, puis la gamine avant de poursuivre :

Je ne m'attends pas vraiment à ce genre de réaction. Cela se voit parfaitement qu'ils n'étaient du coin, les gens sont naturellement plus accueillant en règle général. Tandis que je ressens cette froideur provenant du plus petit des trois, l'un d'entre me retourne cette même question. Les bras toujours collés à ma poitrine, je réponds alors d'un air très troublée et surpris à la fois. Cette froideur je n'y suis que peu habituée, cela me fait un peu de peine de voir un humain souffrir...


Je finis par m'incliner avant de m'excuser de les avoir déranger dans leur conversation.


Puis, humblement je tourne les talons et continue dans une autre direction en espérant le retrouver.

Gin observait la scène bien silencieusement gardant le sourire aux lèvres. Cette demoiselle était très courtoise et cela l'étonnait que l'autre Kaguya ne l'avait agressé sachant que c'est une jeune femme. Au moins, il se sentait soulagé de la voir partir d'ici. Il put constater par la même occasion qu'il allait avoir un sacré chemin à faire pour que le jeune Ichigoya s'ouvre un peu plus aux habitants d'ici et d'ailleurs. Bon, pas sur les terres de Kumo, mais au moins les terres Konohajins.

Croisant les bras, il fixait Sakkaku du coin de l'oeil avant de lui poser la question suivante:


Il y a avait cette rumeur de deux Kaguya trainant non loin des petits villages proche du port qui leur était inaccessible la dernière fois.


Gin restait fidèle à lui même en gardant son amabilité. Toujours prêt à rendre service ! Il pouvait lui partager au moins les quelques échos qui trainaient de part chez les villageois. Du moins, s'il avait un nom peut-être qu'il pourrait être plus serviable encore.

La description de la sœur de Sakkaku eut au moins le mérite de faire esquisser un sourire et un léger souffle du nez à Ichigoya. Ça promettait de franches soirées de rigolades s’ils se retrouvaient tous les deux un jour.



Commente t’il sur un ton ironique. La suite il la laissait à Gin. Lui de toute façon n’était pas d’un naturel très causant. Il ne parlait pas pour ne rien dire en règle générale et là il n’avait aucune information à donner de toute façon… Il avait pas mal voyagé sur les terres Kumojins et n’avait croisé qu’un seul Kaguya mis à part Gin. Et si sa sœur était sur les terres Kumojins, elle aurait bien du mal à en sortir à présent… à la suite des paroles de Gin, il ajouta toutefois.

Surtout devant trois Kaguya, peut-être la réputation du clan n’était aujourd’hui qu’un pâle souvenir. Qu’importe, j’avais plus important à faire que d’aller jouer les terreurs dans les villages environnants. Un jour peut-être, les Kaguya retrouveraient la place qui leur est dû. Le plus « aimable » des deux Kaguya me demanda alors plus de précision, comme un nom.



Le second Kaguya ajouta quelques mots. Je craignais plusieurs chose, mais s’il y avait bien quelqu’un pour qui je ne me faisais pas de soucis, c’était bien elle.



Je ne la recherchais pas pour rien après tout. J’étais sûr que l’on pourrait se servir d’elle. Elle n’était pas très docile, mais elle n’en restait pas moins ma sœur, je savais les mots à employer. Pourtant, cela fait 4 années que je la recherche sans relâche, sans avoir le moindre indice potable à utiliser…

Gin ne pouvait que confirmer les mots du gamin. Le Kaguya semblait bien optimiste concernant sa soeur. Le marchand se demandait bien à quel point elle pouvait être forte pour que même l'un des mâles alphas de l'île reconnaisse sa puissance ?


Non, clairement pas. il était préférable que les choses se tassaient, mais... Si les choses restaient ainsi ? Comment faire ? Peut-être qu'un jour, Gin pourrait à nouveau passer la frontière et faire une demande de Pass Aifu pour continuer son marchandage. Quel utopiste et homme positif...




Une simple question. Le Kaguya n'était pas du genre à avoir d'arrière penser ou quoi que ce soit du genre. Il restait sincère et serait même prêt par la suite à aider cet individu, même s'il se pensait au-dessus des non claniques.

Un sacré problème oui… c’était le mot. Mais après tout s’il voulait tenter sa chance. Il ne pourrait pas dire qu’il n’était pas prévenu…Il ne se doutait pas de ce qu’étaient devenues les terres Kumojins visiblement. Ou alors cela faisait un moment qu’il n’y avait pas mit les pieds…



Explique t’il calmement. Parce que après tout, ce n’était pas son problème… Gin lançait le signal du départ et c’était une bonne chose. Ils n’avaient pas de temps à perdre à bavarder en conversations stériles et inutiles. Et la route était encore longue. Quand Gin lui proposa de les accompagner, il le regarda d’abord avant de compléter.

Je redressais la tête, mon chapeau avec. Ces deux là voyageaient donc en direction de l’île. Parmi tout les choix possible, cet endroit serait bien le dernier dans lequel je souhaitais me rendre. À choisir, les geôles de Kumo avaient l’air plus accueillante. Enfin bref, dans un cas comme dans l’autre, ce n’était nullement mon objectif.



Tant d’années de recherche pour m’arrêter ici... Mais c’était un risque inutile. Mort ou enfermé, je n’étais plus d’aucune utilité. Je comptais bien retrouver cette garce et me servir d’elle, c’était là ma seule chance de parvenir à quelque chose. Personne ne faisait confiance aux Kaguya, mais une arme comme elle était tout ce qu’il me fallait.

Pour une personne plutôt sarcastique et prétentieuse depuis le début de la conversation, Gin affichait un sourire plutôt amusé en apprenant que cet homme non plus ne voulait pas retourner sur l'île.


Mais le choix n'appartenait pas au marchand et puis, il voulait aider le gamin dans sa traverser. Au moins l'accompagner jusqu'au port Konohajin.




Se trounait-il dans sa direction dans le but de lui demander son avis également.

Et bien s’ils ne souhaitaient pas se rendre sur les îles, Ichigoya ne les forçait pas. Pour lui c’était le seul endroit où pourraient se rejoindre les Kaguya restant pour se réunir. Quel était le mal à ça? Il n’avait pas survécu aux Kumojins et à leurs geôles pour s’arrêter prendre le thé dans le premier village venu! Village où ils seraient sans doute accueillis avec suspicion sous les regards des locaux. Ce n’était pas la liberté qu’il s’imaginait. Sa liberté! Une fois interrogé par Gin son regard froid passa de l’un à l’autre.



Dit il en se mettant en route. Après tout il n’avait pas besoin d’eux pour rejoindre les îles. Dans le pire des cas il prendrait un bateau de façon clandestine.