Comme une impression de déjà vu.. !

J'inspirais très fortement pour me préparer mentalement à devoir faire face une seconde fois à notre forceur ? Du moins, c'était surtout pour la pauvre Tetsuko qui se faisait constamment embarquée dans de drôles d'histoires.


Je regardais ma camarade avec la plus grande compassion.


Cela me rappelait un peu les hommes de Kiri, surtout les Kaguya. À toujours vouloir forcer la main aux femmes, mais par chance j'étais bien trop jeune pour eux à l'époque... Je chassait très vite ses souvenirs de mon esprit en mimant le geste avec ma main.


Dans des moments comme ça, la solidarité féminine était la meilleure alliée que l'on puisse trouver. Espérant que le jeune homme blond ne se mette pas à mentir... Il était assez aisé de rejeter la faute sur le peu de Gaikotsu que nous sommes.

Alors, c'est silencieusement que je suivais, pour ma part, le policier qui nous accompagnait jusqu'au commissariat...

Elles étaient arrivées au commissariat il y a cinq minutes exactement, à la grande horloge suspendue dans le bureau du policier. On ne les avait pas mis en salle d'interrogatoire, mais c'était presque ça. Tetsuko et Mai étaient sur des chaises, face au bureau, attendant que quelqu'un daigne bien vouloir s'occuper de leur affaire. Quoiqu'il arrive, elles finissaient toujours au poste... La jeune fille sourit un peu contradictoirement à cette pensée.



Maladroitement, elle tapota l'épaule de son amie pour lui signifier que tout allait bien. Enfin, c'était l'intention du moins. Finalement, après encore cinq minutes - ça faisait dix minutes d'attente - la porte s'ouvrit derrière elles, et le policier entra, suivi de près par le jeune garçon de tout à l'heure. Celui-ci faisait une drôle de tête : mi- excité de les revoir, mi- blessé de la scène de tout à l'heure.



Ce policier n'avait pas la science infuse... Il était évident que chacun allait y aller de sa version, en se coupant la parole, en parlant plus fort pour couvrir les autres... Enfin bon, Tetsuko essaya quand même de s'exprimer calmement.

Tentaus-je de dire en bégaiant avant d'afficher un sourire un peu plus confiant.


Répondais-je en balayant la question d'un simple geste de la main.


Je suivais ma camarade et le policier dans cette pseudo salle d'interrogatoire. Ce n'en était pas vraiment une, car avec toutes les péripéties que nous avions eu jusqu'ici... difficile de ne plus savoir à quoi elle ressemblait. C'était un peu ironique pour des jeunes filles aussi sage que moi et mon amie.

Vint le moment où le policier entamer la parole et c'était Tetsuko-chan qui prenait la parole dans un premier temps.


Les termes étaient fort et le blond me fusillait du regard. De part ma grande taille et en voyant son air sévère, je voulais me cacher tant il me faisait peur...

Etonnamment, personne ne les avait encore interrompus. Tetsuko en profita donc pour se justifier, en parlant à toute vitesse au cas où quelqu'un voudrait lui couper la parole.



Elle fit une courte pause pour reprendre son souffle.



Tout ce petit récit avait duré moins d'une minute tant elle avait parlé vite. Le policier en face semblait surpris et complètement décontenancé. Il s'adressa d'abord à Mai, puis tenta de reprendre le dessus dans la conversation.



Ce dernier avait l'air de bouillonner intérieurement, et leur lançait des regards noirs. On aurait dit qu'il était prêt à exploser.

A, ca y est, le revoilà à la charge...


Disait-il en me pointant du doigt.


Ok... Encore un taré, super, merci bien. Et moi qui pensais que j'étais la plus folle aux yeux du village, mais je pensais avoir trouver bien mieux...






Le policier semblait grandement en colère, mais il était difficile de savoir si c'était moi et Tetsuko ou le jeune homme blond qui le dépitait autant.

Où il avait vu quelque chose de pareil, elle n'en savait rien, mais elle était sûre d'avoir fait son possible pour le repousser. Enfin, la conversation devint un brouhaha d'exclamations de la part de tout le monde, si bien qu'on ne s'entendait plus. Le policier tenta plusieurs fois de maîtriser la dispute, sans grand succès, mais il y parvint finalement.
Il n'avait pas l'air content, mais surtout parfaitement ennuyé.



Tetsuko leva un sourcil interrogateur. Mai et elle n'avaient rien demandé à personne, au passage...



A ces mots, l'Uzumaki comprit que leurs frasques devaient avoir fait le tour du commissariat... Elle rougit un peu à cette idée, et baissa la tête, avant de le remercier. Les deux amies se retrouvèrent devant le commissariat. Leur jeune camarade partit sans un regard derrière lui, furieux et frustré. Encore une fois, cette sortie n'avait pas tourné comme elle aurait dû... Mais elles commençaient à s'habituer de ne jamais avoir prévu leur journée.



Elle laissa échapper un gloussement.

Même si au final ce n'était pas vraiment nous les fautives de l'histoire, mais il valait mieux se faire toute petite pour ne pas attirer d'avantage les foudre du policier. Une fois la "problématique" résolue, je suivais ma camarade à l'extérieur, jetant un dernier regard au blondinet, restant dans l'incompréhension d'un tel phénomène. Tetsuko prenait la parole en première.


Malgré cet incident ma camarade semblait de bonne humeur. Au moins, j'étais soulagée de savoir qu'elle prenait cela à la rigolade. Pour ma part, cela me mettait un peu... mal à l'aise ?


Mais voyant que l'heure avait bien avancé et étant de saison hivernale, je me devais d'écourter notre "sortie".




Je m'inclinais poliment après la réponse de mon amie avant de la saluer et de me diriger vers le lieu dit.