Daiki ? Mise à part quelques fois où je l'avais brièvement aperçu, il restait toujours pour moi un étranger. Qu'il soit médecin était déjà un plus ! Qu'il soit fou en revanche... Et bien en y réfléchissant, cela ne me dérangeait pas non plus. On a tous ce côté un peu déjanté en nous ! Certains le font mieux ressortir que d'autres, mais ce n'était pas un mal ! Enfin du moins tant que cela restait raisonnable !
« Amoureux ou non, j'aimerais bien rencontrer ce Daiki ! Car comme on dit, plus on est de fou plus on ri ! »
Je rougissais par la suite au compliment d'Eiko. Géniale moi ? Non, certainement pas !
« Allons, ne dis pas de bêtise ! Tu n'as rien à m'envier ! Tu es une fille incroyable et en prime de cela, tu es bien meilleure que moi en médecine ! Tout compte fait.... C'est moi qui devrais être jalouse de toi ! »
Je rigolais doucement avant de m'emparer du chariot que nous avions laissé et de me diriger vers le secteur suivant.
J'allais continuer à poser mes petites questions à la spécialité Nami, mais ma compagne me devança. Je me frottais alors le menton, pensive.
Puis je ne me décidais qu'à enfin parler juste avant d'arriver à la pièce où trépignait des enfants impatients.
« Et bien.... Kitto dôno non, par forcément. Mais le sort des miens m'inquiète beaucoup, tu sais. Je les ais déjà perdus une fois lorsque Gekido était au pouvoir, je ne veux pas les reperdre une nouvelle fois. »
Il y eut un long moment de silence durant lequel mes mains vinrent jouer machinalement avec mes cheveux. Parler de cette époque n'était jamais très facile pour moi et je me dépêchais donc de répondre à sa question.
« Enfin… Il ne suffit pas d'être joyeuse pour être un bon dôno. Il faut être une bonne oratrice, savoir imposer ses idées et surtout avoir de la prestance... Bref beaucoup de choses qui me dépassent. Pour le moment, je veux devenir médecin. Une fois cela fait alors pourquoi pas ? »
Je quittais ce visage sérieux que je n'enfilais que très rarement pour reprendre un grand sourire.
« Quoiqu'il en soit, il ne faut pas être trop sévère avec Kazumori-dôno, ça arrive à tout le monde de faire des erreurs. L'important, c'est d'en tirer des leçons et de ne pas les recommencer ! »
Disais-je en poussant le chariot dans la petite pièce.
« Bon ce n'est pas tout ça Eiko, mais on a encore des cadeaux à livrer ! »