Aujourd’hui, Sannae n’étant pas en mission avait décidé de passer une journée à flâner chez elle au chaud. Ce n’était pas tous les jours qu’elle pouvait être tranquille, surtout depuis la ribambelle de missions qui lui avait été attribuées récemment. En se réveillant, elle regardait le froid s’écraser contre la fenêtre, accompagnant la vue du village enneigé, contrastant avant son appartement tout chaud grâce au chauffage.
Malgré le fait que sa journée était libre, elle restait tout de même quelqu’un de matinal, se levant habituellement au chant des oiseaux, sauf qu’aujourd’hui, elle était restée allongée sous sa couette avec la chute de neige comme animation. Elle commençait par prendre une douche bien brûlante, la gardant encore rêveuse pendant que l’eau tombait sur son corps. Ensuite, et ce qu’uniquement pendant ses jours de congés, elle se fit un café noir. Elle appréciait son amertume et sa sombre couleur.
Alors qu’elle pensait à comment passer une bonne journée d’hiver tranquillement, on toquait à sa porte. Elle ne fit que soupirer, restant assise sur son canapé couverte par son plaid en fourrure blanche, ne voulant pas bouger et se disant que ce n’était sûrement que les enfants qui couraient et qui s’amusaient à taper à toutes les portes, enfin elle essayait de se convaincre. Cependant, la personne insistait une deuxième fois, ce qui la faisait finalement bouger, marchant jusqu’à la porte. Elle la déverrouillait avant de voir une jeune femme devant elle.
Sannae, toujours sa tasse à la main, se présentait avec ses longs cheveux noirs descendant autour de son corps, une frange presque au niveau de ses yeux et une simple et courte robe blanche fendue à bretelles. Elle sentit l’air glacial la toucher instantanément et elle buvait une gorgée de son café pour se réchauffer avant de répondre à la jeune femme.
« Hm oui, c’est bien moi. Si c’est pour du démarchage ou quoi que ce soit de similaire, je ne suis pas intéressée. »
Elle essayait de prévoir le coup, ne voulant pas s’éterniser la porte ouverte laissant le champ libre au froid chez elle. Sauf qu’elle remarquait que l’inconnue n’avait pas l’air d’être là par hasard ou pour quelque chose de commercial, mais plutôt par transfert. Elle vit le papier dans ses mains avec un mot.
Elle lui expliqua qu’elle devait remplacer son professeur le temps d’une journée.
Pardon? Mais, et ma journée… Pensait-elle. Jamais on allait la laisser sans rien faire plus de douze heures.
« Je n’ai aucunement été prévenue de ce changement, c’est vraiment pour aujourd’hui? »
Elle n’avait aucun espoir mais posait quand même la question d’un potentiel doute du jour pour un possible report. Sauf que, évidemment, non. Elle soupirait dans sa tasse, ne voulant paraître impolie devant, surtout que ça ne devait pas être de sa faute.
« Il faut que je m’habille. Je ne vais pas te laisser sur le pas de la porte, je te prie d’entrer, ce ne sera pas long. »