Le retour du Nukenin prodige

Tu avais marché deux jours au côté de ton "partenaire", qui était en réalité ton gardien. Il surveillait que tu ne t'enfuis pas et t'escortait jusqu'aux portes de Kumo. Tu étais l'un des nukenins les plus recherchés par Kumo. Aucun doute qu'il ne voulait prendre le risque de te laisser filer entre les doigts. Cependant, malgré ton statut de hors-la-loi, Hiroo c'était montré agréable avec toi. Tout du moins, celui-ci avait accepté de converser de temps à autre sur différent sujet. Peut-être pouvais-tu même dire que tu avais fini par l'apprécier, pour le peu que cela représentait pour toi. Vous possédiez une conception de l'Empire qui possédait de nombreux point en commun et tout deux, sembliez être dévoué à Kumo.

Vous aperceviez au loin la muraille qui entourait ton village natal. Tu y étais presque et tu ressentais un élan de nostalgie. Tu aimais ce lieu, même si tu avais toujours été heureux de le quitter puisque cela représentait le fait que tu partais en mission. Tu prenais une respiration profonde, conscient que potentiellement, tu étais entrain de vivre tes derniers moments. Tu ne pouvais t'empêcher de penser à Nasana. Tu espérais que Red avait réussi à tenir sa parole et à retrouver ta fille adoptive. Tu te la visualisais, et tu esquissas un léger sourire. Tu pensas aussi à Red, l'homme qui se trouvait être l'élément déclencheur de cette situation si complexe. Lui qui t'avait poussé indirectement à déserter Kumo, et lui, qui t'avait également poussé à le rejoindre à nouveau, afin de prévenir l'Empire de la menace grandissante...



Tu tendis tes poignets en avant. Acceptant alors de te faire menotter, augmentant ainsi tes chances de rencontrer l'Impératrice et de t'éviter la mort avant même d'avoir pu franchir la porte du village.

Le voyage s’était passé sans encombres. Une sorte de confiance mutuelle avait dû se créer entre les deux hommes pour le bien des informations que détenait le Cafard et qu’il semblait vouloir donner à l’Impératrice en personne. Hiroo n’en croyait pas un mot au début, mais force était de constater qu’il s’était bien tenu. Il avait même développé une certaine forme de respect vis à vis du fugitif à la longue. Leurs conversations s’étaient en grande partie axées sur Kumo et ses problèmes bien sur, et aussi surprenant que cela puisse paraître, vos sentiments vis à vis de tout cela semblaient concorder. Arrivés près de Kumo, le Cafard tendît ses poignets vers le Hattori. Il le regarda un instant avant de s’approcher lentement de lui. Au moins avait il réussi à gagner son respect quoiqu’il advienne de lui. Réalisant deux mudras, il posa ensuite ses mains sur ses poignets alors que des chaînes d’éclairs les entravaient.



Dit il après une inspiration.



Les assure t’il les yeux dans les yeux comme une parole donnée.



C’est bien la première fois qu’il l’appelait par son nom complet… il avança donc suivit d’un Cafard jusque devant la grande porte, se mettant devant le Miwaku pour éviter toute attaque des gardes au prisonnier. Sa forte carrure masquait complètement les lignes de vues sur le Cafard.



Beugla t’il toujours devant le Miwaku.

Le regard sombre, Masashi fit son apparition à quelques mètres de Genichi... Dans son dos, dans le plus grand silence et avec une discrétion digne de sa renommée, il se contenta de dégainer son Ninjato d'or et à le poser au cou du déserteur.


Bien que le Hattori était un homme particulièrement passif, il ne supportait guère qu'une telle force puisse se permettre de revenir sans le moindre présent... Kazuna était revenue avec la tête de l'Empereur... Serait-ce le pouvoir du Hikariton ? Pourrir dans l'inaction ? Masashi était si facilement faufilé dans le dos du revenant et sans le moindre mal, il pouvait dorénavant l'exécuter. Il se mit à lui parler à très basse voix :


Bien que le Kage imaginait pouvoir le tuer, quelque chose semblait le retenir... Shizuka... Bien que particulièrement égoïste, l'Empereur semblait éprouver une certaine difficulté à contredire l'Impératrice. Celle-ci était de plus en plus appréciée et son avis était quasiment unanime au conseil... Le retour de Genichi ne ferait que consolider sa force au sein de Kumo et sans vergogne, elle pourrait reprendre la Marche Sainte...

Tu avançais dans le dos de Hiroo. Tu le suivais de près, très près, chacun de tes pas se perdait dans les siens. L'objectif était simple, ne pas te faire tuer avant que l'Hattori est pu prononcer le moindre mot. Il vous fallut de longues minutes pour rejoindre le poste de garde ainsi. Et l'homme qui t'avait intercepté deux jours au préalable était entrain de tenir ses engagements. Il s'exprimait, précisant ta coopération et demanda une entrevue avec l'Impératrice. Mais les gardiens n'eux aucunement le temps de s'exprimer que tu sentais déjà la fraîcheur d'une lame sur ta peau. Et tu entendus à cet instant sa voix. Celle du Kage... Ses propos étaient sévère. Mais à quoi pouvais-tu t'attendre d'autre ? Tu étais un nukenin et tu allais être traité tel quel. Tu ne lui répondis pas de suite, le laissant ainsi te chuchoter de nouvelles paroles acerbes... Alors, il était enfin temps pour toi, temps de prendre la parole.



Tu pressais volontairement ta gorge contre la lame. Lui faisant ainsi comprendre que si la mort était ta sentence, alors tu l'accepterais volontairement. Une fine goûte de sang se mit à perler sur la lame d'orée de Masashi. Tu aurais apprécié lui dire que ton cœur était entièrement dévoué à Kumo. Que jamais tu ne l'aurais insulté en pensant que tu pouvais survivre pour la seule raison de ton Hikariton. Ou bien encore que ton inaction n'était nullement volontaire. Mais tout ça, finalement, avait-il la moindre utilité ? Lorsque tu devenais Nukenin, chacune de tes paroles se vidait de sens et seule la honte existait.

Masashi sourcilla en s'amusant du terme "Kazekage"... Genichi était-il aussi fou que certaines personnes semblaient l'indiquer ? Il n'eut pas le temps de rétorquer que les tambours se mirent à retentir... Hattori Shizuka arrivait. Masashi se contenta de soupirer et s'éloigna de l'homme pour s'accoler au mur le plus proche. Au fond de lui, il ressentait une rage folle qu'un élément aussi important pour l'Empire ose prendre des libertés aussi stupides... Un talent gâché à ses yeux. Cinq interminables minutes suffirent à ce que la terrible femme de Kumo rejoigne cette scène bien surprenante. Elle fit signe aux gardes de protéger la zone.


Elle s'approcha alors de l'homme en question.


Une mission ? Quelle mission ? Shizuka n'en savait rien, elle souhaitait simplement récupérer son garde le plus fidèle. Elle fit signe à la Heiki d'observer le terrible Hattori Masashi. Sa Kaguya de compagnie était de retrait, elle se tourna pour lui dire :


Sans voix, Masashi semblait bouillonner de l'intérieur...

Alors qu’il protégeait le Miwaku des lignes de vues des gardes, le Raikage fit son apparition dans leur dos mettant sa lame sous la gorge du Cafard… là le Hattori était bien emmerdé. Il aurait dû poser un genou à terre mais cela laissait la ligne de vue aux gardes. Mais d’un autre côté personne ne se risquerait à tenter quoi que ce soit. L’Empereur était trop proche de la cible. Sans se retourner, il posa donc genou à terre et salua respectueusement l’homme en lui montrant sa nuque.



Il ne pouvait rien pour le Miwaku… tout ce qu’il pouvait espérer c’est que l’Impératrice fasse vite son arrivée pour que peut être elle lui laisse transmettre son message… Parler du papier aurait été la fin de sa seule chance de survie. Il s’abstînt donc de le faire, laissant le Raikage parler. Les tambours résonnaient , signe de l’apparition imminente de l’Impératrice… Toujours genou à terre, il ne bougeait pas. C’est à ce moment que tout alla très vite et qu’Hiroo se sentit un peu perdu. « C’est quoi cette connerie de mission! Il s’est foutu de moi?! » se demandait il.



La salua t’il avec déférence. Il s’attendait à au minimum des remerciements de sa part pour lui avoir ramené le Miwaku en vie s’il revenait réellement de mission comme elle le disait mais il n’en fut rien. Il fronça les sourcils et serra la mâchoire aux paroles de l’Impératrice. Elle le traitait comme un traître à l’Empire à présent?! Bien… dans ce cas il respecterait son choix sans discuter. Lentement il leva ses poignets croisés face à elle afin qu’elle l’entrave si elle le souhaitait en signe de soumission à l’Empire et à ses ordres.



Son regard toujours tourné vers le sol et sa nuque offerte, il attendait sa décision…

Les tambours. Tu entendais les tambours résonner au loin. C'est à cet instant que Masashi décida de retirer la lame de ton cou et de se retirer à plusieurs mètres de ta personne. Peut-être allais-tu recevoir la mort ici même, mais au moins, tu pourrais transmettre le message à Shizuka. Ton rythme cardiaque s'accéléra. Tu avais côtoyé la mort à de multiples reprises. La dernière fois, tu l'avais frôlé à tel point que tu pensais avoir trépassé, et finalement, c'était l'Impératrice même qui t'avait ramené à la vie. Cette fois-ci... Ce serait sûrement elle qui te l'ôterait. Ta respiration se faisait plus rapide alors qu'à genoux devant toi se trouvait Hiroo. Tu ne t'inquiétais pas réellement de la mort qui t'attendait, mais de l'image que tu renverrais à celle qui fut durant ton enfance ta seule amie: Shizuka... Mais également, à ce que tu allais lui obliger de commettre pour préserver son image. Elle allait devoir te tuer... Tu l'apercevais au loin. Et alors, tu tombas à ton tour sur les genoux, tes mains liées par une technique Raiton. Tu baissais le regard au rythme de l'avancée de l'Impératrice.

Ses premières paroles te rassurèrent. Tu étais désormais placé sous la responsabilité de Shizuka. Tu aurais alors le temps de partager ton information. Tu observais les pieds de l'Impératrice se rapprocher de toi, alors qu'au tour, des gardes s'agitait pour offrir une protection à Shizuka, et toi aussi, visiblement. Ta voix était chargée en émotion lorsque tu pris la parole.



Tu allais continuer. Tu allais lui expliquer que tu possédais des informations essentielles à lui transmettre. Mais tu n’eus pas le temps de prendre la parole que Shizuka te salua à son tour. Et... Tes yeux s'écarquillèrent, mais ta réaction se fit discrète puisque ton visage était face au sol. Elle venait de te ... Couvrir ? Ta vision se montrait donc réelle ? La prêtresse, tu ne te l'étais finalement peut-être pas imaginé et tout cela représentait une réalité ? Tu ne comprenais pas... Tu avais trahi ! Tu avais quitté volontairement les murs de Kumo. Tu n'étais pas revenu. Tu avais laissé pour mort Kuraso. Toutes ces actions faisaient de toi un traître et pourtant... ton amie... l'Impératrice te... Couvrait ?! Tu repris contenance. Afin de ne pas la ridiculiser dans son mensonge et de ta voix impassible, tu lui répondis.



Tu restais, genou au sol, mais ton visage se redressais pour observer l'Impératrice. Alors que celle-ci s'adressait à l'un de ses ... Servants ? Lui demandant d'interroger Hiroo et de constituer un dossier. Tu te devais d'intervenir, ou tout du moins, de soutenir l'homme qui t'avait escorté jusqu'ici en tenant sa promesse... Celle de te faire rencontrer Shizuka !



Tu attendais, désormais, les ordres de ton Impératrice.

D'un regard difficilement soutenable, la femme se mit à regarder le membre du clan Hattori.


Soudainement, Masashi se mit à bouger, l'Impératrice arrêta de parler et se mit à l'observer. Elle reprit quelques secondes après :


Elle tourna le dos au Hattori, le laissant ainsi à la Kaguya. Shizuka s'était entourée de femmes intelligentes et particulièrement fidèles. Elle ne souhaitait nullement reproduire les nombreuses erreurs de son frère. Elle fit signe à Genichi de le suivre. Une fois à sa droite, elle se mit à parler :


Elle se mit à accélérer le pas.


Elle se mit à vaguement regarder les tâches noirâtres sur le visage du Miwaku... Usagi avait-il su stopper la maladie ? Shizuka avait pu voir cet homme dans le laboratoire du lapin... Ce Tama atteint de la même maladie... Ce corps inerte avait-il pu servir à tenter de créer un simili sur Genichi ?

Shizuka souhaitait vouloir prouver que tu étais un shinobi fidèle à Kumo. En soit, elle n'avait pas tort, ton âme était entièrement voué à Kumo, cependant, tes actions avaient prouvé le contraire. Tu te demandais quel mensonge allait être tissé au sein de l'Empire pour faire de toi un homme sincère. Probablement, au vu des premières paroles de l'Impératrice, que l'histoire contera que tu étais en mission pour son compte...
Tu te redressas et suivis Shizuka qui venait de te faire un signe. Tu te retrouvas à ses côtes, silencieux dans un premier temps, l'écoutant t'expliquer que Masashi allait probablement te souhaiter la mort et qu'elle ne pouvait aller contre cela. Ainsi était-il. Après tout, tu avais mérité son joug de par tes actions, et tu ne pouvais l'éviter...



La cadence accéléra. Vous marchiez tous deux, côte à côte dans les rues de Kumo alors que Shizuka te livrait son ressenti concernant tes actions. Une déception, le terme avait été posés et tu ne pouvais que l'accepter en baissant légèrement la tête, tel un enfant que l'on venait de gronder. Mais cependant, elle ponctua sa remarque, persuadée que ton départ n'était finalement que temporaire... Et sur ce point, elle avait raison... Tu étais revenu...
Tu pris la parole à voix basse.

Aura lâché Hiroo à l’intention du Cafard en réponse. Il apprit ensuite qu’il s’était trompé sur les intentions de l’Impératrice. Cela le soulagea et il baissa lentement les bras en reposant un sur son genou toujours sans regarder Shizuka Sama.



Dit il sur un ton respectueux. Genichi se relevait et commençait à suivre l’Impératrice. Hiroo suivait ses pas du regard jusqu’à ce qu’ils soient tous deux assez loin pour pouvoir se relever. Il fit ensuite face de toute sa carrure à celles qui représenteraient l’autorité de Shizuka. Ça ne lui plaisait pas forcément de leur faire un rapport, mais désobéir à un ordre direct ne signifierait rien de bon pour lui… Il peut donc le partie de s’exécuter sans montrer de quelconque aversion.



Se contenta de dire.

Le fracas des tambours résonnaient dans la ville. L'escorte de Son Altesse parcourant les rues principales de Kumo pour rejoindre un point. Et même si tout cela avait été fait a la hâte, cela sembla extraordinaire pour les yeux des petites gens.
Heiki suivait son impératrice. Elle se tenait à une distance respectable d'elle, assez près pour la protéger, assez loin pour qu'elle brille de tout son éclat.

Lorsque les portes furent franchies, Heiki découvrit la scène. Un homme a la mâchoire carré et a l'anatomie particulièrement musculeuse avait un genou toujours a terre. Un autre derrière lui semblait être tombé à genoux. Et plus loin : l'Empereur, le Kage. Heiki se tourna vers lui, posa son poing sur son cœur et garda son autre bras le long de son corps pour s'incliner devant lui. Elle ne s'agenouilla pas, elle ne le faisait que pour sa maîtresse, lorsqu'elle l'a quitté trop longtemps et que Heiki voulait lui montrer qu'elle était la même, toujours a ses ordres quoi qu'il arrive.
Elle écouta, sans rien dire. Même s'il y avait bien des choses dont elle n'avait finalement jamais entendu parlé. Mais il y avait bien des choses qu'elle ne connaissait pas et cela n'avait donc finalement que peux d'importance. Puis son impératrice déclara dit qu'elle n'avait nullement l'intention de punir le Hattori qui avait joint les mains vers elle. La tension baissa alors et l’Imperatrice laissa cet homme au soins de ses subordonner.

Alors enfin, Heiki fit quelque chose, plutôt que de restait de marbre, comme une statue proche de sa maîtresse. Elle avança vers le grand Hattori et pu enfin le regardé dans les yeux. Dans ses yeux jaunes flamboyant. Vu de près, il lui sembla encore plus immense et plus large aussi. Son visage était aussi abrupte et taillé a l’épée, comme si tous ses traits était dure et sec. Elle sortit de son sac à Kunai une bourse de cuir sombre qu’elle déposa dans ses mains jointes. Déclarant



La bourse cliqueta lorsqu’elle tomba dans les mains de l’homme. C’était une prime relativement lourde. Une prime plus grosse que pour avoir ramené un déserteur puisque ramené un fidèle était bien plus utile que de ramener un traître. Heiki extirpa un carnet son sac et dit encore :



La Shinayaka baissa la tête pour s’incliner, pour remercier l’homme. Pas aussi bas que pour le Kage évidemment, mais il s’agissait tout de même d’une preuve de respect pour un dur travail. Heiki étant la garde de l’Impératrice, elle agissait évidemment au nom de celle-ci.



Elle fit quelques pas sur le côté, rangeant son carnet, elle partie rapidement a la poursuite de ca maitresse, deja partie avec un homme qu'elle ne connaissait absolument pas. Et donc, en qui elle n'avait aucune confiance.

J'avais réussi à être dans les petits papiers de l'impératrice, et c'était franchement une bonne chose, j'étais venu sans réel espoir de survie, et finalement mon plan c'était encore mieux déroulé que prévu. Je suivais ma nouvelle comparse Shinayaka et écoutait attentivement ce que le Hattori avait à dire quand au retour du Miwaku. Tout cela était encore bien exotique pour moi, tout ces clans, ces gradés entre eux, mais c'était clairement plus civilisé et plus agréable que l'île des Kaguya.

Rapidement la jeune femme élastique me laissa seule à seule avec l'homme aux yeux jaunes, je redressais alors ma belle et longue chevelure blanche, avant de le fixer dans ses yeux ambre et de lui dire.



Je devais essayer de voir si cette homme n'allait pas trop parler une fois sorti d'ici, pour le moment j'agirai sans mon genjutsu, mais valait mieux qu'il soit coopératif.



Je levais les bras pour m'étirer, je n'en revenais pas d'être aussi bien placé dans Kumo aussi rapidement...