Le pouvoir et la corruption.. Deux mots particulièrement proches pour la Hattori... Elle connaissait parfaitement son rôle et elle était plus que consciente du fait qu'elle devait apprendre à bien discerner politique et sentiment personnel. Elle écoutait le Miwaku sans broncher tout en faisant signe aux riverains de s'écarter. Shizuka était une femme sévère qui semblait inspirer la droiture et l'élégance. Elle ne supportait nullement le crime et elle ne comptait plus pardonner. Elle ne tarda pas à rejoindre une rue et elle pénétra dans une petite demeure.
« Nous retournerons au palais un peu plus tard, Miwaku. Tes paroles sont très intéressantes et je souhaite réagir sans craindre le brouhaha de cette rue. »
La Hattori fit signe à la Shinayaka de rester à la porte afin de surveiller l'entrée. Immédiatement, Shizuka se mit à soupirer en observant une moulure à l'entrée de cette petite demeure.
« Cette maison était celle d'une amie. J'aime m'y relaxer. »
Elle rejoignit alors une minuscule cuisine avoisinante et dépoussiéra une chaise avant de s'y asseoir. Elle croisa les jambes et fit signe à l'homme de s'asseoir face à elle.
« Concernant ce singe, je ne peux pas réellement t'en vouloir. Cette faute n'est pas tienne, ce Gaikotsu est un traître et il est incapable de trouver chaussure à son pied. Il erra éternellement jusqu'à finalement mourir en regrettant sa vie d'antan... J'ose espérer que tu vises mieux que ceci. »
Shizuka se fichait bien de ce déserteur... Il pouvait bien continuer à se cacher, il finirait bien par faire une erreur.
« Concernant cet ... homme... La Prêtresse le savait encore vivant... Sous cette forme, il n'est plus un problème... Votre victoire était importante, nous pouvons dorénavant agir publiquement pour faire naître l'Empire de demain. Bien évidemment, cet individu reste un problème... Je me demande encore pourquoi il est encore en vie... »
La Prêtresse s'était pourtant retrouvée face à lui, pourquoi ne s'était-il pas fait anéantir ? Souhaitait-elle jouer de lui pour accomplir quelque chose d'autre ? Etait-ce une forme de vengeance ? Shizuka ne comprenait pas tout à ce plan... Elle reprit alors tout en jouant avec un petit ruban préalablement délaissé sur cette table :
« Cette situation... Elle est difficile, mais je peux tenir... Le peuple n'est pas au courant, Genichi... Si tu peux me voir avec ma véritable apparence, c'est que la Prêtresse te l'autorise... Pour les autres, je suis toujours une... parfaite Hattori... »
Par ceci, elle souhaitait exprimer que ses pupilles étaient encore jaunes.
« D'après la Prêtresse, nous disposons de forces suffisantes pour contrer Konoha. Cela signifie que la Marche peut reprendre sans craindre une quelconque controverse... Mais, je tiens à t'en dire plus, Genichi... D'après la Prêtresse, nous pouvons aller bien plus loin... Il existe une source d'énergie quasi infinie aux alentours de Konoha... Elle est scellée depuis toujours. D'après elle, son contenu permettrait à Kumo de prospérer aisément... »
Elle se racla la gorge avec élégance en faisant mine de tousser.
« Je ne suis pas stupide... Ceci est un peu utopique... Elle dit que ton Chakra est rare... Qu'il pourrait nous permettre d'accélérer la cadence... Surtout.. Qu'il permettrait de voir la fin de la Marche de notre vivant... »
Shizuka se fichait bien de cela, elle était immortelle... Elle ne le faisait pas réellement pour elle, mais pour ses deux enfants et pour celui encore en cours de fabrication. Elle se mit à toucher le bas de son ventre.
« Genichi... Je ne veux plus que tu réitères tes bêtises. J'ai besoin d'un soldat fidèle. Je ... veux conquérir le Yuukan en moins de 15 ans et j'ai besoin de toi... »
La femme venait d'en dire bien trop...