Tu sentais doucement tes joues se rougir, non pas de honte ou d'excitation, mais d'une chaleur qui grimpait en toi. Une chaleur dont tu ignorais la provenance. L'alcool ? Certainement pas. Tu étais habitué en abuser et il t'aurait fallu bien plus que trois coupes de champagne pour t'offrir un quelconque effet. Tu cessas de te questionner sur cela. Après tout, ce n'était bien pas grave, la rougeur aux joues offrait un charme sans précédent.
« Alors, profitons simplement du spectacle. Pour une fois, je ne serais pas la seule spectatrice. »
Ashura se permit de délaisser son verre de champagne pour un alcool différent, de la bière en l'occurrence. Il te vanta ếgalement son amour pour le vin. Tu étais d'accord avec lui. Le champagne, n'avait que pour seule raison d'exister le fait de célébrer des événements. Toi aussi, tu n'étais pas une grande adepte de cet alcool, tu préférais ceux qui laissaient un goût brûlant dans la gorge. Alors, tout comme ton convive, tu déposas ton verre à moitié plein sur la table qui se trouvait à tes côtés et demanda à la serveuse de t'apporter du whisky, ton alcool de prédilection.
« Tu as bien raison. Mais je suis davantage attiré par les alcools forts ! Bien que cela en déplaise à mes cousins. »
Tu gloussas légèrement. Tu commençais à te sentir en toi un léger changement. Un relâchement qui n'était nullement d'ordre naturel. Bien évidemment, tu étais bien loin de te douter que Ashura eût drogué ton verre, mais fort heureusement, tu avais laissé une partie de son contenant de côté. Bien sûr, lui aussi ignorait le fait que les drogues étaient monnaie courante pour toi et que les effets que ceux là prodiguait, tu y étais coutumière... Il t'en aurait fallu bien plus pour te faire perdre pied. Cependant, tu sentais ce léger changement en toi...
« Non, nous n'offrons que la possibilité de se détendre entre Hattori, libre de pratiquer ce qu'ils désirent et le tout, avec pour accompagnement un alcool de qualités. Notre système économique est unique. Nous faisons payer uniquement un forfait journalier, chère, très chère, mais une fois la somme acquittée, vous êtes libre de consommer ce que vous désirez. »
Le rouge aux joues, tu souriais à une femme qui se trouvait à quelques mètres devant toi. Elle était nue, et ne semblait accompagnée par aucun homme ou femme. Tu ressentais un désir naissant pour cette inconnue que tu trouvais merveilleuse. Oui, les femmes avaient bien souvent été ton point faible, davantage que les hommes... Tu lui fis un sourire, l'invitant à te rejoindre. Bien évidemment, en temps normal, tu n'aurais pas agis ainsi, du moins, pas avec Ashura à tes côtés. Mais sa drogue avait des effets bien particuliers...
« Non, Ashura... Simplement des hédonistes ! »
Alors, la femme arriva à tes côtés et vint se blottir contre toi. Tu lui offris quelques caresses sur sa chevelure douce et attendis en retour que celle-ci en face de même...