Sortir du trou

Une douce lueur crépusculaire colorait encore le ciel tandis que le soleil semblait disparaître derrière l'horizon. Malgré l'heure tardive, l'astre du jour n'avait pas encore terminé sa course et illuminait le ciel, qui commençait à se teinter des couleurs abyssale de la nuit, de couleur chaleureuse. Jouant avec les derniers rayons du soleil, les nuages se teintait, ci et là, d'orange et de rouge. Bientôt, la nuit aura enseveli les derniers vestiges de l'astre journalié et la véritable promenade dans les montagnes enneigés de Yuki pourra débuter.

Jio regardait, assis sur un rocher gelé, le soleil se jouer de la nuit en colorant le soleil de couleur qui lui était propre. Le jeune vampire était comme hypnotisé par ces couleurs dansantes sur les nuages. Il les trouvait comme plus éclatante que jamais, cependant il savait que, comme pour la bougie, l’intensité d'une flamme est plus importante avant de disparaître. Il en est de même pour la flamme qui anime le cœur des hommes, pensait-il en reprenant une gorgée du liquide pourpre qu'il aimait tant. En effet, au pied du vampire, se trouvait le corps d'un homme -âgé d'environ quarante ans- et dont le dernier souffle avait été poussé quelques instants auparavant. Et, tandis que Jio continuait à absorber une quantité impressionnante de ce liquide rouge tout en regardant le spectacle que lui offrait dame nature, il se mit à repenser à ce qu'il l'avait poussé à quitter Cha. Après tout, si il avait quitté le Village en ruine de Cha, c'était pour retrouver une femme. Pour retrouver son honneur en tuant cette dernière et en buvant son sang.

Il se mit alors à repenser à l'odeur succulente qu'il avait senti lorsqu'il avait affronté la jeune femme. Et, tandis qu'il se délectait des dernières gouttes du sang du pauvre homme, il eut de nouveau envie de sang. Il avait de nouveau l'intention de se nourrir. Jio se leva alors et, après avoir lancé le corps inanimé et dépourvu de sang de l'homme en courte bas, il se dirigea vers ses compagnons de route. Il était temps de prendre la route. Après tout, les dernier rayon du soleil avait disparut derrière l'horizon.

Des souvenirs d’un long chemin, semblant pourtant si vide, une marche dans l’obscurité empêchant tout discernement. Avançais-je ? Ou vais-je à reculons ? Non en réalité j’avais cette sensation que le monde qui m’entoure avance sans moi. C’est comme si je ne faisais pas partie de ce dernier, que mon existence était tout autre. Pourtant je continuais à vivre, encore aujourd’hui je traverse le temps, vois le monde évoluer sans moi. Je ne sais pas ce qui m’a amené sur cette terre, si même une raison d’exister doit être, mais je ne pus y donner mon avis. Forcé à vivre sans même avoir conscience de ce que cela pouvait bien signifier, ne pouvant ne serait-ce qu’imaginer ce que pouvait cacher le monde réel. Quatre murs, une ouverture éblouissante, une froide humidité, cela semblait correspondre à ce que le monde était, pourquoi devrait-il être plus que cela après tout. Une image bien triste de la réalité.

Une pièce d’or fut réceptionnée par le marchand ambulant qui ne tarda pas à s’éloigner de cet endroit. La peur. Ce sentiment qui s’abrite en nous avant même qu’on est conscience de son existence. Il ne s’apprend pas, il n’a même pas besoin de nous donner son nom pour qu’on sache qu’il est là, qu’il est nous. Pourtant il ne fallut pas longtemps pour que je comprenne que même lui me lâcha, peut-être voulait-il me voir, car je pu vite l’identifier dans le regard de ceux qui créèrent mon monde.
Et après tout c’est certainement cela qui fit en sorte que cette époque soit à présent datée. Pourtant lui ne s’arrêta pas de me suivre à travers le regard des autres. Je m’y habituai, m’en enorgueillis, tel un enfant qui est fière de voir son père le regarder grandir. Alors je vécu, je le cru, longtemps. Mais à nouveau je ne faisais que voir le temps et le monde défiler sous mes yeux sans me prendre dans leurs bras. Un étranger dans un monde dont les habitants me rejetaient. Pourtant …

Un retour aux sources, bien que je ne pus y goûter par le passé. Si exister dans ce monde était impossible, alors une seule solution se présentait à moi, ou bien à nous.

Une nuit douce et sans lune s'annonçait tandis que Jio avançait sur le chemin qu'il c'était tracé. Il avançait, d'un pas décidé mais néanmoins peu vif, vers le destin qu'il lui était offert et dont il ignorait encore tout. Descendant seul un versant de la montagne grâce à un chemin gelé et enneigé, le jeune vampire avançait enveloppé dans une cape -à capuche- noir qui lui descendait jusqu'au cheville. Cette cape, qui le protégeait actuellement du froid et de la neige, était en réalité une protection contre les rayons du soleil. Ceux-là même qui, pour des raisons qui échappaient encore à l'ancien Kitto, semblaient toxique, voir fatal, aux vampires. Du moins, c'était ce que l'on lui avait dit et, tel un enfant sage et apeuré, il n'avait faire l'expérience du soleil.

Jio venait de quitter le petit chemin de randonnée et avançait à présent sur une route. Plus large et moins enneigé que le petit chemin qu'il venait d’emprunter, elle lui permis de mieux se rendre compte de sa solitude. Celui qui devait l'accompagné -cet aîné vampire- avait décidé de ne pas le rejoindre pour le moment et s'offrir un moment d'exaltation et de plaisir en solitaire. Cependant, il lui avait promis de le rejoindre à Iwa lorsque sa viré -personnelle- serait terminé. Ainsi, avançant seul sur cette route qui le mènerais au monde humain, Jio se sentit libre et exalté. Il allait enfin pouvoir faire l'expérience de sa condition de vampire sur les terres humaine et, peut-être, affronté des ninjas de valeur tel que cette femme. Et, en guise de récompense, le sang de ses ennemis lui appartiendrait.

Soudain, alors qu'il cherchait des yeux -tout en marchant- l'étoile qui brillait le plus dans ce ciel étoilé sans lune, il entendis des bruissements de pas. Une personne marchait également dans le neige. Ainsi, dans un mouvement de survie, il attrapa un Kunaï et se plaqua contre la surface rocheuse dont il était proche. Peut-être que cette femme avait réellement des complices. Seraient-ils à ma recherche ?se demanda-t-il.

Le carrosse, si on pouvait appeler cela ainsi, ne voulut en aucun cas se rapprocher plus dans les profondeurs amenant aux ruines du village de Cha. Les rumeurs étaient nombreuses sur cet endroit, bon nombre de personnes s’approchant de l’endroit venaient à disparaitre dès lors. Des bêtes sauvages ? Des trafiquants d’esclave, voire d’organe ? Les théories étaient nombreuses, qui pour le reste du monde ne témoignaient que du mythe. Mythe nourri par le fantasme de l’homme, lorsque l’une de ces théories parlait de la présence de vampires. Ces êtres d’antan, immortels, dont peu de gens croyaient encore. Mais c’était celle qui m’avait attiré ici, quitte à ne rien y trouver au final.



L’instinct. Cette chose présente en nous et qui révèle d’une histoire bien plus grande que nous. Les hommes l’avaient quitté pour s’acquérir de l’intelligence. Ils avaient évolué ainsi, s’étaient érigés au-dessus des autres espèces de cette manière. Au point de venir mépriser ce sentiment qui révèle la plupart du temps de la survie, ceux y faisant appel n’étant plus que des bêtes tout autant méprisé. Mais c’était grâce à cet instant que j’avais survécu jusqu’à maintenant, que je m’étais sorti des limites qu’on avait essayé de m’imposer. Peut-être étais-je bien ce monstre que l’on nommait vampire après tout.
Un pas de côté et je me voyais camouflé par l’environnement hostile. J’avais senti une présence, je ne pouvais savoir si cela était vrai ou pas, mais dans le calme de la solitude l’impression de la quitter était accrue. Dès lors que j’étais isolé de la vue d’autrui, un nuage de fumée fit son apparition pour prendre possession des lieux. Etre invisible tout en obligeant l’autre prouver sa présence. Fuir était une éventualité, qui fut vite balayer par la curiosité de savoir ce que pouvait cacher cet endroit.

Arrêter le long du pan rocheux, le souffle coupé, Jio attendait que celui dont il avait entendu les pas, quelques instant plus tôt, daigne se monter. Il ignorait tout de cet personne personne. Ses intentions, son appartenances clanique et même son sexe. Cependant, il savait que seul un fou oserait s'aventurer dans ses montagnes en pleine nuit. Après tout, de nombreuses légendes entourait cette région et aucun habitant n'osait y pénétrer, à l’exception de quelques téméraire évidemment.

Soudain, alors qu'il se demandait si la personne présente plus loin sur la route l'avait remarqué, Jio sentit une forte odeur de fumée. Cette odeur, caractéristique d'un feu ayant été allumé, émanait d'autour de lui. Reculant à pas de loup, il s'aperçut que cette fumée n'était pas d'origine naturelle et continuait à grandir autour de lui. Il devait sans doute s'agir d'un jutsu effectué par une personne. C'est bien un Ninja, pensa Jio. Alors sans plus attendre, Jio s'ouvrit le pouce en se mordant et, grâce au sang qui commençait à s'écouler, créa une bulle de sang. Cette dernière, épousant le pan de montagne, créa en réalité une demi-sphère -permettant ainsi à Jio d'économiser son chakra.

Jio se savait à l'abri dans cette bulle de sang. Il y avait suffisamment d'air pur pour qu'il puisse y rester quelques temps. Cependant, il y avait dehors un ennemi près à l'affronter. Alors, sans chercher à comprendre, il créa un bouclier de Sang et qu'il positionna devant lui. Il était près à affronter cette ennemi. Tel qu'il soit..

Le jutsu eu l’effet escompté. Ce fut bref, presque insaisissable, et sans la neige et l’attention que je portais à la confirmation de la présence d’une personne, impossible à entendre. Derrière moi, à une petite distance, il s’agissait peut-être même simplement d’un animal, après tout ils seraient les premiers à s’échapper si un feu se manifestait. De réel survivant qui avaient la nature de leur côté. Mais quoiqu’il en soit, cela valait la peine de vérifier les alentours d’où semblait venir ce bruit sourd. La fumée, elle, restera présente, permettant ainsi d’éviter de se faire prendre trop facilement dans un piège mais aussi d’avoir une visite nouvelle.
Je marchai à pas tranquille, n’essayant même pas de ne pas me faire entendre. J’étais celui espionné à priori, alors pourquoi ne pas inverser les rôles à présent. Devenir le chasseur, celui qui impose le rythme, la danse. Après tout c’est celui qui contrôle les pièces d’un plateau qui finit par ne plus laisser autre choix à l’adversaire de se laisser perdre gentiment.

C’est après une petite recherche que je me retrouvai face à un dôme rougeâtre. Rien de bien naturel là-dedans, cela ressemblait plus à un cocon qu’autre chose, d’autant qu’il était assez grand pour pouvoir abriter un homme. En toute insouciance je toquai sur la paroi, à la fois pour tester sa solidité mais aussi pour appeler celui pouvant s’y cacher.

Le poing s’assombrissant, il entra vivement en contact avec la bulle afin d’en chercher l’être pouvant se cacher à l’intérieur. Un accouchement loin d’être en douceur ♫

Une personne approchait. Elle semblait même se diriger, sans hésitation, vers le cocon de sang dont Jio c'était pourvu afin d'échapper à la fumée qu'il avait senti précédemment. Ce manque d'hésitation de la part de son futur adversaire -et cette fumée dont il avait du se protéger- en apprenait beaucoup à Jio. Il était évident que cet personne avait déjà eu à faire à un vampire auparavant -voir même était un vampire et que cet individu était un ninja calme et réfléchie. Après tout, une brute n'écoutant que ses muscles aurait, sans doute, user de vitesse et de force afin de débusquer le jeune vampire.

Jio, installé et préparé en cas d'attaque ennemi, ne pouvait qu'attendre l'heure de la contre-attaque. Cependant, depuis son cocon rougeoyant, il put distinguer l'apparition d'une silhouette -assez massive- devant son cocon. Ainsi, l'ennemi était devant lui. Qu'attendait-il ? Que voulait-il au jeune vampire. Était-ce un combat qui motivait l'apparition de cette silhouette face au cocon sanglant ?

Tandis que Jio se posait toutes ces question, il entendit une voix grave. Une voix d'homme. Ainsi, c'était un homme -un shinobi- qui se trouvait devant lui. Et ce dernier s'apprêtait à jouer avec Jio. Un jeu dangereux. Ce fut sans surprise que Jio aperçut la main de l'homme. Cependant, ce qui étonna l'ancien Kitto, ce fut la douleur de la main -du bras même- de son adversaire. Celui-ci était rouge. Rouge sang. Était-ce dû au cocon de sang, à une blessure ou son adversaire était-il aussi un KenKetsu. Afin de répondre à cette question, Jio devait sortir vainqueur de ce combat.

Contrant, grâce à son bouclier de sang, la fin du coup porter par son adversaire, Jio fit disparaître la bulle de sang. Utilisant ce sang afin de créer une lame sur son avant bras, il chercha à frapper le torse de son opposant - sans chercher ni à parler, ni à voir de qui il s'agissait. Après tout, il pourrait se soucier de cela après le combat.

L’homme embusquait ne tarda pas à se montrer. Le poing renforcé rencontra après avoir traversé la bulle un obstacle bien plus solide. Ce fut rapide. Le reste de la bulle éclata sous forme liquide. Un liquide rouge reconnaissable entre mille : du sang. Alors voilà qui était plus qu’intéressant, cette personne semblait avoir des capacités assez semblable aux miennes. Une bonne chose, j’étais surement dans la bonne voie. Mais après tout pourquoi s’arrêter en si bon chemin, autant jouer e jeu jusqu’au bout, il est toujours bon de tester les limites des autres en plus des siennes.

Mon insouciance était peut-être de trop, car après tout j’offrais une grande ouverture à mon adversaire s’il en était bien un. Et il comptait bien en profiter en usant du sang repassé sous forme liquide pour le remodeler cette fois sous la forme d’une lame lié à son avant-bras. A cette distance éviter semblait impossible. Se protéger ? Peut-être bien. Mais il faut croire en la logique, chaque chose n’est jamais faite par hasard. Se mettre autant à découvert n’était pas innocent. De la même manière qu’il ait pu se préparer à la contre-attaque, le laisser entrer dans mon périmètre d’action était aussi calculé.

Au prix de se prendre sa lame, il avait l’élan pour lui après tout. Peu importe la douleur, dès que la lame fini son chemin, j’empoignai son poignet avec ma main renforcé pour assurer une étreinte plus forte. Son poing droit bloqué se trouvait donc à hauteur de son épaule gauche, limitant ainsi l’utilisation de son bras gauche. Tandis que je profitais de l’ouverture pour agripper de toute ma main gauche le visage de l’homme, en passant au-dessus de son bras armé. Une fois attrapé, un rouge, cette fois brûlant se manifesta à ma poigne.

Ce qu’il ne pouvait pas voir, avec ma main de feu couvrant son visage c’était l’absence de saignement à la suite de son attaque au niveau de mon torse. S’il est bien de pouvoir combattre avec son sang, il est tout autant nécessaire d’en garder pour rester endurant.

Contrairement à mon habitude, je m'étais protéger avec le bras gauche -sur lequel j'avais créé mon bouclier de sang- pour ensuite attaquer avec le bras droit -sur lequel j'avais créer un lame de sang. Mais, même si j'avais changé mes habitudes de combat afin de mieux me protéger de l'attaque porter par mon adversaire, j'avais réussi à lui porter un coup.

Cependant, bien que j'avais réussi à le frapper l'homme qui me faisait face retourna la situation en sa faveur. Il réussi à saisir mon poignet peu après l'attaque et, réussi même à attraper mon visage. Cet homme, aux main de géant, essayait de me brûler grâce à son Chakra Katon. Cependant, malheureusement pour lui, je connaissais parfaitement cette technique. Et pour cause, je la maîtrisais également. Ainsi, alors que la douleur de faire empoigner par ses mains de feu commençait à se faire sentir, j'enflamma le chakra qui parcourait mon corps afin de réduire les effets de la technique.



Il me tenait solidement et semblait ne pas vouloir me lâcher. Cependant, il existait une technique simple pour s'échapper de cette prise. Tournant mon poignet vers l'extérieur de la main de mon adversaire, cet endroit où le pouce et les autres doigts cherchaient à se rejoindre et grâce à ma main de libre, je me mis à pousser mon bras de toute mes forces. Je sentis alors le pouce, doigt faible de ce faux ensemble, rompre la chaîne et libéré de ce fait mon poignet. M'extirpant ainsi de l'emprise de mon adversaire, je puis désactiver mes deux jutsu de sang afin de former une lance incroyablement grande. Et, après avoir -de ma main gauche- porté un coup au niveau de son menton, j'essaya de lui porter un coup avec la lance. Sur son coté gauche.

Malgré la chaleur pouvant se faire sentir provenant de ma main posé sur son visage, lui ne semblait pas plus affecté que ça par ma technique. En réalité, il semblait même libérer lui aussi de la chaleur, suffisamment pour ne plus être sensible à celle à son contact. Il était intéressant autant au niveau de ces techniques que dans sa manière de répondre aux offensives. Bien, il méritait de montrer son potentiel, plus que ce qu’il avait fait jusqu’alors. Et il ne se fit pas attendre, tout d’abord en s’extirpant de mon emprise en forçant sur son poigné quitte à le briser. Et ensuite en recyclant à nouveau le sang l’entourant pour préparer une nouvelle offensive. Cette fois une lance plus qu’imposante fit son apparition.

Cette fois-ci je ne pouvais pas le laisser m’atteindre aussi facilement, son arme risquait de m’empêcher d’agir à ma guise. Lorsqu’il vint donner le premier coup de sa main gauche à mon menton, je n’essayai pas d’esquiver, simplement d’anticiper pour ne pas finir dans les vapes les secondes à venir. Et profita du recul de son coup pour tendre le haut mon corps en arrière, favorisant le pivot de mes hanches pour lui asséner un lourd coup de pied sur ses côtes à sa gauche. L’ouverture offerte par son coup ainsi que le fait que son bras tendu l’empêchait de bien voir ce qu’il se passait plus bas, ne pouvait être manqué. J’avais alors renforcé ma jambe afin de lui causer le plus de dégât possible.

A côté, je dû annuler ma précédente technique pour libérer suffisamment de sang de ma blessure au torse afin de former un bouclier sur mon côté gauche. Simplement pour changer la trajectoire de son attaque. Bien trop puissante, la lance ne tarda pas à briser le bouclier. Et malgré ce dernier et mon mouvement de pivot ayant éloigné mon flanc gauche ciblé, la longueur de la lance m’empêcha de totalement y échapper. J’espérai tout de même que mon coup lui coupera suffisamment le souffle pour me permettre mon prochain mouvement de recul afin de me mêler à la fumée perdu de sa vue.

Il n'y avait aucun doute à avoir, mon adversaire n'était absolument pas un débutant en matière de combat. Certes, il n'avait pas réussi à anticiper mes mouvements d'extractions mais il avait assez rapide pour prendre une contre mesure face à eux. Et surtout, il avait réussi à affaiblir et dévier mon coup de lance de tel façon à ce qu'il ne lui soit ni fatal ni handicapant. Il avait simplement pris un coup de plus. Cependant, il avait réussi, en profitant de mon manque de visibilité, à me placer un coup de pied au niveau des côtés flottantes. Un coup fort et déstabilisant qui me fit reculer de quelques pas.



Au sol, près de mon adversaire, de nombreuses gouttes de sang étaient étendu. Alors, dans un mouvement sans appel, je matérialisa de nombreux pics de sang et les projeta à vive allure sur celui qui était mon adversaire. Les lois KenKetsu interdisaient l'assassinat entre les membres. Mais était-il seulement membre de notre clan d'immortel ?

Je m’étais échappé de ce duel rapproché. Il n’y avait pas à dire, même si j’avais pu m’en sortir plus ou moins bien, l’adversaire avait su montrer des techniques d’une puissance me dépassant largement. Ce qui n’était habituellement pas un grand problème, j’avais affronté nombre de personnes semblant en tout point de vue plus fort que je l’étais. Réussissant toujours à se jouer d’eux suffisamment pour en sortir avec la victoire. Cette fois, je voyais clairement que si je venais à faire durer un enchaînement de plus cet échange, alors il finirait par m’imposer sa force.

De plus le manque de visibilité du à la présence de la fumée me permettait de reculer sans risquer gros, car malgré tout je ne connaissais toujours pas ses limites, il pouvait toujours cacher quelque chose sous sa manche. Si cela me permettait en outre d’entrer dans un duel psychologique en attendant de préparer la prochaine offensive, alors cela serait pour le mieux.

Il me fallait faire durer l’échange. Avec un peu de chance mon précédent coup avait pu briser une côte et amener à des dégâts internes, dès lors plus le temps passera, plus il sera affaibli. Sauf s’il était comme moi … Du coup, lui n’envisagea pas du tout cette possibilité. Une attaque aveugle ? Non c’était un peu trop précis pour ça. Il ne semblait pas pour autant savoir où j’étais, c’était différent. Des pics s’élevaient du sol, tous ne me ciblait pas justement. C’est pourquoi il ne me fut pas difficile d’esquiver les premiers se dirigeant vers moi. Après cela d’un bond je m’élevai, tournant mon dos au ciel pour avoir une vision globale de l’attaque. Je pouvais m’échapper de cette attaque. Tâtant ma hanche pour saisir mon …

Au final je ne pourrai pas y échapper. J’allais être empalé, je ne pouvais que minimiser les dégâts à l’aide d’un bouclier, cette fois les pics individuellement n’avaient pas une puissance comparable à la lance. Cela ne m’empêcha pas d’être embroché, simplement d’éviter les points vitaux …
La fumée commençait alors à se dissiper. Il pourrait alors voir non loin devant lui un corps surélevé par des pics. Un corps ne manifestant pas le moindre signe de vie.