Droit d'asile et message à délivrer

Des périples la Kaguya en avait fait pleins, des péripéties elle en connaissait tout au long de sa vie, mais aller jusqu'à Konoha... C'était une première ! La forêt paraissait bien trop calme... Beaucoup trop calme. C'était peu connu la tranquillité pour cette femme qui passait à cavaler avec sa fille à ses côtés. Sayuri ne savait pas si c'était de la chance ou un piège pour parvenir aussi aisément aux portes...

Bientôt, elle les voyaient non loin de là en tenant la main de sa progéniture et ordonnant au chien-loup de rester proche de la fillette.




Elle lui ébouriffait la tête gentiment, fière d'avoir une enfant aussi courageuse qu'elle.




Elles arrivaient à pas lent jusqu'aux portes du village.

Madoka - Altère hôte

Tu étais sur les remparts du village à regarder l'horizon. Tu observais la forêt, tentant d'oublier le brouhaha du village en arrière-plan. Étais-tu en service ? Travaillant pour le village en tant que "garde" ? Évidemment que non. Seul un fou t'aurait pris pour un tel poste. Du moins, pour celui qui était en connaissance de cause de ta situation mentale. En réalité, c'était Yushiro qui t'avait fortement déconseillé, pour ne pas dire "interdit" de tenter de rejoindre les rangs des shinobis officiel de Konoha. Il craignait que cela ne soit trop stressant pour toi, ce qui aggraverait tes nombreuses dissociations. Mais surtout, il craignait que Jiroo profite des situations à risque pour tenter de prendre le contrôle sur le corps et finisse par vous faire du mal. Ta situation psychiatrique te privait de nombreuses choses, et en conséquence de nombreux travails. Personne ne s'encombrait d'une employée qui changeait d'humeur ou de personnalité en quelques fractions de seconde. Heureusement pour toi, Yushiro subvenait à tes besoins financiers. De par sa situation de médecin, il possédait un revenu aisé, ce qui lui permettait de faire vivre sa famille.
Les yeux rivés vers la forêt, tu apercevais plusieurs silhouettes qui se détachaient du paysage et qui évoluait vers les portes. Alors, curieuse, puisque c'était le seul genre d'animation que tu disposais aujourd'hui, tu descendis rapidement les escaliers qui ramenaient sur le plancher des vaches. Tu te dirigeas rapidement vers les portes et t'avanças juste avant le poste de garde. Tu espérais que les gardes du jour ne te vireraient pas alors que tu apercevais la blancheur des cheveux de ce qui semblait être une femme et sa fille. Cela te rappela Yuki, l'une des altères protectrice de ton système... D'ailleurs, toi, tu n'étais pas la plus à l'aise pour aborder une inconnue, alors, tu laissais ta place à Shika, ton altère sociale. Cependant, tu restais en co-conscience...

Shika - Altère sociale

Un sourire tout à fait différent apparut sur ton visage alors que les deux femmes se trouvaient désormais à quelques mètres de toi. Ta posture même changea, tu étais davantage à l'aise. Plus naturelle, mais surtout, tu semblais bien plus avenante. Tu étais Shika, et tu avais vu le jour au sein du système très tôt. Tu avais pour objectif d'échanger avec les individus, puisque Madoka, l'hôte et l'altère originelle avait une réelle phobie sociale, cependant, Madoka adorait les occupations en tout genre, et suivre des conversations était une chose appréciée grandement, bien qu'elle détestât y prendre part, d'où la raison de ton apparition au sein du système.



Qui abordait réellement des inconnus pour leurs parler de leurs couleur de cheveux ? Personne, évidemment. Cependant, comment pouvais-tu distraire le système par une conversation avec des inconnues qui arrive aux portes du village ? Tu ne le savais nullement, mais tu n'étais pas timide, alors tu osais tout... Car oui, si Madoka t'avait amené jusqu'ici, c'était uniquement pour que tu puisses la distraire et occupé quelques peu ses journées.

Elle ne savait pas à quoi s'attendre en arrivant au village de la feuille, ni sur qui elle allait tomber. Plus Sayuri s'approchait et plus elle avait se sentiment d'étouffer en voyant l'architecture des portes... Quand soudain, une voix féminine s'éleva au loin.




Par politesse elle s'inclinait le genou au sol.


La petite fille quant à elle avait peur et restait en retrait pour le moment.

Shika - Altère sociale

Tu trouvais étrangement drôles les paroles prononcées par la personne, et tu espérais que d'autre altère trouverait celles-ci aussi ironique. La femme venait poliment d'informer qu'elle allait se présenter... Mais finalement, ne le fit pas et parla d'autre chose. Alors, tu souris. D'un sourire en coin de lèvre. Cependant, tu ne pu retenir un léger gloussement lorsque la femme vint poser un genou au sol devant ... Toi. Si seulement elle savait que la plupart des habitants de ce village te voyaient comme un être des plus étranges. Tu te demandais si elle poserait le genou au sol une deuxième fois.



Tu tendis ta main en direction de la femme, qui cachait derrière elle une enfant. C'était une invitation à se relever, en l'aidant à cela. Bien évidemment, tu te permettais un contact physique, chose que d'autre altère aurait tout bonnement refusé. Mais après tout, tant qu'il n'y avait pas de geste brusque, tout devrait bien se passer, non ?

La femme tendait sa main à Sayuri. Elle hésitait et se demandait si ce n'était pas un piège, mais après tout. Pourquoi les konohajins lui tendrait un piège alors qu'elle venait en demandant indirectement le droit d'asile. Délicatement, elle posait sa main dans celle de la femme en face d'elle.




Alors, elle se relevait lentement pour se mettre à la hauteur de la belle dame. D'ailleurs, celle-ci faisait la même taille qu'elle, ce qui l'amusait un peu au fond. La petite Yû pensant que toutes traces de danger étaient écartées se présentait aussi en tenant son chien-loup par les poils de sa nuque.


Elle s'exclamait avec beaucoup de joie, totalement excité à l'idée d'avoir une petite chance d'entrée au sein du village de la feuille. Mais contrairement à elle, la Kaguya espérait peu à ce sujet là. Si elle pouvait déjà délivrer son message en main ce serait une grande victoire pour elle.

Shika - Altère sociale

Tes yeux s'écarquillèrent, ainsi que ton sourire. Tu sentais l'engouement de Madoka au sein de votre monde interne. Quel heureux hasard faisait que malgré le peu de personne que tu connaissais au sein du village, cette inconnue recherche un bon ami de ton grand frère. Takehiko, tu l'avais rencontré quelques fois. Un richissime marchand de Konoha du clan des Chikara dont la réputation de sa générosité semblait fondée. Il t'avait offert, à toi, ainsi qu'à Azami, une tunique d'une qualité rare. Un cadeau, pour sceller l'amitié avec ton grand frère, c'étaient les termes que celui-ci avait employé.



Tu en oubliais la politesse. Bien sûr, cela était à mettre sous le coup de l'excitation... Et du ton trouble dissociatif de l'identité, qui n'arrangeait en rien cela.



Alors, derrière le dos de sa mère, sortit une petite fille, visiblement excitée par la situation. Ceci te refroidit directement. Ta posture, qui se trouvait ouverte et avenante, se referma. Tu fis un pas en arrière. Les enfants, cela avait toujours été difficile pour votre système. Bien que toi, tu étais moins sensible à cela que Madoka, tu ne pouvais t'empêcher de ressentir un léger sentiment de panique. Cependant, contrairement à Madoka, cela n'était pas suffisant pour te faire dissocier et mettre en péril le système. Non, tu pouvais garder le contrôle sur cette situation. Alors, tu affichas un sourire moins enjoué afin de répondre à la fillette.



Ton regard se posa à nouveau sur celle que tu pensais être la mère de la fillette afin de lui dire.

La femme à la peau ébène était plus que joyeuse en entendant le nom que la Kaguya lui donnait. En revanche, son comportement changeait soudainement lorsque la petite Yû se présentait. Elle semblait plus hésitante ou réticente avec les enfants. Alors, Sayuri venait à faire reculer la petite fille lentement vers elle pour ne pas que la jolie femme ne se sente mal à l'aise.


Elle espérait de ne pas se faire recaler maintenant après tout les efforts qu'elle et sa fille adoptive avaient parcouru. Mais à son grand soulagement, la Kirishitan se concentrait à nouveau sur la fumeuse et l'invitait même à se présenter aux gardes.


Sayuri s'inclinait pour être très polie. La petite fille l'imitait dans la foulée.






Répondait-elle en la ramenant contre elle et prenant le temps de laisser Ayana-san passer devant.

Pendant ce temps...

Tu jurais à ton encontre. Quel idiot faisais-tu à cet instant. Tu étais debout au milieu de ton bureau, les bras écartés et ton regard posé sur ta tunique. Tu venais de renverser ton encrier sur tes jambes. Ta tenue n'était pas un réel problème, puisque avec un seul mudra tu étais capable de réparer cela. Cependant, les papiers sur ton bureau qui était tâché ou bien encore le bois de ton bureau qui était à cet instant irrécupérable, eux, étaient plus embêtants. Et c'est à ce même moment qu'une personne décida de venir t'importuner en toquant à ta porte. Un nouveau juron sorti de ta bouche. C'était chose rare, et pourtant, cela t'arrivait, lorsqu'aux alentours, il n'y avait personne pour t'entendre. Alors, tu effectuas un unique mudras et ta tunique retrouva sa blancheur éclatante dans la seconde qui suivit. Tu n'aurais jamais osé te présenter à ta porte avec une tunique tâchée...
Alors que tu ouvris la porte, tu aperçus la sœur de ton ami Yushiro. Ayana. Celle-ci semblait enjouée. Une expression que tu n'avais que peu vu à son sujet, elle qui en temps normal était si... réservé...



C'était la première chose à laquelle tu pensas. Des ennuis. Pourtant, son visage laissait penser tout l'inverse. Mais Yushiro t'avait prévenu. Ayana à besoin d'une grande surveillance... Elle était... Malade.





Sayuri. Ce nom t'était totalement inconnu. Tu te demandais qui pouvais bien te faire demander aux portes du village. Un individu extérieur à Konoha qui plus est. Tu étais curieux. À tel point que tu abandonnas tes papiers et ton bureau tâché... Tant pis, tu ferais intervenir une société de nettoyage pour rattraper tout ce carnage.
Alors, tu arpentas les rues de Konoha, aux côtés d'Ayana dans une discussion qui étais davantage sous le signe de la politesse que d'un sujet concret et intéressant. Il fallait avouer que tu avais rencontré Ayana, pour la première fois, il n'y avait que quelques semaines, alors qu'elle était venue récupérer sa tunique avec sa sœur Azami. Ainsi, vous étiez davantage des inconnues qui avait pour seul point commun Yushiro.
Vous arriviez aux portes du village, sous le soleil Konohajin. Quand la Kirishitan te désigna la personne qui te demandait. Tu remarquas de suite la blancheur de sa chevelure. Et tu ne pu t'empêcher de penser à Emi, la seule femme possédant une crinière de cette couleur que tu connaissais. Était-ce elle, qui se présentais sous un faux nom ? Mais ton doute fut levé lorsque tu fis assez proche pour distinguer ses traits. Non, cette femme, tu ne la connaissais nullement.



Tu penchas légèrement la tête en avant en arborant un de tes nombreux sourire.



Ton regard se posa désormais sur la femme, ainsi que sur une jeune fille.

Le regard vicieux de l'homme mettait Sayuri très mal à l'aise. Il était plus qu'insistant concernant les armes à donner et se montrait très agressif en menaçant constamment de devoir faire une fouille sur le corps de la femme. Pourtant, la Kaguya comme l'enfant étaient particulièrement conciliantes en donnant ce qu'elles possédaient en plus de faire tout les tests demandés... Mais bientôt, elle vit Ayana, la femme qui lui promettait de revenir avec ce fameux Takehiko. Quel soulagement !


Son visage exprimait de l'incertitude concernant tout le sketch que l'homme faisait jusqu'à maintenant, mais elle n'en tenait pas plus compte et se réjouissait de pouvoir accomplir sa tâche principale.


Elle s'inclinait poliment avant de faire face, en tenant la main de Yû, au Chikara.




La petite fille aimait beaucoup toutes les nouvelles choses qui l'entouraient. Elle s'avançait le sourire aux lèvres.


Et pourtant elle ne manquait pas d'énergie.

Tu acceptas les excuses de celle qui venait de se présenter comme étant une Kaguya. Chose qui ne t'étonnait peu au vu de sa couleur de cheveux. Tu baissas légèrement la tête, par simple politesse, prouvant que le dérangement n'en était pas réellement un. Cependant, la phrase suivante te fit écarquiller les yeux quelques secondes. Ainsi, il était temps pour toi de payer une dette vieille de quatre années. Ton sourire se transforma avant de disparaître tout bonnement de ton visage. Tu étais désormais sérieux. Le même sérieux qui t'habitait lorsque tu traitait des sujets sensibles. Alors que tu t'apprêtais à prendre la parole, la fillette qui se trouvait dans le dos de la femme fit quelques pas en avant afin de se présenter à son tour. Alors, de nouveau, un léger sourire réapparut sur tes lèvres.



Ton regard se posa sur l'un des gardes qui avait interrogé et fouillé Sayuri. Tes yeux parlaient à la place de tes lèvres. Ta question était simple: était-elle considéré comme potentiellement dangereuse ? Ce que tu désirais savoir, était davantage de l'ordre de connaître si celle-ci possédait des armes, ou autres bien de ce genre. Et tu compris, par le hochement de la tête de l'homme, que cette femme semblait s'être montrée conciliante.
Tu tournas ton visage vers Ayana. Tu aurais apprécié l'inviter, elle aussi au restaurant, cependant, il te semblait inconcevable au vu du sujet de la conversation. Tu ne savais pas encore ce qu'Emi te voudrait, mais tu préférais que cela reste "secret".



Tu cherchas dans ta poche des pièces afin de rémunérer la Kirishitan pour le service rendu. Tu savais qu'elle et sa sœur, contrairement à son frère, semblait vivre dans une certaine précarité. Tu tendis alors la main en sa direction, avec en son centre, une pièce.



Tu lui offris alors l'un de tes sourires. Et là laissai partir, sans t'empêcher de penser que tu la trouvais bien... Sociable contrairement à votre dernière rencontre... Mais, tu effaças vite cette pensée de ton esprit pour te concentrer à nouveau sur tes deux invités.



Tu posas ton regard sur la jeune Yû, avant de rajouter.



Bien évidemment, tu garderais un œil sur Sayuri. Après tout c'était une Kaguya, et nombreux sont ceux qui ont fait une étape par Kumo. Rien ne permettait d'affirmer que certaines allégeances envers l'empire avaient pu avoir lieu. Bien que le nom d'Emi et le fait que celle-ci soit ici à te demander, te poussaient à lui faire davantage confiance. Après tout.. Tu lui devais un service...

Pointant de son doigt son noble et fidèle compagnon de route. Un bel animal, un chien-loup que la petite avait recueilli et prit soin depuis leur rencontre. Une idée de cette charmante Emi que Sayuri n'adhérait toujours pas.

La Kaguya attendait patiemment le verdict entre Takehiko-san et le garde pervers en espérant de pouvoir enfin souffler un peu et prendre du repos. Avant que la gentille Kirishitan ne parte, elle souhaitait la remercier encore de sa fiabilité.


S'adressait la trentenaire à la femme avant de voir celle-ci s'éloigner du groupe. Puis, le court lapse de temps restant dans le plus grand silence fut interrompu par le Chikara invitant les deux demoiselles.




Rétorquait la petite fille les bras sur les hanches en lui barrant la route.


La fumeuse se demandait bien de qui elle tenait ce caractère là et se sentait gênée face au Konohajin de l'attitude de la fillette.




Elle ne lui laissait aucunement le temps de prendre la parole et la prenait par la main. Takehiko ajoutait que l'enfant serait plus que ravie de faire une petite visite du village.


Sa gestuelle, son grand sourire, qu'il était beau de voir encore un peu d'innocence en ce petit bout de femme. Soupirante et las de se battre en continue, la Kaguya ne pouvait plus faire marche arrière.


Au moins, il sera chose plus aisé pour pouvoir discuter des choses sérieuses et surtout donner la fameuse lettre qu'Emi donnait à Sayuri. La belle Kaguya se demandait encore ce que celle-ci pouvait contenir... Alors, elle suivait l'homme au sein du village.

Tu observais le comportement de la fillette avec un sourire retrouvé. Tu appréciais les enfants, où tout du moins, ce qu'il représentait, à savoir, la relève et l'espoir d'un monde meilleur. Il était ceux à qui incomberait la lourde tâche de tenter, tout comme tu le tentais, d'améliorer la condition de vie de tout le Yuukan. Ce genre de tâche ne pouvait pas se réaliser que sous une seule génération, mais était, le travail de longue haleine qui se devait de se propager au fils des progénitures.



Tu entrepris la marche, en prenant les devants, direction le centre-ville du village. Les rues animées, certes loin de l'effervescence que lui connaissait les jours de marché, mais suffisamment pour devoir avoir un oeil sur le chemin afin de ne pas percuter quelqu'un. Le brouhaha ambiant rendais la discussion difficile avec tes "invités", cependant, tu gardais un œil sur elles. Après dix minutes de marche, vous arriviez devant un restaurant dont la façade de celui-ci ne laissais que peu de doute sur le prestige de l'établissement. Il te semblait évident, que tu n'allais nullement convier des individus à manger dans un boui-boui, bien que tu avais conscience que ceux-là étaient tout à fait capables d'offrir un repas digne de ce nom. Mais tu savais que tu devais la vie à Emi et si cette femme venait de sa part, alors, tu te devais de lui offrir le meilleur accueil possible.



Un homme vint vous ouvrir la porte de l'établissement. Sa tunique était parfaitement propre, aucun plie malvenu, la perfection et l'exigence était d'attente pour tous ceux qui travaillait ici. Tu reçus un accueil personnalisé. Tu étais un client habitué et chacun avait appris à te connaître. Alors, le serveur t'emmena, ainsi que les deux femmes, dans une pièce isolée dont la décoration était chic et raffinée. Une table ronde ainsi que plusieurs chaises était à disposition.



Une courbette, quelques mots de politesse et l'homme repartit. Enfin, vous étiez, tous les trois, dans une pièce calme, à l'abri des oreilles indiscrètes. Tu allais pouvoir aborder le sujet tant attendu.