Mes pieds commençaient à piétiner le sable. Il faut reconnaître que le soleil est assez violent et nos couvre-chefs sont peu adaptés. Ils nous empêchent de nous évanouir et ça, c’est déjà une bonne nouvelle. Il m’arrivait de regarder vers le ciel pour découvrir ce magnifique ciel bleu. Un spectacle rare dans notre région tant les saisons passent de la neige à la pluie puis du soleil écrasant. L’idée est simple : trouver les oasis du coin. Simple, oui, mais plus facile à dire qu’à faire. Très franchement, je n’avais rien de mieux à proposer que ma capacité à ressentir les flux chakratiques autour de moi. J’ignorais aisément ceux de mes camarades. Pour autant, il n’y avait aucun signe de vie où nous nous trouvions et je commençais à désespérer.
« Ce désert est immense, c’est d’une bonne étoile que nous avons besoin pour trouver ces oasis. »
Affirmais-je après les propos de Sannae.
Sans oublier le vent qui se lève de plus en plus. Sa violence nous fouette tout le corps de grains de sable. Un vrai enfer pour moi qui n'ai jamais connu le désert. J’ai beau me plaindre, je suis loin d’imaginer ce qui nous attend.
« Très franchement, j’ai arrêté de réfléchir avec des probabilités. Le désert de Kaze est rempli de gangsters en tout genre. Alors, oui, je dirais que nous avons de forte chance de les rencontrer. »
Finalement, je n'admettait pas que nos chances de réussite soit de cent pour cent.
Mon kimono au vent, je capte finalement des ondes inconnues. Nous ne sommes pas proches, mais nous approchons à grand pas. Rapidement, je prends les devants, agitant ma main vers Kotaro pour qu’il comprenne la cause de ma réaction. Alors que nous continuons notre route, je finis par dire :
« Je ne peux pas affirmer qu’il s’agisse des personnes recherchées, mais nous n’allons pas tarder à faire la rencontre de deux shinobis. »
Je m’arrête alors subitement, à quelques mètres de nous se trouve enfin un oasis et c’est de là que proviennent les sources de chakra. Aussitôt, sans même nous concerter, nous sommes parvenus à nous dissimuler tant bien que mal. C’était bien évidemment sans compter les capacités de ces personnes. Scrutant les alentours, je tentais vainement de trouver une tactique à engager. Dans mon analyse, je n’avais plus aucun doute quant à l’appartenance de ces individus. Il s’agissait de déserteurs du village de la feuille. Les yeux tournait vers Kotaro, j’attendais patiemment les ordres, lui qui communiquait par geste saura discrètement nous indiquer ses consignes.