À l'autre bout du Yuukan...

Des semaines et des semaines de voyage, tout ça pour me retrouver dans un lieu à l’ambiance si malsaine. Le pire dans tout ça, c’est qu’il n’y a pas un chat dans le coin. En résumé, je suis censé retrouvé un Uzumaki au milieu de nul part, et pour couronner la chose j’ai deux ans de retard depuis que l’on m’a donné cette information. Je déteste les imprévus, j’aurais du faire de cet Uzumaki ma priorité si j’avais su que le reste ne donnerait rien… la prochaine fois, je me fierai à mon instinct. Enfin qu’importe, je vagabonde entre des ruines depuis plusieurs minutes et je commence déjà à en avoir marre, oui je ne suis pas quelqu’un de très patient.



M’écriais-je. S’il y avait quelqu’un dans les environs, il allait aisément m’entendre et venir me voir. Ou simplement se faufiler pour venir m’égorger… m’enfin, que serait la vie sans un minimum de danger ? Je continuais d’avancer, je me souvenais des récits quant à ce village, et je me souviens d’ailleurs très bien de cette nuit, et de cette lumière… peu de temps après, nous avions eu vent des évènements, et de la destruction de cet endroit. Auparavant une capitale, ce n’était aujourd’hui qu’un tas de gravats. J’espérais qu’un jour, Kumo et Konoha se retrouveraient dans une telle situation…

Un crie dans la nuit, il y avait quelqu'un proche du laboratoire du maître, je le regardais alors pour savoir s'il allait y prêter attention ou non.



Oui, oui, si c'est un clan mineur j'essaie de le recruter, si c'est un clan majeur je le tue, si c'est un civils... Je le tue, je le laisse, je le kidnappe pour les expériences du maîtres... Mais je ne le souviens plus des conditions pour cela... Hum espérons que ce ne soit pas un civils.

Je sortais du laboratoire, caché sous une trappe dans le sous sol d'une maison déjà en ruine, autant dire impossible à trouver si on est pas au courant. Je marche alors en sautillant dans les rues, j'avais l'air d'une folle, mais était-ce vraiment loin de la réalité.



Chantait la voix dans ma tête alors que je sautillait comme une enfant à travers les ruelles, je montais ensuite en hauteur pour voir un peu mieux la zone, et je le vis, une silhouette dans l'ombre. J'allais l'emmener dans un coin plus tranquille. Je sortais mon souffleur et fit une bulle lumineuse en criant.



Le petit rire à la fin avait tout d'un film d'horreur, et je continuais d'envoyer plusieurs bulles en criant toujours, jusqu'à ce qu'il arrive à un endroit où je dis...



Nous étions sur ce qui était autrefois une rue pleine de commerçant, mais qui aujourd'hui était une rue en ruine particulièrement menaçante avec tout un tas d'angles mort. Une dernière bulle apparu et je dit.

Alors que je continuais mon avancée à travers divers bâtiments délabrés, je fis la découverte d’une chose plutôt surprenante… des bulles, rien que ça. Puis juste après, une petite voix me criant d’approcher. Je me retins de rire à cet instant, quelqu’un était en train de jouer avec moi visiblement. Je me prêtais alors au jeu, suivant les bulles les unes après les autres, je finis par tomber nez à nez avec la propriétaire de cette voix. Quel genre de personne avais-je là ? Une folle ? Elle me demandait de me présenter, amusé par la situation, je réponds alors, sourire aux lèvres :



Mon regard, mais surtout ces pupilles jaunes ne manquaient pas de trahir mes origines que je n’avais pas besoin de citer. De toute façon, les Hattori n’étaient plus mon clan, depuis bien longtemps désormais. Fixant la jeune femme, j’ajoutais :

Je parlais à la voix dans ma tête, mais bien sûr il avait dans doute tout entendu. Ses pupilles, la couleur de ses yeux... C'était un membre de clan majeur !



Cette fois ce fut la voix qui me répondit et ça il ne pouvait pas l'entendre. C'est vrai que le maître avait dit de tuer un membre de clan majeur, et d'amener les membres de clan mineur... Donc la règle semblait simple.



Tout de suite, je soufflais de nouvelles bulles dans la direction de mon adversaire, mais cette fois dans le but de venir le coller au sol, et de finalement venir le tuer. Je n'avais aucune idée de qui il était, mais ses pupilles étaient suffisante pour le condamné à mort.



Je dis ça avec un sourire extrêmement sadique au lèvre, je laissais la place à mon Alterego, même ma voix avait changé quand j'ai dit cela...

Mais elle semblait n’en avoir rien à faire, elle continuait à produire ses étranges bulles. Je n’avais aucun doute quant à la capacité dont elle faisait usage, j’étais même plutôt étonné de voir à nouveau ce genre de jutsu. Je joignais alors mes mains tandis que ses bulles arrivaient jusqu’à moi, durant ce léger laps de temps j’ajoutais :



Soudainement, plusieurs clones de ma personne apparurent et avancèrent en direction de la jeune femme malgré la boue au sol. Les clones étant en réalité de la fumée, cette matière collante n’était pas dérangeante pour eux. Alors que mes clones approchaient d’elle, je commençais à reculer pour sortir de sa boue.



Les clones s’approchant d’elle implosèrent alors un à un, enfumant une grande partie de la zone. Rien de létal, mais la vision de la Sekken s’en verrait diminuée. Cette femme ne m’inspirait pas confiance, en vérité, je savais pertinemment qu’elle n’était pas seule, si combat il devait y avoir, je préférais garder mon chakra de côté et ne pas le dépenser bêtement face à elle.

J'avais un mauvais pressentiment, depuis que j'étais mort, et que j'étais revenu, je me montrait encore plus méfiant que d'habitude. Je ne pouvais laisser Ran gérer toute seule ce qui potentiellement pouvait être Hao ou Sugishi. Je la laissais alors avancer avant de la suivre. Je ne mettais pas longtemps à avoir en visuel cet homme, il était tellement concentré sur les bulles qu'il ne vit même pas que je le suivais.

Ran allait le tuer, c'était un Hattori, donc pas mon problème finalement. Alors que j'observais le combat, quelque chose le frappa, je n'avais jamais vu de jutsu de fumée, mais j'avais lu à ce sujet ! Un Kemuri ? Je les croyais tous mort... Je fis alors des mundras, et un sceau se dessinait sur le sol en direction de l'homme, quand celui-ci le toucha, il était paralysé. Je dis alors.



La jeune femme se figea net, et attendit. J'étais maintenant dans le dos du Kemuri, qui ne pouvais donc pas encore le voir.



Je ne voyais pas ses yeux, donc je ne me posais pas encore trop de question à ce sujet.

Comme je m’en doutais, il y avait bien quelqu’un d’autre non loin. Il s’agit peut-être du « maître » dont elle parlait, tant mieux, je n’avais pas que ça à faire que de parler ou de me battre avec des personnes sans intérêts. Il stoppa net le combat, puisque la jeune femme encore derrière mon écran de fumée semblait rester immobile. Dans mon dos, l’homme me demandait ce que je venais faire ici, mais surtout il avait déjà compris à quoi été liée mon affinité.



Très lentement, à cause de son étrange sceau, je me retournais alors dans sa direction. Décidément les vieux du Yuukan n’était pas capable d’agir normalement pour saluer quelqu’un. Toujours obligé d’en faire des caisses… Aaaah, j’imagine qu’ils n’ont pas survécus aussi longtemps pour rien. Un léger sourire s’affiche sur mon visage tandis que nos regards se croisent, aussitôt j’ajoutais alors :



Je n’avais pas envie de perdre de temps en discussions inutiles, aussi préférais-je annoncer directement la raison de ma venue ici. Je préférais agir que discuter durant des heures, je devais savoir si ce vieux pouvait m’être utile, ou non.

Ses yeux... Ils étaient jaune... Quelque chose d'étrange avait fait que ce Hattori était pourvu des pouvoirs Kemuri ? Il ne devait pas être bien vu par les siens, j'étais bien placé pour savoir que la différence dérange, et les pouvoirs étranger font peur. C'était donc Mariko qui avait envoyé cet homme jusqu'à moi... Bien... Elle devait savoir qu'il pourrait m'être utile.



Je confirmais donc mon identité de manière déguisé, j'étais bel et bien le diable Akuma... Enfin j'espérais qu'elle ne lui ai pas dit cette partie de mon surnom, sinon la confiance allait mettre longtemps à être en place.

Je ne relâchais pas le sceau, la prochaine réponse allait sans doute être celle qui me ferais prendre ma décision quant à l'avenir de cet homme.



Qu'est ce qu'il savait ? Et surtout qu'est ce qu'il avait prévu ?

En quoi pouvais-je bien l’aider ? Eh bien c’était à lui d’en décider. Mes talents étaient multiples, mais surtout je connaissais, comme lui, très bien ce monde dans lequel nous vivions.



J’avais très bien entendu la jeune Sekken parler d’éliminer les clans majeurs, cela n’était pas tombé dans l’oreille d’un sourd. C’était amusant, eux et moi recherchions la même chose semble-t’il… cette conversation allait très vite devenir bien plus intéressante.



Ce sourire narquois qui se dessinait peu à peu sur mon visage représentait clairement ma confiance en moi. À mes yeux, les gens peuplant le Yuukan étaient tous plus stupides les uns que les autres, nous avions besoin d’un nouveau départ, dans un monde où chacun pourrait vivre sans craindre que son clan ne se fasse décimer à cause de l’ambition d’un autre…

On dirait moi quand j'étais jeune, en plus pétant et en plus arrogant bien sûr, mais c'était certainement du à ses origines Hattori ça. Ce clan avait tendance à se croire supérieur aux autres. Mais je devais avouer que la démonstration de ses clones de fumées avait suffit à le convaincre de le prendre dans l'équipe que j'avais décidé de former. Il y avait déjà Ran en son sein, et cet homme allait pouvoir s'y ajouter.



Je relâchais l'emprise de mon sceau, l'homme allait de nouveau pouvoir se mouvoir comme il le souhaite. Je lui fit alors signe de venir vers moi.



J'étais curieux de savoir pourquoi il avait besoin d'un Uzumaki...

J’avais vécu longtemps à Kumo sous le règne de l’ancien Empereur. C’était une époque et un contexte bien différent dans lequel nous vivions. Les idées de ce dernier n’étaient d’ailleurs pas passé inaperçu, et certains, comme moi, appréciaient l’idée d’avoir une arme aussi destructrice entre les mains.



Je croisais les bras puis je pris un sourire en coin. Sceller un évènement naturel… c’était risqué. Mais imaginez ce que nous pourrions faire avec autant de puissance à portée ? Combien de temps un village comme Kumo résisterait-il face à cela ?





Chose qu’il était bien difficile à mettre en œuvre. Pourquoi ? Car les personnes comme Akuma et moi sont bien plus rares qu’on ne le pense. Des gens dangereux, il y en a, partout. Mais lui et moi avions d’autres ambitions que le simple meurtre. Il allait falloir éliminer des milliers de personnes.

Et bien, ce jeune homme avait de l'ambition et il ne s'en cachait pas. Il était peut-être la solution à mes recherches finalement, frapper un grand coup avec un jutsu nécessitant un expert en jutsu Uzumaki. J'étais l'expert dans ce domaine, aucune voie aucun kinjutsu, rien ne m'était interdit, je pourrais l'aider sur ce chemin. Cependant trouver des spécialistes affinitaires allait être compliqué, surtout s'ils devaient tous être consentant.



Cette grosse baricle de Gokoro, l'ennemi de ma vie, il maîtrisait sans doute suffisamment le Doton, j'avais pu en être témoin durant notre combat... Et ce serait l'occasion de me venger...



Mes enfants, mes créations, Ran en était une... Kyu était quelque part dans la nature... -j'ignorais sa mort- et plein d'autre était en attente et allait venir s'ajouter prochainement.



Je conduisais alors l'homme jusqu'à mon laboratoire, je ne craignais pas de lui montrer mon antre, perdu dans le sous sol d'une ruine, dont l'entré était caché sous une trappe protégé par un sceau. À l'intérieur cela sentait le cadavre en dissection, et les produits de laboratoires... De quoi mettre rapidement à l'aise...