Début de l'entraînement

Bon, j'avais rendez-vous avec Eiko, nous nous étions rencontré le jour de ma nouvelle vie. Le jour où j'avais décidé de partir de Daichi ramen pour enfin accomplir mon rêve et devenir shinobi. Akiko était trop occupé avec Hinae, et les autres cousins... Je ne leur parlais pas réellement, je n'avais d'affinité que avec Akiko dans ma famille finalement. Donc, c'est Eiko, dans sa grande gentillesse qui me proposait de venir m'entraîner avec elle. Nous faisions ça depuis un moment maintenant, j'étais même devenu Genin, mais la maîtrise de mon chakra laissait encore à désirer. Ce n'était pas le cas de mon amie, elle était médecin, et avait une maîtrise vraiment supérieur de son chakra. Tout le monde le dit, il faut être sacrément doué avec le chakra pour être médecin.

Nous nous étions donné rendez-vous pour notre entraînement hebdomadaire, mais cette fois elle voulait que je vienne chez elle. Malgré notre amitié, et le fait que nous nous voyions presque tous les jours, je n'étais jamais allé chez elle, sa mère voyais mal l'idée que sa fille et un garçon soit seuls chez elle. Ce jour là Hegi était absente du village, elle était dans la forêt pour je ne sais quel mission. Et Eiko m'avait proposé de venir chez elle.

J'arrivais dans le quartier Kitto, franchement c'était sûrement le seul quartier qui était plus vieillot que la résidence Gaikotsu... Je frappais alors à la porte, et Eiko vint m'ouvrir. C'était étrange cette sensation à chaque fois que je la voyais, j'avais l'impression que ma poitrine allait exploser, et j'avais des papillons dans le ventre.



Je ne savais pas trop où l'entraînement allait nous mener aujourd'hui, et qu'est-ce qu'on allait bien pouvoir faire ici ? À moins qu'elle m'ait juste dit de venir la chercher ?



L'âge m'avait fait grandir, la voix avait changé, mon corps et mon visage aussi, mais pas ma joie de vivre légendaire !

Travail, entraînement, re-travail derrière. Comment dire… Tu avais un emploi du temps particulièrement complet depuis un moment maintenant. Entre ton travail à l’hôpital et ton apprentissage auprès de Takehiko… sans parler du fait que tu travaillais aussi pour lui en prime. Tu n’avais donc que peu de temps pour toi, et surtout pour voir les deux seuls amis que tu avais dans ce village. Toutefois, Nami était tout aussi occupée que toi, son avenir se jouait dans les prochaines années et tu n’apprécierais franchement pas être à sa place. Et il y avait aussi Hiro ! Que dire du jeune Gaikotsu ? Ta rencontre avec lui avait été plutôt originale, une simple soirée où tu allais chercher des ramens, et tu étais repartie avec un ami en prime. Il faut bien avouer que de ton côté, tu étais bien trop aveugle, et surtout peu au courant des « signaux » qu’envoyaient les personnes ressentant un peu plus que de l’amitié, autrement, tu t’en serais rendu compte ! Son regard lorsque tu ouvris la porte ne mentait pas.



T’exclamais-tu avec un grand sourire. Tu devais le voir pour l’aider à s’entraîner avec son chakra, tu étais dépourvu de compétences dans bien des domaines, mais au moins tu comprenais comment gérer ton énergie, indispensable dans ton métier, cela va sans dire… mais c’était sans compter ton esprit créatif. Tu saisis alors Hiro par la main pour l’entraîner rapidement à l’intérieur.



Tu ne laissais pas le temps au Gaikotsu d’admirer la maison, qui était probablement plus luxueuse que les autres lieux qu’il avait pu visiter jusqu’à présent, tu te fichais bien de tout cela, mais chaque fois tu avais le droit aux mêmes commentaires… pas le temps aujourd’hui ! Tu l’emmènes alors rapidement dans la cour intérieure. Là-bas se trouvait une petite caisse en bois que tu ne tardes pas à ouvrir puis en sortir quelques étranges notes… tu en tendis une vers le Gaikotsu avant d’ajouter :





Tu t’assieds alors près de lui et l’invita à faire de même. Tu fis alors un exemple avec l’une des feuilles qui prit alors une couleur rougeâtre, probablement due à ton chakra katon. Le visage orné de ton sourire angélique habituel, tu poursuivis alors :

J'étais heureux de la revoir, et je ne pouvais pas imaginer à quel point cela allait encore augmenter lorsqu'elle me pris la main pour entre dans la maison. Ma main était chaude, et j'avais de la chance qu'elle n'arrivait pas vraiment à interpréter les signaux, en même temps je n'arrivais pas vraiment à les interpréter non plus, j'étais loin d'être sur de ce que je ressentais pour elle.

J'étais perdu dans les pensées, et la voilà sortant des morceaux de feuille qui se soeur utilisait. D'après ce que j'avais compris sa soeur était une sorte de prodige, donc cela ne pouvait pas être une mauvaise chose.

Comble du bonheur, j'étais maintenant assis tout près d'elle, elle me montra comment faire, faisant changer la feuille de couleur. Comment j'allais faire un truc pareil ? Je prenais la feuille sans grande conviction, puis... Rien ne se passait j'avais sans doute était trop prudent avant la dose de chakra utilisé. Je recommençais alors avec un peu plus et le papier pris une très légère teinte bleuté, rien à voir avec ce que Eiko venait de faire.



Je recommençais, et cette fois, la feuille devint bleue, puis elle fut tremper avant de prendre feu et de s'éteindre aussitôt. C'était étrange, et puis la couleur n'était pas la bonne.

Tout n’était qu’une question de volonté avec le chakra finalement. Les plus intéressés y étaient forcément plus doués, mais si même toi tu étais parvenues à maîtriser ton chakra, difficile d’imaginer que les autres ne puissent pas y arriver. Cela ne t’étonna pas lorsque la feuille devint bleutée, tu t’y attendais à vrai dire.



Ce n’était qu’une supposition de ta part, cela t’était venu lorsque tu en appris plus sur les Kirishitan et leur affinité étrange. Eux, contrairement aux Konohajins possédant le katon ou le doton, étaient capable d’utiliser le bois et la nature à leur aise. Tu savais également que les Kirijins étaient liés à l’eau, sûrement car ils vivaient autrefois sur un archipel, de là, il n’était pas difficile d’imaginer que le lieu de vie puisse influer sur la nature du chakra.



Lorsque tu finis ta phrase, tu te rendis compte de ta possible erreur. Mentionner le mot « Kirijin » n’était peut-être pas la meilleure chose à faire avec Hiro comme interlocuteur. Le village natal des Gaikotsu n’était plus, ceux qu’ils connaissaient sûrement morts, en somme ils avaient du faire face aux affres de la guerre.

Elle était vraiment intelligente, tout ce qu'elle connaissait de manière théorique sur le chakra et sur sa répartition dans le monde le rendait admiratif, cependant je n'allais pas pouvoir répondre à sa question, car pour le moment je n'avais aucune idée de mon affinité. Certe j'étais genin maintenant, mais j'avais passé les examens grâce à d'autres talents.



Puis voici venu le temps de la gène, elle m'avait appelé Kirijin, cela m'aurait fait réagir de manière assez virulente avec quelqu'un d'autre. Mais je savais qu'avec elle s'était de la maladresse et non du racisme.



Certain ne s'était pas encore remis de la période de survie sous la protection d'Hinae, comme Akiko avec son enlèvement par Masaru...

Tu ne connaissais que peu l’histoire des Kirijins. Bien entendu, tu avais étudiée légèrement à leur sujet, mais si ce n’est leur sacrifice – horrible – obligatoire envers Kumo… l’on ne t’avait pas raconté grand-chose. L’on te décrivait surtout ce village comme en retard, moins civilisé ou développé que Konoha. Était-ce seulement la vérité, ou le point de vue des gens du continent ?



Aussitôt, tu te relevas pour repartir en direction de la cuisine… Tu revins quelques minutes plus tard, portant difficilement un seau rempli d’eau dans tes mains. Tu iras poser celui-ci non de loin de Hiro, puis souriante tu lui dis alors :



C’était là une première étape, il fallait vérifier, bien que tu en étais quasiment certaine, que le jeune Hiro possède bien le suiton comme affinité… Aujourd’hui, tu te donnais comme objectif de le faire former au moins une petite boule d’eau, le strict minimum !

Je devais être devenu charismatique tout à coup aux yeux de Eiko, je venais de passer de mec faisant la vaisselle dans un restaurant qui est ensuite devenu ninja, à mec aillant survécu à la guerre, la famine, les attaques Kenketsu, qui est venu faire la vaisselle avant de devenir enfin shinobi.



Je restais dans le vague quelques secondes, légèrement pensif, mon ancien village le trotté dans la tête, ainsi que ses habitants. Où pouvait bien être les adultes que j'avais connu ? Tous mort ? Certain prisonnier de Kumo ? D'autres errants dans le Yukan ? Je devais avoir l'air d'un étranger mystérieux et triste maintenant aux yeux de mon amie... Enfin j'avais espoir...

Je fut sorti de les pensées par Eiko qui semblait avoir un plan pour m'apprendre à gérer mon chakra. Je le regardais, elle était tellement mignonne à vouloir m'aider de la sorte. Je lui fit un petit sourire et mis les mains dans l'eau. Rien ne se passais... Non après tout ce que je venais de dire... Je ne pouvais pas le ridiculiser, faire une boule d'eau serait l'apothéose !



Le bon vieux Hiro était de retour, même si cela ne changeait rien au fait qu'elle avait appris la misère dans laquelle j'avais grandi, et le fait que j'avais déjà était confronté à des vampires...

Tu te montrais compatissante envers les Gaikotsu. Même si tu ne comprenais pas tout de leur histoire, savoir qu’ils avaient survécus à nombres d’immondices te suffisait. Tu n’avais pas besoin de détail, ni sur le déroulement, ni même sur ce qu’étaient ces Kenketsu. Ce genre de chose n’avait pas sa place dans ton esprit, toi tu ne souhaitais apporter que paix et santé dans ce monde. Tandis que tu restais pensive, le Gaikotsu s’attelait à la tâche, et il était visiblement un peu en peine. Sa réaction ne manqua pas de te faire rire, et tu réagis tout aussitôt :



Tu vins alors délicatement poser tes mains sur les siennes qui se trouvaient sous l’eau, puis avec un joli sourire tu ajoutas :



Tu attendis que le Gaikotsu ne ferme les yeux pour effectuer la même chose à ton tour. Ignorant tout ce qui se trouvait autour de toi, tu te concentres afin de transmettre ton chakra à Hiro. Il ressentirait peut-être une étrange sensation, notamment car il posséderait plus de chakra qu’en temps normal. Tu prenais alors soin de ne pas en faire trop, pour ne pas t’épuiser, mais aussi pour ne pas que cela soit dangereux pour lui.

Ok je devais l'avouer, je ne faisais plus du tout, mais alors PLUS DU TOUT attention à l'entraînement, à l'instant qu'elle vint mettre ses mains sur les miennes pour le montrer la marche à suivre. Le contact de nos peau... Elle allait encore ressentir la chaleur émanant de mes mains, peut-être qu'elle allait finir par comprendre à force.

Je fermais les yeux comme elle me demandait, et je le concentrais quelques secondes, l'eau dans le sceau fini par bouger légèrement, et comme des petites vagues commencèrent à se former à la surface. J'avais réussi, nous ouvrirons tout les deux les yeux. Tout les deux penché en avant les mains dans le seau, face à face, mon regard rouge intensément plongé dans le siens. Quelques secondes de silence et de légère gêne s'en suivirent. Puis je dis en souriant.



La maîtrise du chakra n'allait certainement pas être là spécialité, peut-être que je devais plutôt me concentrer sur le kenjutsu, ou le taijutsu ? Je verrais avec le temps.

Je n'avais pas lâché les mains de Eiko depuis tout à l'heure, je ne m'en étais même pas rendu compte.



Il est vrai quelle était sans doute la seule à continuer de m'aider alors que je suis un Genin d'âge avancé qui peine à maîtriser son chakra...

Tu étais franchement satisfaite du résultat et ton sourire représentait aisément ce sentiment. Une fois que le jeune Gaikotsu aura pris conscience de ses capacités, cela deviendrait un jeu d’enfant pour lui de pratiquer ce genre d’entraînement. Tu avais pleine confiance en lui, si toi tu pouvais réussir et avancer en tant que Kunoïchi, il n’y avait pas de raison qu’il soit incapable de devenir un bon shinobi.



Dis-tu en relâchant les mains du jeune homme. Pauvre Hiro, s’il voulait que tu te rendes compte de ses sentiments à ton égard, il allait devoir être un peu plus déterminé. Pouvait-on faire plus aveugle que toi à ce sujet ? Sa timidité et ton aversion envers les hommes de ton âge ne jouait évidemment pas en sa faveur, combien d’années s’écouleront avant que tu ne daignes réaliser la vérité ?



Finissais-tu d’un rire empli de bienveillance tandis que tu te relevais. Après t’être éclipsée quelques instants pour aller chercher de quoi se désaltérer, tu tends une canette en direction du jeune Gaikotsu. Suite à une gorgée dans la tienne, tu reprends la conversation avec Hiro :

J'avais bien l'impression que ce que je ressentais été à sens unique, la jeune femme n'était pas réceptive comme moi à nos regard, et à nos contact. J'avais légèrement honte de m'être emballé en voyant comme elle semblait rien en avoir à en fiche. Je ne dis rien, je restais là en attendant que ma honte disparaisse, et cela ne risquait pas d'arriver pour tout de suite.

J'acceptais sa canette, je buvais une gorgé dedans en écoutant ce qu'elle le disait d'une oreille, tout en me demandant comment je pourrais rendre les sentiments envers elle plus clair. Mais pas question de lui dire, j'aurais trop honte si elle venait à me dire que elle non en face



Mais oui ! La jalousie ! C'est comme ça que j'allais réussir à voir les sentiments de Eiko. Oui l'idée était mauvaise, mais je ne savais pas encore réellement comment faire, et j'étais désespéré.



Je n'allais pas trop en faire, je ne voulais pas non plus qu'elle se dise qu'elle n'avait aucune chance face à Akiko...

Au lieu de te rendre jalouse, tu étais surtout contente que d’autres que toi ne lui vienne en aide. Si cela pouvait l’aider à regagner confiance en lui, tu étais heureuse que Akiko soit là. Peut-être Hiro ne se rendait-il pas compte de la place privilégié qu’il possédait déjà. Tu n’étais pas du genre à exprimer clairement tes sentiments, par simple peur des réactions, mais le fait d’être accepté chez toi, et que tu ne passes ton temps libre avec lui signifiait déjà beaucoup. En revanche, lorsqu’il insista une seconde fois sur le fait qu’il était très heureux d’avoir la jeune Gaikotsu pour l’aider, ton regard se perdit légèrement dans le vide, tu vins alors poser une simple question :



Tu avais eu cette chance toi aussi, durant ton enfance. À cet instant, tu regrettais un peu de ne plus avoir le droit à ces entraînements, aussi brutaux soient-ils, en compagnie de Kyoko. Bref ! Ce n’était pas l’heure de te morfondre, tu préfères afficher à nouveau un sourire sur ton visage.



Lui dis-tu innocemment en riant. Sans même le vouloir, tu allais emmener le jeune Hiro dans son propre piège. Allait-il seulement oser te dire qu’il préférait nettement s’entraîner avec toi ? Dans ce cas, son plan pour te rendre jalouse tomberait à l’eau bien vite. D’un point de vue extérieur, il était amusant de voir cette scène, combien de temps le jeune Gaikotsu allait-il patauger ?