La matinée avait déjà presque disparue et l'après-midi la suivi également avant que le jeune Takeo ne croise la route d'un autre individu. Celui-ci n'était pas shinobi de son village mais un déserteur. Masaru, dont le centre d'opération était situé au cœur du Marécage de Taki, s'aventurait parfois au delà de celui-ci pour prendre des nouvelles du monde, se ravitailler en provision dans des villages proches ou pour partir en quête de cadavres frais pour ses expériences.
Ce soir-là il s'était aventurer plus profondément que d'ordinaire dans le territoire de Konoha. Il s’apprêtait d'ailleurs à rebrousser chemin, craignant de croiser une patrouille du village de la feuille, quand il entendit des bruits de pas. Au son, il ne pouvait s'agir que d'un seul individu, ou d'un animal peut-être. Sa curiosité le poussa à se dissimuler dans le feuillage d'un arbre et d'attendre que la créature, ou l'individu, en question passe à proximité. Le Nukenin découvrit bien vite qu'il s'agissait d'un jeune homme, pas encore un adulte mais plus totalement un enfant, qui avançait d'un pas traînant. Il ne semblait pas réellement savoir où il allait et regardait autour de lui d'un air nerveux. Drôle de rencontre...
« Dis-moi petit. Tes parents ne t'ont jamais mis en garde contre les terribles déserteurs qui traînent hors des villages à la nuit tombée ? »
Il n'était pas descendu de son arbre et le jeune homme allait mettre quelques phrases avant de trouver l'origine exacte de sa voix. De toutes manières, Masaru comptait redescendre sur le plancher des vaches très prochainement, juste le temps de parfaire sa mise en scène.
« Ne t'ont-ils pas dit qu'ils adoraient dévorer les enfants égarés ? »
Se laissant tomber lestement de sa branche, il atterrit juste dans le dos du garçon, un sourire inquiétant dessiné sur son visage. Clairement, ce grand homme au cheveux blanc et tout de noir vêtu dans une forêt sombre à la tombée du jour ne devait pas être un spectacle des plus rassurant pour sa proie du jour.
« N'as-tu donc pas peur, tout seul dans ces bois, trop loin des tiens pour qu'ils puissent venir à ton secours ? »