Décidément Masaru allait de surprise en surprise. Ce petit avait du cran tout ville fait, et un certain goût pour la souffrance... Pourquoi ne pas lui laisser une chance ? Saisissant la jambe qui le menaçait au vol et la bloquant sous son aisselle, le Nukenin essuya sa botte sur la poitrine du jeune homme.
« Tu me plais bien, gamin, et je vois que tu sais aussi te servir de ton cerveau quand tu le veux bien. Je vais t'accorder une chance, mais selon mes propres conditions. Les tiens t'apprendront les arts du Shinobi, je leur fait confiance pour ça. Moi je t'apporterai ce qu'ils ne peuvent pas, ou ne veulent pas t'apprendre. »
Il se servit de la prise qu'il avait sur sa jambe pour envoyer le jeune homme au sol. Le dominant de toute sa hauteur, il lui exposa ses conditions.
« Quand tu voudras une leçon tu te rendras, seul bien sûr, dans le marécage de Taki. Si je ne me présente pas à toi au bout d'une nuit tu devras considérer ton séjour en ces lieux comme une leçon en tant que tel. Si je réponds à ta sollicitation sache que je serai comme la vie elle-même : cruel, sans pitié et insensible. Quand j'estimerai la leçon terminée je partirai et tu ne devras pas essayer de me suivre. Tout non-respect de ta part rendra notre accord nul. En échange, je m'engage à ne pas te laisser mourir sous ma tutelle. Et, crois-moi, je suis très doué pour garder quelqu'un en vie. »
Un sourire mauvais éclaira le visage du déserteur tandis qu'il regardait Takeo se lever. Certes, l'accord était loin d'être juste mais c'était lui qui avait insisté pour l'avoir comme sensei. Masaru se demandait combien de leçons il faudrait au fugueur pour ne plus oser se représenter.
« Alors, toujours intéressé ? »