Les affaires sont les affaires

Si Miwa n’avait pas été à son bras à ce moment là, nul doute que Torhu en aurait sûrement retourné une à ce sale freluquet qui passait son temps à le chercher. Elle avait sans doute pu sentir les muscles de son bras se tendre quand il le traita de gros bourrin. Derrière la brute épaisse qu’il était, il y avait un petit cœur sensible qui bâtait. Et il savait se montrer doux. Enfin surtout avec la boss. Jamais il n’élevait la voix en sa présence. Il faisait toujours attention à ses gestes pour ne pas la blesser involontairement. Elle était si frêle elle aussi. Jamais il n’osait la toucher de peur de la casser… C’est donc sans un mot qu’il suivit avant d’arriver dans ce lieu plus confortable pour un nouveau travail. Torhu se rapprocha d’un fauteuil pour s’asseoir et dandina son fessier pour essayer de la faire rentrer dedans, avant de soupirer et de finalement se relever en bougonnant. Il restera debout tans pis…



Sauf que ça voulait dire qu’il allait être obligé de faire équipe avec ce trou du cul et ses petits os fragile?! Mais pourquoi? Il venait de percuter… qu’est ce qu’il avait fait de mal pour mériter ça ?… il se fit donc pensif avec son index posé dans sa bouche cherchant quelle erreur il avait commise…

Tu pouvais sentir son muscle se contracter sous la taquinerie de ta vieille connaissance. Il en fallait peu pour que ton adorable bras droit ne s'énerve et tu n'aimais pas vraiment ça. Ce fut le plus loyal et respectueux des hommes que tu rencontrais jusque là. Puis tu t'esclaffais de rire face aux mots dérisoires d'Inaba.


Sagesse et patience ? Cela ne collait pas à la peau du Rihatsu. Il tentait probablement de corriger sa nature, bel effort, mais chassez le naturel et il revient au galop. Tu garderas un œil sur lui pour éviter tout débordement.






Tu tapotais habilement de ta main sur le grand canapé afin d'y inviter le grand homme.






Un petit silence régnait dans le repaire. Tu faisais exprès de maintenir ce long suspens pour entendre les potentielles questions.

Je souris de la scène, je me remémore un peu toutes ces années d’errance à travers le Yukaan. J’en avais fait des tas et des tas de conneries, c’est le mot. J’en ai tout de même tirer des leçons. Enfin… je n’ai pas à réfléchir à tout ça, autant aller me poser devant ces deux là. C’était amusant d’ailleurs la différence de gabarit dans ce fauteuil. Je prends place juste après et j’écoute ce qu’elle a à nous proposer.

Les secondes paraissaient des minutes, j’attend ce qu’elle a a dire et quand elle le dit, je reste de marbre. Abura Yuko, je la connaissais de nom et il fallait en faire notre cible?



Je m’affale dans le fauteuil en regardant le plafond.



Je regarde le gros lourdeau avec un sourire au lèvre.



J’ai déjà une petite idée mais je vais attendre d’en savoir plus.



Si elle est vraiment à Konoha, cela serait des plus périlleux, même si il y a des possibilités d’appâter une cible en agitant un appât qu’elle veut à tout prix et en trompant les Konohajins afin d’accéder au village… c’est assez dans les cordes ça.

Torhu se rapprocha donc doucement de la boss et essaya de s’asseoir sur le fauteuil avec toute la délicatesse dont il pouvait faire preuve. Il était proche d’elle. Tout proche. Et son propre poids en plus la fit légèrement pencher vers lui. Il lui offrit un sourire contrit comme pour s’excuser de prendre autant de place sur le canapé.



Il écouta ensuite ses interlocuteurs parler d’une certaine Nunekin… UNE Nunekin… Torhu commença à devenir blême, les laissant continuer. Taper les femmes ce n’était pas son truc. C’était un colosse au grand cœur. Éclater des hommes ça ne lui posait aucun problème. Mais des femmes? Non. Ça c’était bien au dessus de ses forces! Elles avaient des petits os tout fragiles… elles étaient frêles… il était même pas sûr de la ramener vivante… et en plus ils allaient devoir s’incruster à Konoha? Rien que ça ? Mais quel rôle il devrait jouer dans ce plan lui? C’était pas le genre de missions qu’elle lui confiait d’habitude… d’ailleurs, il ne réagit même pas aux piques de l’autre freluquet tant son esprit était ailleurs…



Dit il penaud.



Beaucoup d’arguments ressemblants plus ou moins à de fausses excuses pour ne pas trop s’écarter d’elle. Bien qu’il était sincère quant au fait de ne pas taper les femmes. Ça il n’aimait vraiment pas. Tous les shinobis qu’elle voulait mais pas une femme.

Rétorquais-tu en prenant la pause d'une femme à la fois pensive et déçue d'un tel comportement.


Ayant d'ores et déjà travailler aux côtés de ce Rihatsu, tu savais bien qu'il ne faisait pas dans la dentelle. Le candidat idéal pour aller chercher cette putain de nukenin selon toi. Mais avant que tu puisses avoir le temps de donner d'autres indications, Torhu montrait son côté prévenant envers les femmes. Cela t'amusait beaucoup et c'était ce qui te plaisait chez cet homme. Alors, tu te permettais de te coller un peu plus en déposant ta main délicatement sur la joue de l'homme ours.


Ce n'était pas le plan à suivre. L'ordre était simplement d'aller récupérer ce colis, pas de l'abîmer. Tu déposais un brève baiser sur la joue du grand balourd avant de continuer d'étaler tes plans à tes hommes de mains.








Tu croisais tes jambes dans l'autre sens.




Un héritage délaissé par Harumune... Quel gâchis, mais pas que !


Et voilà que tu te mettais à rire gentiment.