Liberté ?

Il le sent... Cette odeur encore plus infâme que la sienne. Il n'est plus loin des deux repas vivants. Marchant bien rapidement dans la forêt et dans l'ombre, le minashigo éteignit sa lampe à la lueur verte avant d'effectuer quelques mudras.

Le voilà bien trop proche des deux futures victimes. "BOUFFE LES !!!" Son bras s'agrandit d'un seul coup ! Prêt à saisir le plus puant des deux !


Il hurle d'une intonation de voix complètement instable. Cette créature n'avait plus une once d'âme depuis trop longtemps. Le carnage et sa danse macabre allaient pouvoir commencer.

Une fois mon identité révélée, je pu observer une forte stupéfaction de la part de mon acolyte. Il ne s'attendait probablement pas à avoir affaire à un Kaguya.
Après tout, je suis bien conscient que notre réputation n'est pas des plus amicales et rassurantes, je ne pris donc pas spécialement compte de sa stupéfaction.

Néanmoins, Ryu se décida enfin à se défendre. Il dégaina un couteau tout en affichant une attitude bien peu confiante.
Il est clair que dans ces conditions, il ne fera pas long feu face à un ennemi utilisant du chakra.

Je le vis ensuite scruter les environs tout comme moi.
Quand soudainement, l'intrus surgit finalement de la pénombre avant d'allonger son bras vers mon compagnon d'infortune.

Je ne mis qu'une seconde à réaliser à quel type d'adversaire nous avions affaire : un Minashigo.

Jusque là, je n'en avais jamais rencontré et seul les ouvrages des Rihatsu m'avaient permis d'en savoir plus sur ces êtres sanguinaires et mentalement dérangés.

Je ne pris donc pas cet affrontement à la légère. Je savais à quel point ce type d'ennemi pouvait être imprévisible et dangereux.

En voyant son bras s'allonger vers Ryu, je projeta ma lance vers son bras, espérant ralentir voire stopper la progression de son bras afin de permettre à mon partenaire d'éviter cet assaut.

Juste après ce lancé, je m'empressa de réitérer ces mudras afin de me procurer une nouvelle lance dans le but d'anticiper une potentielle attaque me visant.

En tout cas, une chose était claire : nous ne nous en sortirons pas tous vivants de cet affrontement. Cette affirmation fit bouillir en moi mon sang de Kaguya, presque excité par cette tension mortelle qui régnait désormais sur cette dune.

C'était quoi ce truc !!! J'eus à peine le temps de faire ma prière que mon "camarade" de route lançait la lance in extremis ! J'ai failli être touché par cette dernière, mais forte heureusement pour ma pomme, cela a suffit à repousser cet vil main répugnante de mon corps parfait !

Alors que le monstre hurlait de douleurs, un nouveau silence s'installait. Je reculais de quelques pas en me mettant une nouvelle fois sur mes gardes après avoir repérer une pseudo cachette temporaire. La Kaguya sortait une nouvelle fois un truc osseux de son corps. Cela me faisait à la limite vomir tant ça me dégoutait !

Je profiterais de la prochaine attaque pour tenter de m'extirper de là !

Il souffre ! Il hurle ! Cela lui rappel cette femme qu'il voulait dévorer, déchiqueter après lui avoir fait subir mille et un supplice ! "Idiot ! Inutile !" Lui hurlaient ses sœurs dans sa tête. "Voilà pourquoi père te battait ! Tu ne sers à rien ! Tu n'as même pas pu nous sauver nous !" Il se tint la tête, il pense tellement que son esprit se déchire de l'intérieur le rendant encore plus infâme et mesquin. Une soif de sang, une soif de chaire fraiche... Il ne peut continuer de rester docile et se secoua rapidement la tête.

Le voilà que sa propre blessure, son propre sang le fit rire. Un rire rauque que les deux pauvres choses peuvent entendre. Un rire d'un monstre incontrôlable, prêt à tout pour avoir ne serait-ce qu'une maigre pitance. À la fois excité, furieux et dérangé, voilà que le Minashigo sautait dans le tas à l'aide de ses propulseur avec la seule idée de déchiqueter tout sur son passage. De la chaire se formait à son bras le rendant bien plus puissant, bien plus rocailleux, résistant, mais également coupant ! Le moindre impacte avec de la chaire humaine pourrait très bien broyer des os, déchirer de la peau voir les muscles et les ligaments avec si l'assaut n'est pas esquiver à temps.


Le bruit sourd du propulseur se fit entendre et c'est en ligne droite que le monstre partait.

Touché ! Ma lance avait atteint sa cible sauvant au passage mon compagnon de route. Ses cris de douleurs accompagnés de rires malsains furent tout de même assez dérangeant. Avait-il vraiment mal ?

Quoi qu'il en soit, je ne voulais pas lui laisser le luxe d'avoir à nouveau l'ascendant sur nous. Je me déplaça alors vers ma droite, m'éloignant de Ryu mais me trouvant désormais presque derrière le dos de ce probable Minashigo.

Dans la foulée, je composa à nouveau quelques mudras afin de former cette fois-ci des cornes venant compléter celle présente sur mon casque.

Toutefois, je n'eut malheureusement pas le temps d'agir d'avantage. Cette chose sembla totalement transformée autant mentalement que physiquement. Dans un élan presque surhumain, cet être se propulsa alors une nouvelle fois vers Ryu, étant son adversaire le plus en face de lui.

Je n'avais pas anticipé un tel mouvement de la part de cette créature, pensant que celle-ci s'attaquerait à moi.

Je m'élança alors à nouveau vers la créature, peinant à suivre son extraordinaire cadence. Bien que cela semblait risqué, je comptais cette fois-ci l'attaquer au corps à corps. Mes réserves de chakra ne sont pas infinies et je ne peux pas jouer au lanceur de javelot indéfiniment.

C'était maintenant ou jamais ! Il faut que je me planque derrière ce putain de rocher si je voulais vivre ! L'assaut, le bruit sourd, puis... plus rien. C'était calme, bien trop calme alors que l'animal qui nous poursuivait hurlait, s'agitait et ne cessait d'être flippant.

En relevant légèrement la tête pour voir ce qu'il se passait, je vis la scène avec la plus grande satisfaction ! Le Kaguya avait réussi à planter ses cornes dans le torse de cette bpete répugnante. Difficile de distinguer quoi que ce soit et de savoir ce que c'était. En revanche, les yeux que le monstre avait sur la majorité de son corps était encore plus gênant que jamais ! Comment ne pas se sentir observer dans une situation pareil ?

Euh... C'est quoi ça ? Me demandais-je. Une forme arrivait au loin dans l'obscurité à grande vitesse !

Combien de temps reste-t-il de cette même position à endurer les os de sa proie dans son torse. Bakedôrô soufrait, mais aucun son ne sortait de sa bouche. Un lourd silence pèse quasiment la minute qui suivit, mais... "IDIOT ! BATS TOI ! TUE ! TUE-LES !!!" Ses adorables sœurs sont là pour lui rappeler le faible qu'il est. Elles l'insultent, hurlent dans sa tête, lui remémorent des souvenirs terribles rappelant qu'un jour, lui aussi était un jeune garçon avant d'être "ça".

Cette longue minute vint de finir de s'écouler, le Minashigo a probablement reçu d'autres coups qu'il encaisse de sa peau résistante. Bientôt, il se mit à rire salement. Il devint complètement fou et hors de contrôle. Hors de lui-même. Voilà que sa véritable nature apparaissait sous les yeux des deux acolytes.


Son rire est gras, sa bouche a des reflux de son propre sang. Alors, il repoussa tant bien que mal son casse-croute en activant ses propulseurs une seconde fois. Et une fois bien assez éloigné, l'un des ses bras commence à se métamorphoser en une sorte de canon...

M'étant élancé sur cette chose sans réfléchir tel un vulgaire animal, ma surprise fut totale lorsque je senti mes cornes s'enfoncer dans la chair de cet être dénué d'humanité. Ces cris puissants et perturbants vinrent confirmer l'efficacité de cet assaut sur mon adversaire. Celui-ci allant même jusqu'à recracher son immonde sang sur moi venant tâcher cette loque me servant de manteau.

Sentant un instant de faiblesse de la part de mon adversaire, je me mis alors à armer ma lance d'ossements toujours présente dans ma main afin de venir éventrer à nouveau ce Minashigo répugnant.

Je m'apprêtais à porter ce coup que je pensais fatal lorsque la créature, usant à nouveau de ses propulseurs, réussit à se défaire de mes cornes, venant en casser une au passage. Ayant pris suffisamment de distance sur moi et mon couard de compagnon, celui-ci vint transformer l'un de ses bras avant de faire jaillir une sorte de lumière de cette extrémité.

Ca ne sentait vraiment pas bon pour nous, je m'apprêta alors à me projeter au loin dans une tentative désespérée d'esquiver tout en ignorant Ryu. J'étais tellement obnubilé par mon adversaire, en plein dans cette transe combattive typique de mes origines que sa présence avec nous m'échappa. A vrai dire, n'importe quel être pourrait s'approcher de nous sans que je ne le réalise.

Tu t'en souvenais comme si c'était hier. Ces hurlements de rappelaient de mauvais souvenir et les nouvelles cicatrices de ton corps résistant. Tu observais la scène qui se déroulait sous tes yeux jusqu'au moment où les deux sanguinaires se séparaient.


Soupirais-tu las de voir ce monstre encore en vie.


En tant que femme fatale tu ne sortais jamais seule ton escorte était là, toujours à tes pieds comme de vulgaire cabots !


Après avoir traquer sa trace depuis ta remise sur pied, tu venais enfin de trouver ce barbare sans âme et sans coeur. Assise gracieusement sur ta monture, tu lançais l'assaut sans plus tarder à pas de loups.

J'étais si bien au chaud et caché ! Ah... Quel stress et soulagement à la fois !


Je faisais un petit bruit de satisfaction, car ces deux abrutis ne s'intéressaient même plus à moi ! J'avais enfin le quartier libre pour tenter une fuite des plus discrète possible.


Des loups ? Avec des gens dessus ?


Oh bordel de merde ! Code rouge ! Code rouge ! Ce sont ces couards de Rihatsu ! Et pire encore ! J'ai l'impression de reconnaitre la secrétaire d'Harumune ! Chienne de vie ! Ma rencontre avec ce maudit Kaguya ne m'attire que des ennuis ! Mon front perle de transpiration, je restes encore dans ma cachette et attends le moment propice pour me barrer fissa de là....

En ce moment même, le monstre qu'était devenu Bakedôrô enchainait les tires de son canon à chakra. Le Kaguya les esquivait plutôt bien ! La blessure en son flanc ne l'aidait pas non plus, mais cet imbécile sans moquait royalement ! "TUE-LE !" "À mort le blanc !!!" Hurlait ses soeurs bien trop excitées de la potentielle mise à mort du Minashigo.

Mais, n'arrivant pas à le toucher depuis le début, le monstre devenait d'avantage furieux et fou ! Son chakra se vidait d'avantage et dans un énième assaut il se jetait sur son adversaire avec ses projecteurs ! Son poing grossissait encore et toujours avant de n'être plus qu'à quelques mètres du pauvre Kaguya !

Les tirs de ce monstre furent étonnamment imprécis. Il semblerait que je me sois trop inquiété pour rien. Les salves s'enchaînaient, certains allaient dans ma direction tandis que d'autres allaient s'écraser sur le sol ou se propulser dans les airs. En tout cas, il est hors de question que je me laisse déconcentrer par ces tirs imprécis.

Mes yeux restaient rivés sur mon adversaire, en oubliant presque de cligner des yeux tant je ne voulais pas être touché par mégarde.

C'est alors que dans un mouvement semblant désespéré, ce Minashigo stoppa subitement ses tirs. Son poing se mit alors à changer une nouvelle fois de forme. Ce précédent canon laissa place à un poing particulièrement grand. Une fois ce changement rapide de forme effectué, le monstre s'élança à toute vitesse sur moi.

Cette fois-ci, il est hors de question d'esquiver. J'arma alors à nouveau ma lance, la tenant à deux mains, prêt à embrocher ma proie.



Ne souhaitant pas attendre sagement que cet enragé vienne à moi, je me mit alors à courir vers lui, tenant fermement ma lance entre mes mains.

Nous n'étions plus qu'à quelques pas l'un de l'autre, ses propulseurs l'avait tant approché de moi que je n'eut le temps de parcourir que deux ou trois mètres au plus.

Mes muscles étaient totalement contractés sur l'entièreté de mon corps, je souhaitais mettre toute ma force dans ce coup d'estoc, souhaitant l'embrocher avant qu'il ne me broie les os avec ce poing d'une taille démesurée.

Souhaitant toutefois éviter de prendre ce choc, ma lance était placée face à son poing. Ma cible n'était pas son torse mais bien cette main gigantesque que je souhaitais embrocher le plus possible.