Liberté ?

Bien campée sur ton loup, tu tenais fermement sa fourrure pour ne pas tomber. Avec tes hommes vous vous sépariez en différents groupes. Deux se décalaient sur la droite et deux autres à gauche, tandis que toi tu allais directement foncer dans la bataille ! Le loup des sables, furieux et bien gros, n'hésitais pas une seule seconde à bondir sur le duo qui se combattait.

Tu arrivais pile au moment où l'homme avec sa lance allait embrocher le bras du monstre, mais... La peau durcis de son énorme poing ne faisait que l'effet contraire, brisant ainsi la pointe de la lame avant de se planter dans sa cuisse, ripant vers elle. La bête hurlait de fureur et de douleurs ! Hélas pour lui et tant mieux pour vous, le loups, gueule ouverte lui saisit le seconde bras ! Cet effet dédoublait les cris de cette douce souffrance que subissait le Minashigo.


Tu n'étais clairement pas là pour le prendre en pitié ! Tu ne feras plus cette erreur... Le loup géant ne relâchait pas sa prise et l'homme qui combattait cette chose ne lâchait prise. Alors, sans aucune hésitation et dans une gestuelle parfaite tu effectuais tes mudras. Tes cheveux vinrent s'enrouler autour de cet être immonde ! Tu étais bien déterminée à l'achever, mais tu laissais le sale boulot à l'homme aux cheveux blanc.

Le moment fatidique était arrivé. Cet instant où ma lance et son poing gigantesque allaient entrer en collision. Cependant, ce "choc" ne se déroula pas comme prévu pour moi. Une fois atteinte, ma lance vint se briser contre ce poing bien plus solide que prévu avant de venir se loger dans sa jambe, amplifiant la douleur que ressentait actuellement cette créature.

Finalement, cette petite déconvenue eut au moins un aspect positif. Ma lance, une fois brisée, me fit bouger involontairement, me permettant d'éviter de prendre ce poing en pleine face. Toutefois, celui-ci m'atteigna tout de même en plein dans mon épaule, venant me provoquer une douleur assez vive.

Je me retrouva donc accroché à ce bout de lance bien accroché dans la chair de ce Minashigo qui détourna donc le regard vers moi. Celui-ci s'apprêta à lancer un nouvel assaut avec son autre poing quant une nouvelle créature vint le lui saisir avec ses crocs. Ma stupéfaction fut telle que je mis quelques instants à réaliser de quel type de bête il s'agissait : un loup d'une taille remarquable.

Ce évènement si soudain eut pour effet de me sortir de mon état de "focus" sur mon adversaire. Je me mit alors à balayer les environs d'un regard rapide avant de distinguer trois nouveaux individus présents en arc de cercle autour de l'autre fou. Cette plaine supposée calme par mon compagnon n'était qu'une vaste blague me disais-je.

C'est alors que dans la foulée, une femme montant le loup vint effectuer quelques rapides mudras sous mes yeux s'écarquillant à la vue de ces signes que je ne connaissais que trop bien. C'est alors que sa chevelure rousse vint s'étendre avant de venir s'enrouler autour du Minashigo étant désormais à ma merci. Cependant, mon plaisir de l'achever était bien amer. Que fait une Rihatsu par ici ? Est-ce l'une dont Mariko m'avait parlée ? Où pire : une alliée de Koseime qui devait retrouver ma trace ? En tout cas, ça ne me disais rien qui vaille.

Perdu pour perdu, je lâcha finalement mon emprise sur cette lance brisée avant de venir placer ma tête face à ce monstre aux multiples yeux. D'un mouvement rapide, je dégagea ces tissus bleus me servant de masque avant d'y dévoiler mon visage à la bête que je m'apprêtais à achever.



Mon ton était très froid, presque plus que d'habitude. Ma soif de sang mêlée à ma grande frustration d'avoir croisé la route d'une Rihatsu ne me donnais aucune raison de me réjouir.

Après une rapide série de mudras, je plaça alors la paume de ma main sur la gorge de cette bête immobile, poussant des cris toujours plus insupportables. C'est alors qu'un os particulièrement pointu vint surgir de celle-ci, transperçant le cou de cette bête enragée. Ses cris stridents furent lentement étouffées dans le sang qui commençait à émaner de sa bouche aux dents aiguisées.

Après quelques secondes interminables d'agonie durant lesquelles le monstre s'étouffait dans son propre sang, celui-ci renda son dernier souffle. L'ayant constaté, j'extirpa ma pointe de son cou avant de venir la rétracter dans ma main.

Je me tourna alors vers la Rihatsu, plein de questionnements et prêt à réagir en cas de danger.



Tout en engageant la discussion avec cette femme mystérieuse, je me permis de jeter un coup d'œil derrière moi, vérifiant que mon faible de compagnon était toujours ici.

"Comment ? Plait-il ? Tu vas te laisser faire ?" "Bouge toi idiot ! Tues les TOUS !!!" Mais Bakedôrô n'eut le temps d'agir que déjà il sent la main de son adversaire s'apposée sur son cou. Dans un "shlack" violent il sentit le sang lui envahir sa bouche et couler dans son gosier...


Il n'arrive même plus à hurler et se débattre encore comme il le veut. Mais l'os ne s'arrête pas à la gorge et parvient à lui remonter jusqu'au cerveau. Un halo de lumière, puis un voile blanc...

Ses yeux sont livides et son âme se fait happer pour un monde meilleur. Son corps débordant de soif sanguinaire se détendit peu à peu avant de tomber après que le Kaguya retira sa main et de redevenir "humain".


Dans son dernier soupir tout les yeux qu'il avait sur lui, visage, bras, mains, dos et arrière de la tête se mirent à larmoyer dans son dernier instant. Quel personnage aurait-il pu être sans cette malédiction ?

C'est dans cette triste fin que se meurt Bakedôrô...

Tu tenais fermement la bête avec tes cheveux ! Cette fois-ci cet raclure ne s'en tirera pas comme ça ! Déterminée à en finir avec l'un de tes cauchemars, tu faisais en sorte d'immobiliser le monstre en usant même de tes bras pour resserrer ton étreinte qui lui sera mortelle ! Tu observais la scène qui se déroulait. Le Kaguya se montrant au grand jour, la main, puis...


D'un mudra tes cheveux revenaient à la normal une fois que le Minashigo gisait à terre, inerte et bien mort. Mais cela n'était plus ta préoccupation désormais. Devant toi se dessinait les muscles cachés par des vêtements d'un beau mâle sauvage.




T'exclamais-tu en mettant ta main sur ta poitrine, mimant la surprise. Dans ta lancée tu tendais la main à ton "allié".


Alors qu'elle allait répondre à la question suivante...


Les deux autres chevaucheurs de loups arrivaient avec un paquet surprise. Un homme encapuchonné.


Il s'agissait en fait de Yoru. Ce sale traitre !




Tu riais amusée par la situation. Qu'est-ce que ces deux là pouvaient faire ensemble dans un endroit aussi perdu que celui-ci ?

Une fois mon interrogation lancée, la tension retomba quelque peu aux vues du ton employé par mon interlocutrice. J'écouta alors son discours calmement, tout en affichant mon air froid habituel. La jeune femme se présenta sous le nom de "Miwa" tout en qualifiant son statut de trésorière du clan. Cette présentation me rappela instantanément les paroles de Mariko lors de notre dernière entrevue concernant ma mission.



Etais-ce cette femme ? Il était probablement bien trop tôt pour le dire. En tout cas, je garda ce soupçon dans un coin de ma tête tout en tâtonnant ma sacoche afin de vérifier que le fameux livre ne m'avais pas échappé durant cet affrontement.

C'est alors que son court discours fut interrompu par l'un de ses hommes. En me retournant afin d'observer ce qui valait cette interpellation, j'aperçu enfin mon compagnon d'infortune. Celui-ci semblait toujours dans cet état de panique ne l'ayant pas quitté depuis l'arrivée du Minashigo. Cependant, quelque chose n'allait pas. Cet homme semblait intéresser la Rihatsu bien plus que moi. De plus, cet homme de main le tenait par le bras comme un vulgaire captif.

Je n'eut pas vraiment le temps de me poser plus de questions. En effet car cette charmante Rihatsu vint apporter une réponse à ma précédente question.



En tout cas, cette information, bien que surprenante eut pour effet de totalement dissiper mes doutes quant à cette femme. Elle n'était visiblement pas alliée à Koseime et ne porte donc aucun intérêt dans ma capture. Je souhaitais cependant en avoir le cœur net.



Une question fort osée. Celle-ci faisant partie du clan de mon ancienne "maîtresse", je souhaitais savoir si elle entretenait un quelconque lien avec elle. Une première étape dans ma décision concernant ce fameux livre.

Et voilà que tu te mettais à rire de plus bel les vêtements encore tâchés de sang. Les Abura ne pouvaient-ils réellement s'empêcher de mentir ?


Tu t'approchais de Yoru en lui prenant son menton entre ta main.


Tu jouais volontairement à passer tes doigts sur sa bouche avant de violemment lui tourner la tête sur le côté. Puis, tu te mettais à nouveau proche de l'inconnu au nom de....




Avant de te répondre, il te demanda des nouvelles de Mariko. Soupirante, tu espérais ne pas avoir un tel nom à tes oreilles pour le moment.


Un véritable scandale ! Tu savais que Mariko ne portait que très peu Harumune dans son coeur.




Et tu te mettais à rire dans un pouffement de ta blague déplacée. Tu t'en moquais bien et qui protesterais après tout ?

Mon interrogation me fit rapidement comprendre la supercherie que ce faux civil m'avais tendu. En tout cas, vu l'attitude de Miwa avec son nouveau captif, je réalisa rapidement que celui-ci était dans un beau merdier. J'étais le traqué paranoïaque et lui l'homme calculateur et discret. Et pourtant celui qui se sera fait attrapé aura été le plus sûr de nous deux, quelle ironie.

C'est alors que la Rihatsu rétablit la vérité sur mon ancien compagnon de route. Sans l'interrompre, j'écouta attentivement son histoire. Ryu, en plus de ne pas être un simple civil était un Abura ? Et il était également affilié à ce clan qui m'a tout appris ? Quelle drôle de coïncidence. Cette histoire me démontra à nouveau l'étendue de l'influence qu'exerce ce clan disparate sur le continent.

Puis, finalement, mon interrogation quant à Mariko fit mouche. Miwa connaissait bel et bien Mariko de manière personnelle. Rien de surprenant en réalité, simplement, cette confirmation continua de me conforter dans ma quête de ce fameux Rihatsu qui héritera de ce barbant ouvrage.



Enfin, cette femme me demanda pour la seconde fois mon nom. Bon, il était bien trop tard pour moi afin de sortir un énième mensonge pour me couvrir. D'autant plus que si cette femme peut m'aider dans cette quête, autant lui livrer au moins une partie de vérité. De plus, si celle-ci connaît effectivement si bien Mariko, il reste possible que la Rihatsu soit au courant de mon existence. La vieille m'avais informé que certains étaient dans la confidence et ce Hattori sorti de nulle part en faisait partie. Alors peut-être qu'elle aussi ?

Oh, oh ! Ce nom te disait quelque chose. Mariko avait déjà du t'en parler, mais tu es tellement occupée et préoccupée que tu ne prêtais guère plus attention à ce kaguya recueilli les fois précédentes.


Cela t'amusais de voir que le monde était petit. Tu ne t'attendais pas à voir un homme aussi "important" devant toi.








Un roulement de hanche sur le côté en pleine réflexion. Mais une idée te vint en tête.




Après, tu lui devais bien ça à la vieille Rihatsu. Elle t'avait sauvé d'une mort certaine la dernière et tu revenais à peine de ta convalescence. Prendre ce Kaguya sous ton aile pourrait être un atout et un avantage. Les raisons, tu préférais les garder au fond de ton esprit.

L'expression affichée sur le visage de Miwa confirma ces faits. Ainsi Mariko ne pu s'empêcher de dévoiler mon existence auprès de plusieurs privilégiés dont elle.



Ainsi donc, les hauts placés Rihatsu avaient même débattus de mon cas ? Intéressant. Néanmoins, cela n'avait plus aucune importance désormais. Le seul secret que je me dois de garder pour l'instant est l'existence de ce livre.



C'est alors que la Rihatsu me fit une proposition bien peu plaisante. Une offre que Mariko m'avais formulée il y a bien des années. Une offre que j'ai regretté durant bien longtemps. Il est bien entendu hors de question que je fasse une seconde fois la même erreur. Tous mes efforts et tout ce temps à me languir de liberté ne devaient pas s'effondrer face à une énième Rihatsu opportuniste. Cependant, je voulais effectivement la suivre, voir si elle était bien digne de ce livre ou si l'un de ses congénère l'était.



Libre à elle d'accepter mon offre ou non. Toutefois, il est clair que je ne replongerais pas dans cette soumission que j'ai subi durant de longues années.

Tu montais sur ton loup des sables tout en écoutant les propos plutôt divertissant du Kaguya.






Cet homme avait du répondant et tu appréciais grandement ce comportement. Il savait s'imposer et ne pas tomber à genoux face à l'adversité ! De magnifiques qualités dont tu ne pouvais mieux rêver !






Tu lui faisais un clin d'oeil en guise de complicité avant de l'inviter à venir sur ta monture. Le terme de femme facile te collait sans doute à la peau, mais ce n'était qu'une grotesque humeur. Tu savais bien mieux négocier que cela, mais pour l'heure tu avais trouvé ta cible et en plus tu venais de te faire un nouvel allié. Fiable ? Tu verras bien ça par la suite.

Ma proposition sembla surprendre mon interlocutrice. Celle-ci ne s'attendait probablement pas à une telle réaction venant d'un kaguya "sauvage". Si seulement elle savait.

Tout en remontant sur son imposante monture, celle-ci accepta finalement mon offre. J'esquissa alors un léger sourire, comme satisfait. J'allais pouvoir enfin faire avancer les choses concernant ce foutu bouquin.



La Rihatsu m'invita alors à monter sur sa monture avant d'organiser le départ de sa petite garde. C'est alors que du haut de la monture, j'observa finalement Ryu, ou plutôt Yoru, l'Abura qui aura eu moins de chance que moi cette fois. Au fond, son sort ne m'importais que peu jusqu'ici. Je ne le voyais que comme un compagnon de voyage temporaire et sans grande spécificité. Cependant, son appartenance à ce clan mêlé aux histoire semblant le lier à Miwa m'intriguais fortement.

Je replaça alors mon masque par réflexe avant d'engager la conversation avec ma nouvelle partenaire. Je ne sais que très peu de choses après tout.

Pour un sauvage tu le trouvais plutôt docile. Il avait du mordant certes, mais ça s'arrêtait là. Il grimpait finalement derrière toi sans prendre la peine de prendre ta main pour l'aider. Tu aurais aimé pouvoir sentir sa force brute en te tenant rapidement ta main, mais il en décidait une nouvelle fois autrement. Une petite déception qui s'oubliait très rapidement à sa question concernant votre destination et cet abura à l'odeur infâme.






En revanche, tu ne pouvais être franche concernant ton petit "camarade de jeu".




Un moyen énigmatique de dire ce qui pouvait attendre Yoru dans les prochaines semaines.






Le contraire t'étonnerait énormément. Ce n'était pas dans les habitudes de cet abura huileux de s'allié au premier venu pour faire du copinage, en général ça cache quelque chose de louche.