Une fois la compensation financière offerte à ce type, je repris ma route sans dire un mot.
Je pris toutefois soin de surveiller que cet homme laissait bien la pauvre fille tranquille désormais.
Je ne m'étais pas attardé sur elle une fois sa sécurité assurée car je me disais simplement qu'elle allait retourner auprès des siens ou autre. Une pensée bien naïve probablement.
Cet incident me dégouta de ce lieu. Je m'éloigna donc vers la sortie de ce marché ou tout ne tourne vraisemblablement pas rond. Ma petite visite touristique n'était pas un franc succès.
Après quelques bonnes heures de marche, je me retrouva assez loin de ce lieu. Je décida de m'y installer pour la nuit faute de logement plus décent. Le soleil se couchait dangereusement vite. Je m'empressa donc de rassembler quelques branches et autres ustensile combustible afin de faire un feu.
Cet action ne fut pas bien difficile pour moi et en seulement quelques dizaines de minutes, le tout était prêt.
N'ayant pas eu le temps de chasser ou autre aujourd'hui, je sorti quelques morceaux de viande séchée que j'avais embarqué comme "provision de secours". Cette maigre collation sera donc mon repas de ce soir me disais-je.
J'étais donc assis là, au milieu de la plaine, contemplant les horizons paisiblement.
Après seulement quelques instants de tranquillité, des bruits de pas se firent entendre derrière moi, me sortant de mes pensées d'une manière assez brutale.
Je tourna donc la tête en direction des bruits, apercevant à ma grande surprise la fillette que j'avais aidé plus tôt dans la journée.
Celle-ci affichait un visage bien triste et d'une petite voix timide, elle m'interrogea.
Je pris alors un sourire amical et rassurant comme je savais si bien les faire.
« Je ne pensais pas que tu me suivrais jusqu'ici. Pas besoin de me remercier, j'allais pas laisser cet idiot te maltraiter injustement. »
Le fait qu'elle soit venue seule jusqu'ici m'interpela. Après tout, cette pauvre gamine n'avait peut-être nulle part d'autre où aller.
C'est donc dans un élan de bonté assez typique de ma personnalité que je lui fis signe de me rejoindre.
« Viens te réchauffer près de ce feu, les nuits sont encore bien fraiche à cette période. »
Celle-ci, d'une allure assez lente et presque vide d'énergie s'approcha donc de moi.
Une fois à proximité, je lui tendis donc mon maigre repas, après tout, je peux bien me priver de nourriture ce soir, ça ne serait pas la première fois.
« J'imagine que tu n'a pas réussi à voler quoi que ce soit au marché. Prend cette viande, c'est peu mais je n'ai rien d'autre à t'offrir pour le moment. »