Après la chute...

L'abura venait à peine de se réveiller. Elle pouvait sentir d'atroces douleurs suite à sa chute... Une chute non volontaire consistant à sauver des vies, celles de ses filles. Lentement la jeune mère reprenait conscience de ce qui s'était passé. Rapidement elle tentait de se lever de son lit n'apercevant pas Amaterasu et Tsukuyomi. En vain, la force l'avait quitté. Elle n'était pas encore en état de sortir de son lit....

Frustrée, elle commençait à sangloter silencieusement dans sa chambre, ne comprenant toujours pas pourquoi une telle attaque eut lieu en cette soirée qui avait si bien commencé. D'ailleurs, les quelques premiers rayons du soleil entamaient leur montée - à pas lent - dans le ciel.
Yuko n'avait qu'une seule hâte, celle de pouvoir sortir d'ici et de retrouver ses enfants saines et sauves. Elle n'en oubliait pas Kenshin pour autant, mais sa priorité restait d'ordre maternelle.

Kenshin avait finalement été emmené à l’hôpital par un Chikara de passage pour se faire soigner… lui et aussi sa victime qui sans doute boiterait tout le reste de sa vie s’il survivait… il était resté un peu allongé sur un lit laissé aux bons soin d’infirmières qu’il connaissait plutôt bien pour avoir déjà flirté avec. Mais bien vite, la réalité le rattrapa une fois les effets des médicaments passés. Se relevant d’un bond de son lit, il couru dans le couloir sous les yeux des infirmières ronds comme des soucoupes.



Lui intima l’une d’elle.





Mais Kenshin ne l’entendait pas de cette oreille… il devait les retrouver. C’est donc à grandes enjambées qu’il ouvrait les portes une à une avant de les refermer quand le ou la patiente n’était pas la personne qu’il cherchait.



Criait il le cherchant partout.



Et le Uzumaki continuait d’ouvrir porte après porte en avançant alors que bientôt Yuko pourra peut être entendre des éclats de voix et des pas rapides passer devant sa porte…



Dit une voix masculine juste devant la porte de Yuko. Derrière se joue une scène surréaliste pour un hôpital… comme un combat. Des cris, des bruits de personnes qui se cognent dans les murs, avant que la porte ne s’ouvre avec fracas et que la jeune Abura ne voit un médecin tomber au pied de son lit alors que le Uzumaki pénètre dans la chambre avec un regard soulagé.



Dit il en s’approchant de son lit rapidement pour prendre sa main.



La gronderait il presque.

Les muscles de l'Abura se tendait. Pensant être en "sécurité" après avoir terrasser ses ennemis, elle entendait d'étranges bruits au sein du couloir. Elle venait à peine de réussir à s'assoir dans son lit et de saisir un pauvre verre d'eau qu'elle reposait instantanément.


Pénait-elle à dire le souffle couper lorsqu'elle forçait sur sa voix. BIM, BAM et deux BOOM dans le mur avant que la porte ne cède avec le poids de l'un des docteurs du bâtiment.. Et qui ne vit-elle pas à l'instant présent arrivant comme un héros ? Kenshin lui même qui venait littéralement d'allonger un soignant du corps médical à terre... Yuko le regardait fixement d'un air hébété et abasourdit par la bêtise commise par son ami roux.


Elle soupirait d'avance de le voir faire comme si de rien était et s'assoir auprès d'elle pour lui prendre sa main.




Demandait-elle de sa voix à peine audible, épuisée et las de son long combat pour ne pas retourner tout l'hôpital à son tour. Au lieu de lui répondre, Kenshin se contentait de la gronder comme une enfant. Heureusement qu'elle était assise et ne pouvait pas encore se déplacer comme elle voulait, sinon elle ne ce serait pas priver pour lui râler dessus et le mordre comme à son habitude.




Puis elle scannait le rouquin de la tête au pied.


L'Uzumaki pourrait presque croire à l'intonation de sa voix que la maman était inquiète pour lui. Elle ne savait même pas par quel miracle il tenait encore debout...

Répond le Uzumaki avec un sourire rassurant



Lui explique t’il toujours en souriant. A vrai dire il était bien plus inquiet qu’il ne voulait le montrer à Yuko. Pour elle, pour ses filles et encore plus avec ce qui s’était passé…



Il ne savait même pas si le personnel de l’hôpital avait été mis au courant. Il aurait bien placé un ANBU ou deux devant leur porte. Seulement là actuellement, il n’était qu’un simple ninja de Konoha. Mais il pourrait toujours demander à un vieil ami de monter la garde dans la chambre… Yuko pouvait d’ailleurs voir que mis à part les traits tirés par la fatigue, un bandage à son bras s’était remit à saigner. Bandage que Kenshin regarda rapidement avant de la rassurer bien entendu.



Cependant quelques questions restaient en suspens pour le Uzumaki. Et il lui fallait des réponses…



Il soupire en la regardant ensuite. Il s’en voulait énormément de ne pas avoir su empêcher tout ça.

Mais en voyant le bras ressaigner l'Abura savait pertinemment que c'était du bullshit.


S'esclaffait-elle indignée par l'absurdité des propos de Kenshin, totalement essoufflée. La jeune mère s'empressait d'user dans ses dernières forces qu'elle venait à peine de récupérer pour s'occuper de resserrer le bandage.




Puis la question à laquelle Yuko s'attendait arriva.




Finissait-elle par lâcher. Elle savait très bien que de mentir ne fonctionnerait pas avec l'Uzumaki. Il la connaissait bien trop et ses mimiques de menteuse avec.


Elle venait de terminer de resserrer le bandage en écoutant les propos du rouquin. D'un simple geste, elle vint déposer faiblement ses doigts sur la bouche de Kenshin pour le faire taire.




Yuko hurlait de rage, de douleurs internes avant que ses fractures lui rappelaient à l'ordre de ses capacités physiques actuelles. Pour se soulager, elle s'allongeait à nouveau. et sanglotait comme une enfant.

Oui bon… mentir à Yuko sur son véritable état n’était pas son idée la plus lumineuse… mais elle l’excuserait sans doute c’était pour ne pas l’inquiéter outre mesure après tout.



Lui explique le Uzumaki avant de l’écouter répondre en partie à sa question. De vieilles connaissances mais elle ne savait pas qui ni pourquoi? Ça lui paraissait un peu gros quand même. Ce qui se vit sans doute dans son regard et alors qu’il entre ouvrait la bouche pour parler, la main de son amie vint se poser dessus ce qui le stoppa dans son élan. Déjà elle n’était pas tactile en temps normal et là elle resserrait son bandage puis s’offrait le loisir de poser ses doigts sur sa bouche. Voilà qui avait de quoi le perturber. Mais ce ne fut rien à côté de ce qui allait se produire… alors qu’elle se mît à sangloter, il commença à paniquer intérieurement. Que faire? Partir? Non. Ce serait vraiment lâche et débile après avoir retourné l’hôpital pour la retrouver. Sa main s’approcha d’elle doucement dans le but d’essayer de la consoler mais il retint son geste en la regardant. Avec n’importe quelle autre personne, il l’aurait sans doute prise dans ses bras. Mais là on parlait de Yuko. Il avait des chances de se prendre une bonne droite malgré ses blessures… lui parler? Elle l’insulterait sans doute… il restait là comme un mérou à l’observer sans savoir quoi faire…
« Oh et puis merde! » se dit il. Quitte à s’en prendre une ou se faire insulter, il n’allait pas la laisser comme ça… il passa donc son bras sous sa nuque et la prit doucement dans ses bras sans serrer pour ne pas lui faire mal. Juste pour être présent et la rassurer.



Lui dit il d’un ton doux et rassurant. Il avait les ressources nécessaires pour organiser une garde de jour et de nuit. Son ami Saru pourrait veiller le jour et lui la nuit. Là où ce sera le plus risqué en fait. Même s’il devait camper ses nuits entières dans le jardin ou sur le toit, il serait là armé de son Yari.

Cette chaleur... Depuis combien d'années se la refusait-elle ? Bien trop longtemps par fierté et son égo surdimensionner... Depuis la perte de son mari qui s'est sacrifié sans lui dire un mot pour la sauver, elle et ses filles, alors que Yuko était quasiment à terme de sa grossesse. Depuis sa rencontre avec Kenshin où elle se mettait des barrières et se montrait distante, malgré la bienveillance du roux. Quatre années à porte un fardeau sur ses épaules, quatre années à se dire que "s'il n'avait pas été là ce jour-là, peut-être que je n'aurais pas pu voir le sourire de mes enfants." en pensant au père des jumelles. Et quatre années à être reconnaissante intérieurement envers un "tonton" qui prenait la place d'un père pour ses filles s'en sans rendre compte. La jeune mère n'arrivait plus à être fermée comme une coquille ce soir-là. Toute cette pression et la goutte ayant fait déborder le vase, la fit pleurer pendant de longues minutes. Ne réagissant ni à la tendresse de l'Uzumaki, ni à ses paroles. Elle le savait déjà qu'il ferait tout pour Atsu et Tsu. Et même elle... Ce qui l'effrayait à la fois et la touchait énormément au fond de son cœur au mille cadenas...


Un moment de faiblesse psychologiquement parlant. La peur d'une mère traumatisée d'avoir déjà perdue sa première fille autrefois. Quasiment au même âge que Atsumeru et Tsukuyomi...
N'ayant pas la force de rendre le doux geste à Kenshin, Yuko se contentait d'enfouir sa tête contre son torse en pleurant d'avantage. Elle se sentait faible et venait de l'avouer à voix haute ! Cependant, elle ne pouvait dévoiler le fameux "rendez-vous" et savait pertinemment que Kenshin ne la laissera jamais partir seule. Voir, pas du tout. Donc, pour le moment, elle s'offrait un moment de relâchement dans les bras de son fidèle ami.

Kenshin laissait pleurer Yuko contre son torse en silence. La nuit avait été dure pour elle et la vie ne l’avait pas non plus épargnée… et encore il ne savait presque rien de son passé. Seulement ce qu’elle avait bien voulut lui confier. C’est à dire pas grand chose au final. Il savait qu’elle avait eu un mari qui lui ressemblait un peu, qu’il l’avait abandonné elle et ses filles et puis quoi d’autre? Rien en fait. Il s’était juste attaché d’abord aux petites princesses puis à elle ensuite finalement. Et de fil en aiguille après quelques prises de becs, ils étaient devenus amis… et il était devenu tonton Kenshin… et ces paroles entre deux sanglots lui firent légèrement resserrer son étreinte sur elle sans qu’il ne s’en rende vraiment compte. Ça il ne le permettrait pas non. Et puis dans le pire des cas où il arriverait réellement quelque chose à la Abura, il ne se voyait clairement pas capable de s’occuper des petites. Entre être le gentil tonton qui joue avec Atsu et Tsu et prendre le rôle d’un père, il y avait un monde pour lequel il n’était pas du tout prêt. Et puis cette phrase sonnait comme un adieu alors qu’il n’en était rien. Elle était là dans ses bras et ses filles étaient quelque part dans l’hôpital.



Lui souffle t’il doucement.



Il rit un peu à sa dernière phrase qui n’était pas vraiment ironique. Elle le savait que de toute façon elles faisaient ce qu’elles voulaient de lui en le regardant avec leurs grands yeux.

En demandait-elle de trop à Kenshin ? Probablement. L'Abura était complètement déboussolée et désorientée. Ses craintes ne cessaient de croitre depuis tout ce temps. Le rouquin allait probablement la prendre pour une folle, mais elle avait ses raisons.


C'était bien la première fois qu'elle était d'accord avec l'Uzumaki. Cela devait même le surprendre !


Les blessures de l'homme l'inquiétait fortement. Peut-être qu'elle devrait faire appel aux infirmiers qui n'étaient pas occupés à soigner ceux "légèrement" amochés par Kenshin.
Yuko s'écartait lentement de son ami, elle avait eu sa dose de "calinage" pour aujourd'hui.


Elle n'était toujours pas capable de bouger et cela l'embêtait fortement. Elle souhaitait aller voir ses filles, mais elle devait faire preuve de patience.


Elle eu une hésitation et abandonna son idée. Elle souhaitait dévoiler le terrible rendez-vous secret, mais s'abstenait aussitôt.

Est ce qu’elle venait de dire… tu as raison? Si Kenshin n’était pas assit à ce moment là, sans doute serait il tombé à la renverse. Il vint d’ailleurs poser doucement sa main sur le front de Yuko, juste pour être sûr que la fièvre ne lui faisait pas dire n’importe quoi… ou alors elle avait prit un coup sur la tête très fort… ou bien encore, elle n’allait pas bien… pas bien du tout même pour ne serait ce qu’avouer qu’il avait raison. Elle était méconnaissable. Mieux presque que d’habitude… ce qui n’était pas plus mal dans un sens mais totalement anormal dans un autre.



Demande t’il sur le ton de la plaisanterie. Il essayait de lui redonner une esquisse de sourire un peu comme il pouvait. Elle devait remonter un peu la pente. Même si la situation était sombre. Et pourquoi se reposer? Il avait encore deux trois choses à faire. Et puis il n’était pas si blessé et fatigué que ça d’abord! Enfin si énormément. Il n’allait pas se mentir…



Car ce n’est pas que Kenshin était têtu mais un peu quand même… et il refuserait de tomber tant que la mission qu’il s’était donné n’était pas accomplie! Même s’il devait s’y rendre en rampant.



Demande le Uzumaki. Bien qu’il ne voyait pas trop non plus quoi faire de plus.



Sourit il. Après tout lui qu’on le juge ou pas ne l’avait jamais dérangé. Il faisait ce qui lui paraissait juste sur le moment quelque soit les ordres quand il était Kenshin et pas Ryu. Et donc il la regardait toujours assit à ses côtés. Après tout elle en avait trop dit ou pas assez…

Excuse bidon. L'Abura préférait se taire pour le moment et laisser de nombreux doutes planer dans la salle. Rien que de changer de position pour échanger avec Kenshin lui était difficile.

L'Uzumaki insistait légèrement en sortant la carte du "non jugement", mais Yuko ne se laissait pas désarmer face à sa propre bourde. Son esprit était à la fois ici et ailleurs, déstabilisée, perdue et surtout...


Une infirmière complètement essoufflée entrait dans la chambre.


Mais très vite elle observait le duo, constatant l'état de l'un et de l'autre.


Demandait-elle d'une intonation de voix bien plus calme et sérieuse.

Répondît le Uzumaki en se redressant. Difficilement certes. Car il était épuisé et ce n’est pas ces dernières actions à l’hôpital qui avaient arrangées les choses… trop de Chakra dépensé dans son dernier combat, trop de sang perdu, et trop peu de repos… c’est alors qu’il fut interpellé par une infirmière visiblement légèrement en colère contre lui. Et ses paroles le firent sourire. Nami. Mais oui! C’est elle qu’il lui fallait! Bien sûr! Comment n’y avait il pas pensé plus tôt!



Expliqua Kenshin avec son sourire amical habituel bien que ses traits soient tirés.



Et bien que son ton était des plus amical, il était facile de voir que le Uzumaki têtu ne plaisantait pas…il puiserait dans ses ressources tant qu’il le pourrait pour ramener Ama et Tsu à leur mère.



Dit il en se relevant et en titubant un peu comme prit d’un léger vertige.