Une vie se finissait-elle uniquement par choix ? Pourquoi fuir si la fuite se résultait par la mort ? Les questions étaient si nombreux dans la caboche du petit Hattori... Il ne pouvait pas croire qu'il venait de tuer. Bien sûr, il s'y préparait chaque jour, mais la vie n'était pas une chose qu'on pouvait ôter si facilement. Plus que jamais, il admirait son père qui était capable de se murer dans un profond silence malgré sa nature. Récemment, Rin se questionnait sur ce qu'il était et bien qu'il ne pouvait pas vraiment expliquer pourquoi, il avait réalisé que son paternel était aussi bien son strict opposé que son miroir émotionnel. Le garçon se faisait peut-être un film, mais pour lui, Hattori Masashi n'était pas qu'un pantin et il souffrait plus que quiconque. C'est pour cette unique raison qu'il souhaitait lui tendre sa petite main d'enfant et qu'il voulait définitivement sortir son père de son funeste destin.
Il tourna alors sa tête vers la petite bête poilue, une larme semblait atteindre sa chevelure noirâtre. Le garçon décida alors de fermer ses yeux.
« Je suppose... Qu'on doit attendre, Tiny... »
Il ne tarda pas à s'endormir malgré le sol et le froid... Rin n'était pas au top de sa forme et il réalisait qu'il venait de divaguer au sujet de son père... Il était impossible qu'Hattori Masashi puisse ressentir... Non, le gosse le savait, le problème était sa propre personne. Il était trop faible.
« Tiny... Je ne sais pas à quoi tout ça ... »
« Ce n'est pas l'heure de faire une sieste. On doit panser nos blessures. Lève-toi, Rin. »
En s'aidant de sa main droite, il ne tarda pas à détacher une pochette de son pantalon avant d'ouvrir les yeux et se mettre en position assise.
Après plusieurs minutes, les Kumojins environnants ne tardèrent pas à installer un campement dans l'ancienne ville afin de manger des rations fades et se reposer de cette traque...