[BESTIAIRE] Au delà des Coeurls enneigés

S'exprimait la blonde, fière d'elle.




Elle n'a jamais été douée pour retenir le moindre prénom. Il ne fallait pas trop lui en vouloir, ca ne sera pas la première ni la dernière fois qu'elle se trompera.

Pour le moment, Reona observait l'horizon immaculé de blanc malgré le soleil frappant de l'été ! Les saisons n'étaient pas partout identiques, et autant dire qu'il était rare de voir la neige des bancs fondre aussi aisément et ceux même lorsque le soleil est au zénith ! Les montagnes sont, quant à elles, magnifiques et elles surplombes la majorité du terrain enneigé. Pas une molécule de neige tombante est visible depuis le ciel bien dégagé, seulement celles qui restent à même le sol et fondant difficilement.

Senze, Il tiquât sur ce surnom que la kunoichi à ses cotés avait employé, mais il ne décida pas de la reprendre là dessus, ni sur le fait qu'elle s'était trompée sur son nom. Pour sa première mission depuis longtemps, Senzaemon voulait faire bonne impression à sa partenaire
Il s'était porté volontaire pour accompagner Chikara Reona, une collectionneuse de joyaux notoire, sur les traces d'un animal qui, selon certaines rumeurs, était un une sorte de félin pouvant maitriser la foudre.



Senzaemon commença par observer les montagnes qui les entouraient. Majestueuses enfants de la terre et de la roche, façonnées par des vents glacials depuis l'aube des temps, elles s'élevaient glorieusement vers les cieux, couronnées de leur neiges éternelle. Quand il sortit de sa contemplation, il posa les yeux sur le terrain devant eux.

Disait-elle en se relevant après avoir examiner le sol.


Rétorquait-elle en se tournant vers son interlocuteur.


Reonba marchait quelques pas devant elle avant de s'arrêter et d'inviter son compagnon à prendre la tête de la marche.

La remarque de la Kunoichi blonde était pertinente. Senzaemon se souvint d'une information qu'il avait oublié et qu'il avait lu dans un livre . Ce livre indiquait que, pour survivre ou chasser, les animaux s'étaient adaptés à leur environnement. Certains s'y étaient si bien adaptés qu'ils étaient capables de se fondre dans leur habitat, utilisant leur camouflage comme arme si ils étaient des prédateurs et comme bouclier si ils étaient des proies.



Electron libre ? C'est vrai que ça manquait de raffinement, je dirais même....d'agressivité pour un félin pensa le Kirishitan


Dit-il malicieusement.

Le rejeton Kirishitan regarda la kunoichi qui la devançait. Il réfléchit à comment il pourrait utiliser les jutsu de son clan pour repérer d'éventuels indices sur les "Electrons libres". Il se demanda s'il pourrait utiliser le Jnana Chakshu no Jutsu pour augmenter son champ de vue, mais il doutait que cela puisse l'aider à trouver des indices. Il ne voyait pas quelle autre technique pourrait être utile dans ce cas de figure. En scrutant le col, il remarqua deux points élevés de chaque côté, à une centaine de mètres, où il pourrait peut-être placer sa technique.




Le jeune homme se concentra pour malaxer du chakra. Etant donné la distance du lieu ou il voulait placer le jutsu, il lui fallait utiliser plus de chakra qu'à l'accoutumé. Il composa les mudra et lança le premier jutsu. Une marque noire apparu son son œil droit. Il voyait maintenant le col depuis sa droite.


Il recommença à malaxer son chakra pour lancer la technique de l'autre coté

La blonde continuait son avancé suivi de près du jeune Kirishitan. Celui-ci exposait un plan dont la Chikara s'en fichait un peu, bien trop prise dans élan pour se hisser entre deux roches.

Arrivée au sommet en entendant le jeune homme mettre en place ses plantes visions. La femme observait tout autour d'elle. La vue était encore plus jolie une fois poser sur ce grand rocher. L'horizon était encore plus blanc et bientôt...



Des cris d'animaux retentissaient au loin. Très loin même.

Sans même le remarquer la Chikara s'était éloigné du Kitto. Elle était si fascinée par les cris des créatures à l'allure féline, mais au tempérament soit disant électrique. Pour essayer de se faire le plus discrète possible et ne pas déranger la nature en plein travaille, elle rampait comme un vers pour parvenir jusqu'aux animaux qu'elle jaugeait de fantastique rien que par leur hurlement qui ressemblait étrangement à des miaulements de jaguar.

Malgré l'été, il faisait encore bien frais à la montagne de Tetsu, mais cela ne dérangeait pas vraiment la blonde qui était prête à braver toutes les saisons pour satisfaire sa curiosité des animaux qui résidaient au sein du Yuukan. Un périple qui pourrait lui permettre d'établir un bestiaire et faire avancer la science. Et puis, elle avait tant de pierres à collectionner qu'il fallait bien bouger à un moment ou un autre pour parfaire sa collection.



Enfin, enfin elle les avait trouver. Ils étaient au moins cinq dans son champs de vision. Il devait y avoir trois bébés et deux adultes... Non, trois ! Non, quatre ! D'autres gros félins venaient se joindre à la partie. Reona repéra au moins deux femelles d'après leur relation avec les plus jeunes. Les mâles quant à eux faisaient des démonstrations de force territorial ! Et quels impressionnant éclairs ! Leur attaque pouvait équivaloir facilement celle d'un ninja maitrisant le raiton de rang C !


Chuchotait-elle cachée dans la neige encore fondante et l'herbe humide. Elle avait prit son carnet de note dédié aux créatures du Yuukan. La voilà qui ne perdait pas une miette de voir de majestueuses bêtes se battre ou encore enlacer les plus jeunes. Ah la nature ! Une chose qui faisait que la Chikara se sentait plus vivante que jamais !

Il était temps pour la Chikara de ne pas perdre la moindre information, la moindre note comptait !


La blonde, passionnée par la nature, écrivait à une allure folle. Elle était tellement absorbée par son travail qu'elle en oubliait Sezeamon... mais également, quelques uns des félins commençaient à s'agiter de manière très étrange... La Chikara mettait du temps à comprendre que l'un d'eux venaient de la repérer cachée derrière les hautes herbes...

Le félin, ayant capter la présence de la femme s'approchait d'elle en douceur. Trop fascinée pour comprendre qu'elle pouvait être en danger, Reona le dévorait du regard pour en profiter de le contempler de plus près, même bien trop près maintenant !


Chuchotait-elle. Elle ne voulait pas effrayer l'animal et encore provoquer une chasse à l'homme sachant que des petits n'étaient pas loin...

La Chikara sentit un frisson lui parcourir l'échine lorsqu'elle remarqua que non seulement un, mais plusieurs des félins s'étaient tournés vers elle. Leurs yeux perçants semblaient fixés sur sa présence, et une tension palpable flottait dans l'air.

Rapidement, elle réalisa la gravité de la situation. Se relevant d'un bond, elle ressentit une poussée d'adrénaline lui donner des ailes. Sans hésiter, elle s'élança hors de sa cachette, mais les félins, plus rapides qu'elle ne l'avait anticipé, commencèrent à la pourchasser avec une détermination féroce.

Ses pieds s'enfonçaient dans le sol, laissant derrière elle des empreintes rapides dans la terre meuble. Le cœur battant à tout rompre, elle entendait les rugissements des Coeurls se rapprocher dangereusement. Leurs pas lourds et gracieux résonnaient dans la montagne, l'encourageant à accélérer encore plus.

Le souffle court, elle prenait des virages serrés, cherchant désespérément un abri, une échappatoire. Mais les félins étaient agiles, leur présence imposante ne lui laissait aucun répit. Elle se demandait si elle pourrait atteindre un endroit sûr avant qu'ils ne l'attrapent.

Soudain, apercevant un arbre creux non loin de là, la Chikara y vit sa seule chance. Sans hésiter, elle se rua vers l'arbre, se glissant à l'intérieur juste à temps pour échapper aux griffes affûtées des Coeurls.

Son cœur battait la chamade alors qu'elle tentait de reprendre son souffle. Elle savait que cette accalmie serait de courte durée, mais pour l'instant, elle avait réussi à échapper à leurs griffes. Elle resta immobile, écoutant les félins rôder autour de l'arbre, priant pour que sa cachette reste secrète jusqu'à ce qu'ils décident de partir.

Mais un nouveau bruit inquiétant lui parvint à ses oreilles. Reona crut reconnaitre le son d'étincelle et se rappela subitement ce que les villageois des alentours lui avaient dit auparavant.




Ce qu'elle ne réalisa pas encore, c'était que la souche de l'arbre était drôlement profonde... Elle y avait la place nécessaire et un léger courant d'air lui indiquait qu'il était relié à une potentielle sortie de secours ! Ne cherchant pas midi à quatorze, la jeune femme se ruait vers l'arrière et sous son poids, des planches cédèrent avant qu'une décharge électrique lui fut envoyé par les majestueux maîtres de montagnes.

Son corps lourd tomba à même le sol, quelques mètres plus bas. L'obscurité, voilà ce qu'elle percevait à moitié consciente.

Alors que la Chikara gisait dans l'obscurité, à moitié consciente, les sons de la poursuite en surface s'estompaient peu à peu. Elle pouvait sentir la fraîcheur de la terre contre sa peau, et l'air humide lui caressait le visage, signe qu'elle se trouvait maintenant sous terre, dans un lieu inconnu.

Ses sens commencèrent lentement à revenir. La douleur de la décharge électrique pulsait à travers son corps, mais elle savait qu'elle devait rester alerte. Ses yeux s'ajustant à l'obscurité, elle distingua les contours d'un tunnel étroit. Avec précaution, elle se releva, ressentant chaque contusion et égratignure. Sa tête tournait légèrement, mais la nécessité de trouver une sortie l'emportait sur la douleur.



Elle commença à avancer, s'appuyant contre les parois humides du tunnel pour garder son équilibre. Son esprit tournait à plein régime, essayant de se rappeler les légendes et les récits des anciens sur les montagnes et leurs secrets cachés. Peut-être se trouvait-elle dans l'un de ces passages oubliés dont parlaient les conteurs.

Soudain, elle entendit un faible bruit d'eau courante. Encouragée, elle suivit le son, espérant qu'il la mènerait vers une sortie ou au moins vers une source d'eau potable. Le tunnel commença à s'élargir, et elle aperçut une faible lumière au loin. La lumière, bien que tamisée, était une bénédiction pour ses yeux habitués à l'obscurité.



En s'approchant, elle découvrit une petite grotte naturelle, éclairée par des lucioles qui dansaient sur les parois humides. Au centre, un petit bassin d'eau claire reflétait la lumière scintillante. La Chikara s'approcha pour boire, ses mains tremblantes brisant la surface calme de l'eau.

C'est alors qu'elle remarqua quelque chose d'étrange sur l'un des murs de la grotte : des gravures anciennes, peut-être des symboles ou une sorte de langage oublié. Intriguée, elle s'approcha pour examiner les gravures de plus près.

Au moment où elle toucha les symboles, une lumière douce jaillit des gravures, enveloppant la pièce d'une lueur surnaturelle. Les symboles semblaient raconter une histoire, peut-être celle de ces montagnes ou d'une ancienne civilisation qui y avait vécu.

Perdue dans ses pensées, elle n'entendit pas les bruits de pas s'approcher derrière elle. Ce n'est que lorsque l'ombre se projeta sur les gravures qu'elle se retourna brusquement. Devant elle se tenait une silhouette, apparemment humaine, mais enveloppée dans des vêtements étranges et semblant appartenir à une autre époque. Leurs yeux se rencontrèrent, et un frisson de réalisation parcourut la Chikara. Elle n'était pas seule dans ces mystérieuses profondeurs.

La lueur des yeux rougeâtres de Gādendiraito... Voilà ce qu'observait la jeune Chikara.




La petite femme à la peau ébène patientait depuis longtemps ici, dans l'ombre. Mais lorsque cette dernière apposa sa main au sol, l'obscurité de la grotte fut éclairé par les champignons et toutes sortent de végétaux fluorescents. Apportant une douceur réconfortante à la Chikara.
De sa petite taille, elle s'approcha un peu plus de Reona.




Pour le moment, Gādendiraito écoutent les dieux qui lui parlent, dans sa tête. Ils lui soufflent des mots, des choses que devaient réaliser la jeune femme en face d'elle. Elle eut même une légère absence, ses yeux roulant vers l'intérieur ne laissant qu'apparaître le blanc...

Face à la révélation de Gādendiraito et à l'étrange scène qui se déroulait devant elle, Reona sentait son instinct de kunoichi prendre le dessus. La prudence et la méfiance s'ancraient profondément en elle, surtout en présence d'une inconnue, une figure qu'elle ne connaissait pas et dont les intentions restaient voilées de mystère. L'éclat soudain de ses tatouages runiques ajoutait une couche supplémentaire d'incertitude et d'anxiété à la situation.


S'interrogeait-elle. L'idée qu'elle puisse être l'élue de quelque prophétie obscure ne faisait qu'ajouter à son trouble une anxiété grandissante. Les tatouages, qu'elle portait depuis son plus jeune âge et dont les origines exactes lui échappaient, semblaient soudainement posséder une signification bien plus profonde, liée à des forces qu'elle ne comprenait pas.

Avec une méfiance accrue, la Chikara recula d'un pas, ses yeux marrons scrutant la figure devant elle, cherchant à percer le voile de secrets que Gādendiraito semblait incarner. Sa posture se fit plus défensive, prête à réagir à la moindre menace. Son ton, lorsqu'elle parla, trahissait son hostilité naissante et sa détermination à ne pas se laisser manipuler.


Sa voix, bien que ferme, tremblait d'une pointe d'agressivité contenue.



La blonde était tiraillée entre la nécessité de comprendre ce qui lui arrivait et son instinct qui lui criait de se tenir à l'écart des inconnus aux intentions douteuses. Les paroles de Gādendiraito l'avaient profondément troublée, réveillant en elle des questions auxquelles elle n'avait jamais pensé chercher des réponses. Pourtant, elle savait qu'elle ne pouvait ignorer l'étrange connexion entre ses tatouages et cette Kuromoku. Une part d'elle, peut-être la plus curieuse et la plus courageuse, voulait découvrir la vérité derrière ce mystère, même si cela signifiait plonger dans l'inconnu.

Mais la petite femme fit taire sa comparse.




La femme prit ses distances et resta lovée en s'asseyant contre Gadendiraito. Sana était pleine d'admiration et enviait la Chikara en face d'elle, car sa cheffe lui accordait plus d'importance qu'elle.

Du haut de ses un mètre vingt, la Kuromoku commençait à caresser la tête de sa consœur avant de poursuivre la discussion.


Les petits êtres en question faisaient leur apparition. Ces créatures étaient même fluorescentes.


Les voix dans sa tête recommençait à prendre possession pour parler à se place.




La Kuromoku était très loin d'être bête, elle a parcouru les nombreuses terres qui se sont offertes à elle, écoutant les rumeurs ou ragots des villages et nations aux alentours. Pèlerine dans l'âme, elle ne restait jamais bien longtemps au même endroit et parcourait le monde en recherche de connaissances, mais aussi de propagation de son "miracle".