Psychopathe, hédoniste et meurtrière

Puisque j’avais un doute quant aux informations dont lui avait fait part la Kitto, je préférais ne pas donner plus de précision à ce sujet. J’avais de bonnes raisons de la suivre, mais qu’en serait-il de la Miwaku ? Elle l’idolâtrait pour l’instant, mais il y avait toujours des chances pour que cela change sous peu… Je n’avais pas envie de briser ses rêves, mais je me devais de quand même l’avertir :



Ma capacité était bien pratique mais s’avérait limitée. La Kitto avait beau me voir comme un joker, j’espérais tout de même qu’elle parvienne à se montrer rationnelle, même si je ne me faisais pas trop d’illusion. Qui plus est, si j’avais à choisir entre sauver la vie de l’une ou de l’autre… la pauvre Miwaku ne serait pas ma priorité. J’osais espérer qu’elle était capable de se défendre toute seule, et si ce n’était pas le cas elle allait devoir apprendre.



Elle et moi poursuivîmes nos discussions pendant un long moment. Au coucher du soleil, nous ne tardions pas à rattraper notre camarade qui avait semble-t-il trouvé un endroit où établir notre campement de fortune. Alors que nous la retrouvions auprès d’un arbre qui semblait encore plus immense que les autres, elle pointa celui-ci du doigt et nous dis :



Nous commencions alors à approcher de l’arbre en question. La branche que pointait la Kitto du doigt se trouvait à une bonne trentaine de mètres de hauteur. Difficile d’y accéder et nous serions partiellement cachée par la feuillage. Mais avant de se mettre à grimper, elle tourna la tête vers notre nouvelle recrue :

Kohana se demandait bien en qu'elle était la promesse faite entre les deux femmes, mais comme ce n'était pas sa priorité elle faisait impasse dessus et se contentait de marcher gaiement. Les deux acolytes continuaient donc de poursuivre leur marche en racontant leur vie. Bientôt le soleil se couchait à l'horizon et la sauveuse fit à nouveau son apparition au loin. Elle venait certainement de trouver un coin idéal pour passer la nuit.


Ce n'était pas de l'ironie, l'adolescente adorait passer son temps à regarder les étoiles. Et puis, ça lui rappelait le bon vieux temps, sa désertion de Kumo.




Mais Kohana eut une idée !


Elle fléchissait ses jambes au maximum avant de sauter et de se propulser dans les airs en direction des branches que Kyoko avait désigné plus tôt. Durant cette action, la peste se concentrait pour lancer son kunai afin de se hisser à l'aide de son câble. Une fois arrivée sur l'une des branches, elle ajoutait fièrement:

Remarquas l’Uzumaki alors qu’elles observaient toute les deux Kohana se hisser d’une manière peu conventionnelle. L’essentiel était que cela fonctionne, et avec un certain style qui plus est. Tu approchais alors à ton tour de l’arbre, avec un regard et un ton toujours aussi froid, tu répondis seulement :



Alors que tu allais t’élancer, Miyuka t’interrompit dans ta course. Elle avait visiblement discuté avec la jeune femme et semblait avoir certaines choses à te dire à son sujet. Bien qu’à l’heure actuelle elle n’était pas ta principale préoccupation, tu l’écoutas.



À l’annonce de ce fait pour le moins… amusant, l’on pu presque discerner un sourire sur le coin de ton visage. Quoiqu’il arrive, vous étiez déjà recherchée, toutes les trois. Et un beau jour, si les Kumojins avaient vents de tes ambitions, ils finiraient par tenter de t’arrêter eux aussi. Finalement, la présence de la Miwaku ne ferait peut-être qu’accélérer les évènements. Évidemment, ce n’était pas la seule chose que tu avais en tête et la gamine allait peut-être devenir bien plus utile que ce que l’Uzumaki pouvait imaginer, peut-être plus qu’elle d’ailleurs.



Répondis-tu alors une nouvelle fois froidement. Sans attendre de réponse de sa part, tu t’élanças afin de te hisser à ton tour jusqu’aux branches où vous alliez passer la nuit. De son côté, Miyuka ne pu que pester un instant avant de faire de même.



Une fois arrivée là haut, tu passas immédiatement la main dans l’une de tes sacoches afin d’y attraper un morceau de viande séchée et de le balancer en direction de la Miwaku, tu ajoutas alors :



Lorsque tu eus finis ta phrase, tu déposas ton sabre contre l’arbre et tu fis de même en t’adossant dessus. Après un soupir de fatigue, tu t’adressas à nouveau à la jeune Miwaku :

Lançait la Miwaku à la Kitto. Elle saisissait la viande séchée au passage et se contentait de planter ses crocs dedans tout en répondant à la femme :


Puis elle avalait son premier morceau avant de planter une nouvelle fois ses canines pour déchirer son repas en lambeau. Une fois fini, Kohana s'installait non loin de ses deux nouvelles copines sécurisant son corps en l'entourant de fil pour ne pas chuter.
Mais bientôt, alors que la nuit commençait réellement à tomber, la jolie brune aux yeux violets entamait le fameux sujet de conversation.


Et bien comment dire...




L'adolescente n'était pas dupe non plus. Connaissant Kumo et ses habitants, elle savait pertinemment que ce ne sera pas une mince affaire.


Une étincelle de génie venait de parcourir le cerveau de la gosse.


La peste riait légèrement. Ce type de plan pouvait fonctionner bien mieux que de tenter sa propre vie derrière des murailles !


Elle eut un frisson d'excitation rien que d'y penser.


Kohana venait clairement de partir dans son délire. Encore une fois son esprit instable prenait le dessus en parlant de quelque chose qui l'affectait personnellement. Mais cette attitude redescendait très vite avant de se rendre compte qu'elle n'avait pas eu de réel discussion avec celle qui lui permit de revoir le monde extérieur.

Rétorquas Miyuka avant que la Miwaku ne commence à parler de son plan pour le moins présomptueux. L’idée se tenait, dans le fond ce serait sûrement la meilleure opportunité pour elle d’y parvenir, mais c’était très loin d’être sans risque. Même une garde réduite ne s’éliminerait pas d’un claquement de doigt, du moins, tu avais du mal à y croire pour le moment.



Répondis-tu ce qui n’était pour toi que la simple vérité. Konoha considérait comme une ennemie quelqu’un qu’ils avaient grandement contribué à créer. Ils ne pouvaient aujourd’hui ne s’en prendre qu’à eux mêmes. Bien entendu, avec le temps, tu renforças ta propre opinion, et ton objectif changea radicalement, au moins qu’il n’était pas faux de te considérer comme une extrémiste aussi. Tu ajoutas alors :



Tu marquas une courte pause et reprit de plus belle, conservant tout ton sérieux :



Et surtout, elle aurait de plus grandes chances de survie. Mais il était encore trop tôt pour lui accorder ta pleine confiance, pour l’heure tu devais continuer à analyser quel genre de personne elle était, et si sa présence faisait d’elle une bonne alliée ou une potentielle menace.

Cette nouvelle amusait l'adolescente.


Cela n'intéressait que très peu la gamine aux pulsions meurtrières. C'est plutôt la suite qui lui paraissait être le deal de sa vie ! Kohana ne réfléchissait absolument pas au conséquence et était prête à tout pour atteindre son propre objectif personnel.




Elle se mettait à rire avant de reprendre son calme et son sérieux.


Kohana se montrait d'une incroyable impatiente. Elle était prête, même, à donner sa propre vie au diable pour assouvir son dessein d'une malveillance sans nom. Mais la Kitto ignorait sa question par une autre question. Ce n'était d'ailleurs, pas le genre de réflexion que l'adolescente pouvait faire d'elle-même. Elle n'était obnubilé que par la violence !




Alors, la Miwaku se concentrait quelques instants, voir une bonne minute de silence. Qu'est-ce que le chakra a pu changer dans son quotidien depuis petite ?


Prononçait-elle. Après mûre réflexion, l'adolescente compris que le chakra n'était pas équitablement partagé. Des gens ne le possèdent tout simplement pas et pour son cas, la kumojin l'a développé bien tardivement ce qui a permis à toutes ces personnes de lui faire du mal. De LA détruire. Et maintenant qu'elle en possédait, elle savait désormais qu'elle pouvait, à son tour, LES détruire.

Tu n’avais aucune envie de voir Konoha s’écrouler, du moins pas complètement. Ce que tu souhaitais, c’était changer les choses, et permettre aux gens de vivre leur vie comme ils l’entendaient et ce, même s’ils naissaient avec du chakra. La jeune Miwaku posait beaucoup de question, ce à quoi tu répondis froidement :



Sa réponse était des plus satisfaisante, car c’était tout bonnement l’un de tes propres constats. Il y avait plusieurs raisons qui menèrent à ta crainte, voir ta haine envers cette énergie, mais le simple mot « destruction » était déjà un très bon point de départ.



Bien que, tu n’en doutais pas, votre vision à ce propos devait différer un peu. Tu voyais bien dans son regard qu’elle n’hésiterait pas un instant à se servir de son propre chakra pour se venger de tout ce qu’elle avait subit. Les gens comme elles étaient l’un des dangers que tu souhaitais éviter. Il y avait peu de chance qu’elle ne veuille la même chose que toi dans le fond, pour autant, tu lui expliquas malgré tout.



Quel autre choix que de devenir le bon petit soldat au service de son village ? Aviez-vous seulement d’autres possibilités que celle de vivre et mourir pour cette nation à qui vous étiez supposément redevable ? Créer une fausse gratitude, pour mener à une soi-disante loyauté… Très peu pour toi, tu voulais pouvoir choisir qui tu étais et ce pour quoi te te battais.

Kohana approuvait totalement cette idée... ! Rien que le fait d'y penser, cela lui permettrait effectivement d'approcher bien plus aisément sa très chère soeur.




A sa connaissance, le chakra était considéré comme une source d'énergie spirituelle dont seulement quelques individus ont le privilège de le posséder. Comment éliminer une source d'énergie si on ne peut l'atteindre physiquement ? Ou alors la femme face à elle l'a faisait clairement chanté et lui contait clairement une histoire pour gosse.

Dis-je à la Kitto lorsque Kohana lui demanda comment on pouvait bien réaliser une chose pareille. Cette question, je me la posais moi aussi depuis le début. Kyoko semblait savoir de quoi elle parlait, elle en donnait au moins suffisamment l’impression pour que je la crois… Il était facile de deviner que cela avait un rapport avec quelqu’un à Tsuyo, du fait que nous pouvions accéder à la cité sans le moindre problème et qu’il s’agissait d’ailleurs d’un refuge plutôt pratique pour échapper à Konoha. Mise à part ce fait, je la suivais aveuglément, une chose qui commençait à m’agacer.



Et encore ce même fichu discours. Barh, je ne suis même pas étonnée dans le fond. Quelques fois je me dis que je j’aurais vraiment du profiter de ses blessures pour la capturer et empocher ma prime auprès des Rihatsu. J’aurais vécue facilement pendant plusieurs années avec une telle somme. Mais non, il fallait que je crois les paroles insensées d’une gamine, qui, à mes yeux, s’approchaient plus de la folie que d’un discours rationnel.

Dans le fond, la kumojin ne se permettait pas vraiment de râler.






Pour le moment.




Est-ce que la Miwaku était réellement sincère ou jouait-elle la comédie ?


L'adolescente était plus que sérieuse en questionnant les deux femmes. Le fait de parcourir sur des sentiers ensembles sans vouloir s'entretuer, cela n'était-il déjà pas une marque de confiance ? Pour Kohana, si.

Chance ou destin, tout dépend de votre vision des choses ou de vos croyances. Pour toi, ce n’était qu’un heureux hasard pour elle, qui aurait pu se transformer en cauchemar dans d’autres circonstances. Sa seule décision de trahir Konoha lui avait offert sa nouvelle liberté, et tu n’étais qu’une opportunité pour elle. De la même manière que tu n’étais qu’une opportunité pour Miyuka. Elle aurait pu te vendre aux Rihatsu, mais ce que tu pouvais lui apporter était bien plus grand. Sans chakra, Konoha ne pourrait plus se permettre de chasser ses anciens nukenins, ils seraient bien trop occupés à empêcher leur village de s’écrouler. De fait, les noms Uzumaki, Chikara, Kitto… et les autres, n’auraient plus aucun sens et il serait enfin possible pour elle de vivre plus librement, à l’instar la future génération…



Répondis-tu. Pouvait-on seulement parler de confiance dans une situation pareille ? Se faire confiance signifierais que tu pourrais dormir à poing fermés, mais ce n’était pas le cas. Tu étais toujours vigilante, toujours un œil ouvert et à l’affût. Miyuka, comme Kohana, n’étaient pas des personnes de confiance, elles étaient avant tout des criminels et ça tu ne l’oubliais pas. Malgré tout, tu répondis avec un léger sourire, une première jusque là :

Kohana ne s'attendait pas à cette réponse. Son facies pourtant imperturbable habituellement venait de changeait. C'était la première fois que d'autres personnes lui disait des mots aussi gentils. Vraiment, cela la perturbait énormément.


Elle ne savait que trop quoi dire et se contentait alors de sourire, l'air apaisé. Ne voulant pas non plus montrer de trop cette "faiblesse", elle se hâtait de lever le pouce en l'air, signifiant qu'elle ne ferait de même.


Essayait-elle de changer de sujet en faisant mine de bâiller avant de poser sa tête contre l'arbre. Elle chuchotait un simple "bonne nuit les copines" avant de fermer ses paupières.