Retour aux sources


La réunion du conseil Rihatsu était terminée et j’étais désormais libre de mes mouvements, totalement libre. Je n’avais plus Dame Nora derrière mon épaule pour vérifier tout mes faits et gestes et je dois bien l’avouer c’était assez libérateur. Je n’avais pas prévue de rester ici, alors une grande partie de mes affaires demeuraient à Aïsu. Qu’importe, ce n’était que matériel et l’essentiel était ici, c’est à dire moi. L’on m’avait fournis une adresse, celle d’un manoir appartenant à Mariko. Puisque je devais reprendre ses affaires, l’on m’avait également fournit l’habitation qui allait avec. Je n’étais pas très à l’aise à l’idée d’habiter dans la demeure d’une personne décédée si récemment mais je sentais que le luxe quotidien allait vite me faire oublier ce tracas.

Toutefois, j’avais décidée de faire un détour et de passer par un vieux quartier que je connaissais très bien, puisqu’il s’agissait de l’endroit où j’avais grandie. Je me voyais encore courir ici, à travers les étals que je volais régulièrement. J’en avais pris des savons avant de réussir à subtiliser ce que je voulais sans me faire remarquer… Au détour d’une rue, je croisais le regard d’une vieille dame. Naturellement, je lui souris, c’est alors que je vis ses yeux s’écarquiller. Très vite elle s’approcha de moi, le sourire jusqu’aux oreilles.

Dialogue de personnage
« Howari ? C’est bien toi ? Cela fait si longtemps ! »


J’eus besoin de quelques secondes pour réellement percuter qui était la personne face à moi. Mais lorsque ce fut le cas, ce sourire sur mon visage n’en fut que plus grand.

Dialogue de personnage
« Madame Otsu ! »


Cette dame était sans doute la personne la plus gentille et douce de tout le quartier. Quand j’étais jeune, elle était à peine plus riche que moi, mais cela ne l’empêchait jamais de m’offrir un morceau à manger lorsqu’elle me croisait. Avec le temps, je lui avais rendu la pareille. J’étais encore pourtant une gamine, mais je gagnais assez bien ma vie par le vol pour manger à ma faim. Elle savait que je n’étais pas une jeune fille tranquille, mais elle comprenait pourquoi je faisais cela. Du moins… au début. Elle n’a jamais su dans quel genre de business je m’étais aventurée depuis et cela lui briserait certainement le cœur de le savoir. Elle savait que je travaillais avec les Rihatsu, ce qui était une raison suffisante à ses yeux pour s’inquiéter. Je n’avais jamais pris le temps de lui dire au revoir avant mon départ à Aïsu, alors je suis réellement heureuse de la croiser aujourd’hui.

Dialogue de personnage
« Tu es devenu une jeune femme magnifique ! Ces cheveux, cette tenue ! Tu as rudement bien réussie ta vie à Aïsu, je me trompe ? »


Dialogue de personnage
« Vous êtes trop gentille, cela me touche ! Mais vous étiez au courant de mon départ pour Aïsu ? »


Dialogue de personnage
« Au début non. Je me suis faite un sang d’encre espèce de sale gamine !
Mais le Abura avec qui je te voyais de temps en temps m’a expliquée quelques années après. Je n’ai pas très bien compris ce que tu faisais là-bas, mais il m’a dit que c’était un boulot assez prestigieux ! »


Elle était si enjouée de me revoir, sa manière de parler de moi, je sentais qu’elle avait des tonnes de questions à me poser mais qu’elle n’osait pas le faire, sans doute par peur de me déranger. Je n’aurais de toute façon pas pu répondre à tout ce qu’elle désirait sans lui mentir…

Dialogue de personnage
« J’étais au service d’une grande Dame vivant là-bas. J’étais sa secrétaire en quelque sorte. »


Minimisons les choses, j’étais bien plus que cela. Mais comment lui expliquer qu’entre deux convois de marchandises, il m’arrivait d’organiser l’assassinat d’éléments gênants ? Je ne voulais pas la terrifier en lui disant la vérité sur ma vie et la femme que j’étais réellement, cela valait sans doute mieux pour elle de voir en moi encore une simple gamine des rues.

Publié le 26 Mars 2024 vers 12h


Dialogue de personnage
« Je vois, je suis heureuse pour toi Howari ! Il faudrait que tu me racontes tout cela autour d’un bon thé ! »


Dialogue de personnage
« Ce serait avec plaisir, mais un peu plus tard si vous le voulez bien. J’aimerai faire un tour par la maison de mon père actuellement, savez-vous si elle a été rachetée ? »


Dialogue de personnage
« Non… tout comme la plupart des habitations de ce quartier, ton ancienne maison à été laissée à l’abandon. Méfie toi si tu mets les pieds dedans, la structure n’est plus aussi solide qu’autrefois. »


Dialogue de personnage
« Je serais prudente, merci beaucoup Madame Otsu, à plus tard ! »


Je ne tarda alors pas à quitter sa compagnie pour m’enfoncer plus profondément dans le quartier. Celui-ci n’avait jamais été un lieu de luxe, bien au contraire. Les loyers y étaient plutôt bas et les gens qui vivaient ici n’avaient bien souvent pas d’autres possibilités. Entre les quartiers pauvres de Tekunoroji et la vie à l’extérieur, les civils faisaient bien vite leur choix. Mais aujourd’hui, était-ce seulement habitable ? La plupart des maisons étaient à deux doigts de s’écrouler, je me demandais comment il était possible d’arriver à un tel état de délabrement dans une ville aussi riche. Peut-être pourrais-je me permettre de rénover cet endroit un jour ou l’autre…

Après plusieurs minutes de marche, je parviens enfin à la demeure où j’ai passée une grande partie de mon enfance. Je constate avec tristesse qu’elle n’est pas en meilleure état que le reste des environs. Les volets sont arrachés, certaines vitres brisées. La toiture est parsemée de trou et que dire du bois pourri de part et d’autres ? La simple ouverture du portail couvert de rouille est annonciateur de l’état du reste de l’habitation. Je traverse alors les quelques mètres qui séparent le portail et ce qu’il restait de l’entrée de la maison. N’étais-je pas encore entrée que l’odeur nauséabonde du vieux bois m’emplissait déjà les narines. Une sensation de dégoût que je me contente d’ignorer alors que j’entre enfin dans la vieille bâtisse. Le sol craque sous mes pieds alors que je m’avance dans la pièce principale, ce qui reste de meubles n’a pas changé de place, bien que dévoré par les années. Je revois encore mon père, le visage rongé par la vie, assis à cette table, sur cette chaise aujourd’hui renversée. La poussière, les toiles d’araignées et les insectes avaient pris possession des lieux, ce qui n’était pas recouvert de plusieurs couches était dévoré.

Je me rendis ensuite à l’étage, empruntant un escalier qui manquait de s’écrouler à chacun de mes pas. Je commençais alors par entrer dans ce qui était autrefois ma chambre. Je n’y passais que peu de temps, j’étais toujours dehors à traîner dans les rues. Posé là sur le sol, je remarque une sorte de jouet. Même sous toutes ces couches de poussière, je le reconnais bien, c’était le seul que je possédais. Un simple cheval fait de bois, auquel il manquait une patte. Un léger sourire se dessine sur mon visage alors que je viens le placer délicatement dans le fond de ma poche. Peu de choses s’avéraient récupérable, je reconnaissais là aussi mon carnet à dessin dont les pages avaient été rongées par les mites. Mise à part cela, rien de bien intéressant. Je décidais alors de quitter cette pièce et de me diriger vers la chambre appartenant autrefois à mon paternel…

Publié le 27 Mars 2024 vers 09h


Tout comme au sein de ma propre chambre, il n’y avait que très peu de choses en bon état. Je reconnaissais facilement ces nombreuses factures impayées qu’il tentait autrefois de me cacher. Je n’avais jamais su comment il s’était retrouvé avec tant de dettes, j’étais trop jeune pour comprendre ce genre de chose. En fouillant un peu, je mis alors la main sur un énorme coffre caché sous son lit. Je n’avais aucun souvenir de celui-ci et je me demandais bien ce que j’allais trouver à l’intérieur, bien que je m’attendais à être rapidement déçue. Je n’eus qu’à forcer un peu pour que la serrure ne lâche, j’eus alors le droit à un immense nuage de poussière en plein dans mon visage au moment de son ouverture…
Il y avait tout un tas de chose là-dedans, et en relativement bon état compte tenu de son ancienneté, en comparaison avec le reste de la maison, cela paraissait presque neuf. Parmi de nombreuses lettres et documents, mon regard fut surtout attiré par les quelques portraits qui se trouvaient tout au fond. Je pris soin de retirer délicatement le reste des affaires sans les abîmer afin d’atteindre ces étranges portraits. Lors que mes yeux purent enfin se poser dessus, un frisson me parcouru le corps. Les personnes sur ces portraits n’étaient autres que mon père et celle que j’imaginais être ma mère. Ces deux-là semblaient si heureux, pourquoi ma mère avait-elle alors décidée de fuir ? N’était-ce que le résultat de ma naissance ? Sans doute n’étais-je pas désirée de sa part, je n’en savais rien et je n’aurais probablement jamais la réponse à cette question.

J’en vins alors à ouvrir quelques unes de ces nombreuses lettres. Des échanges entre mes deux parents alors qu’ils étaient encore moins âgés que je ne l’étais aujourd’hui. J’en apprenais un peu plus sur eux et même quelques détails sur leur première rencontre. J’appris également que mon père ne m’avait pas menti, ma génitrice était bel et bien une Rihatsu… comme quoi, le monde était parfois ironique. Finalement, je méritais bien plus de porter ce nom qu’on ne pouvait le penser. Un détail qui aujourd’hui n’avait plus la moindre importance. J’aurais tout de même aimée savoir comment une Rihatsu avait finit par tomber sous le charme d’un simple charpentier et surtout qui était-elle réellement pour les miens ? Je finis alors par réaliser quelque chose d’important, pourquoi n’y avais-je jamais pensée plus tôt ? Madame Otsu était d’un âge similaire à mes parents et elle avait toujours vécue ici, elle devait forcément bien connaître ma mère également. Je devrais le lui demander à l’occasion…

Après une bonne trentaines de minutes, je finissais d’écumer la plupart de ces nombreuses lettres. Certaines, si romantique, que j’avais peine à croire que mon paternel en soit l’auteur. Ma seule existence avait apparemment détruit sa vie et qui il était. Était-je un si gros fardeau pour eux ? J’aimerai comprendre les raisons de tout cela, mais pour l’heure ce n’était pas ma priorité, j’avais un commerce à reprendre… Tandis que je quittais mon ancien domicile, je fus rapidement interpellée par un homme étrange. Son teint gras ne me laissait que peu de doutes, un Abura.

Dialogue de personnage
« Howari-sama ? Dame Nora souhaite vous voir, elle vous attend à votre nouveau manoir. »


Tiens ? N’était-elle pas déjà repartie en direction d’Aïsu ? J’aurais du me douter qu’elle chercherait indirectement à garder la main sur moi et donc sur Tekunoroji. Je la connaissais, elle venait certainement me proposer un marché. Je fis alors un simple signe de tête au Abura et répondit calmement :

Dialogue de personnage
« Bien, tu sembles connaître le chemin, emmène moi là-bas. »

Publié le 27 Mars 2024 vers 10h


Après avoir traversé de nombreux quartiers, nous entrions dans un lieu aux résidences pour le moins luxueuses. Ces mêmes demeures dont je ne pouvais pas approcher à moins d’une dizaine de mètres étant enfant, sous peine de me faire chasser par la garde. Aujourd’hui, bien que ce soit par un concours de circonstances, j’y avais ma propre propriété… Et en arrivant devant, je ne fus pas déçue. L’immense grille à l’entrée donnait sur de magnifiques jardins, le manoir en lui même n’en était pas moins jolie, bien qu’il avait un style un peu vieillot, je dois bien l’admettre.

Dialogue de personnage
« Si vous avez besoin d’autre chose, n’hésitez pas. »


Dialogue de personnage
« Rends-moi service, fais le tour de nos commerces ainsi que de nos collaborateurs et assure toi qu’ils sachent à qui ils doivent rendre des comptes. Fais en sorte qu’ils se rappellent bien mon nom. »


Sur ces mots, je ne tardais pas à passer le portail et à me diriger vers l’entrée du manoir. Une fois à l’intérieur, je ne pus m’empêcher de rire devant la magnificence de l’endroit. Tant de luxe accumulé dans un même lieu en devenait presque ridicule. La valeur de l’entrée à elle seule pourrait financer l’équivalent d’une armée… Mariko avait semble t-il emmagasiné nombre de richesse durant sa longue vie, richesses qui étaient désormais miennes. Je me rendis alors dans la seule pièce dont la porte était entrouverte, et très vite je tombais sur la pièce centrale de la maison. Un immense salon, pouvait accueillir facilement plus d’une cinquantaine de personnes. Une cheminée, une fontaine, des œuvres d’arts sans doute volées ou achetée à des prix aberrants, tout ce dont un riche marchand pouvait rêver pour un nid douillet. Au milieu de cette pièce, Dame Nora était là, attendant patiemment mon arrivée. Lorsqu’elle me vit, elle engagea rapidement la conversation.

Dialogue de personnage
« J’espère que ta nouvelle demeure te plaît, Howari. Il paraît néanmoins qu’elle coûte une sacrée fortune à entretenir… »


Dialogue de personnage
« Je dois admettre que ma prédécesseuse avait du goût. Un peu grand pour une seule personne néanmoins. »


Ces deux seules pièces à elles seules étaient plus grande que la demeure que j’avais pu acheter à Aïsu. J’appréciais le luxe, mais j’appréciais également que cela me soit utile. Fort heureusement, j’avais déjà ma petite idée de comment j’allais transformer cet endroit. Mais pour l’heure, je devais m’occuper de mon invitée.

Dialogue de personnage
« J’imagine que vous n’êtes pas venue discuter architecture, Dame Nora. Que puis-je faire pour vous ? »


Dialogue de personnage
« En effet, tu as entendue Jugo lors de la réunion, non ? Il parlait d’opportunités autour de Koya, pour être plus précise, il parlait de mines découvertes récemment par des Abura. Il ne connaît pas encore leur localisation, mais les Abura en question ont acceptés de me vendre une carte indiquant l’emplacement des trois mines. »


Cela démarrait mal, quand l’un des dirigeants commençait à vous parler de l’un de ses confrères, croyez moi, les problèmes n’étaient jamais bien loin. Néanmoins, je savais que Dame Nora avait un certain flair pour les bonnes affaires, puis après tout, écouter ne m’engageais à rien.

Dialogue de personnage
« Continuez… »

Publié le 02 Avril 2024 vers 04h


Dialogue de personnage
« Jugo attendra que tu ais fais le ménage à Koya pour envoyer ses hommes faire une reconnaissance des lieux. Je te suggère de prendre de l’avance sur lui et de revendiquer les mines au plus tôt. Une fois installée, Jugo ne pourra rien faire. Je suis prête à t’offrir cette carte pour y parvenir. »


C’était une proposition alléchante, si l’on occultait le fait que je devais doubler l’un des dirigeants de mon clan, qui, à peine quelques heures avant, m’offrait sa confiance pour diriger notre commerce à Tekunoroji. Néanmoins, les mines, quel que soit ce qu’elles renferment, étaient toujours intéressantes, et surtout rentables. Il restait un détail qu’il me restait à découvrir, qu’attendait-elle en retour ? Chez nous, rien n’était jamais gratuit et tout était marchandable.

Dialogue de personnage
« C’est une idée qui se tient… Mais j’imagine que vous ne m’offrez pas cela gratuitement ? »


Dialogue de personnage
« Évidemment, je souhaite la moitié des bénéfices engrangés. C’est le moins que tu puises faire pour me remercier de t’avoir offert Tekunoroji sur un plateau. »


La vieille mégère… Elle avait bien prévu son coup. Toutefois, j’étais assez clairvoyante pour voir que je me faisais enfler. Quoi que puisse contenir ces mines, je devais d’abord y investir main d’œuvre et argent afin qu’elles ne soient réellement productives. C’était sans compter que je n’avais pas encore la main-mise sur Koya, et rien n’assurait que mes confrères présents là-bas me laisserait faire sans essayer de me voler.

Dialogue de personnage
« La moitié ? Avec une telle perte d’entrée je vais prendre des mois voir des années à optimiser la production. Trente-cinq pourcents, cela vous conviendrait tout autant ? »


Dialogue de personnage
« Cinquante, et je te laisse six mois d’avance pour te permettre de développer les lieux et le commerce. »


Elle n’allait donc rien lâcher pas vrai ? Je savais très bien pourquoi elle cherchait à grappiller autant de bénéfices à mes dépends. La mine qu’elle m’avait offerte s’était révélée bien plus rentable que prévu. Nous étions parvenus à tripler les estimations et elle s’en voulait amèrement de s’être assise sur une telle fortune. Elle cherchait aujourd’hui à se rembourser indirectement, toutefois, je n’étais pas du genre à me laisser faire, même s’il s’agissait originalement de ma supérieure et que je lui devais bon nombre de chose.

Dialogue de personnage
« Vous êtes dure en affaire Dame Nora. Ce sont mes hommes qui prendront tout les risques une fois la production et les convois lancés. Et c’est également après moi que maître Jugo en aura. La moitié c’est trop me demander et vous le savez pertinemment. »


Dialogue de personnage
« Bien bien… J’espérais que tu te montres un peu redevable, Howari.
Quarante pourcents et c’est mon dernier mot. Si tu refuses, je peux toujours offrir cette carte à Jugo. »


J’étais dans un cruel dilemme. Mon instinct me disait d’acheter cette carte, car je sentais que ces mines pouvaient me rendre encore plus riche que je ne l’étais. D’un autre côté, c’était un paris risqué. Je n’avais pas encore pris en main la situation à Tekunoroji, et je n’avais aucune idée de l’état des affaires. Je pris alors ma décision en comptant sur un seul fait : Mariko était une femme d’affaire réputée et je n’avais que peu de doutes quant aux bénéfices que j’allais générer ici.

Dialogue de personnage
« Tss… Marché conclu. »


Ainsi me retrouvais-je en possession de ce qui ressemblait vaguement à une carte. Disons que celle-ci n’était pas très précise et que son auteur n’était vraiment pas très doué avec un crayon. Je distinguais ce qui devait être Koya, un cercle vaguement gribouillé qui lui devait être un oasis, du moins c’est ainsi que je le comprenais. Les autres indications n’étaient pas plus claire et j’avais l’impression d’effectuer une chasse au trésor fabriquée par un enfant en bas âge. Il y avait une seule phrase inscrite sur le morceau de papier « Attention aux Baaki ». Je n’avais aucune idée de ce qu’était un Baaki et curieusement je n’avais pas envie de le découvrir…

Dialogue de personnage
« Parfait, je m’attends donc à voir l’un de tes hommes devant ma porte dans disons… trois mois ? »


Trois pauvres mois ? Une fois encore, elle savait pertinemment que c’était trop court. Trois mois serait sans doute le temps qu’il me faudrait pour soit retrouver cette Miwa et la convaincre d’une manière ou d’une autre, ou bien de remettre de l’ordre à Koya par moi même. Je poussais un long soupir, je n’avais pas envie de négocier d’avantage avec elle. Elle voulait jouer avec moi, soit. Je trouverais bien un autre moyen de lui fournir cet argent et de retourner le jeu en ma faveur.

Dialogue de personnage
« Je ferais le nécessaire, y a t’il autre chose ? »


Dialogue de personnage
« Ce sera tout Howari, je suis ravie de déjà faire affaire avec toi. Tu mérites amplement notre confiance, je ferais ce qu’il faut pour que tu ais ta place au conseil, n’ait aucune crainte quant à Jugo. »

Publié le 02 Avril 2024 vers 04h


Lorsque que j’eus finalement raccompagnée Dame Nora, je profita de ce moment de calme pour visiter ma nouvelle acquisition. Je fis peu à peu le tour de l’édifice principal, mon constat restait identique, ce lieu n’était pas fait pour une seule personne. Tout était immense, le salon, la salle commune, l’entrée, les cuisines et même les chambres. Et le pire dans tout cela, c’est que je n’étais pas au bout de mes surprises. Il y avait dans ce manoir, une immense bibliothèque. Je pense qu’il y avait ici de quoi lire la moitié des ouvrages connus de ce monde sans sortir de chez soi. À vrai dire, je ne pensais pas que les Rihatsu pouvaient être si érudits. C’est en regardant cette pièce dans les moindres recoin que je constatais alors un détail pour le moins intéressant. Au dessous de l’une des nombreuses étagères, je remarquais d’étranges éraflures sur le sol. Mon esprit me fit penser à une éventuelle pièce cachée, j’essayais de rester rationnelle. Une bibliothèque servant de porte pour une pièce secrète… c’était très stéréotypé. Mais alors que je retirais un à un les livres de cette bibliothèque pour y trouver le mécanisme, je fus interrompus par une voix grave provenant de derrière moi.

Dialogue de personnage
« Si vous le permettez Madame, je crains que vous ne vous y preniez mal. »


Sans doute faisait-il allusion au tas de livres qui se trouvaient désormais par terre. Je m’arrêtais alors dans ma lancée, et avec un petit sourire sur mon visage je répondis alors :

Dialogue de personnage
« Ah oui ? Et je peux savoir qui vous êtes ? »


Dialogue de personnage
« Ito Shichibe, pour vous servir. J’ai appris que vous remplaciez notre regrettée Mariko-sama. J’étais son homme à tout faire en quelque sorte, depuis de nombreuses années. De l’entretien de la propriété à l’organisation de votre emploi du temps. Je peux également gérer les affaires en votre absence, si vous le désirez. »


Dialogue de personnage
« Un majordome ? Alors ça c’est excellent.
Je suis néanmoins curieuse de savoir pourquoi tu portes toujours ton nom civil ? Mariko ne t’a t-elle pas récompensé pour toutes ces années de service ? »


Dialogue de personnage
« Question de discrétion pardi. Vous autres passez votre temps à clamer vos noms et vos origines. Quant à moi, je ne passe que pour un civil innocent. Idéal lorsqu’il s’agit de récolter des informations. De plus, Mariko-sama n’a jamais jugé quiconque sur ses origines, un nom n’avait que peu d’importances à ses yeux. »


Bien arrogant pour une bonniche… M’enfin, ce type là avait l’air de savoir de quoi il parlait. Question loyauté… j’avais la sensation que je n’avais pas vraiment à m’inquiéter. Il avait eu l’occasion de partir mais avait choisit de rester travailler pour moi, autant en profiter. Puis, j’aurais tout le temps de m’occuper de son cas plus tard, il ne pouvait pas être un grand danger…

Dialogue de personnage
« Hun hun, si tu le dis. Bref, tu disais que je m’y prenais mal ? »


L’homme se rendit dans un coin de la pièce, déplaça un meuble puis mit soudainement un coup de pied contre le sol. Je pus entendre des bruits provenir de l’étagère que j’examinais un peu plus tôt. Peu à peu, celle-ci commença à glisser vers l’avant, puis sur le côté, laissant alors place à un escalier menant plus loin sous la demeure. J’étais particulièrement excitée à l’idée de découvrir ce qui se trouvait là dessous, et alors que je m’avançais pour commencer à descendre, Shichibe m’interpella à nouveau.

Dialogue de personnage
« Lorsque vous aurez finis de visiter, n’hésitez pas à venir me voir. J’ai bon nombres d’informations à vous fournir, Howari-sama. »

Publié le 02 Avril 2024 vers 05h


Quel lèche botte… Je me contentais d’un simple signe de la main avant de commencer à descendre. Une bonne quinzaine de marches plus tard, je me retrouvais au milieu d’un long et large couloir qui comportait de nombreuses portes. J’étais, encore une fois, impressionnée de la taille des lieux, le manoir abritait un véritable complexe souterrain. Je regardais alors les salles une à une. Il y avait de tout, y compris une autre bibliothèque dont je soupçonnais qu’elle renferme des ouvrages bien plus rares. Il y avait aussi ce qui ressemblait à un laboratoire et juxtaposé à celui-ci, une cellule. Je ne savais pas quelles sombres choses avaient eu lieu ici et je ne voulais pas le savoir… Les salles annexes étaient des salles d’entraînement en tout genre, et pour finir, il y avait cette porte au fond du couloir. Derrière celle-ci se trouvait une pièce plus petite que les autres, et ce n’était autres que des archives. Des tas de dossiers étaient entreposés et triés là-dedans. Des années et des années d’informations se trouvaient là. Si je voulais me mettre un peu à jour, c’était là que j’allais devoir commencer…

Par curiosité, je pris les cartons contenant des dossiers sur les dix dernières années. Il y avait de tout, recettes, liste de clients, des renseignements sur des membres du clan et certains des contacts de Mariko. Sans rire, cette femme avait tissée une véritable toile. Il y avait même des membres de l’équipe du Maire de la ville qui lui mangeaient dans la main, surtout par chantage, une information que j’allais garder précieusement dans un coin de ma tête. C’est en ouvrant un dossier datant de l’année de mon départ pour Aïsu que je fis une découverte plutôt surprenante, à tel point que je ne pus m’empêcher d’y réagir à voix haute :

Dialogue de personnage
« Madame Otsu, vulgaire petite chipie que vous êtes ! »


C’était donc elle qui avait parlée de moi à Mariko à cette époque ? Elle qui prétendait ne rien savoir quant à mon départ en était en fait à l’origine. Cela expliquait bon nombre de choses à son sujet. Cette femme était un peu ma bonne fée quelque part… je devais vraiment trouver un moyen de la remercier un de ces jours. Mais cette découverte me fit songer à chercher d’autres informations, cette fois à propos de mes parents. Mon père ne m’avait pas mentit en me disant que ma mère était une Rihatsu, mais je voulais savoir qui elle était et pourquoi elle était partit. J’étais persuadée que j’allais trouver une réponse, même si j’allais passer des mois et des mois à écumer toute cette paperasse. Après y avoir passé plus d’une bonne heure, je décidais de laisser cela de côté pour le moment, des tâches plus importantes m’attendaient. Après avoir mis de côté tout ce que j’avais déjà fouillé, je remontais au rez-de-chaussée pour y retrouver ce très cher Shichibe.

Dialogue de personnage
« Bien mon ami, tu disais avoir quelques informations pour moi ? »

Publié le 03 Avril 2024 vers 22h


Dialogue de personnage
« Il y a plusieurs choses nécessitant votre attention. Je me suis permis les lister par ordre de priorité, si vous permettez :

Premièrement, le Maire de Tekunoroji et son équipe semblent grincer des dents récemment. La présence des Rihatsu nuirait à l’image de la ville selon eux. Je préconise de leur offrir leur pot-de-vin bi-annuel sous peu.
Deuxièmement, il a été porté à votre attention que certains anciens collaborateurs de Mariko-sama refusent de reconnaître vos droits sur le commerce de Tekunoroji. Ils ont décidés de faire l’embargo de leurs ressources et ils risquent de nous faire perdre beaucoup d’argent. Je suggère que vous vous y rendiez personnellement…
Pour finir, notre commerce est à l’arrêt depuis la mort de Mariko-sama. Nous vendons uniquement au sein de la cité et ne récupérons plus aucun stock. La situation doit être résolue au plus vite. »


Super, cela s’annonçait déjà formidable. À peine arrivée que je devais déjà mettre la main à la patte. Hélas, c’était bien souvent le cas dans la vie d’un dirigeant, tout n’était pas aussi facile qu’on ne le laissait paraître. Il y avait toujours quelque chose à faire, un problème à résoudre. Et plus votre empire s’agrandit, plus les choses se corsent.
Tekunoroji était un commerce bien différent d’Aïsu qui était surtout un secteur minier. Ici, la contrebande et le mercenariat étaient bien plus demandés. Sans compter que la cité était, depuis toujours, la plateforme d’échange principale des Rihatsu. Tsuyo, Aïsu et maintenant Koya, toutes les routes hors des frontières shinobis transitaient par Tekunoroji qui était alors un lieu de passage presque obligatoire pour le commerce.

Dialogue de personnage
« Eh bien… Moi qui pensais que cela allait être facile de reprendre cette affaire. Offre ce qu’ils veulent aux noblions et pendant ce temps je m’occuperais des réfractaires. Quant à nos hommes, convie les ici demain soir. Je me présenterai à eux et les remettrais au travail par la même occasion. »


J’allais devoir m’imposer auprès de personnes travaillant pour la même femme depuis des années. À côté, je n’étais qu’une enfant pour eux. Je devais également leur montrer que ma manière de vivre et de travailler étaient… différentes. J’aimais le luxe, les fêtes, l’alcool et tout les vices dont un être humain pouvait profiter, mais j’aimais surtout le partager. Oui, je régnais en octroyant le confort aux miens. Cet endroit allait devenir plus qu’un simple manoir, cela allait être le centre de nos activités. Mais pour l’heure, nous devions, ou plutôt, il devait préparer tout cela.

Dialogue de personnage
« Et puisque tu sembles si performant, je te laisse gérer l’organisation de la soirée de demain. Ne lésine pas sur les dépenses. Le repas comme le divertissement doivent être inoubliables. »


La dernière chose que vous vouliez en tant que Rihatsu, c’était manquer une occasion d’exposer votre richesse et votre opulence. C’était l’une des nombreuses leçons que j’avais apprise auprès de Dame Nora. Cette femme méritait tout autant de respect qu’un autre pour avoir su garder sa place pendant de longues années. Bonne marchande, elle était aussi une diplomate assez douée en temps normal, mais son avarice prenait souvent le dessus. Combien de fois avait-elle finit par empoisonner un concurrent qui ne voulait pas lui revendre son affaire ? « Une opportunité ça se saisit Howari. Si tu la laisses filer, quelqu’un d’autre le fera à ta place ! Me rappelait-elle bien souvent lors de mes premières années à ses côtés. Selon elle, l’égoïsme prévalait sur l’altruisme, un trait dont je n’avais pas hérité.

Dialogue de personnage
« Ce sera fait, Madame. Autre chose ? »


Me répondit-il alors que je commençais à me diriger vers l’escalier menant aux chambres.

Dialogue de personnage
« Ce sera tout pour aujourd’hui Shichibe. Nous débuterons le reste dès demain, pour l’heure je vais me reposer, préviens moi s’il y a quoique ce soit d’important. »

Publié le 04 Avril 2024 vers 02h


Au lendemain, ma journée fut plutôt chargée. J’avais passée la nuit dans l’une des chambres d’ami, car je n’allais tout de même pas dormir dans le même endroit que la vieille. En fait, j’étais dans l’idée de me débarrasser de tout ce qui lui appartenait et de remplacer tout les meubles avec des objets un peu plus modernes, et à mes yeux, de bien meilleur goût. Après une longue matinée passée à redécorer la quasi intégralité de la demeure, je passais à nouveau l’après midi à écumer les dossiers entassés par la vieille Mariko. En fouillant le bureau présent dans la pièce, je mis la main sur une suite de lettres adressée à un dénommée Koseime. J’appris par la même occasion qu’il s’agissait de son fils adoptif et en raison de son absence, elle lui expliquait les raisons de son voyage avec une déserteuse de Konoha se prénommant Kyoko. Elle citait les noms de quelques Rihatsu, beaucoup d’entre eux faisaient partis de ceux ayant refusés de me reconnaître comme l’une des dirigeantes, parmi cela, il y avait notamment quelques lignes intéressantes :

« Les projets de la jeune femme sont pour le moins inquiétants. Je vais tâcher d’en savoir plus, mais pour l’heure je crains qu’elle ne représente un danger pour les nôtres. Si mes doutes venaient à se confirmer, je tâcherai de nous préserver du danger de toutes les manières possible, elle ne m’en laisse pas d’autres choix.

J’ai fais l’erreur de lui narrer quelques récits à propos des origines de notre clan, et si tu lis cette lettre c’est que j’ai également fais l’erreur de la sous-estimer. Si tel est le cas, veille à ce que nos secrets soient gardés loin d’elle. Il le faut, pour notre bien et celui de l’équilibre de notre monde. »



Dialogue de personnage
« Hmm… Peut-être qu’une enquête s’impose finalement. »


Pensais-je à voix haute. Ainsi, c’était plus un cas de légitime défense qu’un vulgaire assassinat. Pour l’heure, je préférais taire l’information, qui sait, cela pourrait bien m’être utile. La vieille Rihatsu était tout simplement tombée sur plus forte qu’elle. J’avais alors en tête d’en savoir un petit peu plus sur l’ex-Konohajin, c’est pourquoi je retournais auprès de Shichibe.

Dialogue de personnage
« Shichibe, que sais-tu à propos de cette dénommée Kyoko ? »


L’homme se tourna vers moi avec un regard attristé. Il savait visiblement très bien de qui je souhaitais parler.

Dialogue de personnage
« Si ce n’est qu’elle est responsable de la mort de Mariko-sama et que sa tête est donc mise à prix pour une forte somme… Rien de très probant je le crains. J’ai également ouï dire qu’il s’agissait d’une Konohajin. »


Ce n’était pas très intéressant, et il ne m’apprenait rien de plus que ce que je savais déjà. Lui comme les membres du conseil ne faisaient pas de différence entre le fait qu’elle soit une déserteuse de Konoha ou qu’elle soit une Konohajin. Un détail important que je comptais bien tirer à mon avantage également un jour ou l’autre. Tandis que j’errais dans mes pensées, Shichibe poursuivit :

Dialogue de personnage
« Oh, et il y a bien autre chose en fait. Au lendemain de cet assassinat, l’une de nos mercenaires ainsi que quelques uns de nos hommes sont partis à la recherche de la fugitive. Malheureusement, depuis lors nos hommes ont été retrouvés morts et la mercenaire a disparue. C’est une Uzumaki, Miyuka si ma mémoire est juste. »


Les deux déserteuses se seraient-elles trouvées des points communs ? C’était fort possible, je n’avais personnellement que peu de confiance envers les membres des autres clans. Leurs ambitions étaient en décalage avec les nôtres, et surtout, ils ne nous portaient aucune considération et nous voyaient généralement comme un clan inférieur. Au départ, je me moquais bien de la personne qui avait assassinée Mariko, la vieille n’allait pas tarder à calancher quoiqu’il advienne. Mais au vu des descriptions écrites par ma prédécesseuse, la déserteuse pouvait être la source d’un problème conséquent, bien que j’ignorais encore lequel.

Dialogue de personnage
« D’après ce que j’ai lu en dessous, c’est plutôt Mariko qui émettait la possibilité de s’en débarrasser, bien que je comprenne pourquoi. Qu’importe, fais en sorte que l’on me rapporte la moindre information à leur sujet. »


Shichibe s’inclina légèrement en guise de politesse et répondit alors :

Dialogue de personnage
« Ce sera fait, Madame. Néanmoins, si vous souhaitez en savoir plus sur cette histoire je vous conseille de trouver un dénommé Rihatsu Itsuki. C’est lui qui a fait entrer Mariko-sama et cette Kyoko en contact. C’est également lui qui a ramené son corps. »


Dialogue de personnage
« Il reste quelques heures avant le début de la soirée, fais en sorte qu’il soit présent également. »

Publié le 06 Avril 2024 vers 05h


Le moment était venu, l’heure de la soirée que j’attendais était enfin arrivée. Tout avait été prévu pour que chacun puisse trouver son plaisir, autant lors du repas que pour les divertissements. J’avais donné comme instruction de ne pas lésiner sur les dépenses et cela avait été très réussi. Finalement, Shichibe s’avérait être très efficace et il allait m’être sûrement très utile à l’avenir. J’aurais tout le temps de le féliciter plus tard. Pour l’heure, j’observais les invités arriver les uns après les autres. Nombre d’entre eux étaient des Rihatsu et des Abura, reconnaissable à leur teint de peau. Bien entendu, il y avait aussi quelques civils, notre confrérie regroupait aujourd’hui des gens de tout horizon.

Tous furent accueillis dans le salon principal, bien que le reste de la demeure était en partie ouvert, c’était là que se déroulait l’essentiel de la soirée. J’attendais le bon moment avant de faire mon apparition. Je réfléchissais encore à ce que j’allais dire à ces hommes et ces femmes qui pour la plupart n’avait aucune connaissance de mon existence. Ils savaient bien sûr que c’était la nouvelle gérante des affaires qui les invitait, mais ils n’en savaient guère plus. Après une bonne heure, je pénétrais enfin dans la pièce sans que chacun ne sache même qui j’étais. C’est lorsque je m’approchais de l’estrade sur laquelle était posée à ce qui ressemblait à un véritable trône de baron du crime, qu’ils commencèrent à comprendre. D’une voix forte je leur dis alors :

Dialogue de personnage
« Mes amis, rapprochez vous donc ! »


J’obtins rapidement leur attention. Je dis alors, tandis que Shichibe remplissait ma coupe de vin :

Dialogue de personnage
« Ce soir, nous buvons non seulement en la mémoire de notre regrettée disparue, Rihatsu Mariko. Nombre d’entre vous la connaissiez ou travailliez pour elle depuis des années et je sais que sa perte vous affecte tous.
Mais nous buvons aussi à l’heure du changement et du renouveau. Moi, j’étais comme vous autres. J’ai commencée au bas de l’échelle, dans les rues de Tekunoroji et aujourd’hui… l’on a fait de moi la dirigeante de tout ce bordel ! »


Dis-je d’abord en levant ma coupe de vin vers le plafond.

Dialogue de personnage
« Et ma première initiative, pour vous remercier tous de votre loyauté… est de vous ouvrir à tous les portes de ce manoir. À compter d’aujourd’hui, il devient un lieu de vie public pour les nôtres. Vous voulez manger, boire, baiser, ou tout simplement vous reposer ? Faites comme chez vous. En retour, je vous demande juste de travailler pour moi de la même manière que vous le faisiez pour ma prédécesseuse. Avec loyauté. »


Je buvais alors enfin une gorgée de ce délicieux vin, et une fois que tout le monde eut fait la même chose, je reprenais de plus belle :

Dialogue de personnage
« Je ne suis pas femme à faire des discours interminables, alors je terminerai simplement par ces mots : amusez-vous et que l’alcool coule à flot ! »


Il n’y avait pas beaucoup de manières de convaincre des vauriens pareils, mais je savais qu’alcool, nourriture et sexe à profusion suffisaient pour rendre heureux et satisfaits la grande majorité d’entre eux. Le reste viendrait naturellement avec tout l’argent que nous allions amasser ensemble…
Alors que je descendais de l’estrade tout en écoutant les cris des miens plus qu’enjoués, Shichibe vint s’adresser à moi :

Dialogue de personnage
« Madame, j’ai pris la liberté de diriger Itsuki vers votre bureau, il vous y attend si vous souhaitez toujours vous entretenir avec lui. »


Dialogue de personnage
« Je m’y rends de suite, merci. Et félicitation pour l’organisation, c’est parfaitement comme je le désirais. »


Il me remercia du compliment avec un simple signe de tête et retourna aussitôt se mettre au service… De mon côté, je ne tarda pas à me mettre en route pour rejoindre Itsuki, mais je ne parvins pas à esquiver les nombreuses personnes qui souhaitaient trinquer avec moi. Comment pouvais-je refuser ?

Publié le 06 Avril 2024 vers 06h


Après de longues minutes à avoir partagé de l’alcool avec bon nombres des invités, j’arrivais enfin dans le bureau où le fameux Itsuki m’attendait. Je n’allais pas le cacher, j’étais légèrement saoule, pas au point de m’écrouler par terre mais suffisamment pour avoir la tête qui tourne et cette soudaine envie de m’asseoir. Chose que je fis immédiatement en arrivant en m’affalant sur l’un des deux sofas présent dans la pièce. Alors que je signe à Itsuki de s’installer face à moi, je lui dis alors de manière tout à fait décontractée :

Dialogue de personnage
« Alors… C’est toi l’homme indirectement responsable de la mort de Mariko ? »


Je m’attendais à ce que son visage se décompose, mais il resta impassible. Soit il ne se sentait pas responsable de ce qui s’était passé et cela sonnait comme une plaisanterie -peu amusante- à ses oreilles, soit il ne faisait montre d’aucun remord. J’eus rapidement la réponse alors qu’il s’installait face à moi.

Dialogue de personnage
« Si c’est ainsi que vous souhaitez me voir, soit. Je me nomme Rihatsu Itsuki, et je sers la confrérie depuis des années maintenant. Je présume donc que vous souhaitiez me parler de la mort de Mariko. »


Dialogue de personnage
« Tu présumes bien. »


Répondais-je alors que je me redressais. Bien qu’atteinte par l’alcool, j’observais l’homme droit dans les yeux avec un regard des plus sérieux.

Dialogue de personnage
« Il paraît que tu connaissais bien la dite meurtrière. Que peux-tu me dire à son sujet ? Où l’as-tu rencontrée ? »


Il me raconta alors l’histoire depuis le début, celle-ci débutait d’ailleurs à Koya. Je commençais à en avoir marre d’entendre le nom de ce taudis mais passons… Il m’expliqua sa rencontre avec la nukenin de Konoha, sa disparation puis sa réapparition soudaine quelques années plus tard. Jusqu’ici, pas de quoi écrire un livre… En fait, tout cela ne me servait en rien et ne me ramenais qu’aux informations que je possédais déjà via les derniers écrits de la vieille Rihatsu. Je poussais un long soupir d’ennui alors qu’il finissait de se justifier. Il avait peur, je le ressentais, il savait ce qui pouvait attendre un potentiel traître. Mais il était assez brave pour me faire face, une chose que je gardais dans un coin de ma tête.

Dialogue de personnage
« Je vous assure, je n’avais jamais envisagé qu’une telle chose puisse se produire. Kyoko était une amie, tandis que je possédais un profond respect pour Mariko-sama, comme nous tous ici. Si j’avais su le risque, je n’aurais jamais fais les présentations. »


Dialogue de personnage
« En avais-tu la certitude ? »


Dialogue de personnage
« L’on ne peut jamais être certain de quoique ce soit dans ce monde, mais oui, la femme qui a tué Mariko n’a rien à voir avec celle que j’ai connu autrefois. Je ne saurais vous dire ce qui l’a changée à ce point, mais elle à bien la ferme intention de débarrasser ce monde du chakra, et elle a prouvée qu’elle était prête à n’importe quoi pour y parvenir. »


C’était là un détail qu’il avait oublié de mentionner précédemment. L’ex-Konohajin avait une drôle d’ambition et je comprenais un peu mieux les raisons pour lesquelles Mariko se méfiait d’elle, et certainement pourquoi elle a décidé de s’en débarrasser, ou du moins d’essayer. Cela avait sans nul doute un rapport avec les récits Rihatsu dont elle faisait mention dans ses écrits. J’avais une petite idée à ce sujet, mais ce n’était que mythes et légendes, pour l’heure je me concentrais sur l’essentiel.

Dialogue de personnage
« Alors, tu penses que nous devrions utiliser des ressources pour la retrouver ? »


Dialogue de personnage
« Konoha eux même cherches à la capturer et la considère désormais au-delà d’une simple nukenin. C’est du moins ce qu’ils m’ont assurés. Saisir cette occasion pour coopérer avec eux dans ce but pourrait être une bonne idée pour renouer des liens avec leur village. »

Publié le 07 Avril 2024 vers 00h


Dialogue de personnage
« Hmm ? Qui te dis que nous possédons une telle envie ? »


Je ne pus m’empêcher d’éclater de rire en écoutant la suggestion d’Itsuki. Ce n’est pas que sa proposition était mauvaise, au contraire. Mais que cela provienne d’un simple sous-fifre me faisait rire, surtout s’il était un ancien suivant d’Harumune à Koya. Moi qui croyaient qu’ils n’étaient que des idiots, je me trompais visiblement. Devant mon rire, il justifia sa proposition.

Dialogue de personnage
« Je travaille pour le clan depuis assez longtemps pour savoir comment cela fonctionne, et je sais également les rumeurs qui entourent votre prise de pouvoir. Assurer un marché avec Konoha vous rapporterait bien plus sur le long terme que de simples embuscades de temps à autre, tout le monde le sait. Votre seul problème demeure Koya, vous pourrez passer tout les marchés que vous souhaiterez, eux n’arrêterons pas leurs pillages. »


Je haussais les épaules, j’étais déjà bien au courant de tout cela. En revanche, j’étais intéressée par le fait qu’il ait fréquenté des Konohajins très récemment. J’avais entendu dire qu’ils n’étaient pas en très bonne forme ces derniers temps, et je me demandais à quel point cela pourrait profiter à notre confrérie. Cette homme était peut-être la source d’information qu’il me fallait. Souriante, je lui demandais alors :

Dialogue de personnage
« Et à quel point crois-tu que Konoha est désespéré en ce moment ? Ce que je veux dire par là, c’est à quel point pouvons-nous négocier un marché à notre avantage ? »


Dialogue de personnage
« Je ne peux malheureusement pas vous assurer quoique ce soit à ce sujet. Je ne connais que les rumeurs comme nous tous. Cela dit, je les ai laissé savoir que la confrérie et plus particulièrement le conseil Rihatsu ne laisserait pas Tekunoroji sans personne pour en assurer le fonctionnement. Ils savent que quelqu’un prendra la place de Mariko-sama et pourraient vouloir en profiter pour négocier avec la nouvelle dirigeante. »


Me répondis le Rihatsu après un instant de réflexion. J’étais hésitante, leur en avait-il trop dit par inadvertance ou avait-il fait un petit coup de génie qui, je le sentais, allait bien arranger nos affaires ? Devant le sérieux de l’homme face à moi, j’optais pour la deuxième option. Il n’était, à mon avis, probablement pas un traître, du moins pas volontairement. D’un autre côté, la mort de Mariko arrangeait bien mes affaires, pourquoi m’embêterais-je à punir les responsables si ces derniers n’avaient rien contre moi personnellement ? Je me relevais lentement du sofa sur lequel j’étais assise, et alors que m’apprêtais à partir, j’ajoutais :

Dialogue de personnage
« Ne quitte pas Tekunoroji dans les prochains jours, je vais avoir du travail pour toi, Itsuki. Profite de la soirée, nous nous reverrons plus tard. »


Je quittais alors la pièce pour me partir rejoindre à nouveau les festivités. Après tout, j’avais le droit d’en profiter également non ? Après cette soirée, j’allais réellement devoir me mettre au travail. Les réfractaires, Miwa, les mines de Koya et maintenant Konoha… J’avais du plain sur la planche et tout cela ne faisait que commencer.

Publié le 07 Avril 2024 vers 01h