Le cas social...


L'ignorance du médecin semblait transcender non seulement les rituels de prière, mais également les croyances profondes de l'Hokage actuel. Le vieillard haussa les épaules avec une indifférence recueillie, ne voyant pas la nécessité de poursuivre l'interrogatoire. Après tout, il avait déjà une idée préconçue de la réponse. Si sa démence lui avait peut-être voilé certains aspects de la réalité, il n'était pas aveugle quant à sa propre singularité en tant que pratiquant fervent au sein du village. Cependant, il nourrissait encore l'espoir, bien que quelque peu naïf, que d'autres pourraient embrasser sa foi, jusqu'à ce que, d'un geste délibéré, le médecin esquive habilement la paume encore humide de salive tendue par le vieillard .

Dialogue de personnage
« Tss... Il n'existe pas de technique définie pour la prière... »
marmonna-t-il avec un mélange de désillusion et de résignation, avant de s'agenouiller péniblement.

Les années pesaient sur son dos courbé alors qu'il se positionnait devant l'autel, où gisaient des statuettes grossièrement sculptées. D'un mouvement de menton, il indiqua à son apprenti de s'asseoir près de lui, là où la saleté et la poussière s'entremêlaient sur le sol délaissé. En vérité, le vieillard ne se souciait guère de l'entretien ménager ; après tout, un balai ne ramènerait pas la prêtresse disparue.

Dialogue de personnage
« Vois-tu ces statuettes ? »
continua-t-il d'une voix rauque, désignant les objets de culte d'un geste ample.
Dialogue de personnage
« Ce sont elles qui nous permettent d'établir une connexion en temps réel avec la prêtresse. »


Cette certitude, nourrie par des années de dévotion et d'expérience mystique, était inébranlable dans l'esprit de Zaruko. Il était convaincu que chaque geste de vénération, chaque prière murmurée à l'oreille des statuettes, déclenchait une réponse céleste, une connexion tangible avec la prêtresse.

Cependant, alors que Zaruko se plongeait dans ses explications, il sentit une autre quinte de toux le secouer, brisant momentanément le sérieux de la scène. Il toussa une dernière fois et s'éclaircit la gorge avant de poursuivre, espérant que cette perturbation passagère ne perturberait pas davantage l'apprentissage du nouvel initié.

D'une main encore tremblante, comme marquée par sa récente quinte de toux, le vieillard saisit délicatement une des statuettes, ses doigts côtoyant avec précaution les contours grossièrement sculptés.

Dialogue de personnage
« Peu importe où réside la prêtresse, son écoute est inébranlable, sa présence omniprésente »
murmura-t-il avec une solennité grave, ses paroles teintées de conviction.
Dialogue de personnage
« C'est elle qui éclaire les ténèbres de l'incertitude, révélant la véritable nature de la réalité à ceux qui se tournent vers elle dans la foi. »


Puis, dans un souffle, il entama une supplique à voix basse, ses mots remplis d'une ferveur mêlée de désespoir.^

Dialogue de personnage
« Ô Prêtresse, c'est encore moi... »
articula-t-il avec une émotion palpable, comme si chaque syllabe était chargée de son désir ardent de communiquer avec la divinité

Soudain, un éclat de panique traversa son regard fané alors qu'il collait la statuette contre son front, comme pour intensifier le lien mystique entre lui et son objet de dévotion.

Dialogue de personnage
« Non... Non, je vous en prie, pardonnez ma présence indigne ! Je ne voulais point vous déranger, je ne suis qu'un humble serviteur ! »


S'exclama-t-il avec une voix étrangement aiguë, laissant transparaître un mélange de terreur et de soumission. Dans un geste presque frénétique, il saisit brusquement la nuque du médecin, tournant son visage vers la statuette avec une urgence presque désespérée.

Dialogue de personnage
« Voyez ! Voyez ! Un nouvel acolyte se présente à nous ! Peut-être est-il l'élu tant attendu, le digne successeur de notre sainte mission ! »
proclama-t-il avec une exaltation presque délirante, ses yeux brillant d'une lueur fanatique tandis qu'il scrutait le médecin avec une intensité fiévreuse.

D'un regard féroce, presque menaçant, qui avait perdu toute trace de la sagesse du vieillard qu'il était, il s'adressa d'un ton impérieux à son compagnon d'infortune.

Dialogue de personnage
« DEPECHE-TOI ! PREND UNE STATUE ET REPOND LUI ! N'ATTENDS PAS ! LA PRÊTRESSE NE SAURAIT ÊTRE IMPATIENTE ! »
rugit-il, sa voix éclatant dans la pièce comme un commandement divin.

La folie et l'obsession brillaient dans ses yeux, révélant une détermination farouche à faire participer le malheureux médecin à ce rituel absurde, comme s'il croyait véritablement que le sort du monde dépendait de la réponse de leur nouvelle recrue.


Publié le 22 Avril 2024 vers 20h


Une connexion en temps réel, le médecin pouvait déjà poser un diagnostic, ou bien il s'agissait d'un jutsu très puissant ou bien le vieil homme était complètement fou. Et il avait déjà une idée de la réponse. Il ne doutait même pas du fait qu'il entendait la prêtresse, mais il avait sa théorie sur la question. Selon lui, le vieil homme, suite à une perte, que ce soit celle de son emploi de ninja ou d'un être cher, a voulu se réconforter dans quelque chose pour chasser les mauvaises émotions, celles qui sont négatives. Dans ce genre de situation, on peut très bien se mettre à entendre quelque chose, quelque chose de complètement inventé par le cerveau. C'était comme ça que ce dernier marchait, et avec tout un tas de choses. Par exemple, quelqu'un qui avait beaucoup trop froid allait commencer à se déshabiller, pourquoi ? Car son cerveau lui enverra des signaux pour lui faire croire qu'il a chaud et "tromper" le corps. Bref, le lendemain, si il n'entendait plus rien, le corps retomberait dans toutes les émotions négatives, donc le lendemain aussi le cerveau allait faire croire qu'il entendait quelque chose. Là était le principe et fonctionnement du cerveau, de ce qu'il avait retenu de ses lectures en psychologie.

Mais une chose était sûre, c'est que le médecin, lui, n'entendait rien, si ce n'est un vieux fou qui communiquait avec une statuette. Il commençait presque à lui crier dessus. C'était fascinant. Toute sa vie Daiki avait pensé que plus on vieillissait plus on se mûrissait, plus notre expérience de la vie nous changeait et nous faisait devenir des meilleures personnes car on avait plus de recul sur les choses. Car une journée difficile quand on a 10 ans représente plus qu'une journée difficile quand on en a 50. Mais depuis qu'il travaillait à l'hôpital et donc régulièrement avec des personnes âgées, il se rendait compte que c'était plutôt le contraire, et cela le rendait triste pour les prochaines générations.

Dialogue de personnage
« Hum... M'entendez vous prêtresse ? »


Daiki savait pertinemment qu'il n'entendrait rien, mais il faisait semblant, enfin du moins il essayait de communiquer en temps réel avec la prêtresse à partir d'un bout de bois fabriqué à la main taillé de la main même qui n'avait aucune expérience dans l'artisanat. Il colla son oreille à la statue, sait-on jamais...

Dialogue de personnage
« Je n'entends rien, peut-être ne suis-je pas réceptif après tout »


Il allait essayer de trouver des excuses auxquels le vieil homme pourrait croire, mais valait-il vraiment la peine de convaincre, du moins d'essayer de convaincre quelqu'un qui était autant fanatique que cela ? Il ne savait pas, non évidemment qu'il savait, cela n'en valait pas la peine et était tout bonnement impossible.

Dialogue de personnage
« Enfin, peut-être que la prêtresse n'est pas accessible à tous ? »


Il avait déjà mieux trouvé en termes d'excuses, mais peut-être que cela passerait, il se sentait de toute façon plutôt mal de rester dans cette position à côté du vieux, mais se lever de suite aurait plus de chance de contrarier l'homme qu'autre chose.

Publié le 23 Avril 2024 vers 15h


Le vieillard se trouve désormais dans un état presque effrayant, presque paralysé par la peur, ses mains moites trahissant son anxiété croissante. Ses yeux, empreints de folie, errent dans ceux du médecin, cherchant désespérément de l'aide. Si la foi peut parfois guider les hommes, en cet instant, c'est la peur qui domine, se reflétant dans les expressions de son visage. C'est pourquoi sa main droite saisit fermement le bras du médecin, tandis que ce dernier tente, sans grand succès, de communiquer avec l'entité qui hante cette statue. Le vieillard ne réalise alors pas l'échec de son interlocuteur lorsque celui-ci, dans un état presque frénétique, appelle la prêtresse à l'aide. Son contact avec le monde extérieur est tel que son esprit commence à divaguer, oscillant entre la peur et l'appréhension, se demandant si ce jeune médecin ne serait pas un émetteur de la volonté de la prêtresse elle-même. Car si, seul, son fanatisme atteint déjà certaines limites éthiques, alors les conséquences de ses aspirations futures pourraient être catastrophiques.

Cependant, toute inquiétude est balayée par les paroles du jeune médecin, qui mettent fin à toute mauvaise interprétation du vieillard.

Dialogue de personnage
« Comment ça, tu n'es pas réceptif... »
s'échappe-t-il d'une voix étouffée par la déception.

Son visage se décompose, son regard passant du médecin à la silhouette difforme de l'entité. Il semble prendre conscience du ridicule de sa situation, assis dans la poussière, tournant en dérision la seule personne ayant osé franchir le seuil de sa porte. Une lucidité s'empare de lui, une lucidité que l'on aurait pu qualifier de triste si le vieillard n'avait esquissé un sourire malicieux, révélant ses dents délabrées, et un regard venimeux.

Dialogue de personnage
« Je vois... Monsieur ne veut pas me dire ce que la prêtresse lui a dit ! »
murmure-t-il, perdu dans ses pensées, grattant son cuir chevelu gras de ses ongles sales.

Il semble désemparé, partagé entre divers sentiments. Que lui a donc confié la prêtresse pour que ce jeune homme lui cache ses paroles ? Doit-il considérer cela comme une trahison ? Ou au contraire respecter le secret désormais partagé entre le médecin et la prêtresse ? Peu importe, il aura tout le loisir d'y réfléchir en fumant une autre clope.

Alors convaincu de ses propres convictions, sans même remettre en question son raisonnement - ce qui n'était pas dans ses habitudes - il rit et tape amicalement dans le dos du médecin.

Dialogue de personnage
« Ahaha! Allez, c'est bon, pas besoin de faire semblant! Je te pardonne ! Ce qui se passe entre toi et la prêtresse ne me regarde pas ! Attends-moi ici. »


Pour appuyer ses propos, il donne une seconde tape dans le dos du médecin avant de se relever péniblement et de se diriger vers sa cuisine. Un tumulte s'ensuit, où l'on entend les bruits discordants de casseroles sales, des grognements et des tiroirs laissés grands ouverts. Ce n'est qu'après une vingtaine de secondes qu'il revient, claudiquant, tenant dans ses mains un collier en terre cuite plutôt rudimentaire.

Dialogue de personnage
« Je t'offre ce collier d'immunité. Avec cela autour de ton cou, l'ignorance des dévots ne pourra plus t'atteindre, ô toi, nouveau croyant.
»


Dans l'esprit du vieux fou, une belle journée se dessine. Si quelqu'un lui avait prédit qu'il accueillerait un nouvel compagnon en ce jour, il aurait certainement haussé les épaules avec incrédulité. Désormais, il est déterminé à ne pas laisser sa précieuse trouvaille échapper aux mains des mécréants. Lui et lui, c'était dorénavant une histoire d'amour.


Publié le 25 Avril 2024 vers 21h


L'excuse de Daiki avait marché mais... pas comme il l'espérait. Le vieux fou croyait qu'il ne voulait simplement pas lui dire ce que la prêtresse lui avait transmis. Il ne savait pas vraiment ce qui allait être problématique là dedans mais il ne le sentait pas, il tenta de balbutier quelque chose pour lui expliquer que non il n'avait vraiment rien entendu, mais le vieux était beaucoup trop buté. D'ailleurs il eut le premier moment de réelle empathie quand il vit de la déception dans les yeux de l'homme quand Daiki lui avait annoncé ne rien avoir entendu.

Dialogue de personnage
« Je ne pens... que... enfin... je veux dire... »


L'homme se dirigea ensuite vers ce qui semblait être sa cuisine. Tant la poussière était imprégnée de partout et que la lumière était plus ou moins absente, qu'il était très difficile de terminer quelle pièce était laquelle et il en était autant compliqué d'identifier les différents objets, d'ordinaire du quotidien mais qui ne semblaient pas être utilisés souvent par l'homme solitaire. Le blondinet avait compris qu'il s'agissait de la cuisine quand il entendit le bruit des casseroles, et à voir l'état de sa demeure, le médecin avait peur de savoir l'état de sa vaisselle. Il était sûr que cet homme avait développé un système immunitaire absolument exceptionnel à force de traîner dans la poussière où qu'il soit chez lui.

L'homme aux cheveux blancs et au visage ridé lui ramena une sorte de collier en terre cuite, définitivement cet homme n'avait pas le talent pour l'artisanat, et ce n'était pas grave ! Simplement on voyait bien que c'était un art compliqué qui n'était pas fait pour tous, car ce collier était véritablement horrible. Non seulement en terme esthétique mais aussi pour le porter cela avait l'air d'être un enfer. Le médecin se garda donc de le faire et se contenta de prendre le collier pour le laisser à son poignet, pour l'instant. Et il avait vu juste, cette chose n'était pas agréable à porter sur la peau nue, il se contenta de le glisser par-dessus sa manche histoire que cette chose ne touche pas directement son bras.

Dialogue de personnage
« Merci bien, d'ailleurs je ne vous ai pas demandé votre nom, monsieur ? »


Il se fichait pas mal de connaître son nom en vérité, mais il l'inscrirait sans doute dans les registres de l'hôpital, il hésitait entre différents services pour l'instant, la psychiatrie ? Une maison de retraite ? Un service de soin ? Il aura le temps d'y réfléchir, de toute façon il devait passer à l'hôpital avant de rentrer, il avait encore tout le matériel qu'il avait emmené pour la matinée, il ne lui restait plus grand chose, mais il devait le ramener !

Dialogue de personnage
« Eh bien, pour fêter ça je suppose que nous pouvons passer à la prise des médicaments ! »


Il n'était pas sûr de ce qu'allait être la réponse du vieillard. De ce qu'il avait compris de sa psychologie, il considérerait sûrement que étant donné que Daiki avait parlé à la prêtresse il ne devrait normalement plus croire en la science et la médecine. Donc il n'était pas sûr que le vieil homme honore la seconde partie de leur marché. Il n'était pas confiant quant à la suite des évènements à vrai dire, il n'était plus sûr qu'il pourrait avoir le contrôle totale de cette situation... particulière.

Publié le 25 Avril 2024 vers 23h


Le voici, empreint d'une fierté quasi artistique, contemplant avec satisfaction le collier, momentanément paré de la fonction de bracelet, ornant le poignet du médecin. Il savoure l'instant, effleurant délicatement le bijou du bout des doigts, révélant ainsi quelques dents métalliques au grand jour. Jadis vilipendé pour sa maladresse, il tire aujourd'hui une vengeance éclatante de voir ses créations prendre place dans son domicile, puis sur le corps d'un être vivant. Une satisfaction encore plus grande l'envahit lorsque les premiers remerciements planent dans l'air. Son visage s'empourpre, tel un enfant pris en flagrant délit, ses tempes prenant une teinte rosée, ses doigts se recroquevillant pour gratter frénétiquement ses paumes. En vérité, le vieil homme n'est pas habitué aux expressions de gratitude, ni même aux conversations aussi simples que celle d'une présentation.

Dialogue de personnage
« Hum... Euh... Zak ... »
bredouille-t-il, tanguant d'un pied sur l'autre, tel un enfant timide devant la classe, avant de revêtir l'attitude fanatique qui lui est propre.

Dialogue de personnage
« ... Zaruko. Appelez-moi Sensei Zaruko. Je serai celui qui vous guidera à travers les méandres de cette société incrédule »
déclare-t-il finalement avec assurance, sa poitrine se gonflant d'émotion. Une nouvelle fois, ses dents métalliques se dévoilent, témoins d'une satisfaction enfantine ou d'une réalisation tardive. Lui qui avait été écarté de toute responsabilité pendant des années, relégué dans cette chambre nauséabonde, se voit aujourd'hui affublé d'un titre honorifique qu'il s'accorde lui-même, ce qui lui arrache un sourire.

Sensei Zaruko... Cela sonne bien à ses oreilles vieillies. Posant sans délicatesse ses mains souillées sur la chevelure de son nouveau protégé, il lui adresse d'un ton solennel :

Dialogue de personnage
« Oh toi... Comment te nommes-tu ? »


Il reprend, déterminé :

Dialogue de personnage
« Oh toi... Daiki, je te nomme disciple ! Désormais, chaque matin à cinq heures, tu viendras prier ici. Il est impératif de renforcer tes liens avec la prêtresse. Ne t'inquiète pas, je te dicterais la marche à suivre. »


En réalité, il n'en a lui-même aucune idée. Mais revêtu du rôle de Sensei, il tient à soigner son image, déjà ternie par la saleté des lieux. L'heure matinale de 5 heures lui semble raisonnable, leur laissant toute la journée pour prier ensemble, main dans la main. C'est d'ailleurs sur ce point que son esprit, déjà en proie à des divagations au-delà de toute rationalité, s'interroge :

Dialogue de personnage
« Pourquoi ne pas résider ici, au plus près de la foi et de la prêtresse ? Vous pourrez dormir sur mon fauteuil, pendant que moi je serai sur le sol. »


Le vieillard, habitué aux nuits brèves, ne s'inquiète guère de la perspective de partager son domicile pour échapper à la solitude, surtout si cela se fait au nom de la prêtresse. Cependant, ce qui le dérange profondément est la nouvelle proposition du médecin, désireux de lui administrer des médicaments. Il semble que ce dernier ne comprenne pas que la seule panacée au sein de son foyer réside dans sa foi. Malgré sa première réaction prête à renvoyer cet ignorant garçon, le vieillard réprime rapidement ce geste, resserrant davantage ses convictions après un bref regard scrutateur sur la rue animée à l'extérieur, avant de murmurer.

Dialogue de personnage
« Tu es surveillé n'est-ce pas ? Tu es contraint de jouer le rôle de médecin pour éviter d'être découvert hein ?! »


D'un geste brusque, il frappe son poing sur l'accoudoir de son fauteuil avant de se rasseoir, le visage contracté par la colère. L'idée que sa religion soit étouffée et qu'un retour de la prêtresse soit possible tourmente son esprit. Se pourrait-il que Konoha abrite plus de croyants qu'il ne l'avait imaginé, mais que ces derniers aient renié leur foi sous la pression des autorités ? Rien que d'y penser, cela le répugne. D'une voix rauque, empreinte d'une feinte compassion, il finit par dire :

Dialogue de personnage
« Allez-y, donnez-moi les médicaments. Nous devons agir avec discrétion pour l'instant... »


Pour l'instant... Car le vieil homme a de grands desseins en tête, commençant par sortir de sa zone de confort et rallier tous ses fidèles opprimés par la société. Quelques visions d'armées religieuses à ses côtés lui traversent l'esprit... Une perspective qui le ravit tout compte fait...

Publié le 27 Avril 2024 vers 11h


Le vieillard admirait le collier que le médecin portait au poignet, avec un peu trop d'avidité et de satisfaction au goût de Daiki, plus les minutes passaient plus il se sentait mal à l'aise dans le foyer de cet homme. Ce n'était pas naturel. Autant il avait l'habitude de travailler avec des patients avec lesquels il ne se sentait pas forcément à l'aise, mais là il y'avait aussi la dimension qu'il était dans un terrain inconnu. Il allait simplement lui donner des médicaments qui le calmeront et l'inscrire dans certains registres du services psychiatriques, voilà ce qu'il se passerait.

Dialogue de personnage
« Daiki. »


Zaruko commençait à être de plus en plus tactile envers le médecin. Surtout que ses mains n'étaient pas forcément très hygiéniques et n'avaient probablement pas été lavées depuis un moment. Il devait garder son calme, c'était son métier. D'ailleurs il avait remarqué que Zaruko avait pris du temps avant de donner son nom, surement le temps qu'il se rappelle, si il n'avait pas vu quelqu'un depuis quelques temps cela était normal qu'il ait du mal à se souvenir de son prénom.

Au fur et à mesure, Daiki n'en croyait pas ses oreilles, il ne pouvait essayer de rien dire sans se faire interrompre par le fanatisme de Zaruko, il s'imaginait tout un tas de choses. Cela était rassurant dans une mesure, il n'était pas incapable de discuter avec autrui. Certes la conversation était plutôt particulière et complètement lunaire, mais au moins il était capable de discuter et d'avoir une vie sociale, si cela avait marché avec le blond, cela marcherait avec d'autres personnes encore ! De toute manière le médecin n'était pas sûr de vouloir réintégrer Zaruko à la société, ce n'était pas une bonne idée, pas du tout. Il ferait sans doute un petit séjour en hôpital psychiatrique, cela ferait l'affaire, enfin le médecin l'espérait en tout cas.

Dialogue de personnage
« Hum, je ne pense pas que cela soit une bonne idée à vrai dire. »


Dormir chez lui ? Et puis quoi encore le médecin commençait légèrement à en avoir marre, même si il gardait le contrôle de ses émotions pour l'instant. Il semblait comprendre que le vieil homme n'avait pas de lit ? Ça ne l'étonnait pas vraiment qu'il ait des grands mal de dos alors. Ce qu'il recommandait à tout le monde c'est d'avoir un bon lit, on passait une longue partie de notre vie dans un matelas alors il fallait bien que celui ci soit de qualité, enfin déjà il fallait bien avoir un lit c'était la première étape, et la plus importante qui plus est.

Daiki se laissait pendant ce temps emporter par la folie de l'homme, comment pourrait-il faire semblant d'être médecin alors qu'il était déjà médecin avant de "prier" la prêtresse. Cela ne faisait pas de sens même en se mettant à la place de l'homme. Rien chez lui n'avait de sens, il balbutiait, par ci par là, des "mais non", mais il ne semblait pas l'écouter si Daiki ne prenait pas une voix claire et concise, ce qu'il avait du mal à faire avec les circonstances actuelles. D'autant plus que l'homme frappa l'accoudoir de son fauteuil, si il était violent cela n'arrangeait pas les affaires du blond, mais il finit par lui proposer de prendre des médicaments.

Dialogue de personnage
« Bien, laissez moi juste prendre ce que je dois vous donner. »


Il ouvrit le mince sac qu'il portait sur son dos où était le reste des médicaments qu'il n'avait pas distribués dans la matinée. Il y'avait d'un peu de tout. Il sortit un neuroleptique, il aura plusieurs effets comme par exemple une dimension anti hallucinatoire et délirante, il permettent aussi de réduire l'agitation et d'autres effets qui ne seraient pas forcément utiles. Il n'était pas sûr que cela fonctionne car il ne pouvait actuellement pas mener d'auscultation ou de consultation psychologique avec l'homme. Il sortit également une boite de calmants, et également, pour son mal de dos, un anti-douleur. Il n'était pas sûr que cela fonctionne et comment un patient avec un système immunitaire très particulier allait accepter, ou non, ces médicaments, mais cela se tentait. Il lui tendit les 3 gélules ainsi que sa gourde et lui dit.

Dialogue de personnage
« Avalez ces trois-là et prenant une gorgée d'eau, attention à ne pas vous étouffer. »


Maintenant, il n'avait plus qu'à observer pour voir la suite des évènements, ils ne feraient pas effet avant une quinzaine de minutes de toute façon.

Publié le 28 Avril 2024 vers 01h


Face aux refus obstinés de son jeune disciple, le vieillard réprima un grondement de mécontentement, mais n'insista pas davantage. Après tout, le médecin aurait tout le loisir de réévaluer sa décision ultérieurement. Quant au fou, il ne doutait guère que son camarade finirait par se plier à la volonté commune. Les prières et la foi semblaient forger des liens solides, du moins le suggérait-on. Il nourrissait l'espoir que son récent compagnon ne dérogerait pas à cette règle tacite. Il avait développé un certain attachement pour ce jeune homme, qui, outre son assistance précieuse, avait éveillé la conscience de la prêtresse. Avec ses longues mèches de cheveux et son visage qui semblait revêtu de l'innocence elle-même, le garçon dégageait une familiarité qui aurait pu évoquer un lointain souvenir chez le vieillard.

Dialogue de personnage
« Comme tu le souhaites, ma demeure t'est ouverte »
déclara-t-il, dans un geste de générosité teinté de modestie.

Le terme "maison" sonnait un peu pompeux, au vu de la situation précaire du vieillard. En réalité, étant donné son retrait de la profession de ninja depuis de nombreuses années et sa dépendance à ses maigres économies, on pouvait s'étonner qu'il puisse se permettre un tel logement. Il semblait avoir une certaine aptitude à gérer ses finances, bien que l'idée qu'il puisse recevoir une aide extérieure ne soit pas à exclure. Cependant, les faits brutaux contredisaient ces spéculations optimistes. Qui se préoccuperait du sort d'un individu comme lui ? Un rejeté de la société, considéré comme un déchet humain, aurait peut-être mieux sa place dans une tombe.

Peut-être le vieil homme en était-il alors conscient, assis dans son fauteuil, grignotant machinalement ses ongles sales, signe de l'absence de cigarettes dans son paquet. Peut-être que ses pensées fugaces, alimentées par des murmures obsessionnels et une paranoïa rampante, l'avaient poussé, malgré lui, à accepter les médicaments proposés, bien que ce fût à contrecœur ?

Dialogue de personnage
« À la tienne »
lança-t-il, levant son verre comme s'il s'agissait d'un whisky de qualité, avant d'en avaler le contenu d'une traite.

Inévitablement, malgré les avertissements du médecin, il faillit s'étouffer. Mais par un miracle - ou une déception pour certains -, il parvint à s'en sortir indemne de cette noyade de 25 centilitres.

Il réprima néanmoins une réaction de dégoût, peu habitué aux saveurs des médicaments, avant de reposer délicatement son verre sur l'accoudoir de son fauteuil.

Dialogue de personnage
« Qu'as tu bien pu me donner ? Est-ce censé soulager mon mal de dos, cette substance répugnante ? »
interrogea-t-il, arborant une moue de déplaisir tandis qu'il scrutait le fond du verre d'un œil suspicieux.

Finalement, malgré ses réserves initiales, il se laissa aller à un léger relâchement dans son fauteuil, ignorant les mécanismes à l'œuvre dans son propre esprit à cet instant précis. Ses paupières s'alourdissant progressivement, il s'adressa à son jeune compagnon, supposant qu'il n'avait pas quitté la pièce.

Dialogue de personnage
« Et donc, maintenant que tu as découvert un nouveau sens à ta vie, que comptes tu faire ? »











Publié le 03 Mai 2024 vers 11h


Le vieil homme continuait à se montrer possessif comme si il était acté que Daiki avait embrassé son mode de vie et était devenu proche de Zaruko. Il n'en était rien mais l'homme semblait pourtant s'en être persuadé. Le médecin ne comprenait pas les mécanismes de cette sorte de possessivité, mais il ne voulait surtout pas voir ce que cela donnerait si il commençait à lui expliquer la vérité. Il devait simplement faire profil bas. Cet homme l'invitait à revenir dans sa demeure plus ou moins implicitement, la vérité était qu'il n'avait plus vraiment envie de revenir dans cette maison pour un moment, du moins tant qu'elle ne serait pas lavée de fond en comble, il pouvait supporter à la limite la présence de l'homme et de ses ongles sales qu'il se grignotait.

Lorsqu'il commença à s'étouffer avec les médicaments, Daiki essaya de se dépêcher pour lui taper dans le dos. Là était la paradoxalité de la chose, autant il n'aurait pas de mal à ne jamais reconsidérer son existence, mais ce n'est pas pour autant qu'il voulait le voir mourir devant ses yeux. Heureusement, ou pas, il ne mourut pas aujourd'hui, du moins pour l'instant. Déjà que le blondinet était fasciné par sa capacité à survivre dans un environnement aussi sale, il serait bien dommage qu'il meurt d'une simple gorgée d'eau, ce serait une fin bien triste à un roman bien monotone.

Dialogue de personnage
« Oui le goût n'est pas à l'appel. Mais j'imagine que ce qui atténuerait le plus les douleurs de votre dos serait un exercice régulier et avoir un lit confortable. »


Il était vrai que si les médicaments apaiseront probablement ses douleurs pendant un moment, il serait préférable pour son dos qu'il adopte une bonne posture et qu'il fasse du sport régulièrement, enfin c'était sans doute plus facile à dire qu'à faire à son âge, et surtout avec un mal de dos pareil. Déjà qu'il n'était pas certain de l'efficacité des médicaments, effectivement quand une personne a un système immunitaire aussi différent que celui des autres personnes plus lambdas, l'agissement des médicaments étaient un peu aléatoire, c'est pour ça qu'il ne lui donnait rien pour le soigner en soi car il n'était pas sur de l'agissement de ceux ci.

Dialogue de personnage
« Bien, ... je suppose que je vais devoir continuer d'explorer ce... nouveau sens... pour savoir si c'est quelque chose qui...... me correspond... »


Le médecin avait déjà mieux baratiné que ça mais cela suffirait, il était en train de réfléchir à comment il allait s'extirper de cette situation, sachant qu'il devrait revenir dans la journée pour voir l'agissement des médicaments et sa conscience professionnel l'interdisait clairement de ne pas prendre soin de Zaruko.

Dialogue de personnage
« Tu m'excuseras, je dois passer déposer ça, je reviens plus tard, probablement. »


Dit il en pointant son sac de médicament. Il voulait simplement passer les déposer à l'hôpital et inscrire le nom de Kitto Zaruko quelque part et d'en faire un rapport ou un avis pour l'hôpital psychiatrique, il verrait ce qu'il ferait exactement sur le chemin.

Dialogue de personnage
« A toute à l'heure. »


De toute façon, il n'avait pas vraiment le choix de revenir, le retrouverait-il en pleine forme, entrain de prier, endormi ou mort, il le verrait plus tard, il en avait pour une petite demie heure, moins sûrement.

Publié le 04 Mai 2024 vers 20h


Le vieillard acquiesce d'un sage hochement de tête, s'enfonçant un peu plus dans son fauteuil, une oasis de sérénité dans le tumulte de la pièce. Étrangement plus détendu qu'à l'accoutumée, il se réjouit intérieurement d'entendre de la bouche de son propre disciple la ferme résolution de poursuivre les prières. Une satisfaction teintée d'une pointe d'orgueil emplit son être alors qu'il contemple l'expression déterminée du médecin, comme une flamme ardente embrasant ses convictions. Pourtant, bien que cela puisse sonner faux à l'oreille non avertie, le sage discerne dans les paroles de son élève une volonté inébranlable de s'engager sur le chemin de sa foi.

L'esprit serein, il laisse alors son imagination vagabonder, esquissant mentalement les contours de fidèles dévoués, prêts à défendre sa cause dans les rues animées de Konoha. Cependant, un détail attire soudain son attention, provoquant un léger tressaillement dans sa posture calme : le tutoiement impertinent de son jeune protégé.

Dialogue de personnage
« Je te prierai de me tutoyer. N'oublie pas qui je suis. »


Ses dents grincèrent imperceptiblement, révélant la tension qui s'installe alors que ses yeux, dorénavant ouverts, fixent avec intensité le téméraire qui a osé franchir la frontière du respect. Le fou le sait pertinemment : l'ordre et la soumission se fondent avant tout dans le respect des hiérarchies établies. Il est hors de question qu'on le tutoie, lui désormais revêtu du rôle sacré de sensei. Un rôle qu'il s'est juré de porter avec une rigueur inflexible, comme en témoigne le poing serré, symbole de son autorité indiscutable.

Pourtant, après un moment de tension palpable, il se laisse aller à une indulgence temporaire, attribuant cette incartade à l'impétuosité de la jeunesse. Reprenant le fil de ses pensées, il s'abandonne de nouveau à ses rêveries, tandis que la porte se referme dans un bruit sourd, isolant le vieillard dans sa contemplation solitaire.

Dialogue de personnage
« Hum... À toute... »


Seul dorénavant, il laisse son esprit divaguer vers des horizons imaginaires, rêvant d'une tribu dévouée à la prêtresse, soumise à ses ordres avec une ferveur sans faille. Il imagine avec précision une vingtaine de personnes, unies par leur foi indéfectible, œuvrant à l'édification d'une statue monumentale à l'effigie de la prêtresse elle-même. Sous une même bannière, symbole de leur dévotion, il visualise déjà cette statue, trônant majestueusement sur les hauteurs de Konoha, semblable à une sentinelle veillant sur ses fidèles d'une main ferme.

Soudain, dans l'étreinte de ses rêves, l'impensable se produit : la statue se fissure, se brise, laissant place au visage éclatant d'un jeune enfant, rieur et insouciant. Le vieillard sursaute brusquement, ses mains moites témoignant de l'angoisse qui s'empare de lui, tandis qu'une plainte inquiète s'échappe de ses lèvres, rompant le silence pesant de la pièce. Ni une, ni deux, voilà l'homme à ramper vers la porte et à sortir ce cadavre qui lui sert de corps hors de l'habitacle...

Mais que donc s'était-il passé ?! Réponse attendrait, Konoha avait maintenant un fou dans ses rues....

HRP : Merci beaucouuuuuuup pour ce RP Daiki !

Publié le 05 Mai 2024 vers 22h


Après un peu de marche, le Kitto était arrivé à l'hôpital, il passa d'abord dans le dépôt pour ranger tous les médicaments et nota toute la consommation qu'il avait faite et pour quel patient ou patiente. Ce n'était pas obligatoire en théorie mais il savait que ça aidait les personnes qui faisaient les stocks à les tenir. Il bifurqua simplement au service de psychiatrie, il prit de quoi écrire et une feuille. Sur celle-ci, il écrit alors "Kitto Zaruko, paranoïa, folie et possibles autres symptômes. Vis dans une maison sale, ne sors jamais de chez lui. Homme de plus de 60 ans. Internement en service recommandé". Il ajouta également l'adresse de l'homme accompagné de la signature du médecin. Avec cela il inscrivait au moins le nom et l'adresse du vieux fou dans les registres, même si ça n'aurait pas forcément d'impact, principalement en raison de l'âge de cet homme, ça aurait le mérite d'exister.

Il discuta pendant quelques minutes encore avec des gens de l'hôpital, après toutes ces années, il connaissait pas mal de monde et pas mal de monde le connaissait. Il sortit et fit un tour chez lui, le temps de récupérer un livre, peut-être qu'il aurait besoin de s'occuper. A propos il aimerait bien voir Takumi sensei, cela faisait un moment tout de même. Quoi qu'il en soit, il retourna devant chez le vieil homme, il jeta un coup d'œil par la fenêtre, mais Zaruko ne semblait pas être là. Voilà qui était bien étrange, il aurait pensé ou bien en train de le voir dormir comme un bébé ou bien au sol en train d'agoniser, mais rien du tout. Il passa le pas de la porte et essaya d'avoir une réponse.

Dialogue de personnage
« Zaruko, c'est moi, Daiki ! »


Il attendit encore un peu, il n'y avait définitivement personne, il s'approcha tout de même du panier contenant les objets que l'homme affectionnait, sa curiosité l'avait piqué à vif. Il y'avait un tas d'objets qui étaient de véritables antiquités. Pas qu'il en était un amateur, mais cela l'amusait. Il reposa ce qu'il avait pris, sortant de chez l'homme et regardant dans la rue. Aucune trace du vieillard. Alors le médecin retourna chez lui. Il n'aurait jamais pensé que ces médicaments auraient un tel impact positif sur l'homme. Enfin positif était à relativiser car cette personne était dans les rues du village et le médecin avait un peu peur de ce qu'il se passerait si on le laissait faire.

HRP : Pas de soucis !!!

Publié le 10 Mai 2024 vers 20h