Vérité subjective

Quelques minutes à peine après le départ des deux supposés marchands, tu t’apprêtes à sortir à ton tour. Tu avais un plan en tête, et si vos soupçons étaient justes, ce dont tu ne doutais que très peu, les deux hommes n’allaient pas avoir d’autre choix que de révéler leur identité. Toute cette situation, que l’on pourrait qualifier de grotesque, n’était que le résultat d’un piège en lequel tu ne croyais que peu, mais ta camarade Uzumaki était visiblement plus intelligente qu’elle ne le laissait paraître. Cette dernière t’interpella d’ailleurs avant que tu ne quittes votre domicile :





Finis-tu alors avec un signe de tête avant de te mettre définitivement en route pour le quartier que tu mentionnas aux deux hommes. Les informations que tu laissas échapper avaient tout d’un piège évident, même le plus imbécile des idiots serait à même de s’en rendre compte. Mais tu savais également que Konoha serait prêt à tout pour récupérer la moindre information quant à leur espion présent dans la citadelle. Dommage pour eux, il était en vérité trop tard. Hazeka avait été arrêté, interrogé, puis sa mort avait été mise en scène en plein jour pour servir d’avertissement à d’autres éventuels espions. Tandis que les preuves avaient évidemment été confisquées depuis un moment, du moins ce que la garde avait été capable de trouver. Tu n’étais évidemment pas innocente dans toute cette histoire, tout cela faisait partie d’un plan bien ficelé de ta partenaire.
Une fois sur place, au sein de ce qui ressemblait plus à un taudis qu’une véritable résidence, tu ne cherchas même pas à te cacher, tu restas là, au milieu de la pièce principale, patientant dans la pénombre. Tu étais prête à attendre, même plusieurs heures s’il le fallait, tu étais convaincue que les dits marchands allaient finir par pointer le bout de leur nez…

Cette situation déplaisait fortement au Kitto. Tout laisser penser à un piège. Après tout, le duo n'avait trouver aucun intérêt autre au comportement de Kyoko. Malheureusement, les possibles information que laissait leurs informateur était bien trop importante pour qu'il les oublie. Konoha était t'il déjà compromis au yeux de Tsuyo? Une question à laquelle les Konoha-jin devait répondre rapidement. Il était même probable que Kyoko soit fortement mêler à cette histoire. Que gagnait t'elle à compromettre ainsi son ancien village ? Déserter était une chose bien différente que de nuire ouvertement à son ancienne patrie.

Kotaro avait hésité une nouvelle fois à changer d'apparence. Mais il n'y avait que peu de doute a avoir concernant sa couverture qui n'était plus. Kazuma ne serait pas utile contre Kyoko et, dans ces conditions. Il ne valait mieux pas la quitté pour le moment. De plus, son camarade avait sans doute compris qu'il pouvait le filer et un changement nuirait à cette "sécurité" relative qu'il ajouterait. En bref, il fallait foncer tête baisser dans un piège évident.



Pénétrants le taudis qui devait servir de logement à leurs informateur, il ne fût même pas étonner de revoir la fille d'Hegi. Cette excès de confiance était presque insultant envers les Konoha-jin. Pensait t'elle être intouchable car Tsuyo ne tolérait pas l'usage du chakra?

Après plusieurs dizaines de minutes qui eurent l’air d’une éternité, du bruit se fit finalement entendre. Sans montrer une réelle discrétion, c’est Kotaro qui passe le pas de la porte. Il se présenta seul, ce qui eut le mérite d’attirer ton attention. Son camarade était-il en train d’attendre à l’extérieur ? Ou peut-être attendait-il une meilleure opportunité ? Quoiqu’il en soit, tu allais rester sur tes gardes. Néanmoins, tu gardes une certaine nonchalance alors que tu uses de ton katon pour illuminer les quelques bougies présentes sur la table.



Répondis-tu avec une pointe d’ironie. Il n’y avait aucune surprise ici, évidemment, tu avais un coup d’avance sur les Konohajins aujourd’hui, et tu ne t’en cachais nullement. Au contraire, il fallait que ces derniers te prennent au sérieux, qu’ils voient que tu n’étais plus la gamine qu’ils connaissaient autrefois. Bien que Kotaro et toi ne vous connaissiez pas personnellement, tu l’avais déjà vu en compagnie de ta mère ainsi qu’à plusieurs reprise au sein du quartier Kitto, tu savais qu’il était un Konohajin discret mais loyal qui n’hésiterais certainement pas à défendre l’honneur de son cher village, un aveugle en somme. Alors tu n’allas pas dans la provocation, tu restas parfaitement calme.



Passant ta jambe sous la table, tu poussas sèchement la chaise face à toi et ajoutas :



Si tant est que cette dernière ait encore de la valeur aux yeux des Konohajins. Néanmoins, depuis ta désertion, tu n’avais jamais sciemment attaquée tes anciens camarades sans avoir été menacée au préalable, ce qui restait un détail s’oubliant assez facilement. Est-ce que le Kitto allait faire confiance à une nukenin autrefois membre de son clan sur sa simple bonne parole ?

Kenshin avait finalement accepté de suivre Kotaro plutôt que de rester à la chambre d’auberge à l’attendre. Cependant cela sentait tellement le traquenard, qu’il y avait posé ses conditions. Il resterait en appuis en cas de besoin sans entrer dans la bâtisse. Kyoko avait donné des informations sensibles de façon trop simple pour que cela soit réellement utiles aux deux ANBU sans doute. Mais ils ne pouvaient passé à côté d’une vérification et la Kitto le savait pertinemment. Elle menait le jeu, mais dans quel but? Ou voulait elle les mener avec tout ça? Dans quel piège? C’est bien pour cela que Kenshin était resté sur un toit à l’abri des regards, non sans avoir invoqué un singe Saru a qui il avait confié un couteau de combat. Les singes Saru étaient habiles et savaient se faire discret. Il assurerait donc les arrières du Kitto le temps que le Uzumaki n’arrive en cas de besoin. Il lui avait donné ses consignes à l’extérieur du village et avait apposé un sceau à Kotaro afin de voir ce qu’il verrait.





Acquiesçait le Saru qui irait prendre une position non loin de la bâtisse d’où il pourrait observer.



De nouveau le singe acquiesçait avant de partir. Ne restait plus qu’à Kenshin qu’à se poser en spectateur et juger de la situation. Bien sûr il n’entendrait pas ce qui se disait mais si un combat avait lieu, il le saurait. Et en voyant Kyoko, il ne fut guère surpris…

Silencieux, le Kitto jaugeait encore la nukenin. Se remémorant leurs échanges passé sous le masque de Kame. Cette dernière ne se doutait certainement pas qu'il avait déjà eu l'occasion de ce parler. malheureusement, la Kitto semblait s'éloigner toujours plus du village pour une cause plutôt vague de ton poids de vue. Une vision d'un village qui ne coïncidais pas entre les individus.



Kyoko était telle une menace? Certainement. Il connaissait une partie de ces capacités et elle restait jeune. Mais le temps était un allié précieux et l'évolution en extérieur avait tendance à accroitre les capacité des Shinobi. Le danger et la survie étant des motivation majeurs pour libérer le potentiel d'un individu. Son père lui avait mis en garde sur cela durant sa formation dans la jeunesse. Ce potentiel pouvait aisément devenir un fardeau pour son possesseur et caractérisant souvent par la confiance en soi.

La citadelle assurait une certaine protection, mais Kyoko n'était clairement pas intouchable. Il fallait seulement avoir une occasion pour agir rapidement et efficacement. Une occasion qui se présenterait sans doute d'où la présence en retrait de son partenaire Uzumaki. Malheureusement, la technique qu'il avait employé ne durerait pas. Imposait un sceau sur un Kitto était une cause perdu d'avance. Le peu qu'il pourrait voir devrais le laisser agir en connaissance de cause.



Fixant la fille d'Hegi comme n'importe quel individu possiblement hostile. Il fixa chaque trait du visage de son interlocutrice. Espérant y déceler une quelconque intention caché.

Répondis-tu, presque provocante. Les règles, le protocole… des choses qui n’avaient que peu évoluées à Konoha durant toutes ces années. Il était évident que Konoha allait sauter sur l’occasion de recueillir la moindre information à ton sujet, tout comme il était évident qu’ils n’auraient jamais laissé la possibilité d’effacer les preuves concernant leur espion de côté, bien que cela paraisse un piège plus qu’évident.



Cette confiance dans ta voix, elle paraissait même condescendante. Tu étais loin d’être la jeune fille naïve et aveugle d’autrefois, non, aujourd’hui tu savais que tu pouvais mener la danse, imposer tes choix sans laisser personne se mettre sur ton chemin. Les Konohajins étaient certainement la dernière chose qui t’effrayait, en vérité, tu les considérais aujourd’hui comme faibles et dénués de toute réelle compréhension du monde qui les entoure. Même Tsuyo valait mieux que le village de la feuille aujourd’hui.



Ajoutas-tu avec un sourire en coin avant d’enchaîner de manière plus sérieuse :

Le Kitto s'efforça de rester impassible face à la provocation de la déserteuse. Non contente de trahir sa nation, voila qu'elle s'amusait de manipuler un village dont elle avait fait partit. Dont la façon de pensé était bien connue d'elle. Son petit manège n'aurait certainement pas était efficace face à Kumo. Néanmoins, il fallait reconnaitre que c'était particulièrement inquiétant. Cette altercation montré une chose. La dangerosité de Kyoko pour la république de Konoha. Il ne cacha néanmoins pas une légère surprise quant à la disgression concernant Tsuyo.



La citadelle de pierre pouvait paraitre une protection sûr. Mais il devrait gérer les deux femmes d'une manière ou d'une autre. Entre ces murs si l'occasion se présentait. Peut-être même que cette excès de confiance pouvait leurs être favorable mais il fallait agir avec minutie et surprise. Sans aucun moyen de contacter son allié, il devait parié sur leur ingéniosité et la surprise. Elle avait confiance en elle et il fallait joué avec.



Kotaro ne comptait point divulgué d'information même l'identité du chef actuel du village. Après tout, en quoi cela la regardait? Une réponse sans doute plus qu'évidente. Kotaro n'était pas spécialement proche de la déserteuse avant de partir et il n'avait pas de raison de sympathiser avec l'ennemi.

Le Konohajin se montrait particulièrement fermé à la conversation. Rien d’étonnant en soit, tu te jouais du village devant son propre nez, mais Konoha était vulnérable et tu le lui démontrais. Si une simple déserteuse comme toi pouvait représenter une véritable menace à leurs yeux, alors ils étaient loin d’être prêts à affronter la vérité. Mais cela, tu t’en doutais déjà. Sans perdre ton sérieux, ni ton audace, tu lui répondis immédiatement :



La proposition ironique de Kotaro eut le mérite de te faire sourire légèrement. Il savait bien que ce n’était pas dans tes plans, mais c’était là une manière de refuser poliment de te donner la moindre information. Tu répondis de la même manière que lui, avec une voix pleine d’ironie :



Dis-tu pour semer le doute. Kimino était revenu à Konoha peu avant ton propre départ, et entre temps tu avais appris pas mal de choses à son sujet. Assez pour que tu gardes ce sourire narquois sur ton visage. L’ex-Hokage cachait bien son jeu et jouait sur deux tableaux, aux dépends du village de la feuille. Tu passas alors la main à l’intérieur de ton haut avant d’en sortir un simple morceau de papier rempli de différents noms. Tu agitas légèrement ce dernier et poursuivis :



La carotte et le bâton, la meilleure méthode pour faire en sorte que Konoha agisse dans le sens que tu souhaitais. Les attirer ici avec d’éventuels informations à ton sujet… maintenant, tu voulais profiter de leur volonté de sauver la veuve et l’orphelin. Bien évidemment, il y avait aussi le fait que tu détenais bon nombre de renseignement qui pouvait les intéresser. Mais serait-il seulement capable de t’accorder un minimum de confiance ?

Le Kitto connaissait suffisamment son village pour être, à son grand regret, d'accord avec Kyoko. Le village de la feuille avait une fâcheuse tendance à se tirer vers le bas depuis l'intérieur. L'histoire de Konoha était un parfait exemple à l'argument de Kyoko. Nul doute que le nombrilisme du village était toxique et la cause de la majeure partie des problème actuel. notamment le manque d'information sur l'extérieur. Néanmoins, ça n'enlever rien à la dangerosité de Kyoko. Un électron libre capable d'augmenter considérablement la vulnérabilité du village par ces choix.

Généralement impassible, l'homme fronça les sourcil à l'évocation de Kimino et son statut de nukenin. Le Kitto c'était bien évidemment inquiéter de sa soudaine disparition. Mais le village avait connus bien trop de trouble pour le rechercher efficacement. Le poste de Hokage s'accompagnait d'une propension à disparaitre semblait t'il. Néanmoins, le Kitto ne l'avait pas considérer comme un déserteur. N'y même le village au dernière nouvelle. Surtout qu'Heiwa avait décider de lui rendre sa place à la tête du village. Autant de signe qui ne laissait pas présager de la suite de son histoire.



Le Kitto n'aimait pas du tout cette échange. il avait l'impression d'être qu'un simple pion que l'on guider sur un chemin bien établi. Ce qui confortait ce dernier dans l'idée qu'ils devait appréhender Kyoko le plus rapidement possible. Mais son plan se retourner contre lui. Il n'avait aucun moyen de contacter son camarade Ryû maintenant. Un geste suspect de sa part métrais sans doute fin immédiatement à cette échange et la possibilité de la surprendre. Il poussa alors un soupire. Si l'information était exact, il était encore possible de sauver les pots casser à Tsuyo. La question étant à quel point la nukenin pouvait vérifier les information qu'il lui échangerait.





Pour le moment en tout cas. Le bénéfice-risque semblait équilibrer bien qu'il n'accordait que peu de crédit à la fille d'Hegi. Il devait simplement faire durer l'échange et grapillait ce qu'il pourrait. Tendant sa main pour conclure le "deal". Il devait évidemment réfléchir a quel "informations" il transmettrait. En tout cas, le nom du Kage actuelle ne semblait pas trop dangereux à laisser fuité.

Répondis-tu au sujet de Kimino tandis-que tu te redressais de ta chaise pour aller saisir la main du Kitto. Combien de temps encore les mensonges et les secrets allaient-ils gangrener Konoha ? Il fallait bien avouer, il y avait quelque chose de satisfaisant dans ta position. Tu savais que le village de la feuille courait à sa perte, et tu l’observais lutter en vain, convaincue de ce qu’il allait advenir de ce monde, que ta vérité était celle qui allait s’imposer.
Tandis que tu te rasseyais, tu fis glisser le morceau de papier que tu sortis précédemment en direction du Kitto. Nukenin peut-être, mais tu lui offrais l’opportunité de sauver des « innocents ».



Au fond, tu avais déjà ta petite idée de la réponse, tu ne voulais que vérifier les rumeurs. Ce genre de chose, notamment lors de changements, avait tendance à faire rapidement le tour du continent. Bien que, ces derniers temps, et les Rihatsu de Koya semblaient en être la cause, il était plus difficile d’obtenir des informations quant à ce qu’il se passait au sein des frontières Konohajins. À l’exception de faux-marchands comme Kotaro et son camarade, bien peu avaient le courage de prendre le risque de convoyer des marchandises jusqu’au monde civil, et les rumeurs étaient donc de plus en plus rare.

Quel était les point commun entre Kyoko et Kimino? Le Kitto n'avait pas vraiment l'envie de se poser la question sur le moment. L'attitude de la nukenin lui déplaisait fortement. Mais il ne servait a rien de s'appesantir sur le sujet. Bien quel semblait vouloir être "de bonne foi". Kame n'avait pas les moyen de juger de la fiabilité de cette dite liste. Qu'il ne manqua pas de lire en détail les différent nom listé. Bien que ce dernière ne lui serait pas immédiatement utile de toute façon.


Soupirant, il ne semblait pas y avoir d'entourloupe pour le moment. Mais il fallait essayer de reprendre l'avantage dans l'échange. D'une façon ou d'une autre.


Lâchant l'information à contre cœur. Non pas qu'elle avait une réelle importance. Mais il y avait une certaine coïncidence à ce que l'on aborde ce dernier peu avant. Réfléchissant à un moyen de contacter discrètement son camarade sans éveiller les soupçons de la nukenin, il pris de nouveau la parole.

Cela remettait en question certains détails, bien que tu te demandais surtout pourquoi Kimino s’embarrassait encore de cette tâche inutile qui est de diriger ce fichu village. Mais maintenant que l’information était confirmée, vous alliez pouvoir agir. Lorsque Kotaro te demanda alors pour quelle raison tu pensais Konoha voué à la destruction tu affichas un léger rictus qui disparu aussitôt. Tu avais laissé sous-entendre que tu agissais pour les protéger car Konoha était incapable de le faire lui même, c’était presque exact, à quelques détails près.



Qu’il s’agisse de toi ou des Rihatsu, les Konohajins perdaient leur temps et leurs ressources. Te capturer, ou même te tuer, ne changerait rien. Quant aux Rihatsu… une simple perte de temps que Konoha aurait pu régler depuis longtemps si le village avait eu le courage de s’imposer. Pour autant, tu n’allais pas tout leur servir sur un plateau, tu te fichais bien que Konoha comprenne ce qui l’attendait, surtout maintenant, car ils n’en deviendraient certainement que plus gênants. Tu décidas alors de répondre sans pour autant te montrer réellement explicite.



Disais-tu seulement la vérité ? Le Kitto ne pouvait en être sûr, mais tu semblais pour autant ne pas laisser le moindre doute dans tes paroles. C’est alors que tu reculas légèrement ta chaise et t’en leva pour aller chercher un sac posé sur un meuble non loin. Tu revins alors, et sortis de celui-ci un vieux katana que tu déposas sur la table. Cette arme, ce fut autrefois la tienne, jusqu’à ce qu’elle se brise, et aujourd’hui ce qu'il restait de sa lame gravée allait servir de message.



Difficile de situer de quel côté tu te trouvais réellement. Tu n’étais plus une Konohajin, pourtant le village semblait garder une certaine importance à tes yeux. Honnêtement, tu te fichais bien de la plupart d’entre eux désormais, mais ils avaient la chance de vivre aux côtés de personnes comptant réellement pour toi, des gens que tu ne voulais pas laisser tomber, ils étaient ceux pour qui tu te battais après tout.