Aveuglée par le passé... J'étais aveuglée par le passé ! Shimazu-sama avait raison. Pourquoi n'ai-je pas été assez forte pour le voir ? Pour comprendre ce qui m'arrivait ? Cette aura menaçante qui ne cessait de se jouer de moi, elle qui m'humiliait et criait à la guerre sans cesse. Serait-ce une partie de moi qui souhaitait la vengeance et la destruction de ce monstre qui a détruit les miens ? Au point de la refouler au plus profond de... moi-même ?
Je relevais la tête lentement, les paroles du rouquin atteignant mon coeur, mais surtout mon âme. Mes yeux rouges et dénués de sens, brillaient dans cette obscurité que mon... mon autre personnalité avait créer ?
« Shimazu-sama... Connaissez-vous les particularités de mes ancêtres ? »
Ces voix qui se mélangeaient dans ce combat intérieur avant mon réveil; je ne les avais même pas reconnu. En pleine prise de conscience, je restais silencieuse de longues secondes. L'ombre qui arpentait la pièce s'amenuisait pas à pas.
« J'aimerais vous avouer, Shimazu-sama, Daiki-san... que je ne connaissais pas l'existence de mes propres maux. Je n'étais pas consciente de pouvoir posséder un tel pouvoir enfoui au plus profond de moi-même... »
Ajoutais-je d'une voix fébrile. Il était grand temps pour la moi d'aujourd'hui de laisser la moi d'hier sans aller... avec ce houleux passé. Je devais accepter la vie d'aujourd'hui pour laisser place un à meilleur futur. M'étais-je cachée bien trop longtemps derrière ma mère, mes cousins et cousines, ainsi que les plus braves de Konoha pour ne pas voir en face la réalité des choses ?
« Shimazu-sama... Merci pour cette prise de conscience. »
« Je ne suis pas certaine de pouvoir l'affronter... seule. Aurais-je l'honore d'avoir votre soutiens ? »
Le fait d'être aveugle depuis cette chasse aux deux fugitifs ne m'avait pas non plus facilité la vie. Mais grâce au savoir et conseil de Daiki j'avais pu m'adapter à cet handicape en développant cet étrange pouvoir... L'illusion qui me hantait n'était autre que mon autre moi, m'obligeant à me battre. Mais pas de la bonne manière, puisque cette entité exigeait la mort d'innocents !
J'étais en colère contre moi-même et soulagée que le rouquin est pu l'apercevoir. Cet homme était quelqu'un de mystérieux et juste. Je ne pouvais qu'apprécier cette partie de lui.
« J'ai une requête à vous demander Shimazu-sama... Daiki-san... »
« Durant mon séjour à l'hôpital ma mère adoptive n'est pas venue me rendre visite... Cela m'inquiète beaucoup, car ce n'est pas dans ses habitudes, elle qui est si douce et avenante... »
« Je n'ai pas non plus de nouvelles d'Akiko. Comment se porte ma petite cousine et la jeune fille qui était avec elle ? »