... La Lutte des autres

Voilà une demi-journée que vous voyagiez toutes deux en direction du nord, plus précisément vers un village ayant récemment été ravagé par des créatures ayant été décrites comme « monstrueuses ». Tu avais la volonté d’en savoir plus à ce sujet, et tu avais embarquée avec toi une femme répondant au nom de Saori. Celle-ci devait initialement te servir de guide, mais elle se retrouva à servir d’éventuel renfort durant votre visite au sein du dit village. Elle était apparemment capable de se battre, d’une part car elle te le confirma, d’autre part car tu savais que l’on vagabondait, et ne survivait pas si facilement pas que ça au sein du Yuukan. L’expérience et la force étaient sans doute tout aussi importants qu’un semblant de chance.

Vous arriviez finalement non loin du hameau, d’ici vous aperceviez les quelques maisons le constituant, capables d’accueillir une dizaine de famille. Mais surtout, vous sentiez cette infâme odeur qui arrive jusqu’à vos narines, bien différente de celle du ragoût de la veille. Alors que vous approchiez des barrières délimitant les contours du village, tu posas ta main sur le manche de l’un de tes sabres tout en disant à ta partenaire :



Après avoir dépassé quelques maisons, vous arriviez tout de suite au centre du village. C’est là qu’un spectacle macabre vous attendait. Des cadavres, pour la plupart à moitiés dévorés, gisaient là. Il n’y avait pas d’exception, chien, homme femme ou enfant, une scène à laquelle tu aurais préférée ne jamais assister. Tu gardas pour autant ton calme, et surtout, tu restais sur tes gardes, le vieil homme avait insisté sur le fait que les créatures avaient établis domicile ici après leur attaque. Il n’y avait pourtant pas le moindre bruit, seul le vent frais qui venait vous glacer la peau se faisait entendre. Tu t’approchas des cadavres et t’agenouilla près de l’un d’eux. Tu fermais les yeux de ce qu’il restait de celui-ci avant d’observer ses blessures de plus près. Après un court instant, tu dis à ta camarade :



Tu te redressas et regardas le village tout autour de toi. Les dégâts, bien que réparables, étaient conséquents, trop pour un petit groupe.



Finissais-tu ta phrase en pensant à haute-voix sans même t’en rendre compte. Il y avait toutefois un problème plus important : où étaient passées toutes ces choses ? Le village était complètement désert, serait-il possible qu’elles se soient déplacées ailleurs ? Il était pourtant improbable qu’autant de « nourriture » se trouve encore ici, la situation était étrange. C’est alors qu’un bruit se fit entendre provenant de la forêt qui vous entourait. Quelque chose ou quelqu’un se déplaçait à travers les buissons, dégainant ton arme tu dis alors à Saori :

Elles étaient parties tôt ce matin, et plusieurs heures après, elles se rapprochaient de plus en plus du village qui était leur but temporaire. Saori ne savait pas trop où se placer et avait déjà pas mal réfléchi sur les révélations que lui avait faite Kyoko. Elle avait découvert les Kenketsu et les Minashigo juste avant et cela l'avait plutôt perturbé, mais elle refusait de bouger de son objectif, elle aiderait les villageois.

Rapidement, une odeur saisissante s'occupa d'elles, c'était affreux. Saori n'avait jamais senti quelque chose comme ça de sa vie. Certes aujourd'hui elle est à cheval avec l'hygiène, mais peu importait les périodes, c'était vraiment une odeur insupportable. Elle écouta les conseils de Kyoko qu'elle appliqua et tous ses sens se mirent à l'attention du moindre ennemi. Elle sortit la faux ninja de son sac. Elle se trouvait dans une sorte d'étui à l'intérieur de celui-ci, et même si son sac était plutôt grand, la faux avait été raccourcie pour y tenir, c'était une arme qu'elle appréciait bien qu'elle s'en servait peu en raison des circonstances de ses combats.

Les deux camarades s'approchèrent de la place du village qui était glaçante en raison de la présence de nombreux cadavres, et même si le vent frais apporta pendant un court instant une odeur dénuée de la présence de la pourriture des cadavres, cette scène restait horrible sensoriellement. Saori sentit sa main trembler, non pas parce qu'elle avait peur de la mort, mais elle avait de plus en plus de mal à trouver ses repères là-dedans. La présence de Kyoko la gardait cependant plus ou moins rassurée.

Saori écoutait Kyoko, ces paroles semblaient ne pas être destinées à quelqu'un d'autre que Kyoko, mais rien de rassurant en tout cas. Quoi qu'il en soit elle fut coupée par des bruits qui se fit entendre dans les buissons.



Le stress et les différentes attaques sensorielles lui faisaient perdre sa stabilité mentale qu'elle avait tant chérie jusque là. Mais elle se ressaisit plutôt rapidement, elle ne devait pas laisser de côté une miette de ses capacités cognitives, pas maintenant.



Main sur la faux qu'elle tenait en face d'elle, proche de Kyoko, elle attendait l'attaque de cette horde.

Je n’avais jamais imaginé un seul instant que mon périple s’avérerait simple. La valeur de celui-ci résidait également dans sa difficulté, mais je n’avais pas imaginé non plus qu’il prendrait une toute autre tournure. J’ai rencontré des gens et vu des choses qui ont profondément changé ma manière de penser. Quoique Salomon et Risako soient venus chercher sur cette terre, « l’Eden », il n’était pas ici. Le Yuukan était source de nombreux conflits, ces gens manipulaient le chakra d’une manière bien différente de la nôtre et je peux affirmer aujourd’hui que nous ne serons jamais les mêmes, eux et nous. Je refuse que ma culture soit piétinée par la leur, et j’ose espérer que les miens étant restés à Konoha sauront ouvrir les yeux tôt ou tard.

Mais pour l’heure, il y avait plus important, et c’était précisément la raison pour laquelle je me retrouvais dans ce hameau empestant l’odeur de la mort. Alors que mon camarade et moi errions non loin de Tekunoroji, nous avions fais la rencontre d’un petit groupe de réfugiés nous ayant expliqué avoir été attaqué et qui n’avaient eu d’autre choix que de fuir. Notre enquête nous mena dans un village similaire à celui-ci, situé à quelques kilomètres seulement, mais les choses se corsèrent rapidement, et ainsi me retrouvais-je seul sans la moindre idée d’où se trouvait mon coéquipier. Qui plus est, la zone était infestée de ces créatures, je tâchais alors de faire profil bas tandis que je le cherchais. C’est en approchant d’ici que je cru entendre une voix, ou du moins un semblant de bruit que j’identifiais comme tel. Je me méfiais, de crainte de tomber à nouveau sur ces créatures, et alors que je sors des fourrées, je me rends compte que je n’ai été que peu discret. J’aperçois face à moi deux femmes, armées et leur regard braqué sur moi. Je leur fais signe que je ne leur veut aucun mal en levant les mains en l’air, et tandis que je m’avance je leur dis :



Dis-je en faisant évidemment référence à ces créatures. Au vu de leur dégaine, elles étaient certainement là pour ça aussi, non ? Peut-être me trompais-je et n’était-ce qu’un hasard… Mais je n’eus le temps d’y réfléchir bien longtemps, le visage de l’une d’entre elle me paraissait étrangement familier, j’étais certain de connaître cette femme au katana mais je n’arrive pas à mettre le doigt dessus…



Dis-je en mettant ma main légèrement au dessus de ma tête. Isao était plutôt grand et passait difficilement inaperçu, rien d’étonnant pour un homme poisson, surtout depuis que les siens ont désertés le continent. Si elles l’avaient croisé, elles s’en souviendraient sans aucun doute.

Après un court instant, ce n’est finalement pas un Minashigo qui sort du bois, mais à ta grande surprise, il s’agit d’un Kirishitan. Tu ne baissas pas ta garde, tu étais même encore plus attentive, qu’est-ce que l’un des leurs faisait si loin de Konoha, ? Et surtout seul ? Il s’approcha montrant un certain pacifisme et affirmant ne pas être des « leurs », faisait-il allusion aux Minashigo ou à Konoha ? Ta paranoïa prenait alors légèrement le dessus, tu ne pouvais pas avoir une confrontation avec eux, pas maintenant.



Demandas-tu alors. La question pouvait sûrement paraître innocente pour le Kirishitan, mais moins pour Saori. De qui d’autres pouvait-il parler après tout maintenant que tu avais balayé la piste des Kenketsu ? Lui même posa toutefois une question pour le moins étrange, tu mis une petite seconde à comprendre qu’il parlait très certainement d’un Mitsuna. Tu n’en avais jamais rencontrée, mais l’on t’avait déjà parlé d’eux. Que faisait un Kirishitan en compagnie d’un homme poisson ? Cette histoire avait de moins en moins de sens :

Alors que Saori était au maximum de sa concentration, ses muscles finirent par se détendre à la vue d'un Kirishitan. Enfin, elle restait toujours sur ses gardes mais elle devait s'avouer plus rassurée que si c'était un Minashigo. Et puis ça ne changeait rien, que faisait-il ici ? Saori imaginait qu'il n'était pas là pour l'odeur alors il devait être ici pour la même raison qu'elles, si ce n'était pas l'un des "leurs" en tout cas.

Ca faisait un sacré bail qu'elle n'avait pas vu un Kirishitan, depuis son départ de Konoha en fait. Ça remontait pas mal. Apparemment il cherchait un poisson. Saori pensa d'abord à quelque chose avec la pêche avant de se rendre compte qu'il parlait sûrement d'un Mitsuna. Ayant déjà voyagé à travers Taki, elle en avait déjà vu, de loin, mais elle les avait vu. Déjà que l'homme semblait grand, alors si ce Mitsuna l'était encore plus il devrait être plutôt terrifiant.



Elle essaya ensuite de prendre un ton le moins agressif possible même si elle aurait du mal à cacher sa méfiance. Surtout que rester là, au milieu des cadavres, n'était pas ce qu'il fallait pour la rendre plus joyeuse et agréable.



Dit-elle en parlant de l’homme qui venait de se présenter ainsi que son poisson.

Cela me fit tiquer un instant, mais je n’y prêta pas plus attention que cela. J’avais plus important à faire, retrouver la trace d’Isao était ma priorité. Mon visage ne cachait pas ma déception, où diable ce poiscail avait-il pu aller ? Je n’avais plus qu’à rebrousser chemin… Bien entendu, je n’allais pas m’en sortir sans moi même répondre à quelques questions de leur part.



Je regardais attentivement ces deux femmes, qui étaient-elles ? Des mercenaires ou des kunoïchi en mission ? C’est alors que j’eus une véritable illumination, je me souvins enfin pourquoi l’une d’entre elle me paraissait si familière. La coïncidence était belle, si bien que je ne pu m’empêcher de sourire à moitié.



Dis-je à la femme armée d’un sabre. Je n’avais que peu de doute, cette silhouette, cette chevelure et ces yeux étaient difficilement oubliables. Nous n’avions jamais eu l’occasion de nous rencontrer personnellement, mais je lui devais bien plus qu’elle ne l’imaginait. Cela n’est pas sans me rappeler certains souvenirs de l’époque où nous nous trouvions encore tout deux à Konoha, là où tout à commencé.



Mon regard se porta alors sur celle qui l’accompagnait. « Saori » l’avait-elle appelée ? Son nom ne me disait rien. Au premier abord, elle semblait être une personne tout à fait banale, mais la voir ici en compagnie d’une déserteuse et armée me fait dire qu’elle est des nôtres également, une manipulatrice de chakra. D’une manière tout à fait décontractée, je lui lançais alors :

Ainsi vous n’étiez pas les seules à être sur la trace de ces monstres. Ce qui n’était pas une mauvaise nouvelle en soit, mais que cette information soit remontée jusqu’aux frontières de Tekunoroji signifiait que les Rihatsu n’allaient pas tarder à être au courant à leur tour. Il ne fallait donc pas perdre de temps en discussion inutile et tu comptais bien le laisser continuer à chercher son camarade sans rien dire. Mais ce dernier, après avoir répondu à la question de Saori, dévoila qu’il savait pertinemment qui tu étais. Sur le moment, un léger frisson parcouru ton corps, mais lorsqu’il te remercia, tu te relâchas un instant devant cette annonce improbable. Un déserteur Kirishitan ? Qui s’était enfui grâce à toi qui plus est. Voilà une chose à laquelle tu ne t’attendais pas vraiment, mais l’homme ne représentait définitivement pas une menace à tes yeux. Rangeant alors ton sabre, tu lui demandas sans répondre à ses questions :



Ton regard se tourna à nouveau vers ta partenaire du jour. Tu n’avais pas pris le temps de prendre connaissance de ses capacités, elle semblait manier la faux mais avait-elle un quelconque atout en réserve ? Un senseur aurait été parfait dans cette situation, tuer les Minashigo à l’extérieur serait insuffisant, il fallait les empêcher de sortir, mais pour cela il fallait trouver d’où ils provenaient, ce qui était une tâche quasi impossible sans un senseur.

Ce que dit le Kirishitan confirma alors que le poisson en question était bien un Mitsuna. D'autre part, ce qu'il disait sur ces Minashigo était encore pire que ce dont Kyoko lui avait fait part, tout cela n'était pas très encourageant. Leur nombre semblait également inquiétant. Autant vu les dégâts ils auraient pu supposer qu'il y'en avait beaucoup, mais une dizaine c'était peut-être un peu trop. Quoi qu'il en soit, il faudrait bien les trouver.

Saori alluma alors une cigarette avant de faillir à s'étouffer, Kyoko était donc l'ancienne disciple de la Hokage, rien que ça. C'était un gros morceau à avaler et la Chikara ne s'attendait absolument pas à ça. Mais cependant cela la fit sourire, elle avait probablement vécu proche de ces deux personnes pendant des années et les voilà qui se retrouvaient, à l'autre bout du Yuukan, la coïncidence était particulière.

Et au fur et à mesure qu'il continuait à parler, Saori sentit les muscles de Kyoko quelque peu se relâcher, elle ne semblait pas à l'aise avec cela. Quoi qu'il en soit, retrouver 3 déserteurs Konohajin aussi loin au nord était une "aubaine" un peu bizarre, et surtout, les lieux ne tarderaient pas à grouiller de monde, alors il valait mieux se dépêcher.



Dit-elle alors en soupirant, Saori n'avait pas l'intention de révéler sa provenance de base, mais elle n'allait pas se cacher face à d'autres personnes dans la même situation qu'elle. Cependant la question de Kyoko la dérangea plus encore.



En fait, cela l'embetait car c'est quelque chose qu'elle savait très bien faire avant, mais depuis un moment cela lui coûtait beaucoup d'énergie et de santé. Ce n'était pas rare qu'elle ait des mots de tête ou même qu'elle perde connaissance quand elle utilisait ses capacités. Alors elle les avait progressivement délaissés. Mais là, il fallait aller vite, et surtout ne pas se faire surprendre. Mais elle restera attentive à ne pas s'épuiser.



Elle était moins nulle qu'elle voulait bien le faire croire, mais encore une fois elle n'était pas très à l'aise avec ça. Cependant, si il s'agissait simplement de repérer ces créatures, il n'y avait pas trop de risques qu'elle se trompe grossièrement.

Les grands esprits se rencontrent comme on dit. Non ? Bon. Au moins, n’avais-je pas à me soucier d’elles. Nous étions tacitement dans le même camp et n’avions aucune raison de nous mettre des bâtons dans les roues. C’est pour cela que je n’insistas pas auprès de la Kitto, elle semblait ne pas vouloir me donner de réponse et avait sans doutes ses raisons. Sa camarade en revanche, je me demandais de quel clan elle provenait. Était-ce une camarade Kitto ? Une Chikara ? Ou peut-être une bâtarde Uzumaki ? Je suis assez curieux, mais d’un autre côté je m’en fichais royalement. La Kitto parla alors d’un nid, ce qui n’était pas sans m’inquiéter. Un endroit dans lequel toutes ces bestioles étaient réunies ? Non merci, ce sera sans moi. Je ne suis pas lâche, mais je ne suis pas non plus suicidaire. Libre à ces deux-là d’aller se jeter dans la gueule du loup cependant.



Il aurait été trop beau que l’on en finisse là-pas vrai ? À peine eus-je finis ma phrase que de nombreux bruits se firent entendre. Des grognements, des bruits de pas au galop, des hurlements… Aucun doute, c’étaient eux…

Ainsi, Saori était originaire de Konoha elle aussi ? Tu levas un sourcil devant ses mots mais tu décidas de ne pas poser de questions à ce sujet pour le moment, vous aviez d’autre priorités. Qui plus est, elle s’abstenait elle même de t’en poser. Par chance, elle était capable de localiser ce que tu cherchais. Cependant, elle devait trouver une énergie différente de celle habituelle, tu devais d’abord lui enseigner.



Tu n’eus le temps de finir ta phrase que des nombreux bruits inquiétants se firent entendre au loin. Vous auriez largement eu le temps de vous enfuir comme le Kirishitan le préconisa, mais tu étais bien décidée à rester là et à t’occuper d’eux. Soudainement, sortant des fourrées d’où le Kirishitan lui même venait, une véritable vague de créatures approchent vers vous à grande vitesse. Sans perdre de temps, tu effectuas une série de mudras avant de créer une barrière de flammes blanchâtres autour de vous. Ce n’était pas sans te rappeler un sentiment de déjà vu, mais il n’y avait pas trente méthodes pour s’occuper de ces choses. Calmement, tu dis alors :



Combien y en avait-il ? Une vingtaine ? Une trentaine ? Et combien encore pouvaient arriver ? Les créatures s’amoncelaient tout autour de vous, venant bientôt complètement vous obstruer la vue. Ta barrière les tiendrait à distance, mais vous étiez également coincés ici. C’est alors que tu commenças à effectuer lentement de nouveaux mudras.



Une fois le dernier mudra effectué, tu pris une profonde inspiration avant de souffler une immense surface de flamme. Celle-ci prit petit à petit la forme d’un immense serpent constitué de flammes tout aussi blanchâtres que celles de ta barrière. Cette dernière disparue quasi immédiatement, vous laissant à la merci des quelques créatures n’étant pas occupés avec ton attaque. Celle-ci n’était pas sans effet pour vous, vous n’étiez qu’à quelques mètres et la chaleur émise pouvait rapidement devenir insupportable, sans compter que tes coéquipiers étaient loin d’y être invulnérable.



Crias-tu à tes coéquipiers. Les Minashigo étaient des créatures rapides, puissantes bien que pour la plupart dénuées d’une véritable forme d’intelligence. Pour sûr, il s’agissait d’une espèce consciente, mais le chakra avait ravagé leur esprit, presque tout les Minashigo que tu avais croisé ne vivaient ainsi que dans un seul but : se nourrir. Certains paraissaient différents, plus calmes, presque enclin à vivre au sein d’une société. Mais tu savais bien que ce n’était qu’une façade et que leur esprit bestial pouvait reprendre le dessus à n’importe quel instant. Il fallait anéantir ces choses, d’une manière ou d’une autre.

Bien que, tu avais, en l’espace de peu de temps, dépensée une gigantesque quantité de chakra, tu n’escomptais pas t’arrêter là. Tu dégainas tes deux sabres, et un par un, tu les enflammas. Équipée de tes armes aux propriétés uniques, tu fonças sans attendre en direction d’un groupe d’adversaire. Tu ne les craignais point, tu savais comment ils fonctionnaient et ils restaient relativement peu nombreux en comparaison de la première fois… Restait à voir si tes deux coéquipiers allaient s’en sortir aussi bien.

La coïncidence était effectivement présente, voire même beaucoup trop cela en était presque bizarre, mais ce n'était pas le moment. Tous avaient un objectif plus important en vue qui était de rester en vie. Et alors que Kyoko contait lui expliquait comment Saori pouvait mieux faire pour utiliser ses capacités de senseur, ils furent tous supris par l'arrivée de Minashigo. D'un côté ils étaient nombreux et seraient compliqués à battre, de l'autre, si ils en supprimaient autant, ce serait une partie du travail de faite.

Maintenant les Minashigo entouraient les déserteurs Konohajin, ils étaient véritablement très nombreux et faisaient plus peur que ce qu'avait pensé Saori. Kyoko avait alors commencé à utiliser ses techniques qui étaient d'ailleurs très impressionnantes, il en restait bien bien moins qu'au départ. Mais à l'instant où la technique de Kyoko ne subsistait plus, ils vinrent tous se jeter au milieu du cercles, là où se trouvaient les humains.

Leur rapidité était choquante, mais Saori ne se fit pas prendre de cours. Elle cracha alors de l'écume sur les plus avancés, les rendant lents et à bonne distance pour que sa faux puisse les achever directement. Mais malgré les deux Minashigo en moins, il en restait toujours un paquet et il fallait faire attention à chaque angle de son champ de vision, c'est pour ça qu'ils étaient tous les 3 dos à dos, en triangle pour couvrir chacun les limites des différents champs de vision.

Saori n'était vraiment pas du tout à l'aise dans ce genre de combat car elle préférait largement les duels voire les assassinats, mais elle arrivait pour l'instant à les repousser en en tuant quelques uns et esquivant les violents coups de ces derniers. Soudain, une de ces créatures avait réussi à l'atteindre et avait failli lui porter un coup, mais la Chikara eu le réflexe de sortir le couteau de son flanc et de lui déchiqueter la mâchoire, il n'en restait plus beaucoup mais elle commençait à avoir de plus en plus de mal à les tenir.

Petit à petit, les bruits de combat s’amenuisent. Malgré leur nombre, le groupe de Minashigo est défait relativement rapidement. Il faut dire que tu n’avais pas lésiné sur les moyens, tu ne savais que trop bien à quel point ces créatures pouvaient être dangereuses, même pour un combattant accompli. C’est pourquoi tu te montras sans la moindre pitié, tranchant et perçant leur chair les uns après les autres. Ce n’est qu’arrivé au dernier d’entre eux, que ta lame complètement émoussée vint se bloquer au travers de la hanche de l’un des monstres. Celui-ci manque de t’atteindre alors que tu te sers de ton autre sabre pour lui séparer la tête du reste de son corps. La créature s’écroule alors, emportant ton sabre avec lui. Tu poussas alors un léger soupir et dis :



Tu te retournes alors vers tes deux coéquipiers, qui, semble t’il, s’en soient sortis également sans trop d’encombre. C’est durant cet instant d’égarement qu’un cri plus fort et intimidant encore que les autres se fit entendre. Déboulant de nul part, un Minashigo, au moins deux fois plus grand et trois fois plus épais que le reste de ses congénères, se jeta sur toi avec une véritable hargne. Armant son poing en direction de ton visage, dont il faisait à lui seul le triple de la taille de ta tête, tu n’eus comme réflexe immédiat que d’utiliser ton sabre pour te protéger. Il était, en dépit de sa taille gigantesque, d’une vivacité sans précédent.

La force du coup t’envoya valser si fort que tu passas littéralement au travers du mur de la grange située à une dizaine de mètres plus loin. Un tel impact était suffisamment puissant pour tuer quiconque sur le coup. Même si ta lame avait absorbée une partie du choc, l’onde que cela produit n’en demeurait pas moins puissante, assez pour que les deux ex-Konohajins ne doivent compter que sur eux même maintenant, le serpent que tu avais créée ayant disparu également au même instant.