« J’ose espérer que vos visions parlent d’évènements s’étant déjà déroulés… Le clan Rihatsu veut la tête de Kyoko aujourd’hui, parce-qu’elle est responsable de la mort de beaucoup d’entre eux et notamment d’une femme qui se nommait Mariko. Mais Uzume m’a assuré qu’elle n’avait fait que se défendre ce jour-là… Si une telle situation venait à se réitérer, Konoha pourrait en pâtir… Et elle… elle sombrerait définitivement. »
Bien qu’elle ait désertée, les origines de Kyoko n’étaient pas inconnues et Konoha était déjà jugé partiellement responsable de ce qui s’était passé le jour de la mort de Mariko. Un nouveau conflit meurtrier avec eux n’augurait rien de bon et les mots de la Miwaku signifiait que cette fois, ce serait fait de son plein gré. Et son annonce suivante ne fit que confirmer la probabilité que cela ne se produise… Il était certain que Kohana avait été aidée lors de sa fuite, il existait des soupçons concernant Kyoko, puisque le lieu ciblé était une mine appartenant au clan Kitto, dont la localisation était inconnue du plus grand nombre. Il subsistait des doutes auxquels la mère de famille préférait s’accrocher, mais le lien entre les deux venait valider tout cela.
« Kohana… Cela signifie donc que l’une de nos théories concernant les deux Chikara tués en mission est certainement correcte… J’espérais vraiment que Kyoko n’ait rien à voir là-dedans. Nos enfants sont-elles vraiment destinées à mener le monde à sa ruine… ? »
Malgré ses minces espoirs concernant sa fille aînée, cela venait juste confirmer qu’elle avait déjà sombré en tuant les deux Chikara. Fort heureusement, il restait encore Eiko. Bien que cette dernière ait mit relativement longtemps avant de prendre confiance en elle, Hegi possédait de bons espoirs la concernant. Si autrefois, l’héritage de leur famille reposait sur Kyoko, la mère de famille devait se faire à l’idée que sa fille n’était désormais plus une Konohajin et que ses choix faisaient naturellement d’elle une ennemie. Mais aussi froide et forte pouvait-elle paraître, Hegi se demandait si elle était réellement capable de l’arrêter. L’âme d’une mère ne changeait jamais après tout.
« Je m’attache peut-être à de vaines illusions, mais… n’y a t’il vraiment aucun espoir pour elles ? Le destin est-il réellement une chose immuable ? »
Elle qui possédait la faculté d’avoir des visions, elle devait le savoir. Ses prédictions s’étaient-elles toujours avérées correctes ? Hegi ne connaissait nul don infaillible, c’était pour elle l’une des dernières part d’humanité que les utilisateurs de chakra possédaient, la possibilité de faire des erreurs… Les deux femmes arrivèrent alors à l’extérieur, le temps était parfait, les oiseaux chantaient, et alors que la Kitto profitait du soleil venant réchauffer son visage, elle ajouta :
« J’ai passé la majeure partie de ma vie à essayer de faire de Konoha un endroit meilleur, même si cela nécessitait parfois certains sacrifices. J’ai dédié ma vie à ce village, mais je n’avais jamais imaginé que ma propre descendance deviendrait une menace… »
Au fond, les deux femmes étaient similaires. Les circonstances firent que leur vies prirent des chemins différents, obligeant la Miwaku à sacrifier jusqu’à sa propre identité. Hegi ne fut pas aussi radicale, ni soumise à des épreuves menant son corps à la ruine, mais elle avait négligée sa propre famille et sa vie pour le bien du plus grand nombre. Et si toutes deux servaient autrefois leur propre village, elles se battaient aujourd’hui non seulement pour les leurs, mais aussi pour les autres individus du monde ninja, tout cela en luttant contre leur propre enfants.. Et alors qu'elle aidait la femme à s'asseoir sur les marches de la cour, elle ajouta :
« Alors, s’il doit en être ainsi…, je ferais ce qu’il faut, mais si je peux trouver une alternative, un moyen de les faire changer… je n’hésiterais pas. Que ce soit pour votre fille ou la mienne, elles ne sont que le résultat de nos propres erreurs, peut-on réellement les blâmer pour cela ? Aussi obscures soient-elles devenues… »