La gamine se mit soudainement à s’énerver, bien que je n’en comprenais pas réellement la raison, j’imagine qu’elle pensait que la Kitto nous enverrait vers quelque chose de plus excitant. Eh bien non… Désolé gamine, mais je passe mon temps à accomplir les tâches les plus pourries pour notre très chère amie. Le pire dans tout cela ? Je n’étais même pas payée ! Bon, certes, je profitais gratuitement des luxes de Tsuyo en retour, mais tout de même ! Je décidas alors de la laisser s’énerver dans son coin tandis que nous continuions à marcher, cela avait au moins le mérite de lui faire accélérer le pas. C’est tout aussi subitement que Kohana reprit son calme, et sa curiosité amenant à ses interminables questions reprit le dessus.
Dis-je alors en tendant le doigt. Au pied de la montagne sur laquelle nous nous trouvions apparaissait un genre de château. Peut-être cela avait-il un lien avec ce que nous cherchions, peut-être pas, il n’y avait qu’un moyen de s’en assurer. Je n’attendis pas de réponse de sa part et je me mis à emprunter le chemin le moins compliqué possible pour redescendre, je n’avais aucune envie de faire une chute ici…
Après quelques longues minutes, nous arrivions non loin du fameux château, nous avancions d’abord méfiante, puis arrivée à quelques mètres de ses murs nous comprenions que cet endroit était probablement abandonné. Il n’y avait pas un bruit, la porte était grande ouverte… mais depuis combien de temps ? Des traces indiquaient clairement que des gens avaient vécus ici, et selon moi cela ne datait pas d’il y a très longtemps.
L’endroit était lugubre et peu rassurant, je restais sur mes gardes alors que Kohana et moi commencions à nous enfoncer au sein des murs…
« Un véritable château abandonné… Cela convient mieux à madame Kohana ? »
Comme je le soupçonnais à l’extérieur, il y avait bien des gens ayant vécus ici récemment. Il restait encore des armes, de nombreux livres ouverts et des cartes… Alors que je jetais un œil à ces dernières, je constatais que celles-ci concernaient le territoire de Kumo. Les frontières y étaient dessinées, et de nombreux endroits marqués avec des chiffres. Soit il s’agissait là d’une carte au trésor, soit d’un plan d’attaque et cette seconde idée me paraissait bien plus raisonnable. Peut-être avions nous mis la main sur ce que nous cherchions finalement… ou presque. Il n’y avait pas un chat ici, c’est alors que Kohana et moi entendîmes un bruit sourd.
« Tu as entendue ? Je crois que cela provenait des sous-sols. »