Tu réalisas que la nomination de Nami au poste d’Hokage était peut-être la pire chose qu’il lui soit arrivée. Elle aimait sa vie d’avant et s’était retrouvée là par un concours de circonstances dont ta mère avait sciemment profité. Tu comprenais sa peine, mais tu pensais également qu’il n’était plus l’heure de reculer, et surtout, tu avais une confiance absolue en Nami.
« Hé ! Ne dis pas des choses aussi stupides. Tu crois que les gens auraient acceptés si facilement ton élection s’ils pensaient que tu n’avais aucune valeur ? As-tu vu une manifestation dans nos rues ? Une révolte ? Pas la moindre. Parce-que Kitto Nami était déjà connue pour sa bienveillance et son obsession d’aider les siens. Aujourd’hui, tu es un exemple pour la jeune génération ! Regarde-toi, tu es passée de Chûnin à Dôno, puis de Dôno à Hokage en moins de temps qu’il n’en faut pour commander un bol de nouille chez Daichi ! »
Dis-tu en terminant avec un sourire sur cette note amusante. Mais tu te doutais que cela serait insuffisant pour combler ce soudain manque de confiance en elle. Tu étais du genre à penser que chacun naissait pour une raison précise, qu’un rôle vous était attribué dès votre naissance. Pour Nami, ce rôle était de diriger ce village.
« Et c’est peut-être justement car tu n’as aucun désir quant à l’idée de gouverner que tu es faites pour cela. Ma mère à bien des défauts, mais elle sait reconnaître la valeur des gens. C’était sans doute égoïste, mais elle a vu en toi ce qu’elle souhaitait retrouver chez ses filles, en vain. Ni Kyoko, ni moi n’avions le profil pour devenir Hokage et encore moins… comment on dit… reine ? Elle t’a formée dans ce but, et je suis désolée de n’avoir rien vu venir pour te prévenir. »
Tu aurais pu le savoir, tu aurais du comprendre que choisir une Kitto ne relevait pas du hasard. Tu t’en voulais que ce soit ta meilleure amie qui se retrouve dans cette situation, mais d’un autre côté, valait mieux elle que quelqu’un d’autre. Tu ne soutenais pas les manières de faire de ta mère, mais tu avais éduquée avec sa vision, la seule différence était que tu n’accordais aucune importance à la politique.
« Ma mère à toujours fermement pensée que seuls les Kitto seraient à même de maintenir la paix dans le village. Parce-que les Uzumaki étaient trop égoïstes et les Chikara trop arrogants. L’histoire lui donne malheureusement raison, combien d’Hokage avons-nous eu rien que ces 15 dernières années ? Konoha à besoin de stabilité et de quelqu’un pour diriger sur le long terme, je ne peux la contredire sur ce point. »
Il était bien rare de ma part d’aborder ces sujets, cela ne m’intéressait pas d’ordinaire. Mais cela impliquait désormais Nami, et j’estimais que c’était mon devoir d’être la plus présente possible à ses côtés. Soutenais-je l’idée d’une monarchie ? Pas vraiment, mais j’étais forcée d’admettre que je n’avais pas plus d’affection pour notre république au vu de ce qu’était devenu Konoha aujourd’hui. Mais soutenais-je l’idée d’une monarchie apportée par Nami ? Absolument.
« Diriger un village ce n’est pas être un outil, c’est avoir entre ses mains la confiance de tout un peuple. Des gens comptent sur toi, pour leur propre avenir et celui de leurs enfants. Peu importe comment ces gens doivent t’appeler, Hokage, reine, gouverneure ou je ne sais quel titre que tu auras d’ici là, ils s’en remettent à toi et c’est tout ce qui compte. Et si en plus de tout cela, nous devons nous allier à Kumo de cette manière, alors je serais plus que rassurée de savoir que ce sera toi au plus proche du pouvoir. Si tu refuses vraiment tout cela, rien ne t'empêche de partir tout de suite. Qui t'en empêcheras ? Tu es la Hokage. Et je t'accompagnerais avec grand plaisir. »