Ennemis d'hier, alliés de demain


Depuis une semaine, la cité de Tekunoroji était en ébullition. Cette ville d’ordinaire plutôt tranquille fut malheureusement témoin d’un véritable massacre. Quelques jours plus tôt, les membres du conseil Rihatsu furent réunis en urgence au sein de la cité, avant d’y être sauvagement assassinés. Le clan ayant la mainmise sur la ville mit cette dernière sans dessus dessous afin de retrouver le ou les coupables de ce meurtre odieux. Mais tout cela n’était qu’une vulgaire mascarade organisée par la dernière personne ayant encore de l’influence sur la confrérie, c’est à dire : moi.

Après tout ce temps, j’étais enfin au sommet et il n’allait pas rester grand monde pour venir contester ma position. Grâce à la Kitto, j’avais également un bouc émissaire très pratique répondant au nom de Saori. Bien que cette garce et ses demandes farfelues m’avaient mise hors de moi, je devais reconnaître qu’elle m’avait offert une opportunité que j’attendais depuis longtemps. À mon grand regret, je du tout de même exécuter quelques uns des miens qui me soupçonnaient d’être derrière cette histoire de meurtre. Les morts ne parlant pas, c’était là la solution la plus efficace. Évidemment, je ne comptais pas en rester là, il ne me restait plus qu’une chose à faire pour être tranquille et je préparais soigneusement mon prochain coup.

Néanmoins, une autre nouvelle parvint à mes oreilles aujourd’hui : l’arrivée d’un groupe de Konohajin aux portes de Tekunoroji. Je ne pouvais que m’enjouer d’avance d’un timing aussi parfait, car j’avais déjà une très bonne idée de la raison pour laquelle le village de la feuille nous envoyait toute une délégation. C’est pourquoi, dès que j’eus vent de la nouvelle, je dépêchas certains de mes hommes afin d’aller les escorter jusqu’au manoir le plus rapidement possible et dans les meilleures conditions.

De mon côté, je les attendrais ici. Dans cette ancienne demeure luxueuse qui s’était transformée en véritable maison de vices. L’endroit représentait parfaitement ma vision des Rihatsu, un lieu riche, remplit de quoi subvenir presque n’importe quel fantasme. Or, femmes, alcools, drogues et j’en passe… nous avions tout, et nous le montrions sans aucun remord. Une telle vie de débauche pouvait déplaire, mais pourquoi cacher qui nous étions ? Les maîtres de ces lieux et du commerce. Une chose que je comptais bien faire comprendre aux Konohajin dès leur arrivée.

Publié il y a 3 heure(s)