Des années ? Combien exactement ? Sa notion du temps avait pris un sacré coup depuis le cataclysme. Sa mémoire avait pris un coup de la même manière. Il avait suivi Kimino sans trop réfléchir avant de vraiment se demander ce qu'il comptait faire. Puis au final il était là, dans ce groupe de l'hétérogénéité la plus pure, il y'avait vraiment de tout, et chacun avait ses buts différents, mais ils survivaient ensemble.
Et puis il avait trouvé sa place, même si avant il se servait de son chakra pour soigner, il avait appris à faire sans. Il s'était beaucoup aidé des nombreuses conversations qu'il avait eu avec Kazami, et puis celles avec Takumi. Daiki avait toujours été très bien entouré, si bien qu'aujourd'hui il savait très bien manier les plantes et soigner toutes sortes de blessures. En revanche, il ne voulait plus être catégorisé dans ce rôle de médecin et il avait aussi appris à se diversifier, chose pour laquelle il avait été moins bien entouré certes.
Donc il chassait, il lisait, il discutait, mais surtout il survivait - à peu près comme tout le monde dans ce groupe - tout en continuant de soigner, bien évidemment. Il avait toujours choisi cette voie et c'était avec joie qu'il continuait de le faire. Evidemment, il n'était pas le seul, Eiko également était présente. Ils avaient déjà travaillé ensemble à de nombreuses reprises et en profitaient pour discuter assez régulièrement.
Mais alors qu'il s'apprêtait à continuer la lecture de son livre - peu passionnant, ce qui expliquait ses errements - il fut interrompu par une Uzumaki.
Daiki n'était pas de nature méfiante, cela dit, dans un camp de fugitif il tâchait de faire attention, il ne sait pas vraiment qui pouvait y entrer, mais mieux vaut prévenir que guérir.
Cela dit, il n'avait pas grand chose à faire, même si l'attitude de la rouquine était particulièrement louche, cela pourrait bien lui dégourdir les jambes. "Pas d'entourloupe promis" était certainement la phrase qui précédait le plus d'entourloupes.
« T'es au courant que t'as l'attitude la plus louche possible ? »
Sur ce, il ferma son livre - qu'il ne rouvrira probablement jamais - avant de se lever.
« Tu veux faire quoi au village voisin ? »