HRP : Suite de : https://shinobi-rpg.ovh/3635/p1/sombre-presage.html
Le duo avait posé pied sur la partie sud de l’île, à l’opposée d’où un navire impérial était accosté, indiquant la présence de ces derniers ici. Emi n’était pas inquiète, car elle savait de toute façon qu’ils ne pourraient pas les suivre là où ils allaient. Ils se dirigèrent alors droit vers le centre de l’île, tel que la Kaguya l’avait indiqué plus tôt. Bien qu’Emi n’avait pas mit les pieds ici depuis des années, c’était comme si l’île elle même lui indiquait le chemin à suivre, la reconnaissant comme une Kaguya digne de fouler ces terres. Après une bonne trentaine de minute de marche à travers des terrains difficiles, ils arrivaient finalement à destination.
« C’est ici. Le début du sentier… »
Devant eux se trouvait une étendue vierge, entourée d’ossements en tout genre. L’endroit ne paraissait pas si différent du reste de l’île à première vue. Emi se saisit alors d’un morceau de roche plutôt gros qui traînait par là, puis le balança à travers le sentier qui se trouvait devant eux. Subitement, lorsque celui-ci toucha le sol, il fut transpercé net par une dizaine d’ossements qui surgirent de terre. Elle annonça alors :
« C’est là que les épreuves commencent, Manjiro. Tu vas passer le même rite de passage que les Kaguya. »
Et tacitement, les mêmes défis qu’avait du relever Emi lorsqu’elle n’était encore qu’une enfant. Manjiro avait au moins cet avantage, il était déjà adulte, bien que cela ne changeait en rien la dangerosité des épreuves, il avait la chance d’avoir de l’expérience, ce qui était loin d’être le cas des siens à l’époque.
« Je dois néanmoins te prévenir Manjiro, une fois que tu auras commencé la première épreuve, tu ne pourras plus renoncer. L’île ne te laissera partir que si tu viens à bout des trois, si tu cherches à fuir elle te tuera. »
« Les Kaguya n’avaient pas le luxe d’avoir le choix comme tu l’as. Si tu penses ne pas être à la hauteur, tu peux simplement abandonner maintenant. »
Cette épreuve était plutôt simple, lorsque l’on en connaissait les conditions. Celle-ci était faite pour maîtriser la peur. En effet, les ossements jonchés sous le sol réagissaient au moindre mouvement, sauf à ceux d’une personne qui savait canaliser sa peur. Tout ce qu’il fallait faire, c’était traverser ces cinq cent mètres pour atteindre un étrange mur fait d’ossements. Sans émettre le moindre doute, sans le moindre geste involontaire, sans peur.