Complicité

Gekido lui rendit son baiser et Kazami en profita pour poser ses mains sur son torse musclé. Il l'enveloppait dans ses bras protecteurs comme si elle était la chose la plus précieuse à ses yeux. Ses paroles, murmurées à son oreille, la fit frémir. Un sentiment de toute puissance les envahissaient au sein de ce monde de soldats. L'union fait la force, et l'union de ces deux là était proche de la perfection.

Etait-ce cela l'amour ? Se lier à un homme si fort qu'on ne s'imagine plus sans lui ? Pourtant, malgré son attachement, Kazami avait également peur de cet homme, de ce qu'il représentait pour elle s'ils allaient plus loin. C'était un moment qu'elle avait toujours fuit, redouté.

Mais aujourd'hui était un jour particulier. Aujourd'hui, la junin est forte et heureuse. Rien ne lui paraît inaccessible. Rien ni personne. Une de ses mains se glissa alors dans la nuque du Kage, venant caresser ses cheveux de cuivre. Ses lèvres se déposèrent naturellement dans le cou de Gekido, pour remonter jusqu'à sa bouche et finir par l'embrasser.

Elle aurait aimé que ce moment dure pour toujours, qu'ils restent aussi proche jusqu'à l'éternité. A cet instant, elle ne savait plus où elle était et quelle heure il était. Tout semblait suspendu, irréel.

Aucun mot ne pouvait décrire convenablement ce que Gekido ressentait en ce moment. Il était emporté par un tourbions de sensations, de sentiments et de pensées. Il ne savait comment réagir face aux tendres baisers de cette femme dont il éprouvait, s'il était son cœur et son corps, plus que de l'affection. Néanmoins, bien que lui -et son esprit embrumé- ne savait que faire, son corps lui semblait réagir tout de même. D'instinct.

Ainsi, alors que la jeune femme faisait glisser les cheveux rougeoyant de l'Hokage entre ses doigts tout en l'embrassant langoureusement, ce dernier fit descendre l'une de ses mains dans le creux du dos de la jeune femme et commença -sur ses vêtements- à la caresser avec doucement. Son autre main, elle monta de quelques pouces et vint se placer à quelques pouces de l'endroit où naissait les seins de la jeune femme.

Puis, doucement, Gekido décolla ses lèvres de celle de Kazami.

Kazami se sentait comme une poupée sous l'emprise de son marionnettiste. Il n'y avait rien qu'elle pouvait lui refuser. Ou même qu'elle voulait. Ses baisers avait un effet paralysant sur son esprit.



Elle lui déposa encore un baiser puis plongea son regard dans le sien. Elle resta un instant ainsi avant de demander :



Quoi qu'il lui demandait à cet instant, elle le ferait. Elle égorgerait le village s'il le fallait. Elle était plus son bras droit qu'elle ne l'avait jamais été. Dans peu de temps, elle allait partir pour le Tournoi, et qui sait dans quel état elle reviendrait de cette aventure... si elle revenait. Ce moment avec Gekido était peut-être le dernier. Et rien ne pouvait rendre ce moment plus intense.

Gekido écoutait, attentivement, les mots sortants de la bouche -fine et sensuelle- de Kazami. Il ne voulait pas en croire ses oreilles. Son esprits même se refusait de croire aux messages délivrés par les douces paroles de la rouquine. Il ne voulait pas y croire. Et, même s'il acceptait les dires de la jeune femme, jamais il ne pourrait lui dire ce qu'il souhaitait réellement d'elle. Il ne pouvait lui dire qu'il souhaitait la voir nue, enroulé dans des draps ne lui appartenant pas, le sourire aux lèvres et les yeux pleins d'amour. Il ne pouvait pas décemment lui avouer qu'il avait envie plus de simple baiser. Il n'osait pas lui dire qu'un désir brûlant naissait à chacun de leur baiser. Il ne savait pas comment lui annoncer qu'il était éperdument amoureux d'elle.

Alors, sagement, il fit remonter la main qui caressait le bas du dos de la jeune femme et la plaça au niveau de ses joues. Il la regarda alors avec un regard rempli d'étoile. Un regard emplit d'amour et lui dit simplement:



Puis, simplement, il avança ses lèvres sur les siennes. Un doux baiser fut délivré à la jeune femme. Mais, emporté dans son élan d'amour et de tendresse, l'Hokage de Konoha -qui n'étais à présent plus qu'un homme- fit descendre ses lèvres niveau du cou de la jeune femme et commença à l'embrasser avec passion. Avec désir..

Le coeur de Kazami ne cessait d'augmenter son rythme. Elle était dans les bras de Gekido, fermement enlacé avec passion. Les baisers ne s'entrecoupaient que rarement de belles paroles. Mais contrairement aux dernières fois, Kazami était plus confiante. Plus sûre d'elle. La peur commençait à s'en aller, comme une veille amie à qui on dit au revoir. Adieu.

Alors qu'il lui embrassait le cou, elle murmura :



Passer une nuit ensemble, bien qu'un peu en retard là dessus, Kazami savait ce que cela voulait signifier. Mais elle en avait envie. Rien ne la retenait. Alors à quoi bon résister ? Gekido ne lui ferait jamais de mal, elle le savait.

A présent, allait-il l'emmener chez lui ? Serait-ce romantique ou plutôt passionnel ? Kazami allait peut-être en apprendre encore plus sur cette personne qui l'intéressait au plus haut point.

Je vaguais dans Konoha depuis un certain temps. Je ne savais pas vraiment que faire en attendant mon départ pour le tournoi, la gorge nouée. Le départ, dès le lendemain, serait imminent et le stress m'empêchait de ne rien faire. J'étais passé chez la belle et douce Kazami dans l'espoir de savoir si elle avait pu rentrée chez elle saine et sauve après le scellement de son chakra dans mon corps. Elle était, après tout, la seule personne qui comptait vraiment pour moi. Personne n'était présent. L'inquiétude grandissait de plus en plus en moi. La peur de perdre pour la troisième fois tout ce qui était important pour moi commençait à grandir. Je décidais donc de me rentre directement dans le bureau de l'Hokage pour le prévenir de la disparition de la belle rousse. Personne n'était à l'accueil actuellement, seul un panneau – absente pendant quelques minutes, veuillez patienter- était affiché sur le bureau. Sauf qu'aucune perte de temps n'était possible.

Arrivé devant le bureau de l'hokage, deux hommes étaient postés devant. Je els suppliais de me laisser passer, en vain. La seule réponse qu'ils me donnèrent était que Gekido était en rendez-vous important. Qui était présent(e) ici ? Etais-ce Kazami, quelqu'un venant d'un autre village ? Tant de questions restants sans réponses. Je décidais de repartir chez moi. Si elle était avec Gekido, elle devait passer un bon moment. Le cas échéant, elle devait être partit faire un tour avec Shimazu. Mais tout les dieux quels qu'ils soient savent qu'un secret ne peut être gardé indéfiniment.

Sama... Gekido s'arrêta net en entendant ces derniers mots. Pourquoi avait-elle rajoutée ces mots, cette politesse absurde alors qu'il n'était que tout le deux dans ce bâtiment silencieux. Pourquoi c'était-elle senti obligée de montrer qu'il lui était supérieur. Pourquoi ne l'avait-elle pas appelé Gekido tout comme il l'appelait Kazami. Gekido remonta alors au niveau de la joue de la jeune femme et, après y avoir déposé un chaste baiser ajouta:



Kazami, de par ce mot mal placé, avait réussi à étouffé le feu de la passion de Gekido. Elle avait réussi à faire taire les envies animales du Kage et le faire se concentré sur autre chose. Sur elle. Sur son avenir. Alors, sans détour, Gekido lui demanda:

Kazami sentit tiquer Gekido lors de ses dernières paroles. Mais elle ne comprenait pas. En quoi un titre honorifique pouvait provoquer une telle réaction ? L'esprit militaire de la jeune femme se perdait dans ce monde de sentiments qui lui était inconnu.

Le regardant avec le visage figé, Kazami ne savait pas quoi répondre. Tout son corps semblait vouloir prendre la fuite, encore une fois. Elle était face à une situation qu'elle ne maîtrisait pas, dont elle ne connaissait pas l'issue. Gekido semblait savoir à présent à quel point la jeune femme était déstabilisée lors de ce genre de conversation. Jouait-il avec elle en lui demandant ce qu'elle imaginait pour son avenir ?

Ecoutant son corps, la rouquine recula un peu, tentant de se défaire doucement de l'étreinte du Hokage. Elle le regardait, blessée, en lui disant d'une voix pas très assurée :



Horrifiée par ses propres paroles, et de peur que cela soit vrai, elle tenta d'autant plus de se dégager de Gekido. Puis, puisant dans ses réserves de courage, elle demanda :



Secouant la tête, Kazami avait envie de pleurer. La laisserait-il partir avant qu'elle ne perde ce qui lui restait de fierté ?

Gekido attrapa le poignet de Kazami avait qu'elle ne s'éloigne de trop. Il voulait pas que ses paroles restes vide de sens. Ce qu'il voulait lui dire n'était vérité.



Gekido ne comprenait pas la réaction que la jeune femme. Ce qu'ils venaient de s'échanger, ces baisers passionnés, n'étaient-ils pas la preuves qu'il voulait Kazami. Qu'il la désirait ?

Kazami écouta Gekido avec des yeux ronds. Il essayait désespérément de lui faire comprendre quelque chose mais ce que la jeune femme voyait avant tout, c'était cet air désespéré qu'il avait depuis qu'elle avait montré une envie de partir. Depuis le début, il la regardait comme jamais personne ne l'avait regardée. A tel point qu'elle ne savait qualifier cet attachement.

Elle resta muette quelques secondes avant de faire un petit sourire. Elle baissa un peu les yeux pour finalement les plonger dans les siens :



Il avait eut ce qu'il voulait. Mais elle aussi le voulait. Elle s'approcha de lui à nouveau et l'embrassa doucement. Une belle nuit s'annonçait.