L'amour vache, épisode deux

Il m’accusait de ne pas savoir qui il était, de ne pas connaitre l'enfer dans lequel il avait évolué et dans lequel il évoluait actuellement. Cependant, c'était il attardé sur mon histoire ? Connaissait-il l'homme qui se cachait derrière le titre honorifique de HoKage ? Avait-il eu vent de ce passé qui était le mien ? Avait-il conscience des sacrifice que j'avais du consentir afin d'être placé à la tête de ce village. Non. Il ne connaissait rien de cela. Une fois de plus, il avait agit en enfant. Un enfant égoïste, meurtrie et entêté. Un enfant qui pensait être le seul à connaître le monde. Mais, il fallait qu'il comprenne que ce monde, je l'avais parcourut avant lui. La guerre n'était pas né en même temps que lui. Mais elle aurait pu renaître grâce à lui.

Tu es doué pour m'énervé, petit, pensais-je. Et c'était vrai. Peu de monde était capable de me faire sortir de mes gonds ainsi. Ou du moins, était. Il n'y a rien de pire pour un Ninja que l'inactivé. Et je m'en rendais soudainement compte. Mais il était maintenant trop tard pour faire demi-tour. J'étais lancé. Ou plus exactement, élancé. Je venais de sauter de mon balcon afin d'atteindre la porte d'entrée avant le Genin. Alors que j'entrais dans le hall, je vis le gamin. Ma cible était là. Et, sans réfléchir, je me mis à courir vers lui en criant:



Et, aveuglé par la rage, je le frappa, de mon poing, au visage tout en continuant à parler:



Et dans un murmure, j'ajouta: "Et ne tue personne". Soudain, je senti une larme perler sur ma joue, le long ma cicatrice. Ce n'était pas une larme de peine mais une larme de rage. Une larme qui n'avait pas couler depuis longtemps...

J'étais là, marchant dans ce grand hall, regrettant certaines de ces paroles, je le haïssais, oui j'étais égoïste en ne pensant qu'à mes fins, oui j'étais sûrement un gros idiot d'avoir risqué la vie de milliers de personnes afin de trouver un but à ma vie, mais j'avais mal, je n'avais rien, je n'étais rien. Et ça personne n'y remédiait, on avait beau me dire ce qu'on voulait, que je n'étais pas le seul à souffrir, certes mais je ne ressentais que ma souffrance et la mienne me suffisait déjà amplement.

Mais ce qui me faisait le plus mal était de voir tout ces visages souriant, toutes ces personnes qui criaient vouloir être Hokage, médecin, boulanger, ninja d'élite. Je les haïssais tous, pourquoi eux vivaient afin d'être quelque chose alors que je n'étais rien ? Pourquoi le monde était injuste, pourquoi....

Alors que je me perdais dans des pensées pessimistes l'Hokage passa la porte du grand Hall, comment avait-il fait pour être passer devant moi sans que je l'ais remarqué ? En tout cas il était là et marchait d'un pas décidé vers moi. Prit par la colère il me dit des paroles qui frappèrent mon cœur. Il confirmait mes pensées précédentes, que je n'étais pas le seul à souffrir, pas le seul Uzumaki à avoir vécu seulement pour combattre, mais comment pouvait-il me dire ça, lui qui était déjà Hokage, lui qui était celui qui avait choisi de mettre fin à cette guerre, il était le responsable de tout mes malheurs et il avait beau me dire toutes ces belles choses, rien ne me faisait plus mal que ce qu'il me disait.

Le coup qu'il me donna ensuite ne paraissait qu'être une caresse en comparaison à ce que mon cœur endurait en ce moment même. En plus d'avoir aujourd'hui éveillé mon instinct de tueur et d'avoir déjà assez mal pour ça il venait me rappeler que je n'étais qu'un pauvre petit con d'égoïste ce que je savais pertinemment, mais comment pouvais-je donc me sentir mieux hein ?! Etait-ce lui qui allait supporter ma douleur ?! Etait-ce lui qui allait haïr les gens de ce village à ma place ?! Etait-ce lui qui allait voir ses ennemis chaque jour et devoir se comporter comme un parfait ami avec cette haine, tout ces ténèbres caché au plus profond de son coeur ?! Non cet homme n'était qu'un de ceux qui avait trouvé sa voie, qu'un de plus qui me faisait souffrir et qu'un de plus qui venait me rappeler que je n'étais rien et qu'il était tout.

"Et ne tue personne."

Je baissa la tête, des larmes coulaient sur mes joues, des larmes de chagrins, mais avant qu'il ne puisse être sûr que je pleurait je passa rapidement derrière la barrière qu'il faisait entre moi et la porte et je fuis, je fuis la honte que je supportais, je fuis cet homme qui me rappelait mes chimères, je fuis tout ce que je pouvais fuir, j'étais un lâche.

Je venais de le frapper. Et, ce n'était pas la force du coup qui importait mais le geste. Moi, un HoKage, je venais de frapper un "simple" Genin. Si les gens avaient pu voir ça, il se serait posé bien des questions sur mon compte. Etais-je devenu fou ? Cependant, comme beaucoup, ils se seraient mis à juger un acte commis devant sans connaître les raisons de cet acte et ce qui m'avait poussé à le faire. Alors, certes, la rage que je ressentais n'était en rien une excuse à ce geste de folie mais, par ce geste, j'avou voulu réveillé le jeune Uzumaki Jin. Je voulais lui faire comprendre qu'il n'était pas le seul à souffrir et que, parfois, il fallait compter sur des sacrifies pour avancer et se faire une place dans ce monde. Malheureusement, je m'y étais pris comme un manche et j'avais réussi à me faire détesté de lui.

Il venait de fuir. Et je n'avais plus la force de le rattraper. Je n'avais plus rien à lui dire de toute façon. J'en avais, à mon sens, trop dit. Et, si il voulait mit me connaitre, mieux connaitre son clan, je l’attendrais à mon bureau. Mais, contrairement à moi, il n'étais en rien obligé de connaitre l'histoire -tragique- de son clan. Et, peut-être valait-il mieux pas
A mon sens, il devait se retrouver seul. Trouver une utilité à cette haine. Trouver un moyen de s'en servir. Et, pourquoi le faire durant le combat qui l'attendait. Cependant, cette journée était, pour ma part, terminé. Je n'avais qu'une hâte, partir me coucher pour l'oublier!