Il y a encore quelques minutes, Asae était encore en plein rendez-vous avec La geisha du clan Miwaku. Leur conversation avait été des plus intéressantes et méritait encore de nombreuses réflexions de la part de la jeune fille dont le cœur était partagé entre une euphorie des plus normales et une certaine anxiété pour la suite des événements. Car oui, une nouvelle entrevue l'attendait désormais, et la barre allait être très haute. Le moindre faux pas la décréditerait pour l'éternité et sèmerait la honte sur son nom. On dit du Raikage qu'il est insensible, froid, impitoyable. Elle, ne savait guère quoi penser d'un homme qu'elle n'avait vu qu'en peinture, une fois. Était-il si effrayant où tout cela ne serait qu'un mythe parmi tant d'autres ?
Depuis des années maintenant, les deux clans de Kumo s'entraident et se rendent mutuellement service. L'un apportant sécurité, l'autre le remerciant par sa soumission et des services divers. C'était un drôle du système mais au moins, il avait prouvé son efficacité.
Arpentant la rue marchande avec une démarche féline, Asae avait décidé de suivre les conseils de l'Oka-Sân et de se procurer un petit carnet de notes qui, l'espérait-elle, se retrouverait bien vite rempli d'informations importantes venant de ses clients. Si tout se passait bien demain, ses chances de devenir une véritable geisha allaient tripler. Et c'est tout ce qui comptait, elle ferait ce qu'il fallait faire pour y parvenir. Même si elle devait abandonner une partie de sa véritable identité, même si elle devait devenir la femme parfaite et s'oublier, elle réussirait. Car tel était son souhait.
Après avoir parcouru les rayons de quelques stands de la rue,Asae jeta finalement son dévolu sur un petit calepin dans les tons noir et ocre. La taille convenait parfaitement à ce qu'elle avait imaginé et c'est sans hésiter qu'elle l'acheta et le glissa dans la doublure de sa ceinture en tissu. Au moins, là, personne ne viendrait à tomber dessus par mégarde. Enfin, c'est ce qu'elle se disait. C'était un peu son fourre-tout, on pouvait parfois y trouver une barre à cheveux, un petit peigne, une bourse ou encore une petite dague dans un fourreau. Cette dernière l'accompagnait presque partout et c'était bien normal. Sous ses allures paisibles, le monde reste dangereux et le moindre faux pas peut vous coûter la vie. C'est pour cela qu'elle se méfie, qu'elle se rassure comme elle peut. Comme les autres membres de son clan, Asae ne se démarquaient pas vraiment par ses qualités de guerrière. Elle savait se défendre, certes, mais n'était pas vraiment une mordue du combat, de la sueur et du sang. Elle avait même privilégié l'art des soins à l'art de la guerre, pensant pouvoir se rendre plus utile le jour J. Des guerriers, c'est bien mais, si personne n'est là pour recoudre la plaie ou stopper l'hémorragie, l'infection vous tombe dessus en un rien de temps. C'était donc, d'après elle, un choix tout à fait honorable et bénéfique.
La journée était déjà bien avancée et les jours étaient courts en ce moment. Mais pourtant, Asae n'avait pas le cœur à rentrer. Comme une condamnée, elle voulait profiter au maximum de cette journée pour ne pas avoir de regrets plus tard. Après tout, on ne sait jamais ce que l'avenir nous réserve, et qui sait ce que sera vraiment demain ?
HRP : Ce Rp est ouvert à qui est motivé pour répondre, n'hésitez pas !