Et que le meilleur gagne

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Le repos fut de courte durée puisque le piège n'eut pas vraiment l'effet escompté. Son adversaire ne fit que le contourner avant de créer à son tour un clone. Un nouveau clone d'argile fonça se lover sur Nakatsu, qui s'était relevé d'un bond, avant de lui fondre littéralement dans les bras, le recouvrant alors d'une substance boueuse et gluante qui ralentissait tous ses mouvements. Où ce mioche puisait-il cette force ? Lui se sentait vidé et chaque seconde dans cette situation périlleuse renforçait son sentiment de faiblesse. La boue lui engluait le visage, tentant de pénétrer sous ses paupières. Finalement, il n'était pas le seul à penser à des techniques lâches. Viser les yeux était aussi pittoresque que la gorge, mais tout aussi efficace.
Si ça se trouve, il allait y passer.
En tout cas, il ne voyait plus rien et même les sons extérieurs semblaient distants. Comme s'il avait été transporté loin de tout ça, loin de ce monde ingrat. Mais non. La douleur lui fit comprendre qu'il était bien là. Il reçut plusieurs coups de provenances inconnus dans l'abdomen et avant d'en recevoir un, plus douloureux, dans l'épaule gauche. Elle lui soutira un cri de douleur, d''ailleurs. Sa main se posa brusquement sur la zone douloureuse pendant que ces genoux vinrent s'écraser sur le sol. Il ne mit pas longtemps avant de trouver l'origine de la douleur et sentait le froid se mêler au chaud, la boue au sang. Sa vue lui revenait peu à peu, comme le reste de ses sens. Il extirpa l'objet de son corps et le regarda un instant, reconnaissant la dague du garçon. Cette fameuse dague, de ce fameux jour. Il n'avait donc fait que retarder l'échéance depuis tout ce temps ? Il se sentait faible, physiquement et psychologiquement. Plus rien n'avait de sens, la justice n'existait-elle donc pas ? Pourquoi les Uzumaki se sortaient toujours si bien des drames qu'ils engendraient ?!
Son bras gauche refusa de bouger. Tant pis, il fallait en finir, même s'il devait y passer. Si quelqu'un devait perdre tout ce qu'il avait aujourd'hui, ce n'était pas lui. 
Difficilement, il se releva. Ses jambes tanguaient, son bras gauche ne répondait plus à aucun signal. Sa main, elle, serrait fermement cette satanée dague encore ensanglantée. S'il avait pu, il lui aurait hurlé une vingtaine d'insanités à la gueule, pour se montrer invaincu. Mais tout ce qui sortit fut un « je vais te... » chuchoté et inaudible. Après quoi il glissa sur la boue laissée par le clone et s'écrasa sur le sol. Toutes ses forces, toute sa volonté semblaient l'avoir abandonné et pourtant, il restait là, les yeux ouverts, incapable de s'évanouir, incapable de s'oublier, à contempler son propre échec. Pitoyable.

Publié le 09 Février 2015 vers 19h


Le combat était terminé, mais quelle fin, l'adversaire était incroyablement résistant alors que j'étais en train de tituber, pourtant ce fut moi qui resta le dernier debout, mon esprit était pourtant ailleurs, je me retrouvais dans la même situation que lors de ma tentative d'assassinat, il faisait noir, cette pièce était vide, il n'y avait qu'une ligne tracée sur le sol et c'était à moi de choisir de la franchir ou de rester de mon côté. De l'autre côté apparaissait un enfant, un enfant qui me ressemblait, il était recroquevillé, pleurait, criait. Sur le sol gisait un homme, une dague dans la poitrine. Le petit avait énormément de sang sur le visage ainsi que sur les bras. L'homme sur le sol avait le bras posé sur le cou de l'enfant tentant de l'étranger alors que le petit pleurait. Ces pleurs, je m'en rappelais, cet enfant c'était moi, cette image, je ne veux pas m'en rappeler, Non !! Surtout pas. Alors qu'en me tordant de douleur je tomba, heureusement mon corps n'avait pas traversé la ligne pourtant en tombant je pus apercevoir le visage de cet enfant, il avait beau pleurer, il affichait un sourire, ce n'était pas moi, c'était un monstre !

De nouveau retour à la réalité je pouvais observer que j'étais toujours debout, mon adversaire était sur le sol, allongé, j'avais gagné, avant même que les Kage n'annoncent ma victoire je commença à me diriger hors de la foule afin de respirer un peu. J'avais besoin d'air, j'avais besoin de soins, j'avais besoin de tant de choses ! Des larmes coulaient sur mon visage, je me souvenais, ce souvenir m'était revenu comme une balle, mon père n'était pas mort au combat, je l'avais assassiné. Ce n'était donc pas ma première tentative d'assassinat la dernière fois, ce fut même dans mes souvenirs la plus loupé, mais ce que je savais c'est que je n'étais pas en train de devenir un criminel, un monstre, je l'étais déjà entièrement !

Prit par ces pensées, je m'écroula sur le sol au coin d'une ruelle où le soleil ne pouvait pas éclairer ma chute. J'étais fatigué, très fatig......

Publié le 09 Février 2015 vers 19h

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        Finalement, pour un combat qui s'annonçait bas de gamme, il avait été plutôt intéressant. Du beau duel comme on les aime. Des beaux combos, des techniques efficaces, tout ce que je voulais voir, et j'avais été servi. Bon il y avait tout de même un hic, ce con de Nakatsu avait perdu.. Quel bite ! Désolé pour la vulgarité, mais tout de même, allez perdre contre un Genin, de plus un Uzumaki ! Il avait grandement mis à mal mes plans. J'allais devoir tout revoir et ce qui devait être un triomphe été devenu en quelques minutes un énorme problème que j'allais avoir du mal à gérer.

        Point positif cependant, ce petit Jin là, il avait quelque chose de spéciale, quelque chose qui tenait des Chikara même. Il se battait avec une hargne sans pareil, un vrai chien de guerre. J’étais à la fois dégoutté de cette défaite et en même temps si fier de compter dans les rangs de Konoha un ninja de cette qualité. Au final, cette alliance avec les rouquins n'était pas si inutile.

Dialogue de personnage
« Bien ! Qu'elle beau combat nous ont t'il livrer. Je suis fier d'eux. Conformément à l'engagement qu'a pris Gekido Uzumaki. La punition de Jin pour avoir attaquer un de nos villageois, dans l'enceinte de Konoha, est levé. Bravo à lui. Vous pouvez maintenant vaquer à vos occupations. »


        Concis, propre, réfléchi, encore une prise de parole magnifique, je suis parfait. Non ne cherchez pas, il n'y a pas d'autre mot. PERFECTION ! Cet éclair de génie en amena un autre quand j’entendis quelque villageois acclamer le récent vainqueur. C'est lui que j’emmènerais avec moi à Kiri, après tout, même s'il était roux, il pourrait faire un parfait champion.

Publié le 09 Février 2015 vers 19h