Avant le grand départ ...

Le départ de la belle Kioko pour Konoha était proche. Demain, à cette même heure matinale, elle monterait à bord du bateau pour une mission qui durera probablement des semaines. Il y avait une personne en particulier qu'elle souhaitait voir avant cela. Un homme. Un bel homme plutôt. Un homme charmant ?

Bref, il avait accepté de l'entrainer une dernière fois avant son départ. Un peu anxieuse mais aussi très heureuse de revoir ce gentleman, elle était en avance sur la plage. Le sable fin s'infiltrait dans ses chaussures mais elle n'en avait cure. Ses yeux étaient fixé vers l'horizon, vers la mer et le voyage qui l'attendait.

Nowaki, viendras-tu me dire au revoir ?

        Un entraînement... Nowaki avait pu voir bien imaginer de nombreuses facettes à cette raison. La première était simplement de s'amuser de lui, de sa timidité. La seconde était une sorte de rendez-vous... La troisième représentait plus une discussion philosophique sur la vie au village. En rien le Kaguya n'avait pu imaginer un entraînement. Ce n'était qu'un prétexte. Il était rentré depuis deux jours, il proposa son aide à la préparation avec bonté... et timidité.



        Il s'était approché via un chemin relativement visible. Ceci dans le but de ne pas surprendre la femme. Mais il ne découvrit qu'une Kioko pensive.



        Nowaki était opposé à cette idée, cela expliquait son manque de timidité. Yasuo aurait dû un exemple, l'échange entre les nations était chose dangereuse.

Kioko entendit la voix de Nowaki mais ne se tourna pas tout de suite vers lui. Son regard semblait comme accrocher à l'horizon. Ce n'est que lorsqu'il lui demanda quel était sa mission qu'elle détacha son regard pour se tourner vers lui en lui adressant un petit sourire.



La jeune femme gloussa. Puis finalement elle repris son sérieux pour donner la vrai réponse :



Elle laissa un instant de silence, puis repris sa mine amusée.

        De l'humour, toujours et encore. Kioko était une femme intéressante, elle se cachait sous un masque qu'elle n'assumait pas. Elle possédait le besoin de paraître comme quelqu'un d'autre, comme une personne qu'elle s'était inventée. En général, c'était employé par la majorité des adultes, mais était-ce sain ? Disons que c'était à double tranchant. Cela offrait popularité, attirance et sympathie. Mais le bonheur n'était que partiel. Il était ainsi nécessaire de savoir se retrouver de temps en temps... Face à une plage par exemple, avec l'homme le plus timide du village.

        Oubliant ma gène, je repris avec plus de hargne :



        Envoyer une Kirijin en mission pour se rendre à Konoha, qu'espérait-il ? Un Hokage s'était volatilisé à Kiri. Par chance, Kioko pensait qu'il était gentiment rentré. Nowaki connaissait la version officieuse de cette soirée.



        Il avala sa salive.

Kioko ne peut cacher sa surprise lorsque le chunin annonça que le Mizukage était fou. Avait-elle loupé un épisode ? Mais rapidement elle repris son sourire et répondit :



La belle blonde lui lança un de ses fameux clin d'oeil et reprit :



Lâchant un indice qu'il n'allait probablement pas saisir, elle se tourna sur elle même à la recherche d'Aohime. Allait-elle venir ?

        Nowaki avait le don de découper le monde en deux parties : les forcenés et les sages. De nouveau, il avala sa salive, il renonça au fait de critiquer cette mission, il était bien trop tard.



        En prononçant les derniers mots, il réalisa que ce n'était pas sa façon de penser, mais celle de son grand-père Mishi. Une peur de l'extérieur tout en ouvrant partiellement la porte pour mieux la refermer sur le pied.



        Soupirant une fois pour toute. Le ninja reprit :

Kioko lui offrit un large sourire. Sa main vint effleurer le torse du chuunin alors qu'elle répondit :



Elle gloussa un peu, pas trop car si non il penserait que ses paroles ne sont pas sérieuses.



La jeune femme s'assit alors sur la plage, les jambes allongées sur le sable fin. Elle reprit alors leur conversation plus sérieuse :



Ce n'était pas un reproche mais un fait. Le simple fait de le dire déclarait naturellement l'incapacité du Mizukage a assumer son rôle.

Il venait à peine de rencontrer son nouveau sensei que déjà il s'offrait le luxe de jouer les retardataires. Ce dernier avait pourtant été clair quand à leur rendez-vous, mais rien n'y fit. Naoki avait décidé qu'il devait s'occuper aujourd'hui de sa chevelure, et lorsqu'on possède une telle masse capillaire, la tache n'est jamais aisée.

Aussi, notre bellâtre se retrouvait à courir furieusement dans les rues du village, usant de tout son art pour grappiller quelques précieuses secondes. En réalité une minute ou deux ne changerait pas grand chose, mais vous savez, dans ce genre de situation l'homme manquait souvent de jugeote. De plus, arriver d'un pas flegme et tranquille n'aiderait surement pas à excuser son manque de ponctualité.



Il était enfin arrivé, et ce fut bien un miracle si son souffle haletant lui permit de dire ce mot. Ses mains sur ses genoux, Naoki reprenait peu à peu une respiration un peu plus décente.

Regardant l'horizon, Nowaki restait à la droite de sa partenaire. Elle semblait réellement motivée par le changement de Kiri. Sûrement trop... Espérait-elle quelque chose ? Un changement ? Avec si peu de moyen ? Gochiro semblait aligner les différents consultants, les plus fidèles partaient. Préférant parfois redevenir Genin que de continuer cette mission suicide.



Nowaki se remercia intérieurement de ne pas bafouiller. Kioko semblait bien trop philosophique pour pouvoir le gêner. Malgré les gloussements nombreux et incompréhensibles. De nul part, son élève débarqua.



Un regard rapide vers son élève fut suffisant pour qu'il comprenne la leçon. La ponctualité était chose importante chez un ninja.

Les paroles de Nowaki étaient de plus en plus sombres, presque morbides selon la belle blonde. Heureusement l'élève du Kaguya arriva à vive allure. Elle l'accueillit d'une large sourire et se releva.



Elle lui fit un petit clin d'oeil et ajouta en rigolant :



Kioko bouscula gentiment le Kaguya pour l'embêter telle une adolescente. Puis elle scruta de nouveau l'horizon ...

Nowaki rougit subitement suite aux dires de Kioko. Elle semblait décidément savoir y faire avec l'homme. Le Kaguya n'était pas réellement fait pour être senseï. Malgré tout, il s'adaptait. Son Kage savait sûrement ce qu'il faisait. Il se devait de suivre les conseils de son supérieur hiérarchique.



Nowaki avait gagné en âge sans réellement l'estimer. Il s'en rendait compte aujourd'hui, il était vite devenu exigeant. Il ne faisait cependant cela que pour le bien de ses proches.



Agir de la sorte devant son élève, rien de plus ridicule. Le ninja n'avait que vaguement observé la poitrine de la femme, le gênant soudainement...

D'habitude, on s'imagine tout le temps que les gens pardonneront vos erreurs, qu'ils se contenteront pour vous punir d'une petite tape sur la tête. Rien de tout cela ne fut valable ici.
Le regard qu'eut droit Naoki fut pour lui la pire des réprimande, et d'ailleurs il ne put s'empêcher de baisser la tête. Il n'avait jamais eu d'enseignement vraiment sévère, cela allait-il changer?



Ce fut tout ce qu'il put répondre, à la fois impressionné et rassuré par cette chaleureuse demoiselle. Non seulement elle venait d'adoucir sa honte, mais en plus elle semblait briser l'apparente froideur de son nouveau sensei.
Cela ne faisait qu'une semaine qu'ils étaient ensemble, et pourtant le Gaikotsu ne l'avait jamais vu aussi ... normal? Un sourire se dessina sur ses lèvres, et s'il se garda bien de dire quoi que ce soit, ses yeux pétillants trahissaient son enthousiasme. Ce Nowaki lui plaisait bien en fait!