Avant le grand départ ...

Le Kaguya semblait tout à coup désorienté lorsque Kioko prononça le nom d'Aohime. Avait-il déjà eut une rencontre avec elle ? Bioko aurait aimé être une petite sourit pour voir sa tête à ce moment là. Ses yeux, fixés sur la poitrine de la Kaguya, le filet de bave aux coin des lèvres... La belle blonde eut alors un rire franc en s'imaginant la scène. Elle ne put s'empêcher de taquiner encore un peu son ami :



La Gaikotsu éclata à nouveau de rire. Elle choisit alors de torturer Naoki :

Autant au niveau du caractère que du physique, elle ne voyait qu'en gros. Aohime ressemblait vaguement à une femme portant deux baleines. Malgré tout, cela n'empêchait pas Nowaki d'admirer la volupté du corps féminin par inadvertance...



Nowaki était soulagé, la Gaikotsu s'attaquait au petit homme. Le Kaguya allait pouvoir respirer.

        Il y avait le bruit du vent, faible et répétitif. Puis il y avait le brisement des vagues sur la berge, monotone et calme. Puis il y avait... ça.



        Puis le calme. À nouveau, le vent, la mer, le silence.
        Puis...



        Et enfin de...



        Aohime était littéralement apparue de nul part, se perchant sur un rocher maximiser l'effet de son entrée. Soudain, elle capta qu'elle n'était pas seule avec la belle Gaikotsu et remarqua les deux autres... Ou plutôt, remarqua Nowaki.



        Elle croisa les mains sous sa poitrine afin de la serrer, et se dandina pour le Kaguya un instant, oubliant qu'elle n'était venue que pour une seule et unique raison : botter des culs.

Voir son nouveau sensei perdre pied pour quelque chose d'aussi futile lui donnait le sourire. La situation était passée en un instant de formelle à décalée, tant est que même Noaki fut surpris quand il devint la cible des taquinerie de la charmante Kioko.

Heureusement, il n'eut pas à répondre à cela, puisqu'une hurluberlue des plus dérangée rejoignit le groupe. Le jeune ninja se retrouva même à sursauter face à cette... eh... entrée en scène?
Dans ce village, on croisa rarement des personnes au tempérament si théâtrale, et le Gaikoutsu était tellement saisi, qu'il lui fallut un instant pour reprendre ses esprits. Il posa alors un regard interrogateur sur son instructeur, le questionnant d'une voix innocente.



Son léger sourire montrait qu'il n'était pas si dupe. Cependant, on l'avait convié pour un entrainement, et même si deux hommes et deux femmes pouvaient faire bien autre chose ensemble, Naoki doutait fortement qu'il soit question, ici, de ce genre d'évènements. M'enfin il ne s'en lamenterait pas, bien au contraire, mais il avait simplement du mal à se l'imaginer.

L'entrée d'Aohime fut fracassante. Elle ne put s'empêcher de sourire en la voyant arriver, elle et ses gros seins rebondissant. Les deux hommes semblaient bouche bée devant elle, quoi de plus amusant. Lorsque Naoki demandant à Nowaki s'il avait du succès auprès des femmes, s'en fut trop et Kioko éclata de rire jusqu'à s'en plier en deux.



Lorsqu'elle fut enfin calmée de son fou rire, elle reprit d'une voix plus sérieuse.



Gloussant à nouveau, elle prit le bras de sa coéquipière pour l'entrainer un peu plus loin. Lorsqu'elles furent à quelques mètres de leurs adversaire, elle lui fit :

Nowaki garda son calme.. Du moins, tout en rougissant. Il possédait un mal fou à répliquer à cela. Que dire ? Il n'y avait pas grand chose. La situation était relativement délicate.



La phrase était hésitante. Cette femme aux lolos de vache mutante allait sûrement y voir une allusion stupide. Elle manquait de tact, elle semblait ressembler à Kioko... Sans le charme... Aohime était une sorte de gamine bien ou mal lotie par l'hasard. Elle se retrouvait avec un poids énorme. Dans le sens littéraire ou non, c'était le cas.



Il se mit à composer des mudras afin de cracher une écume. Son élève était normalement suffisamment loin pour ne pas s'y baigner. Il reprit de suite. Des os sortirent de son corps.



Il souffrit que peu de temps, les os sortant du corps relativement rapidement. Un Kaguya avait une capacité de cicatrisation plutôt remarquable.

        Évidemment, Ao' ne connaissait Nowaki que de nom, mais la belle faisait son effet et cela était assez, pour une imbécile comme elle était, de croire qu'une relation naitrait entre les deux... Mais avant, quelques avertissements.



        À ces mots, Kioko l'a prit à part et lui expliqua son plan de match. La belle ne retint que deux mots : mission, se battre. Elle jeta un regard désinvolte à sa camarade et pointa sa poitrine du pouce.



        Aohime n'était pas femme à agir en duo, car elle ne souhaitait qu'une chose : s'approprier l'ennemi pour le mettre à ses pieds. Évidemment, ce serait à Kioko de s'adapter et de profiter de la stratégie simpliste et dévastatrice de la princesse aux gros melons !

        La belle fit volte-face. Elle toisa un instant les deux adversaires du jour, puis elle fit la moue. D'un geste lâche, elle balança son sabre sur la plage. Elle ne souhaitait pas s'éterniser. Comme Kioko l'avait prévue, elle commençait avec du lourd.



        La peau de son bras se déchira dans un bruit sinistre et son imposante lance torsadée vint entourée tout son avant-bras. À l'époque de son apprentissage, elle ne parvenait pas réellement à maîtriser cette arme, mais désormais...
        La belle avança lentement vers Nowaki, oubliant momentanément le jeune Gaikotsu. Le petit-fils de Mishi cracha de l'écume. Aohime souleva son énorme os afin de se protéger. Puis elle réalisa que...



        L'houmatsu rappa était l'une des trop nombreuses techniques suiton qu'on lui avait suggérée d'apprendre. Jamais elle n'aurait cru que ce jutsu lui serait utile. En fait, elle ne l'avait apprise que pour sa simplicité... Cracher de la bave, tous savaient faire ça !
        Aohime donna quelques coups dans le vide, afin de se débarrasser de l'écume accumulée sur son arme. Puis elle pointa sa lance torsadée sur Nowaki, alors que ce dernier faisait jaillir ses os.




        D'un bond qui avala la distance qui le séparait de Nowaki, la princesse bleue balança alors son énorme lance du haut vers le bas, afin d'écraser par la force et son poids le beau gosse.

Une fois n'était pas coutume, Naoki rangea son charmant sourire, acquiesçant d'un signe de tête l'ordre de son maître. Ils n'avaient pas eu l'occasion de s'entrainer énormément, mais il ne fallait pas être un génie pour comprendre comment soutenir ses alliés.
D'un bond, le jeune homme se mit à une distance suffisante pour ne pas gêner son allié. Pour l'instant, son rôle devait se cantonner à l'observation, et au soutien en cas de problème.



Bien qu'il les ai déjà vu de nombreuses fois, le Gaikotsu ne s'était jamais vraiment fait aux techniques des Kaguyas. Il ne doutait pas le moins du monde de leur efficacité, mais le jeu en valait-il la chandelle?
Il n'eut cependant pas le temps d'aller plus loin dans sa réflexion, l’hurluberlue lançant l'assaut dans toute son extravagance. Sa tactique était plutôt évidente : J'avance, je frappe. Or assurément, cet énorme maillet devait être plutôt efficace.

Alors même qu'elle sortit de l'écume, Naoki effectua les quelques mudras nécessaire à son attaque. Il bondit aussi, plus en hauteur qu'en avant, afin de se retrouver en hauteur par rapport aux maîtres des os. Un jet d'écume sortit de sa bouche, percutant en plein vol le fulgurant bonnet D.
Il n'espérait pas bloquer totalement son assaut, mais bien la dévier, et la gêner suffisamment pour créer une ouverture. De plus, il savait désormais que son sensei maitrisait cette technique, et donc n'en subirait pas les effets. Quoiqu'il en soit, à peine retourna t'il au sol qu'il fit un pas en arrière, afin de ne perde de vue ni la folle furieuse, ni la Gaikotsu.

Aohime semblait n'écouter que la moitié des instructions de Kioko. L'excitation du combat lui avait probablement fait perdre les sens, s'en était presque inquiétant. Elle l'a regarda partir en courant vers l'adversaire telle une furie. Feraient-elles un bon duo ? Finalement, peut-être la jeune femme allait faire diversion pour que Kioko puisse mettre en place ses combinaisons ...

Alors que Nawoki sortait ses os, le jeune élève semblait un peu perdu. L'écume sortit par la bouche du Kaguya et se répandit sur la plage, engloutissant Aohime et lui-même. Lorsque gros-néné fléchit les genoux pour sauter, Kioko réagit à une vitesse éclair : elle fit ses mudras et posa ses mains dans l'écume :



Elle espéra que l'écume était assez épaisse pour transmettre une décharge à toute personne en contact avec elle. Aohime était entrain de sauter, elle avait donc épargné sa coéquipière ...

L'intervention du jeune élève était plus gênante qu'autre chose, cela ne faisait que ralentir sensiblement Aohime, il ne rajoutait que de l'écume. Il était certain qu'elle possédait la technique. Une décharge vint traverser le corps de Nowaki, il réalisa qu'une seule personne pouvait réaliser un jutsu de ce genre. Il beugla rapidement, voyant la folle débarquer :



Réunissant ses forces dans ses jambes, le ninja sauta le plus haut possible tout en effectuant des mudras. Il lança ensuite un Kunai armé d'un fil ninja vers Noaki. Il s'en servit pour se ramener vers lui tout en tournant bien étrangement sur lui-même. Des petits jalons se mirent à sortir de son corps. Via ce stratagème, le ninja ne souhaitait que sortir de l'écume en tentant de blesser à distance les différents ninjas. Il réalisa bien vite que la Gaikotsu à la tignasse longue n'était qu'un support de combat pour Aohime.

L'espace d'une seconde, Nowaki sembla se poser une question. Il laissa finalement les choses se faire. Suite à quelques signes incantatoires, Nowaki sur le sol de son pied droit. Une puissant jet d'eau sortit du sol, se dirigeant à une vitesse folle vers Aohime.

        Aohime tomba dans l'écume dans un grand fracas, éclaboussant partout autour d'elle. Sa proie s'était envolée, littéralement. Elle devait à nouveau la poursuivre... Or, il n'avait pas fait attention à l'élève de Nowaki, et c'était sensiblement lui qui avait aider le beau gosse à s'échapper. Ao' se protégea du mieux qu'elle put derrière son énorme arme mais quelques jalons d'os vinrent lui déchirer la peau des cuisses et des épaules. La princesse poussa un cri vengeur !

        C'est alors qu'elle fut percuter par le kamikari no jutsu qui l'envoya valser vers l'arrière, retrouvant alors Kioko. La belle, malgré la douleur, se releva et s'aida de sa lance torsadée afin de se redresser. Elle se massait le ventre, l'a où l'avait percuté la vague cinglante. Elle grommela quelque chose pour elle-même, puis zieuta rapidement la belle Gaikotsu.





        Et c'était reparti. La belle pataugea à travers l'écume et accéléra la cadence afin de rejoindre le duo d'ennemis. Son gros os devant, elle comptait ainsi se protéger de la plupart des attaques qui auraient pu nuire à sa course. Puis une fois proche, elle n'aurait plus qu'à ouvrir sa garde et à balancer une attaque en arc de cercle qui ne viserait non plus Nowaki, mais son jeune élève.

Ces trois là avaient l'habitude du combat, pas lui. On pouvait le voir dans ses réactions, et dans son manque d'initiative durant le combat. Naoki était en difficulté, mais son instructeur eut la judicieuse idée de lui donner des instructions, mettant fin à son hésitation.

Réagissant immédiatement aux ordres, Naoki fit de rapides bonds en arrière. Attrapant au vol l'arme de son partenaire, il continua sa course, plantant le Kunai sur un arbre avant de se cacher derrière ce dernier. Il attendit le claquement des os contre le tronc avant de sortir de sa cachette.
L'espace d'un instant, les deux clans se retrouvèrent de nouveau face à face. Suspension dans ce boléro enragé, cet instant fut brisé par un nouvelle assaut du... rhinocéros?



D'habitude ce n'était pas à lui de donner les instructions, mais il n'avait pas le temps d'attendre. Même si son ton était hésitant, Naoki ne perdit pas de temps pour agir. Effectuant rapidement quelques mudras, il relâcha son chakra dans la zone de combat. L'eau ne manquait pas sur la côte de Kiri, si bien qu'un brouillard enveloppa rapidement les divers opposants. Sautant sur l'arbre qui siégeait à ses côtés, il continua ses mudras, crachant du haut de son perchoir de nouvelles bulles.
Il ne s'agissait pas de l'écume gluante et compacte qu'il avait usé précédemment, mais plutôt de bulles assez grosses qui flottaient négligemment dans la brume.

Il n'avait ni la hargne ni l'expérience de ses adversaires, mais le Gaikotsu avait pour lui la patience. On ne pouvait le vaincre si on ne pouvait le voir, et lui n'avait qu'à attendre, pour connaître l'emplacement de ses ennemis. D'ailleurs, il tenait déjà un shuriken, prêt à le lancer dès qu'une de ses sphères transparente rencontrerait un obstacle.